Le principe de complication
Orateur(s) : Pascal Gleyze (Colmar)08h00 / 08h15
« Head, Hand and Heart », le trépied d’une chirurgie réussie
Orateur(s) : Pierre-Olivier Pinelli (Marseille)08h15 / 08h30
À qui profite la gestion des risques ?
Orateur(s) : Pierre Devallet (La Salvetat-Belmontet)08h30 / 08h45
Débat avec la salle
08h45 / 09h00
Atteinte des objectifs thérapeutiques et prévention des insatisfactions - Une expérience clinique
Orateur(s) : Cédric Blouin (Paris)09h00 / 09h20
Insatisfaction d’un client, ou échec thérapeutique, en chirurgie fonctionnelle ?
Orateur(s) : Pierre Devallet (La Salvetat-Belmontet)09h20 / 09h40
Vidéos de mise en situation et débat avec la salleVidéo 30 min + Discussions 20 min
Orateur(s) : Frédéric Dubrana (Brest), Alain Charles Masquelet (Paris)09h40 / 10h30
Session interactive : l'outil Slido sera à votre disposition grâce à un QR code et vous permettra d'exprimer vos opinions en direct et de prendre part au débat
Présentation 5 min / Discussion 2 min
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-818
Résultats de la prothèse d’épaule chez les patientes ayant subi un curage axillaire pour un cancer du sein. Etude rétrospective comparative
Philippe Collin* 1, 2, Wasim Mshiel3, Donald Tedah4
1Clinique Victor Hugo, 2Hopital Américain de Paris, Paris, France, 3Galilee Medical Center, Nahariya, Israel, 4Centre Hospitalier Privé, Rennes, France
Introduction : De nombreuses patientes ayant subi un curage axillaire (CA) pour un cancer du sein sont hésitantes quant aux résultats de la prothèse d’épaule sur le même coté. En effet, après une tumorectomie associée à un curage axillaire, ces patientes ont très souvent des effets secondaires tels que le lymphœdème. Il existe peu d’études sur la corrélation entre cet antécédent clinique et la prothèse d’épaule. L'objectif de cette étude est d'évaluer si un précédent cancer du sein traité par curage axillaire influence négativement les résultats d’une prothèse d’épaule du coté opéré. La présence de lymphœdème postopératoire était également évaluée.
Material and methods : Une étude rétrospective comparative monocentrique a été menée sur deux groupes de patientes opérées pour une prothèse d’épaule. Le groupe 1 était constitué de 18 patientes avec un antécédent de cancer du sein traité par un CA avant l’intervention de l’épaule, les 18 patientes du groupe 2 n’avaient pas d’antécédent de cancer du sein. Toutes les patientes ont été opérées entre 2009 et 2023. Les interventions ont été réalisées par le même chirurgien. La même technique chirurgicale a été utilisée dans tous les cas. La consultation des dossiers cliniques et l’analyse des radiographies d’épaule préopératoires avec la présence des clips métalliques permettaient de confirmer le CA. Les résultats cliniques étaient évalués avec le score de Constant-Murley (CMS), le score SSV (Subjective Shoulder value). La présence de lymphœdème postopératoire était recherchée en contactant les patientes du groupe 1 par téléphone.
Results : L'âge moyen au moment de la prothèse d’épaule était de 75,5 ans pour le groupe 1 et 75,7 ans dans le groupe 2. La période moyenne de suivi était de 6 mois. Le CMS moyen du groupe 1 avant la chirurgie était de 41,4 contre 71,6 au dernier recul. Le SSV moyen avant la chirurgie était de 35,1, contre 78,7 au dernier recul. Le CMS moyen pour le groupe 2 avant la chirurgie était de 43,5 et de 70,8 au dernier recul. Le SSV moyen préopératoire était de 42,2 et contre 79,1 au dernier suivi. Aucune différence significative n’a été relevée en comparant les résultats cliniques des groupes. Seule une patiente a développé un lymphœdème postopératoire qui s’est amélioré avec une immobilisation prolongée.
Discussion : Cette étude a démontré que la prothèse d’épaule chez des patientes avec un antécédent de curage axillaire pour un cancer du sein donne des résultats cliniques comparables à ceux des patientes sans antécédents. En outre la crainte de l’apparition d’un lymphœdème postopératoire ne devrait pas être une limite à l’indication de cette chirurgie car ce dernier semble être une complication plutôt rare.
Conclusion : Un précédent cancer du sein traité par curage axillaire ne semble pas avoir d’influence sur les résultats cliniques de la prothèse d’épaule. Le lymphœdème postopératoire est une complication rare.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1035
L’arthrodèse gléno-humérale dans les lésions du plexus brachial : une chirurgie à ciel ouvert ou sous arthroscopie ?
Une étude comparative rétrospective.
Marie Fernandez* 1, Arthur Dellestable1
1Service de chirurgie orthopédique, CHU de Brest, Brest, France
Introduction : Les indications d’arthrodèse gléno-humérale sont les lésions graves du plexus brachial supra-claviculaire. C’est une chirurgie exigeante avec de nombreuses complications.
Pour diminuer la morbidité quelques rares techniques arthroscopiques ont été développées. Nous avons comparé l’arthrodèse de l’épaule par arthroscopie avec l’arthrodèse à ciel ouvert. Notre hypothèse est que les résultats de l'arthrodèse arthroscopique seraient au moins aussi bons qu’à ciel ouvert en termes de force et de mobilités et meilleurs sur le plan des complications.
Material and methods : Seize patients ont bénéficié d’une arthrodèse sur séquelles d’une lésion complète du plexus brachial entre 2008 et 2022. Les interventions ont eu lieu dans notre hôpital universitaire, par des chirurgiens expérimentés. Six patients ont bénéficié d’une arthrodèse à ciel ouvert et 10 sous arthroscopie.
Les données ont été recueillies rétrospectivement. Une évaluation clinique a été réalisée avant l'opération et chaque mois jusqu'à la fusion osseuse. L'examen clinique comprenait la mesure des amplitudes en flexion, abduction et rotation. La force a été évaluée.
Les critères de jugement secondaires comprenaient l’évaluation de la douleur, la durée opératoire, les scores American Shoulder and Elbow Surgeons index, Disabilities of the Arm, Shoulder and Hand score et le Simple Shoulder Test. Les radiographies ont été analysées à chaque consultation jusqu’à l’acquisition de la fusion osseuse.
Results : Les patients avaient en moyenne 28 ans. La durée du suivi moyen après l’arthrodèse était de 49,38 mois. Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes sur les données préopératoires. La très grande majorité des lésions du plexus brachial était due à un accident de la route. Les patients ont eu leur arthrodèse en moyenne 29 mois après l’accident.
Nous retrouvons une différence statistiquement significative (p = 0,034) pour le taux de complications post-opératoires en faveur du groupe sous arthroscopie. Il n’y avait pas de différence significative sur les résultats en termes de mobilité ou de force. Il n'y a pas eu de différences significatives concernant les niveaux de douleur et les différents scores en pré comme en post-opératoire.
Discussion : Les résultats de l'arthrodèse arthroscopique de l'épaule sont au moins aussi bons qu’à ciel ouvert en termes de force et mobilités et meilleurs sur le plan des complications. Les complications les plus fréquentes sont la pseudarthrodèse, les fractures de l’humérus, l’infection et la douleur.
L’arthrodèse sous arthroscopie est une excellente technique à condition d’utiliser deux vis parallèles pour avoir une bonne compression, diminuant le risque de pseudarthrodèse.
Conclusion : L’arthrodèse de l’épaule sous arthroscopie a l’avantage d’avoir des taux de complications moindres que celle à ciel ouvert, notamment concernant la pseudarthrodèse.
Il serait intéressant de réaliser une étude multicentrique, prospective, afin de confirmer nos résultats.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1028
Reconstruction par prothèse inversée après tumeurs d'humérus proximal : le manchon de ciment est il une option ?
Lisa Peduzzi* 1, Clément FERRI1, Olivier ROCHE1, Laurent GALOIS1, Andréa FERNANDEZ1, Francois SIRVEAUX1
1CCEG, CHRU de NANCY, NANCY, France
Introduction : L'humérus proximal est un site fréquent pour les tumeurs osseuses primitives et secondaires. La reconstruction par prothèse totale inversée de l'épaule (PTEI) après résection représente un défi chirurgical et présente un risque élevé de complications.
Material and methods : Nous avons mené une étude rétrospective afin d'analyser les résultats de deux types de reconstruction : PTEI manchonnée dans une allogreffe et PTEI avec manchon de ciment. Nous avons étudié les caractéristiques démographiques, les complications, les réinterventions, les décès, et les résultats cliniques à plus de 2 ans.
Results : Nous avons inclus 32 patients, avec un âge moyen de 46 ans. Quatorze d'entre eux (44%) étaient métastatiques au moment du diagnostic. Dix-huit ont eu une reconstruction par PTEI avec manchon de ciment, et 14 une PTEI avec allogreffe. Les décès, complications, ré-interventions et révisions ont été analysés chez les 32 patients. La hauteur moyenne de résection humérale était de 11 cm. Douze patients (37,5%) sont décédés à en moyenne 1,8 an après la chirurgie. Ni avoir des marges envahies (p=0,21), ni avoir une fracture pathologique au moment de l'intervention chirurgicale (p=0,88), ni la présence de métastases au moment du diagnostic (p=0,07) n'était associé à un risque accru de décès. Le taux de complication était de 50% (majoritairement liées à l'instabilité 25%), le taux de ré-intervention était de 16% et le taux de révision était de 16%. Aucune différence n'a été observée dans les taux de complication, de ré-intervention et de révision entre le groupe PTEI avec allogreffe et le groupe avec manchon cimenté. Vingt-et-un patients étaient disponibles pour une analyse clinique avec un suivi de plus de 2 ans (moyenne de 46 mois). Il n'y avait aucune différence statistique dans le score constant total entre le groupe avec manchon cimenté (moyenne de 54 points) et le groupe PTEI avec allogreffe (moyenne de 59 points), p=0,75. Il n'y avait pas de différence pour l'élévation antérieure active au dernier recul entre les deux groupes (99,3° pour le groupe avec manchon cimenté versus 117° pour le groupe PTEI avec allogreffe, p=0,45).
Discussion : Les reconstructions par PTEI et allogreffe sont un challenge chirurgical. Il s'agit d'interventions lourdes, complexes, chez des patients fragiles. Leur taux de complication mécaniques est élevé ( instabilité, pseudarthrose d'allogreffe, lyse d'allogreffe et descellement). En cas chirurgie proposée à visée palliative, chez des patients ne pouvant supporter un temps chirurgical lourd, ou en cas ou une chirurgie rapide est nécessaire pour des raisons carcinologique et ou une allogreffe n'est pas disponible, une reconstruction temporaire par manchon de ciment peut être proposée. Il peut s'agir d'une reconstruction temporaire avant reprise pour PTEI avec allogreffe, ou définitive.
Conclusion : Lamise en place d'une PTEI semble être une option appropriée pour reconstruction après la résection de l'humérus proximal. Le manchon de ciment semble offrir des résultats acceptables, sans augmentation du risque de complications ou de chirurgies ultérieures.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1375
Evaluation de l’incidence d’un geste d’humérotomie dans une série de 59 reprises de prothèse d’épaule.
Grégoire Ciais* 1, Ludovic Glanz1
1Clinique Jouvenet, Paris, France
Introduction : Le nombre de patient opérés d’une prothèse d’épaule anatomique ou inversée est en constante augmentation depuis ces dernières décennies. Les indications de reprise de prothèse d’épaule augmentent en conséquence, avec souvent la nécessité de changement bipolaire même en l’absence de descellement du composant huméral. Un geste d’ouverture huméral entraîne souvent un allongement significatif du temps opératoire, à l’origine d’une morbidité supérieure.
Nous avons voulu analyser la fréquence d’un tel geste huméral, de corticotomie ou d’humérotomie, pour permettre l’extraction de l’implant huméral.
Nous avons étudié le taux de corticotomies humérales ou humérotomie lors des révisions de prothèses d’épaules, ainsi que les spécificités pouvant amener à la réalisation de ce geste, notamment concernant la présence d’une tige cimentée ou non et le design de la tige.
Material and methods : Nous avons revu tous les dossiers de patients opérés dans notre établissement par un seul opérateur d’une reprise de prothèse d’épaule entre janvier 2010 et Décembre 2023. Etaient exclus les patients opérés d’une reprise unipolaire glénoidienne ou d’un descellement huméral. Une analyse des dossiers était réalisée, basée sur l’analyse du compte rendu opératoire et des radiographies. Etaient analysés : l’indication de la reprise, la nécessité ou non d’extraire la tige, la nécessité de réaliser un geste d’ouverture humérale pour extraire la tige, le fait qu’elle soit cimentée ou non, le type d’implant huméral.
Results : 59 dossiers de reprises de prothèses d’épaules ont été retenus. Ils concernent au minimum la révision du composant huméral chez 51 patients, 42 femmes et 9 hommes, avec un âge moyen de 75 ans ( 54-91 ans).
Dans 48 cas, soit 81 %, un changement de la tige a été nécessaire, alors que dans 11 cas un changement de l’insert a été suffisant.
Ces résultats concernent 17 prothèses anatomiques et 31 prothèses inversées.
Dans 18 cas, soit 37.5% des cas d’extractions de tige, un geste d’ouverture humérale fût réalisée. 2 cas seulement ont nécessité un tel geste uniquement pour le retrait du ciment.
Parmi celles-ci, 5 patients, soit 8.5% des reprises ou 10,4% des extractions, ont nécessité un geste osseux d’ouverture diaphysaire pour un implant non-cimenté et 13 cas, soit 22% des reprises ou 27% des tiges extraites pour un implant cimenté.
Discussion :
Conclusion :
L’analyse de nos résultat met en évidence la fréquence importante du changement de tige humérale (81%) lors des reprises de prothèse d’épaule. Ce geste nécessitait dans 37.5 % des cas une humérotomie, dans un rapport de 2.6 entre les tiges cimentées et non-cimentée.
Notre série est trop petite pour que nous puissions mettre en évidence un lien certain entre la nécessité de réaliser une humérotomie et le design de l’implant.
Il serait intéressant de comparer notre série à celle de reprise de prothèses à « tige courte » ou désignées « sans tige » afin d’évaluer le bénéfice de ces implants de nouvelle génération lors des reprises et leur impact sur les taux d’ouverture osseuse humérale.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1437
Changement en 1 temps dans les infections de prothèse totale d'épaule
Bernard Hollier-Larousse* 1, Alexandre Hardy1, Faten El Sayed2, 3, Anne-Laure Roux2, Christophe Ménigaux1, Thomas Bauer1, Jean-David Werthel1
1Service d’orthopédie traumatologique, APHP CHU Ambroise Paré, Boulogne-Billancourt, 2Inserm, Infection et Inflammation, Université Paris-Saclay, UVSQ, Montigny-Le-Bretonneux, 3Hôpital Ambroise Paré, Microbiology Department, APHP, GHU Paris Saclay, Boulogne Billancourt, France
Introduction : A l’instar de la prise en charge des infections prothétiques du membre inférieur, le changement prothétique en 1 temps dans les infections de prothèse totale d’épaule est une option qui est mise en avant dans les publications scientifiques depuis le début des années 2010. Toutefois, il n’existe que peu d’études permettant de valider cette prise en charge et de déterminer son champ d’application par rapport au traitement en 2 temps.
Hypothèse : Le changement de PTE en 1 temps pour infection est un traitement fiable permettant un bon contrôle de l’infection et des résultats fonctionnels satisfaisants.
Material and methods : Notre série rétrospective monocentrique de 34 patients consécutifs opérés entre 2014 et 2020 d’un changement prothétique en 1 temps a été évaluée à au moins 2 ans de suivi. L’ensemble des patients inclus ont été opérés sur cette période d’une reprise de prothèse d’épaule avec confirmation diagnostic d’infection par l’analyse des prélèvements opératoires. Étaient exclus les patients n’ayant pas bénéficié d’un changement bipolaire. L’ensemble des patients a été revu en consultation à au moins 2 ans de l’intervention. La récidive infectieuse suspectée cliniquement devait être confirmée par un prélèvement péri prothétique sous contrôle radiographique. Les résultats cliniques fonctionnels ainsi que les complications mécaniques ont également été rapportés.
Results : Le recul moyen était de 40,4 mois (24-102 ± 21,6). Trois patients sur 34 ont présenté une récidive infectieuse (8,8%). Le score de Constant Murley moyen au dernier recul était de 49 (42 - 57±21,83). Cinq patients ont présenté une complication mécanique (14,7%). Quatre d’entre eux, 11,8%, ont nécessité au moins une reprise chirurgicale.
Conclusion : Le changement en 1 temps appliqué aux infections des prothèses totales d’épaules permet d’obtenir des résultats fonctionnels satisfaisants avec un faible taux de récidive septique à court terme.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-430
La migration des implants sans tige dans les prothèses totales d'épaules inversées n’est pas liée à l’ostéoporose.
Victor Meissburger* 1, Geoffroy Nourissat1
1Clinique Maussins Nollet, Paris, France
Introduction : Le choix d'une prothèse totale de l'épaule inversée (PTEI) sans tige permet de réduire le temps opératoire et de limiter les saignements. Les résultats fonctionnels à long terme sont comparables à ceux des prothèses standard et garantiraient un stock osseux suffisant en cas de révision. L'enjeu principal dans le choix de ce type d'implants est la stabilité de la fixation précoce et le risque de migration, dont les raisons sont encore floues.
Nous avons réalisé une étude radiologique rétrospective de la relation entre la migration des implants et certains critères.
L'objectif principal était de corréler la densité osseuse et la migration de l'implant huméral. Les objectifs secondaires étaient de corréler la migration précoce de l'implant huméral au positionnement ou à la dimension de l'implant sur la coupe osseuse, ainsi qu'à d'autres données épidémiologiques.
Material and methods : Nous avons effectué une analyse radiologique et de données cliniques issues d'une cohorte dont les données ont déjà été publiées dans JSES 2023. Nous avons analysé la qualité osseuse par une méthode validée précédemment qui corrèle la densité osseuse proximale avec la mesure des corticales observées sur les radiographies postopératoires (indice AVG CBT). Nous avons recherché également une corrélation entre la position de la corolle et du polyéthylène, l'inclinaison inférieure de la glène, la taille de la prothèse et son risque de déplacement précoce.
Results : Les densités osseuses moyennes (SD) étaient respectivement de 6,5 (1,5) et 6,5 (1,3) chez les 9 patients présentant un déplacement huméral à 24 mois et chez les 59 patients sans déplacement. Cette différence n'était pas significative (p = 0,8351).
Il n'y avait pas de différence statistiquement significative (p = 0,7073) dans la proportion d'ostéoporose probable (TCC moyenne < 6 mm) entre les 9 patients présentant un déplacement huméral à 24 mois (2 (22,2 %)) et les 59 patients sans déplacement (21 (35,6 %)). Les facteurs associés au déplacement huméral à 24 mois étaient : IMC (p = 0,0131), angle cervicodiaphysaire < 140° (p = 0,0039) et latéralisation ou médialisation du PE (p = 0,0217). L'IMC moyen (ET) était plus élevé chez les patients sans déplacement : 27,9 (4,8) contre 24,2 (3,1). La latéralisation du PE était plus fréquente chez les patients présentant un déplacement huméral : 9 (100,0 %) contre 35 (59,3 %) chez les patients sans. Le sexe, l'âge, l'étiologie, une lésion de la coiffe des rotateurs, le rapport diamètre de la corolle/diamètre coupe, la latéralisation de l’embase et une protrusion inférieure de la glénosphère n'étaient pas significativement associés au déplacement huméral à 24 mois.
Conclusion : Cette étude démontre que l'évaluation radiologique de la qualité osseuse et la présence d'ostéoporose ne permettent pas de prédire le déplacement précoce des implants PTEI sans tige. Même si ce déplacement n'a pas d'impact sur les bons résultats cliniques, certains facteurs cliniques ou la configuration de l'implant semblent être corrélés à un déplacement précoce de l'implant huméral, sans que cela ait conduit au retrait de l'implant.
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Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1439
Planification préopératoire de l’allongement du deltoïde moyen après prothèse inversée
Axel Clément* 1, Julien Ogor1, Yannick Morvan1, Julien Berhouet2, Marc-Olivier Gauci3, Jean-David Werthel4
1Imascap, Plouzane, 2CHU Tours, Service Orthopédie, Tours, 3Service Orthopédie CHU Nice, Nice, 4Service Orthopédie Hopital Ambroise Pare, Boulogne-Billancourt, France
Introduction : Le positionnement idéal des prothèses inversées reste un problème non résolu. Dans le but d'identifier ce positionnement idéal, des logiciels de planification préopératoire ont été développés. Ces logiciels permettent notamment d'optimiser les paramètres de planification spécifiques à l'humérus et à la glène, tels que la taille de l'implant, sa position, le stock osseux et les mobilités sans conflit. Cependant, la planification de la tension idéale des parties molles reste non résolue. Nous émettons l'hypothèse que la tension musculaire idéale pourrait être obtenue en évaluant quantitativement l'élongation musculaire, c'est-à-dire en mesurant les différences de longueur musculaire avant et après l'opération. Comme la prothèse inversée repose surtout sur la fonction du deltoïde, nous avons choisi de nous concentrer sur l'allongement du deltoïde moyen. Cette étude vise à évaluer la précision de la prédiction du rapport d'élongation du deltoïde moyen en comparant le rapport d'élongation prédit par un logiciel de planification préopératoire avec le rapport d'élongation musculaire réel mesuré sur les scanners pré et postopératoires.
Material and methods : Une base de données de 10 sujets a été constituée. Chaque sujet avec 1) un scanner pré- et post-opératoire, et 2) les informations de planification correspondantes, c'est-à-dire la taille et la position de l'implant. Pour tous les sujets et tous les scanners, le deltoïde moyen était toujours entièrement visible. Pour prédire la longueur prévue du deltoïde moyen, nous avons développé un algorithme de planification préopératoire qui simule la trajectoire de la ligne médiane du muscle lorsqu'elle s'enroule autour des os et des implants prévus. La longueur réelle du muscle a ensuite été mesurée en annotant manuellement la ligne centrale du muscle sur les scanners pré et postopératoires correspondants (pour lesquelles le planning préopératoire a été appliqué). La précision de la prédiction a finalement été déterminée en calculant la différence entre deux ratios : 1) le rapport entre les longueurs prédites natives et les longueurs prédites planifiées et 2) entre les longueurs natives et post-opératoires du deltoïde moyen.
Results : La différence moyenne des ratios (tels que définis précédemment) n'était que de 4,27 % ± 2,67 %, les ratios les plus faibles et les plus élevés étant respectivement de 0,95 % et 8 %.
Discussion :
Conclusion : Cette étude suggère que le rapport d'élongation planifié du deltoïde moyen peut être utilisé pour évaluer de manière fiable le rapport d'élongation réel. Cela pourrait contribuer à maximiser l'amplitude active du mouvement et à réduire le risque d'instabilité en aidant à rétablir des relations optimales entre la longueur et la tension des muscles après prothèse inversée.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1327
Devenir à long terme des patients opérés d’une butée postérieure sous arthroscopie par ancre-sutures dans l’instabilité chronique postérieure de l’épaule : Résultats à 10 ans minimum
Renaud Bricard* 1, Jean-François Gonzalez1, Pascal Boileau1, Marc-Olivier Gauci1
1Chirurgie orthopédique et traumatologique CHU Nice, Chirurgie de l'épaule, Nice, France
Introduction : L’instabilité postérieure chronique de l’épaule est une pathologie rare avec des présentations cliniques multiples. L'objectif de cette étude était d'analyser les résultats cliniques et radiologiques à plus de 10 ans de recul des butées osseuses postérieures par greffon iliaque pour le traitement arthroscopique de l'instabilité postérieure récurrente de l'épaule.
Material and methods : Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique avec une période d’inclusion allant de 2009 à 2014. Nous avons inclus tous les patients ayant bénéficié d’une butée postérieure avec greffon iliaque sous arthroscopie et stabilisation par ancres sutures. Les indications étaient les luxations postérieures vraie récidivantes et des subluxations postérieures dynamiques involontaires reproductibles ou non. Les résultats cliniques des 17 patients inclus étaient analysés à 129±42 mois postopératoires avec les score de Constant, de Walch-Duplay, la satisfaction et la valeur subjective de l’épaule pré- et postopératoires. Une radiographie permettait une analyse au dernier recul, ainsi qu’un scanner post-opératoire.
Results : Les scanners postopératoires montraient 2 butées débordantes et 3 affleurantes sans signe de lyse osseuse. Deux patients ont nécessité une réintervention pour un complément Bankart postérieur à 14 et 22 mois. Ces deux patients restaient inclus dans l’analyse finale. Deux autres patients ont développé une omarthrose de l’épaule et étaient exclus de l’analyse finale. L’un d’eux présentait une omarthrose débutante avant la chirurgie. Sur les 15 patients analysés, 82% des patients étaient satisfaits ou très satisfaits de la chirurgie, avec en moyenne un score de Constant de 88±11 , un Walch-Duplay de 80±9 et un SSV de 81±14 .
Discussion : Il s'agit d'une des premières études qui s'intéresse au devenir à long terme des patients opérés d'une butée postérieure d'épaule sous arthroscopie et stabilisation par ancres sutures. Bien que le nombre de patients de la série soit faible, le recul de 10 ans minimum apporte des données intéressantes sur les résultats cliniques ainsi que la survenue de complications à long terme.
Conclusion : Les butées postérieures sous arthroscopie avec fixation par ancre-sutures sont une technique fiable de stabilisation postérieure de l’épaule à long terme avec des résultats cliniques objectifs et subjectifs satisfaisants. La présence d’une omarthrose débutante augmenterait le risque de reprise par prothèse.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1331
Résultats à long terme de la butée osseuse postérieure sous arthroscopie utilisant une fixation par ancres et sutures
Manon BIEGUN* 1, Mark MOUCHANTAF1, Gregorio SECCI1, Philipp SCHIPPERS1, Mikael CHELLI1, Pascal BOILEAU1
1Chirurgie orthopédique, ICR, NICE, France
Introduction : Il n’y a pas de consensus concernant le traitement chirurgical de l’instabilité postérieure. Peu d’études évaluent les résultats à long terme de la butée postérieure sous arthroscopie. L’objectif de notre étude est l’évaluation clinique et radiologique à long terme de la butée postérieure arthroscopique utilisant des ancres et sutures pour la fixation.
Material and methods : Étude rétrospective monocentrique menée sur des patients traités par butée postérieure de crête iliaque pour une instabilité postérieure de l'épaule entre 2009 et 2019. Les patients ont été évalués au dernier recul en utilisant les scores de Constant-Murley, Rowe le Walch-Duplay, la Valeur Subjective de l'Épaule, l’Échelle Visuelle Analogique et la satisfaction. Des radiographies et des scanners ont été réalisés. Les complications, les ré-opérations et le taux de survie ont été recensés. Le suivi moyen était de 10 ans (de 4 à 16 ans).
Results : 32 patients (9 femmes, 23 hommes) d’âge moyen 37 ± 11 ans ont été inclus. Il y avait 34 épaules : 23 ont été examinées et évaluées radiologiquement ; 6 patients ont été recontactés par téléphone. Au recul moyen de 10 ans, le taux de survie de l'opération était de 86 % (3 ré-opérations). Des améliorations significatives ont été observées concernant le score de Constant-Murley (de 71 ±18 à 88 ±11 ; p = 0,002), le score de Rowe (de 26 ±20 à 75 ±28 ; p <0,001), le score de Walch-Duplay (de 34 ±17 à 72 ±27 ; p <0,001), la Valeur Subjective de l'Épaule (de 59% ±20 à 63%±26 ; p 0,03), et l’Échelle Visuelle Analogique (de 6 ±3 à 2 ±3 ; p = 0,01). Il n’y a pas de différence dans l'amplitude de mouvement pré- et postopératoire. La persistance d’une appréhension postérieure était présente dans 6 cas (37 %). Cinq patients ont développé une omarthrose postopératoire (24 %) et 3 patients ont vu une progression de leur omarthrose pré-existante. Une ostéolyse partielle ou complète du greffon a été répertorié dans 50 % des cas. Un retour au sport a été observé chez 81 %. Quatre-vingt-un pourcents des patients étaient satisfaits ou très satisfaits.
Conclusion : La butée postérieure de crête iliaque, fixée par ancres et sutures, est une intervention efficace pour le traitement de l’instabilité postérieure de l'épaule avec un taux de retour au sport acceptable. Peu de patients ont été ré-opérés et le taux de satisfaction des patients est élevé. Cependant, le développement d’omarthrose à long terme est préoccupant.
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Conflits d’intérêts :
M. BIEGUN: Pas de conflit déclaré ,
M. MOUCHANTAF: Pas de conflit déclaré ,
G. SECCI: Pas de conflit déclaré ,
P. SCHIPPERS: Pas de conflit déclaré ,
M. CHELLI: Pas de conflit déclaré ,
P. BOILEAU Consultancy, Expert: TORNIER, STRYKER, IMASCAP
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1311
Épaule douloureuse et instable postérieure : Un stade précoce de subluxation postérieure
statique ?
Une description clinique et morphométrique avec analyse des résultats arthroscopiques à
deux ans minimum.
Julien CHAMOUX* 1, Caroline COINTAT2, Pascal BOILEAU3, Jean-François GONZALEZ1, Marc-Olivier GAUCI1
1Service d'Orthopédie, Institut Universitaire Locomoteur et du Sport (IULS), Hôpital Pasteur 2, CHU de Nice, Nice, 2Polyclinique Saint Jean, Cagnes sur Mer, 3Institut de Chirurgie Réparatrice Locomoteur et Sports, Groupe Kantys, Nice, France
Introduction : Les épaules douloureuses instables (EDI) postérieures font partie du large spectre des instabilités postérieures. L'objectif de notre étude était de préciser le contexte clinique et radiologique des patients souffrant d’EDI postérieure et d'analyser les résultats cliniques après Bankart arthroscopique.
Notre hypothèse était que l’EDI postérieure était une forme précoce de subluxation postérieure statique et que les symptômes pouvaient être améliorés par chirurgie capsulo-labrale postérieure arthroscopique.
Material and methods : Étude rétrospective monocentrique menée entre janvier 2013 et janvier 2021. Vingt-huit patients souffrant de douleurs isolées d’épaule sans antécédent de traumatisme (ou passé inaperçu) ni d’évènement d’instabilité (luxation ou subluxation) ont été inclus. Les tests d'instabilité postérieure étaient douloureux et une lésion de Bankart postéro-inférieure était présente sur l’arthroscanner. Nous avons mesuré la subluxation humérale postérieure (seuil pathologique fixé à 55%) et la rétroversion glénoïdienne sur l’arthroscanner reformaté. Le recul minimum était de deux ans.
Results : La réparation arthroscopique (Bankart postérieur) a significativement diminué la douleur des patients de 7/10 à 2/10 en postopératoire (p<0,001) sans diminuer les amplitudes articulaires. Plus de deux tiers des patients ont repris le sport, dont 79 % au niveau antérieur. 75% ont repris le travail et 64% au même poste. Dans l'ensemble, 88 % des patients étaient satisfaits des résultats de l'opération. La subluxation postérieure moyenne a été mesurée à 60±3% et la rétroversion glénoïdienne à 9±2°. Quatre-vingt pour cent des patients avaient une subluxation humérale postérieure supérieure au seuil fixé.
Conclusion : Les patients souffrant d’EDI postérieure ont été significativement améliorés sur la douleur et la qualité de vie après la chirurgie. L’analyse morphométrique retrouve une subluxation postérieure de la tête humérale quasi systématique, sans érosion de glène mais une avec rétroversion de glène augmentée. Ceci peut suggérer que l’EDI postérieure pourrait représenter un stade précoce de subluxation postérieure statique.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-489
Différences entre épaules normales et épaules douloureuses instables postérieures : étude morphométrique par segmentation arthro-scannographique
Bernard de Geofroy* 1, 2, Julien Chamoux1, Maryama Dufrenot1, Marc-Olivier Gauci1
1IULS, URC2A, NICE, 2Orthopédie, HIA Laveran, Marseille, France
Introduction : L’épaule douloureuse instable postérieure (EDI-P) est une entité clinique qui a récemment fait son apparition dans le spectre des instabilités postérieures d’épaule. L’absence de cause traumatique aux EDI-P amène à se poser la question de l’origine morphologique de l’épaule dans des lésions du bourrelet glénoïdien postérieur, caractéristique radiologique de l’EDI-P. L’objectif de cette étude est de comparer sur les critères morphométriques les épaules normales (EN) et les épaules pathologiques. Notre hypothèse était que les EDI-P présentaient une morphométrie scapulohumérale spécifique qui les prédisposaient à cette pathologie par rapport aux épaules normales
Material and methods : Nous avons segmenté manuellement 20 arthroscanners de patients atteints d’EDI-P pour les comparer à 39 scanners d’épaules normales en appariant les deux séries sur l’âge et le sexe. La reconstruction 3D a permis d’analyser automatiquement à l’aide du logiciel Glenosys (IMASCAP) les caractéristiques morphométriques de la scapula et de l’humérus. La rétroversion, l’inclinaison, la subluxation humérale étaient mesurées automatiquement. Nous avons mesuré de façon manuelle le tilt et la couverture acromial dans les 3 plans de l’espace. Les corrélations entre les différentes mesures étaient également recherchées
Results : Le rayon de sphère glénoïdien, l’orientation glénoïdienne n'étaient pas significativement différentes. On retrouve une différence significative sur la subluxation humérale postérieure (EN : 54.8+- 7.3 % vs EDI-P : 62.1+- 9.4 % ; p<0.01), sur la rétroversion glénoïdienne (EN : 4.9 +-3.4 ° vs EDI-P : 7.7+- 4.1 ° ; p=0.035). La couverture acromiale postérieure était inférieure de 5° par rapport aux EN (EN : 66.3+- 9.7 ° vs EDI-P : 60.4+- 6.7 ° ; p=0.049). Les autres mesurent ne présentaient pas de différence significative entre les deux groupes. Nous retrouvions une corrélation forte entre le tilt sagittal acromial et la couverture postérieure (r=-0.8 ; p<0 .001)
Discussion : La morphologie acromiale des épaules avec EDI-P semble moins protectrice avec une couverture postérieure diminuée qui pourrait être un facteur de risque de subluxation et de lésion labrale postérieure. Ce facteur morphologique avait précédemment été retrouvé dans les omarthroses excentrées (Walch B), la question de l’EDI-P comme forme précoce de subluxation humérale statique postérieure peut donc se poser. La principale limite de notre étude est liée à un faible nombre de patients analysé, sa force est liée à une segmentation manuelle des arthroscanners pour les épaules pathologiques
Conclusion : Les EDI-P se caractérisent par une subluxation postérieure statique accrue et une morphologie acromiale avec couverture acromiale moindre comparativement aux épaules normales
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1003
La morphologie acromiale sagittale joue-t-elle un rôle dans la subluxation postérieure de la tête humérale dans l'arthrose glénohumérale primaire ?
Philipp Schippers* 1, Mark Mouchantaf2, Manon Biegun2, Gregorio Secci2, Victoria Buschmann1, Mikaël Chelli2, Pascal Boileau2
1Departement de Chirurgie Orthopédique et Traumatologie, Université Johannes Gutenberg Mainz, Mayence, Germany, 2Chirurgie de l'epaule, Institut de Chirurgie Réparatrice, Locomoteur & Sports, Nice, France
Introduction : Un acromion incliné en bas a montré un facteur protecteur contre l'instabilité postérieure dans plusieurs études. Certaines études suggèrent que la morphologie acromiale sagittale affecte également la subluxation de la tête humérale dans l'arthrose primaire. Ici, nous cherchons à étudier l'impact de la morphologie acromiale sagittale sur la subluxation postérieure de la tête humérale dans l'arthrose glénohumérale primaire en phase terminale.
Material and methods : Les scanners de 138 patients, prévus pour une prothèse d'épaule due à une arthrose glénohumérale primaire, ont été transformés en modèles 3D en utilisant Blueprint® (Stryker®). Blueprint® calcule automatiquement la rétroversion glénoïdienne et la subluxation postérieure de la tête humérale. Une vue latérale standardisée des scapulas 3D a été utilisée pour déterminer les paramètres de mesure acromiale sagittale comme décrit par Meyer & Gerber : Anterior Acromial Coverage (AAC), Posterior Acromial Coverage (PAC), Posterior Acromial Tilt (PIT), Posterior Acromial Height (PAH). Les mesures ont été effectuées de manière aveugle et à deux reprises par deux chirurgiens différents en utilisant l'outil en ligne Tyche®. Les corrélations intra-classes (ICC) et les coefficients de corrélation de Spearman (r) ont été calculés.
Results : Toutes les mesures angulaires, sauf PAH (ICC = 0.53 – 0.65), ont montré une fiabilité inter- et intra-observateur bonne à excellente (ICC = 0.75 – 0.93). Il y avait une forte corrélation positive (r = 0.89, p<0.001) entre la rétroversion glénoïdienne et la subluxation postérieure de la tête humérale. Les mesures acromiales sagittales (AAC, PAC, PIT, PAH) et la subluxation postérieure de la tête humérale ont montré seulement une faible corrélation (r = 0.14 – 0.26, p<0.05).
Conclusion : Dans l'arthrose glénohumérale primaire, la rétroversion glénoïdienne corrèle fortement avec la subluxation postérieure de la tête humérale. En contraste, la morphologie acromiale sagittale ne semble pas affecter la subluxation de la tête humérale.
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Conflits d’intérêts :
P. Schippers: Pas de conflit déclaré ,
M. Mouchantaf: Pas de conflit déclaré ,
M. Biegun: Pas de conflit déclaré ,
G. Secci: Pas de conflit déclaré ,
V. Buschmann: Pas de conflit déclaré ,
M. Chelli: Pas de conflit déclaré ,
P. Boileau Consultancy, Expert: Stryker, Smith&Nephew, Trainings, Teaching: Stryker, Smith&Nephew
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1438
Analyse morphologique de l'acromion postérieur dans une cohorte de 754 scapulas saines
Jean-David Werthel* 1, Arnaud Walch2, Yannick Morvan3, Julien Ogor3
1Hopital Ambroise Pare, Boulogne-Billancourt, 2Hôpital Edouard Herriot, Lyon, 3Imascap, Plouzane, France
Introduction : En 2019, Meyer et al. ont montré que la morphologie de l'acromion postérieur était significativement associée à l'instabilité postérieure dynamique et statique. De nouvelles mesures radiographiques tridimensionnelles ont été introduites pour évaluer la morphologie de l'acromion postérieur.
L'objectif de notre étude était d'analyser ces mesures dans une large population d'épaules saines et de les comparer aux mesures obtenues dans des groupes d'épaules présentant une instabilité postérieure, afin de déterminer laquelle de ces mesures était la plus corrélée à l'instabilité postérieure.
Material and methods : Nous avons revu une base de données multinationale de scanners d'épaules saines obtenus chez des patients de plus de 18 ans sans pathologie ni lésion de l'épaule. Les mesures suivantes ont été effectuées : version, inclinaison, inclinaison acromiale sagittale et axiale, couverture acromiale postérieure et hauteur acromiale postérieure. Elles ont été comparées à celles de patients présentant une instabilité postérieure statique décrite précédemment par Beeler et al. afin de déterminer le pourcentage de patients de notre cohorte de patients sains qui présenteraient des mesures similaires à celles rapportées dans les groupes pathologiques.
Results : 754 scapulas saines ont été incluses (âge moyen 56,7±20,2). La version glénoïdienne moyenne était de -4,5°±4,4, l'inclinaison de 79,4°±4,3, l'inclinaison acromiale axiale de 31,6°±8, l'inclinaison acromiale sagittale de 57,4°±7,3°, la couverture acromiale postérieure de 64. 8°±6.8 et la hauteur acromiale postérieure était de 15.9mm±4 contre-10.6°±5.4, 83.3°±5.7, 32.2°±9.5, 63.0°±8.5°, 54.6°±6.7 et 21.3mm±4. 2 respectivement chez les patients présentant une subluxation postérieure statique dans l'étude de Beeler et al. Le pourcentage de patients de la cohorte saine ayant des valeurs inférieures à celles rapportées pour les patients présentant une instabilité postérieure statique était de 45,5 % pour l'inclinaison acromiale axiale, 22,2 % pour l'inclinaison acromiale sagittale, 6,6 % pour la couverture acromiale postérieure et 9,4 % pour la hauteur acromiale postérieure. De plus, bien qu'aucune différence statistique n'ait été observée entre les patients de moins et de plus de 60 ans dans la cohorte des épaules saines, le pourcentage de patients sous la valeur moyenne de la couverture acromiale postérieure chez les patients présentant une instabilité postérieure statique était de 8,5 % chez les patients de moins de 60 ans contre 4,6 % chez les patients de plus de 60 ans.
Conclusion : Cette étude suggère que la mesure la plus prédictive de l'instabilité statique postérieure est la couverture acromiale postérieure. Cela signifie que la forme de l'acromion mesurée par son angle est probablement moins pertinente que la couverture réelle de l'acromion postérieur et la hauteur sous l'acromion postérieur.
En outre, le fait que le pourcentage de patients présentant un acromion postérieur pathologique soit divisé par deux entre les patients sains de moins de 60 ans et ceux de plus de 60 ans suggère que les jeunes patients présentant de faibles valeurs de couverture de l'acromion postérieur ne restent pas dans la cohorte de patients sains.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Session interactive : l'outil Slido sera à votre disposition grâce à un QR code et vous permettra d'exprimer vos opinions en direct et de prendre part au débat
Verrouillage distal rapide et précis des clous centromédullaires verouillés à l’aide de la vision par ordinateur et à un dispositif imprimé en 3D
Orateur(s) : Zakaria Chabihi (MAROC)08h30 / 08h37Afficher abstract
Communication orale
Research / Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT24-258
Verrouillage distal rapide et précis des clous centromédullaires verouillés à l’aide de la vision par ordinateur et à un dispositif imprimé en 3D
Zakaria Chabihi* 1, 2, Nouidi Nizar1, Abdelwahed Soleh1, Brahim Demnati3, Mohamed Amine Benhima1, Imad Abkari1
1Traumatologie orthopedie B, CHU Mohamed VI, 2Laboratoire de recherche clinique et épidemiologique de la pathologie osteoarticulaire, Université Cadi Ayyad, Marrakech, 3Université Hassan II , Casablanca, Morocco
Introduction : Les clous intramédullaires verrouillés sont fréquemment utilisés pour le traitement des fractures des os longs, offrant une fixation stable et permettant une mobilisation précoce des patients. Toutefois, le verrouillage distal représente un défi majeur de cette technique, étant souvent chronophage, techniquement exigeant et associé à une forte exposition aux radiations. Dans cet article, nous introduisons un dispositif imprimé en 3D et un logiciel innovants utilisant la vision par ordinateur.
Material and methods : Le dispositif est constitué d'une pince ancillaire universelle, d'un bras télescopique, d'une pince viseur et d'une croix radio-opaque. Le logiciel utilise une photo de la caméra de l'intensificateur de brillance et ajuste les déformations géométriques de projection. Le logiciel utilise des algorithmes de vision par ordinateur et de calcul vectoriel pour localiser le centre du trou distal. L'appareil et le logiciel ont été conçus, fabriqués et testés à l'aide de CAO 3D, FEM, DRR et d'os fantômes.
Results : Le dispositif présente une grande rigidité, avec un déplacement maximal en dessous des limites acceptables de 1 mm et 50 MPa respectivement, selon l'analyse FEM. Les composants du dispositif ont montré une déformation thermique négligeable, indiquant une résistance à la stérilisation et le maintien de leur précision. La validation K-folds DRR a révélé une précision moyenne du logiciel de 98,7% et une précision de 99,2%. Les tests de performance ont confirmé la faisabilité pratique, avec un temps moyen de montage au perçage de 1 minute , un temps d'ajustement de 2 minutes , et un taux de réussite de 100%. Enfin, l'exposition moyenne aux radiations pour le processus de verrouillage distal était de 0,4 mSv et 5,4 secondes , ce qui indique une réduction significative de l'exposition aux radiations pour le chirurgien et le patient.
Discussion : Notre appareil et notre logiciel présentent plusieurs avantages par rapport aux autres méthodes de verrouillage distal, tels que la simplicité, l'universalité, la précision, la rapidité et la sécurité. Notre appareil et notre logiciel peuvent être comparés à d’autres méthodes de verrouillage distal sur la base de ces critères. Notre appareil et nos logiciels présentent certaines limites et défis qui devront être résolus à l'avenir, tels que la validation clinique et l'approbation réglementaire.
Conclusion : Le dispositif a montré des résultats prometteurs en termes de faible coût, de réutilisabilité, de faible exposition aux rayonnements, de haute précision, de verrouillage distal rapide, de rigidité élevée et d'adaptabilité. Le dispositif présente plusieurs avantages par rapport aux autres techniques de verrouillage distal, telles que la technique à main levée, les dispositifs de visée mécanique, les systèmes de navigation électromagnétique et les systèmes assistés par ordinateur. Nous pensons que notre appareil et notre logiciel ont le potentiel de révolutionner la technique de verrouillage distal et d'améliorer les résultats et la qualité de vie des patients souffrant de fractures des os longs.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Analyse de la restitution des paramètres anatomiques dans les arthroplasties totales de hanche de première intention: comparaison de l'implantation avec ou sans navigation.
Orateur(s) : Jeanne-Agathe M Luesa (Pau)08h38 / 08h45Afficher abstract
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-1155
Analyse de la restitution des paramètres anatomiques dans les arthroplasties totales de hanche de première intention: comparaison de l'implantation avec ou sans navigation.
Jeanne-Agathe Mujadi Luesa* 1, 2, Clément Ribes2, Thibault Masquefa2
1Faculté de Médecine et Pharmacie Victor Babes , Timisoara, Romania, 2Chirurgie Orthopédique et Traumatologie, Centre Hospitalier François Mitterrand, Pau, France
Introduction : La restauration des paramètres anatomiques lors de l'implantation d'une prothèse totale de hanche (PTH) est une condition prégnante afin d'en garantir son succès. Il incombe au chirurgien orthopédiste de rétablir la fonctionnalité et la biomécanique de cette articulation pathologique. L'objectif de cette étude est de montrer que l'utilisation de la navigation sans image assistée par ordinateur lors de l'implantation de PTH de première intention est supérieur à la méthode conventionnelle.
Material and methods : Nous avons mené une étude de comparaison monocentrique à recueil de données rétrospectif. L’analyse des clichés de radiographies standardisés de patients ayant bénéficiés d’une prothèse de hanche de première intention. Pour être éligibles les patients ne devaient pas posséder de PTH controlatérale. L'étiologie post-traumatique ou dysplasique de la hanche pathologique était un critère d'exclusion. Des clichés radiographiques de bassin de face en charge comportant un dispositif de calibration à double marquage KingMark ont été réalisées de façon systématique en pré et post opératoire. Le logiciel TraumaCad a été utilisé comme outil de planification et de mesure. La navigation sans image assistée par ordinateur par le logiciel Brainlab Hip a été utilisé pour l'ensemble des prothèses naviguées (PTHn). Les patients ont été opérés par deux chirurgiens différents. L’un réalisant 100% de ses interventions en utilisant le système de navigation Brainlab Hip. L’autre réalisant ses prothèses totales de hanche de manière conventionnelle (PTHc). Le matériel utilisé ne variant pas d’un chirurgien à l’autre avec utilisation de tiges standards ou latéralisées Corail-like. Le choix du couple de frottement céramique/céramique et l’utilisation d’une cupule double mobilité pour les plus de 80 ans était commun. Aucune luxation post opératoire n’a été relevée. Aucune fracture per opératoire n'a été signalé.
Results : L'ensemble les patients étaient comparable selon l'âge,le sexe, le score ASA et leur IMC. Nous avons retrouvé 66 femmes (55,93%) et 52 hommes(44,06%). Dans 84,15% des cas l'offset était reproduis ou augmenté. Nous retrouvions respectivement 3 groupes avec des valeurs d'offset comprises entre 0 et 5mm (47,62% de PTHn et 52,38% PTHc). Un deuxième groupe entre 6 et 10 mm (58,57%) Enfin un troisième groupe dont l'offset était strictement supérieur à 10mm(20,24%). En terme de longueur des PTHn entre 0-5mm(76,3%), entre 6 et 10mm (15,78%) et au-delà de 10 mm (7,89%).La majorité des membres opérés ont en moyenne été rallongé de 4,68mm pour les PTHn et 6,80mm pour les PTHc. La durée opératoire des interventions utilisant le système de navigation était de 12,50 minutes plus longue.
Conclusion : En effet la navigation est un outil moderne qui, permet au chirurgien d'apprécier la conformation anatomique du patient. Elle a démontré être plus fiable quand à la mesure de la différence de longueur résiduel du membre opéré. Cependant, en ce qui concerne la restauration de l'offset, elle n'est pas plus précise.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
L'ostéotomie de varisation et émondage du col du fémur dans la maladie des exostoses multiples avec guide de coupe personnalisé
Orateur(s) : Clara Croppi (Paris)08h46 / 08h53Afficher abstract
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-836
L'ostéotomie de varisation et émondage du col du fémur dans la maladie des exostoses multiples avec guide de coupe personnalisé
Clara Croppi* 1, 2, Samuel George2, Andrei Corbu2, Georges Finidori2, Alina Badina2, Stéphanie Pannier2, 3, Zagorka Pejin2
1UVSQ, Montigny le Bretonneux, 2Necker, 3Université Paris Cité, Paris, France
Introduction : La maladie des exostoses multiples (MEM) est une affection génétique caractérisée par la croissance anormale de tumeurs ostéocartilagineuses le long des os. Leur développement sur le col du fémur peut entraîner une coxa valga et une subluxation de la hanche. L'ostéotomie de varisation associée à l’émondage du col est une chirurgie complexe qui vise à corriger les défauts anatomiques et prévenir la récidive. A ces fins, nous avons développé un guide de coupe personnalisé, par reconstruction tridimensionnel après TDM, permettant en théorie d’obtenir un résultat d’ostéotomie plus précis et un meilleur positionnement pour l’émondage des exostoses.
Cette étude présente l’approche utilisant ce guide de coupe personnalisé dans la réalisation de cette intervention, avec pour objectif d'améliorer les pratiques chirurgicales et les résultats chez ces patients.
Material and methods : Dans une série monocentrique rétrospective de 6 enfants (8 hanches), atteints de MEM, opérés de 2014 à 2024, nous avons étudié l'efficacité de l'utilisation d'un guide de coupe personnalisé dans l'ostéotomie de varisation et l’émondage du col. 4 hanches ont été opérés avec guide de coupe, les autres sans. Les paramètres évalués comprenaient les angles radiologiques CCD et VCE , le score fonctionnel PMA, les temps opératoires et l'exposition radiologique.
Results : Dans le groupe avec guide, les angles pré-opératoires moyens étaient de 163,25° (± 10,31) pour CCD et de 20,25° (± 4,5) pour VCE, avec un score PMA moyen de 14. Après l'intervention, les résultats étaient de 133,25° (± 2,36) pour CCD et de 29° (± 4,08) pour VCE, avec un score PMA moyen de 18. Le temps opératoire était de 207 minutes (± 53) avec une exposition radiologique de 116,75 mGy.cm2. (± 42,87).
Dans le groupe sans guide, les angles pré-opératoires moyens étaient de 165° (± 10) pour CCD et de 16° (± 2) pour VCE, avec un score PMA moyen de 16. Après l'intervention, les résultats étaient de 128° (± 6,68) pour CCD et de 28° (± 3,56) pour VCE, avec un score PMA moyen de 17. Le temps opératoire était de 171 minutes (± 10,3) avec une exposition radiologique de 210,5 mGy.cm2 (± 15,4).
Discussion : La planification 3D associée à l'utilisation d'un guide de coupe personnalisé a permis de mieux analyser les déformations et la localisation des exostoses de l’extrémité proximale du fémur, permettant un émondage et une correction plus précise des angles de la hanche avec une meilleure récupération fonctionnelle. Une réduction significative de l'exposition aux rayonnements a été observée avec le guide, malgré des temps opératoires plus longs – qui peuvent cependant être attribués au temps d’apprentissage d’une technique nouvelle.
Conclusion : L'utilisation d'un guide de coupe personnalisé représente une avancée dans le traitement chirurgical de la MEM. Malgré des temps opératoires plus longs, les bénéfices en termes de correction anatomique et de réduction de l'exposition aux rayonnements sont significatifs. La poursuite de l’étude est nécessaire pour évaluer ses avantages à long terme
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Conflits d’intérêts :
C. Croppi: Pas de conflit déclaré ,
S. George: Pas de conflit déclaré ,
A. Corbu: Pas de conflit déclaré ,
G. Finidori Consultancy, Expert: Orthofix,
A. Badina Consultancy, Expert: Laboratoire NewClip technics,
S. Pannier: Pas de conflit déclaré ,
Z. Pejin Consultancy, Expert: Laboratoire NewClip technics, Orthofix
Etude des guides de coupe sur mesure dans les résections des tumeurs osseuses primitives de bassin
Orateur(s) : Henri Fragnaud (Nantes)08h54 / 09h01Afficher abstract
Communication orale
Tumors
ABSTRACT N° SOFCOT24-750
Etude des guides de coupe sur mesure dans les résections des tumeurs osseuses primitives de bassin
Henri Fragnaud* 1, Vincent Crenn1, Vincent Biscaccianti2, Jean Yves Hascoet2, Luciano Vidal2, Antoine Hamel1
1CHU, 2Ecole Centrale, Nantes, France
Introduction : Contexte : Les guides de coupe personnalisés sont des aides techniques qui rendent la résection des tumeurs osseuses pelviennes primaires plus sûre et plus fiable. Bien que l'efficacité de ces dispositifs semble largement acceptée, leur conception et leur design restent variés. Deux conceptions principales ont été rapportées : les guides de coupe personnalisés de type bloc, plus lourds, et les guides de coupe personnalisés de type patch, plus légers. Comme il s'agit d'outils récents, il faut davantage de preuves concernant l'impact de la conception sur leur précision et leur ergonomie. Une évaluation de leurs performances respectives semble donc justifiée.
Material and methods : Méthodes : Nous avons mené une étude expérimentale sur cinq échantillons anatomiques frais du corps entier (trois femmes et deux hommes d'un âge moyen de 79 ans et d'un poids moyen de 66 kg) en simulant six tumeurs virtuelles dans trois zones selon la classification d'Enneking (zones I : aile iliaque, II : zone péri-acétabulaire, et I et IV : zone de l'articulation sacro-iliaque). Nous avons comparé l'impact de la conception du guide de coupe personnalisé sur les performances en termes de précision de la marge de résection par analyse tomodensitométrique (écart par rapport à la marge prévue au point le plus proche et écart maximal par rapport à la marge prévue) et de score ergonomique peropératoire dans des conditions simulant celles d'une résection oncologique d'une tumeur osseuse (avec une plage de 0 à 100, 100 étant le meilleur score).
Results : Résultats : Les guides de coupe personnalisés par patch sont légèrement plus performants que les guides de coupe personnalisés par bloc en ce qui concerne l'écart par rapport à la marge prévue au point le plus proche, avec des valeurs médianes de 1 mm contre 2 mm (différence des médianes de 1 mm ; p = 0,02) et un écart maximal par rapport à la marge prévue de 3 contre 4 mm (différence des médianes de 1 mm ; p = 0,002). En outre, la conception du patch a été perçue comme légèrement plus ergonomique que celle du bloc, avec un score médian de 92 % contre 84 % pour la conception du bloc (différence de médianes de 8 % ; p = 0,03).
Discussion : Pertinence clinique : Le guide de coupe personnalisé de type patch avec des points de contact plus fins avec l'os dans des zones spécifiques et moins de dissection des tissus mous pourrait offrir un avantage par rapport à un modèle de bloc plus grand pour obtenir des marges osseuses oncologiques négatives, mais il n'aborde pas les questions des marges des tissus mous.
Conclusion : Conclusion : Nous avons observé une équivalence des performances en termes de précision et d'ergonomie, avec de légers avantages pour les guides de coupe personnalisés par patch, en particulier dans les zones complexes (zones I et IV). En raison d'une petite cohorte dans une étude sur cadavres, ces résultats doivent être reproduits de manière indépendante.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Performances d’un système d’assistance robotisée sur l’incidence d’outliers et sur la récupération fonctionnelle à 12 mois : A propos d’une cohorte prospective de 500 arthroplasties totales de genou réalisées avec assistance du système MAKO®
Orateur(s) : Bryan Bertot (Saint-Etienne)09h02 / 09h09Afficher abstract
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-654
Performances d’un système d’assistance robotisée sur l’incidence d’outliers et sur la récupération fonctionnelle à 12 mois :
A propos d’une cohorte prospective de 500 arthroplasties totales de genou réalisées avec assistance du système MAKO®
Bryan Bertot* 1, Vincent Genestoux1, Thomas Neri2, Frédéric Farizon1, Rémi Philippot1
1CHU Saint Etienne, 2LIBM, Saint Etienne, France
Introduction : L’essor des techniques robot-assistées couplées à la méthode d'alignement cinématique inversé en implantologie du genou autorise une meilleure gestion peropératoire de l’alignement du membre inférieur, notamment au niveau de l’angle Hip-Knee-Ankle (HKA). Cette fonctionnalité permet de limiter la survenue post-opératoire d’axes HKA aberrants qui sont associés à des complications mécaniques et fonctionnelles.
Cette étude vise à déterminer le taux d’incidence des valeurs aberrantes ou outliers de l’axe HKA à 12 mois post-opératoire pour des patients ayant bénéficié d’une Prothèse Totale de Genou - Robot Assistée (PTG-RA). Nous cherchons secondairement à évaluer les scores fonctionnels à 12 mois, les amplitudes articulaires, la déviation d’axe HKA post-opératoire et le taux de complications dans notre population d’étude.
Material and methods : Nous avons conduit une étude de cohorte prospective s'appliquant aux PTG-RA réalisées dans notre centre sur la période d’inclusion de 2020 à 2022. La technique d’arthroplastie analysée était assistée par le Robot Stryker MAKO® couplée à l'alignement cinématique inversé. Les patients ont bénéficié d’un suivi clinique sur une durée de 12 mois permettant le recueil des données radiologiques, cliniques et fonctionnelles d’intérêt. Une valeur aberrante d’angle HKA ou outlier est définie comme une déviation à 12 mois strictement supérieure à 3° de l’angle, en varus ou en valgus, comparativement à l’angle souhaité et obtenu en postopératoire immédiat mesuré avec le Robot Stryker MAKO®.
Results : La cohorte recrutée regroupe 500 arthroplasties dont 487 ont pu fournir une analyse complète des données. Le taux d’outliers obtenu par technique PTG-RA était de 2.05% à 12 mois. Il existe une différence moyenne entre l’HKA-J0 et l’HKA-M12 de 1.3° ± 1.2. Les scores fonctionnels à 12 mois KSS-2011 et KOOS obtenus sont respectivement de 214 (SD ± 31) et 82 (SD ± 14). Les amplitudes articulaires en flexion à 12 mois sont en moyenne de 127° (SD ± 11°). L'analyse des critères de sécurité retrouve 1.2% de sepsis, 2.3% de raideur articulaire nécessitant une manœuvre sous anesthésie générale.
Discussion : Cette large étude de cohorte met en évidence une faible proportion d’outliers à 12 mois postopératoire avec un taux d’incidence à 2.05%. Les scores fonctionnels et les amplitudes postopératoires démontrent une bonne récupération de la fonctionnalité du membre opéré. La comparaison avec la littérature abondante concernant la PTG conventionnelle (PTG-C) laisse supposer une supériorité de la technique robot-assistée associée à l’alignement cinématique inversé dans les aspects étudiés. Une étude ultérieure comparative et de suivi prolongé est nécessaire afin de conclure formellement dans ce sens.
Conclusion : Notre étude met en évidence un taux d'outliers de l'angle HKA à 2.05% pour une technique combinant une assistance robotisée par Stryker MAKO et l'alignement cinématique inversé. En comparaison avec la littérature, ce taux semble inférieur que celui relevé pour les PTG conventionnelles.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Améliorer la précision dans l'arthroplastie totale du genou : Une nouvelle classification pour évaluer la précision des coupes osseuses lors des prothèses de genou assistées par robot basé sur l’imagerie par rapport aux techniques conventionnelles
Orateur(s) : Cécile Batailler (Lyon)09h10 / 09h17Afficher abstract
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-586
Améliorer la précision dans l'arthroplastie totale du genou : Une nouvelle classification pour évaluer la précision des coupes osseuses lors des prothèses de genou assistées par robot basé sur l’imagerie par rapport aux techniques conventionnelles
Cécile Batailler* 1, Elvire Servien1, Sébastien Lustig1
1Hopital Croix Rousse, Lyon, France
Introduction : La prothèse totale du genou (PTG) assistée par un bras robotisé a permis d'améliorer la précision de la résection osseuse et de l'alignement final du genou. Néanmoins, la précision des coupes osseuses n'a été évaluée que sur soft bone ou cadavres. Cette étude visait 1) à décrire et à valider un nouveau système de classification des surfaces osseuses après coupe osseuse pendant la PTG, et 2) à comparer la qualité des surfaces de résection entre la PTG assistée par robot et la PTG conventionnelle.
Material and methods : Cette étude de cohorte prospective et comparative a inclus 60 PTG primaires consécutives pour arthrose primaire au stade terminal entre novembre 2021 et juin 2022. Les critères d'exclusion étaient un antécédent d'ostéotomie ou de fracture fémorale ou tibiale. Trente PTG ont été réalisées à l'aide d'un système robotisé assisté par imagerie. Le groupe contrôle comprenait 30 PTG conventionnelles. Des photographies peropératoires standardisées (trois sans l'implant et trois avec l'implant) ont été prises après la résection osseuse fémorale et tibiale afin d'évaluer la qualité des coupes osseuses et la congruence entre os/implant. La classification proposée permettait de calculer un score (sur 100) basé sur la qualité des coupes osseuses et la congruence entre l'implant et l’os. Six observateurs ont examiné en aveugle et individuellement les photographies à deux reprises et ont attribué un score à chaque patient. Les fiabilités inter- et intra-observateur ont été évaluées.
Results : Les données démographiques étaient similaires dans les deux groupes. Dans le groupe robotique, l'âge moyen était de 73,1 ans ±7,1, l'indice de masse corporelle moyen était de 29,1 kg/m2 ±4,2, l'alignement préopératoire moyen du genou était de 173,3° ±4,5°.
La classification a montré des corrélations intra-observateur et inter-observateur très bons à excellents (de 0,74 à 0,96). La classification moyenne était de 94,4 ±5,0 [81;100] dans le groupe robotique et de 77,6 ±10,9 [63;97] dans le groupe conventionnel (p<0,0001). La qualité de la coupe était de 48,4 ±2,4 dans le groupe robotique et de 39,1 ±3,5 dans le groupe conventionnel (p<0,001). La partie congruence était de 46,0 ±3,8 dans le groupe robotique et de 30,3 ±4,2 dans le groupe conventionnel (p<0,0001).
Conclusion : Cette nouvelle classification sur la qualité de la résection osseuse avait une fiabilité intra-observateur et inter-observateur très bonne à excellente. L’assistance robotique basée sur l’imagerie pour la PTG primaire permettait d’obtenir des coupes osseuses plus précises et un meilleur contact os-implant par rapport à la technique conventionnelle.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Etude du rôle du LCP sur la variation des espaces ligamentaire du genou à l’aide d’un système de balance ligamentaire robotisé chez des patients opérés d’une prothèse totale de genou.
Orateur(s) : Nathan Alloun (Lille)09h18 / 09h25Afficher abstract
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-255
Etude du rôle du LCP sur la variation des espaces ligamentaire du genou à l’aide d’un système de balance ligamentaire robotisé chez des patients opérés d’une prothèse totale de genou.
Nathan Alloun* 1, Sophie Putman1, Florian Boureau2, Julien Dartus1, Thomas Brosset2
1Orthopédie D, CHU Lille, Lille, 2Orthopédie, Alpilles, Lubéron, France
Introduction : Le rôle du LCP est en partie connu, notamment comme frein à la translation postérieure du tibia. Cependant son action sur les espaces en flexion et extension est moins bien définie. Les études menées jusqu’à présent retrouvent des résultats divergents et ne proposent pas une analysée chiffrée et standardisée. L’assistance robotique OMNIbotics et le tenseur ligamentaire Balance Boat permettent d’évaluer de manière précise la variation des espaces après réalisation de la coupe tibiale . L’objectif principal de cette étude était de définir l’impact de la section ou de la conservation du LCP sur les espaces lors de la mise place d’une PTG.
Material and methods : 45 Patients (20 hommes, 25 femmes) d’un âge moyen de 69,91, sans antécedent ligamentaire ou chirurgical sur le genou ont bénéficié de cette évaluation au cours de la réalisation d’une PTG de première intention posterostabilisé. Ont été comparé les compartiments interne et externe en flexion et en extension, avant et après section du LCP.
Results : En extension, sur le compartiment interne, le gain moyen après section du LCP était de 0 ± 0,494 [0 ; 2] en medial, et de 0 ± 0,664 [0 ; 3] en latéral. En flexion, le gain moyen après section du LCP était de 1 ± 0,957 [0 ; 3] en médial, alors qu’en latéral il était de 2 ± 1,821 [0 ; 8]. Seulement 4 de nos 45 patients (8,88%) présentaient une ouverture interne et externe à environ 30° de flexion après section du LCP.
Discussion : Nos données confirment que la section du LCP déséquilibre principalement en flexion. Ces données sont à prendre en compte par le chirurgien en per opératoire afin d’anticiper la gestion des espaces du genou au cours de la réalisation d’une PTG.
Conclusion : Cette étude nous a permis d’évaluer de manière précise et chiffrée la variation des espaces grâce à l’assistance robotique. L’ouverture étant plus importante sur le compartiment interne en flexion, alors qu’en extension, l’ouverture était proche de 0.
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Conflits d’intérêts :
N. Alloun: Pas de conflit déclaré ,
S. Putman Consultancy, Expert: Corin,
F. Boureau Consultancy, Expert: Corin,
J. Dartus: Pas de conflit déclaré ,
T. Brosset Consultancy, Expert: Corin
Équilibre ligamentaire dans la PTG réalisée selon le principe de positionnement fonctionnel avec assistance robotique basée sur l’imagerie: évaluation objective à l’aide de capteurs de pression peropératoire
Orateur(s) : Sébastien Lustig (Lyon)09h26 / 09h33Afficher abstract
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-131
Équilibre ligamentaire dans la PTG réalisée selon le principe de positionnement fonctionnel avec assistance robotique basée sur l’imagerie: évaluation objective à l’aide de capteurs de pression peropératoire
Julien Erard1, Cécile Batailler1, Elvire Servien1, Sébastien Lustig* 1
1Hôpital de la Croix Rousse, Lyon, France
Introduction : L’alignement fonctionnel (FA) pour les prothèses totales de genou (PTG) est une évolution de l'alignement cinématique, basé sur la planification scanographique pré-opératoire, grâce aux progrès technologiques. L’objectif de cette étude était d’évaluer l'équilibrage ligamentaire des PTG robot-assistées réalisées en FA en extension, en midflexion et en flexion par l’utilisation peropératoire d’un capteur de pression. Notre hypothèse était que les PTG robot-assistées réalisées en FA auraient un bon équilibre ligamentaire tout au long de l'arc de flexion du genou.
Material and methods : Cette étude prospective monocentrique incluait 47 patients consécutifs ayant bénéficié d'une PTG robot-assistée réalisée en FA. Après réalisation des coupes osseuses assistée par robot, les composants d'essai étaient mis en place et l'équilibrage ligamentaire était évalué à l'aide d’un capteur de pression à 10°, 45° et 90° de flexion du genou. Un genou équilibré en médio-latéral était défini par une différence de pression inter-compartimentale (ICPD) ≤15 lbf et une pression des compartiments médial et latéral ≤60 lbf.
L'âge moyen était de 71,6 ans ±6,7, l'IMC moyen était de 29,0 kg/m2 ±4,9 et l'HKA préopératoire moyen était de 174° ±5° [159;183].
Results : L'alignement postopératoire moyen du genou (angle HKA) était de 177,0° ± 2,2° [172 ; 181].
93,6 % des PTG étaient équilibrées (n=44) à 10° et 90° de flexion du genou contre 76,6 % (n=36) à 45° de flexion du genou (p=0,014). Les valeurs médianes de l’ICPD à 10°, 45° et 90° de flexion du genou étaient respectivement de 7.0 (IQR 9), 11.0 (IQR 9.5) and 8.0 (IQR 9.0). Les analyses par paires montraient des différences significatives entre l’ICPD à 45° et l’ICPD à 10° (p = 0,003) et entre l’ICPD à 90° et l’ICPD à 45° (p = 0,007).
Conclusion : L’alignement fonctionnel pour les PTG robot-assistées permet de restaurer un genou équilibré à 10° et 90° de flexion. Néanmoins, l'assistance robotique est moins efficace pour restaurer une PTG équilibrée en midflexion.
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Conflits d’intérêts :
J. Erard: Pas de conflit déclaré ,
C. Batailler: Pas de conflit déclaré ,
E. Servien: Pas de conflit déclaré ,
S. Lustig Research support/Scientific studies: Stryker, Lepine, Amplitude, Consultancy, Expert: Stryker, Smith and Nephew
Réduction des raideurs précoces avec l’utilisation d’une technique robotisée lors de la mise en place d’une prothèse totale de genou : étude comparative de deux séries prospectives avec et sans utilisation d’un système robotisé.
Orateur(s) : Enzo Battaglia ()09h34 / 09h41Afficher abstract
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-547
Réduction des raideurs précoces avec l’utilisation d’une technique robotisée lors de la mise en place d’une prothèse totale de genou : étude comparative de deux séries prospectives avec et sans utilisation d’un système robotisé.
Enzo Battaglia* 1, Bryan Bertot1, Vincent Genestoux 1, Thomas Neri1, Frederic Farizon1, Remi Philippot1
1Orthopédie , CHU nord, Saint étienne, France
Introduction : L’arthroplastie de genou assistée par robot apporte une précision lors de la pose des implants et dans la gestion de l’équilibrage ligamentaire. Ainsi, de nombreuses études montrent des bénéfices significatifs à court terme pour les patients. Notre travail a pour objectif de comparer les techniques conventionnelles et robotisées dans la chirurgie prothétique du genou en utilisant comme critère objectif la raideur post opératoire précoce nécessitant une mobilisation sous anesthésie générale (MAG).
Material and methods : Notre étude compare deux cohortes prospectives réalisées dans notre établissement de novembre 2019 à août 2023.
La première cohorte regroupe 174 patients qui ont bénéficié d’une prothèse totale de genou par technique conventionnelle.
La seconde cohorte compte 494 patients qui ont bénéficié d’une prothèse totale du genou avec assistance robotique.
Notre critère de jugement principal est la nécessité d’une mobilisation à 45 jours sous anesthésie générale, intervention pratiquée lorsque le patient présente à ce délai de suivi une raideur avec une flexion du genou inférieure à 90°.
Pour chaque patient, l’âge, le poids, la déformation mécanique et la réalisation d’un resurfaçage patellaire ont été enregistrés.
Results : Dans le groupe prothèse de genou par technique conventionnelle nous retrouvons un taux de MAG de 4,60% contre 1,82% chez les patients opérés avec assistance robotique, différence significative (p=0,046 < 0,5).
De plus, les patients ayant bénéficiés d’une MAG sont significativement plus jeunes que ceux n’ayant pas eu besoin de ce geste : 64,8±10,2 ans vs 70,6±8,2 ans (p = 0,004). Il n’y a pas de corrélation significative entre le fait d’avoir une MAG et d’avoir eu un resurfaçage patellaire : 17,65% des patients ayant eu une MAG ont une prothèse patellaire contre 24,12% (p =0,537) pour ceux n’ayant pas eu besoin de ce geste.
Discussion : Notre hypothèse est donc confirmée, les patients opérés d’une prothèse totale de genou avec assistance robotisée ont significativement moins de MAG à 45 jours. L’utilisation d’un alignement cinématique permettant une meilleure course rotulienne, la précision du système de navigation permettant un équilibrage ligamentaire de l’extension vers la flexion plus fluide et la diminution de l’inflammation des tissus périarticulaires par l’absence de décollements extensifs expliquent certainement nos résultats.
Conclusion : Notre étude, se basant sur une critère objectif postopératoire à court terme confirme l'utilité de la robotisation dans la chirurgie prothétique du genou, celle-ci entraînant moins de raideurs post opératoires à court terme.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Présentation 5 min / Discussion 2 min
Communication orale
Wrist / Hand
ABSTRACT N° SOFCOT24-1048
Comparaisons des complications des prothèses trapézométacarpiennes et des trapézectomies dans la rhizarthrose : une revue systématique
Benoît Latelise* 1, Estelle Ben Brahim1, Laure Prasil1, Morgan Freslon2
1CHU, 2Polyclinique, Poitiers, France
Introduction : La rhizarthrose est une pathologie fréquente, touchant principalement le sujet âgé. Le traitement chirurgical historique en est la trapézectomie totale. Depuis l'avènement des prothèses trapézométacarpiennes, plusieurs études ont montré la non infériorité de l’arthroplastie sur des critères cliniques avec une épargne osseuse plus importante. Néanmoins, aucune des deux n'a fait preuve de sa supériorité.
Material and methods : Nous avons donc relevé les complications spécifiques à chaque technique en analysant leurs natures et leurs prévalences par une revue systématique de la littérature afin de pouvoir les comparer sur ces nouveaux critères.
Results : Sur 320 articles revus, 74 ont été inclus parmi lesquels 38 concernaient la trapézectomie contre 36 pour les prothèses incluant au total 4865 patients. Pour les trapeziectomies, nous avons pu trouver que 6,13% d'entre elles présentaient des complications sévères (notamment le collapsus du pouce et l’hyperextension de la MCP), 3,31% des complications modérées et 1,90% des complications mineures entraînant 2,0% de reprise. Concernant les prothèses, 23,88% présentaient des complications sévères (notamment le descellement, la luxation et l’usure), 5,06% des complications modérées et 1,36% des complications mineures responsable de 12,8% de reprise. Nous avons en plus analysé à part les implants plus récents et avons trouvé une baisse de la prévalence des complications sévères (16,56%) et du nombre de reprises (4,3%).
Discussion : Nous apportons une nouvelle approche en examinant les complications à long terme de ces chirurgies. Pour les complications majeures, les prothèses sont plus à risque que les trapézectomies, bien que les dernières générations aient considérablement réduit ce taux. Pour les trapézectomies, l'affaissement du pouce et l'hyperextension de l'articulation MCP sont les deux principales complications, alors que le descellement, la luxation et les ossifications périprothétiques sont les principales complications des prothèses.
En ce qui concerne l'hétérogénéité des études incluses, nous retenons comme cause principale l'utilisation de techniques différentes pour les trapézectomies, et la mise en place d'implants de différentes générations pour les prothèses.
La complexité des chirurgies de révision est importante. Dans le cas de la chirurgie prothétique, le changement unipolaire semble simple pour des implanteurs expérimentés. La trapézectomie secondaire reste une solution qui présente les mêmes résultats que lorsqu’elle est réalisée en primaire. Il y a moins de possibilités de révision des échecs de trapézectomie qui présentent un taux d'échec de 50%.
Conclusion : Le choix de la technique chirurgicale utilisée pour traiter la rhizarthrose doit être multifactoriel. Cependant, la trapézectomie semble entraîner autant de de complications sévères que les dernières générations de prothèse, et restent plus compliquées à prendre en charge. L'implantation d'une prothèse reste une option appropriée pour traiter la rhizarthrose, permettant une épargne osseuse pour faciliter la chirurgie de révision.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Wrist / Hand
ABSTRACT N° SOFCOT24-1383
Libération percutanée du canal carpien guidée sous échographie : Une courbe d'apprentissage pour évaluer les résultats
Jules Descamps* 1, Thomas Gnaho1, Jawad Rahal1, Pascal Bizot1, Pierre-Alban Bouché1, Rémy Nizard1, Thomas Apard2
1Chirurgie orthopédique, Hôpital Lariboisière, Paris, 2Centre d'échochirurgie, Versailles, France
Introduction : Le syndrome du canal carpien (SCC), est une pathologie qui touche environ 5% de la population. Elle nécessite souvent une intervention chirurgicale en cas d’échec du traitement médical. L'émergence de l’échochirurgie du canal carpien, une technique peu invasive, souligne la nécessité d'évaluer son efficacité et la courbe d'apprentissage pour les chirurgiens.
Material and methods : Dans cette étude prospective monocentrique, 70 patients diagnostiqués avec le SCC ont été opéré du canal carpien sous contrôle échographique avec anesthésie WALANT (wide awake local anesthesia no tourniquet) entre mai et décembre 2023. En utilisant la méthode du Learning Curve Cumulative Summation (LC-CUSUM), nous avons cherché à évaluer la courbe d'apprentissage pour cette technique. Les principaux résultats évalués comprenaient la libération complète du ligament, la disparition des paresthésies dans les cinq jours suivant l'opération, et la durée du geste chirurgicale.
Results : Nos résultats préliminaires montrent que le chirurgien a eu 8 opérations avec des valeurs aberrantes à propos de la durée opératoire dans ses 25 premiers cas et 4 valeurs aberrantes dans les 25 derniers cas. Le test LC-CUSUM a signalé la compétence en chirurgie écho-guidée du canal carpien après 18 opérations. Cette compétence a réussi à être maintenu lors des interventions suivantes. Toutes les opérations ont donné des résultats satisfaisants, avec une disparition de la paresthésie dans les cinq jours suivant l'opération.
Discussion : Ces résultats mettent en évidence une courbe d'apprentissage relativement rapide pour cette technique de chirurgie écho-guidée du canal carpien. Cependant, la facilité d'utilisation et la connaissance des structures pendant la procédure guidée par échographie restent une question.
Conclusion : Cette étude démontre l'efficacité de la technique de chirurgie écho-guidée du canal carpien et la courbe d'apprentissage pour un chirurgien novice dans cette procédure. Cette évaluation pourrait offrir des informations précieuses pour améliorer la formation chirurgicale, conduisant potentiellement à une amélioration des résultats pour les patients dans la gestion du SCC.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Wrist / Hand
ABSTRACT N° SOFCOT24-1243
L'embrochage percutané dans la pseudarthrose récente ou le retard de consolidation est une alternance thérapeutique fiable permettant une consolidations de la fracture du scaphoïde carpien à propos de 79 cas)
Rabah Atia* 1, 2, Soumaya Remel2, Ilhem Labidi2
1Université Badji Mokhtar, Annaba, Algeria, 2Faculté de Médecine, Université Badji Mokhtar, Annaba, Algeria
Introduction : Le retard de consolidation ou la pseudarthrose reste la complication majeur des fracture du scaphoïde carpien Plusieurs méthodes thérapeutiques ont été utilisées en apport avec le type anatomo-pathologique de la pseudarthrose et son environnement osseux et articulaire (nécrose osseuse et arthrose radio –carpienne et intra-carpienne
Material and methods : 79 cas de pseudarthroses récentes du scaphoïde carpien, stades I et IIa d’Alnot sans modification de la forme, ni de la hauteur, sans instabilité, sans nécrose du fragment proximal, embrochage percutané, 03 broches (1996/ 2020). Epidémiologie : sexe, âge (03 classes), manuel et non manuel, coté dominant. Traumatisme initial : mécanisme, type d’accident, diagnostic, traitement. La pseudarthrose : délai, circonstance, révélation, motif. Pinch test, test pression tabatière anatomique et tubercule scaphoïdien, mobilité et force comparée. Siège Schernberg, stade Alnot, DISI, vitalité fragment proximal, hauteur carpe Youm et Mac Murtry, arthrose. Traitement : anesthésie, repérage deux aiguilles, première broche introduite au marteau sous scopie corrigeant diastasis interfragmentaire, deux autres broches, gant plâtré (45 jours). Appréciation : difficultés, complications, migration broche, ablation matériel, rééducation. Revue : Recul (05 classes), douleur, pinch test, la mobilité, force, consolidation, DISI, nécrose, arthrose. Reprise du travail et reclassement. Grille du Mayo Wrist Score
Results : 100 % hommes ; 85% moins 35 ans, moyen 27 ± 7 ans (18 / 48ans) ; 70% manuels ; 100% côté dominant; 59% droit, 41 % côté gauche) ; Circonstances : 45% activités sportives, 33% accidents du travail ; 89 % mécanisme initial indirect, 67% fracture passée inaperçue ; 67% traitement insuffisant (immobilisation 90jours). La pseudarthrose : Moyenne 9,8 mois / Ecart type = 5,3 mois (41%, 6 à 11 mois), 55 ,6% douleurs, 89% Pinch-test positif, 41% type III Schernberg, 67% type IIa Alnot. Difficultés en peropératoire : 16 torsions de broche et 3 visée difficiles, complication postopératoire 7% expulsion des broches, 7% migrations, ablation de matériel 100% (8 ± 4 mois) Rééducation fonctionnelle : 71% programmée Indolence 48%, Pinch-test positif 22%, mobilité ___, score du GRIP à 100% 11.11%, consolidation 85%, DISI 7,18° 11,2%, Mac Murtry moyenne 0,53 (diminution 14,8%, nécrose un cas, reprise de travail 100% (6,4 mois / Ecart type = 3,9 mois), 85% poste initial, satisfaction dans 81.8%, Grille Mayo Wrist : excellent 40.7%, bon 37% moyen, 14.8%, mauvais 7.4%
Discussion : Les avantages de cette technique, éviter les lésions ligamentaires carpiennes et limiter l’aggravation des lésions vasculaires, facilité d’exécution ne nécessite pas une longue courbe d’apprentissage, peu couteuse, préserve le stock osseux, peut être pratiquée en ambulatoire
Conclusion : L'indication reste précise stades I et IIa d’Alnot sans modification de la forme, ni de la hauteur, sans instabilité, sans nécrose du fragment
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Wrist / Hand
ABSTRACT N° SOFCOT24-675
Traitement des pseudarthroses du scaphoïde carpien par greffe sous arthroscopie : comment optimiser la technique chirurgicale ?
Alexandre Quemener--Tanguy* 1, Safire Ballet1, Axel Koelhy1, Jean-Baptiste De Villeneuve Bargemon2, Michel Levadoux3
1CHRU Minjoz, Besançon, 2AP-HM, Marseille, 3Hôpital Privé Toulon Hyères - Saint Roch, Toulon, France
Introduction : La pseudarthrose du scaphoïde constitue un défi car sans traitement elle évoluera vers l’arthrose. L’équipe hongkongaise de PC Ho a décrit en 2011 une technique d’autogreffe spongieuse sous arthroscopie. Il existe plusieurs méthodes arthroscopiques pour le traitement des pseudarthroses du scaphoïde mais peu d’entre elles montrent clairement une supériorité à l’autre. Dans ce travail nous comparons deux séquences de prises en charge arthroscopiques des pseudarthroses du scaphoïde pour optimiser au mieux la technique opératoire et améliorer les taux de consolidations.
Material and methods : Etude rétrospective, monocentrique de 42 patients séparés en deux groupes ayant bénéficiés de deux techniques arthroscopiques différentes pour le traitement de leur pseudarthrose du scaphoïde, entre décembre 2011 et octobre 2023. Notre hypothèse était qu’une séquence opératoire avec curage du foyer sans matériel puis greffe spongieuse et enfin ostéosynthèse par broches (groupe 2) présenterait un meilleur taux de consolidation que la technique de mise en place des broches puis nettoyage et greffe du foyer de pseudarthrose avec broches en place (groupe1). Notre critère de jugement principal était le taux de consolidation osseuse qui était contrôlée par un scanner à 3 mois. Une évaluation fonctionnelle était réalisée avec mesure de la douleur, des amplitudes articulaires et de la force de poigne au dernier recul.
Results : Dans le groupe 2, le taux de consolidation était de 96 % contre 59 % dans le groupe 1. Le délai de consolidation était aussi significativement en faveur du groupe 2 avec un délai de 3,1 mois contre 4,7 mois pour le groupe 1.
Discussion : Nos résultats sur le taux de consolidation osseuse sont en accord avec la littérature dans le groupe 2. Nous pouvons citer dernièrement le symposium de la Société Française d’Arthroscopie de 2023 sur la prise en charge de la pseudarthrose du scaphoïde sous arthroscopie qui rapporte un taux de consolidation de 93,5 % à 3,4 mois. Dans le groupe 1, nous pensions que le taux d’échec était dû au comblement de l’espace interosseux par les broches plutôt que par la greffe et qu’ainsi, la présence de ces broches avant l’avivement du foyer de pseudarthrose et le positionnement de la greffe compromettait probablement la consolidation osseuse.
Conclusion : Un débridement du foyer de pseudarthrose ainsi que le positionnement de la greffe sans broche rendrait cette technique arthroscopique plus efficace. En effet, cela permettait, dans notre série, de majorer le taux de consolidation à 96 % à 3,1 mois.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Wrist / Hand
ABSTRACT N° SOFCOT24-977
Étude comparative des techniques chirurgicales mini-invasives avec et sans conservation du carré pronateur dans les fractures de l'extrémité distale du radius traités par plaque
Omar Fadili* 1, Khalid El Khaymy1, Yasser Sbihi1, Oussama El Adaoui1, Yassir El Andaloussi1, Ahmed Reda Haddoun1, Driss Bennouna1, Mustapha Fadili1
1Département de Traumatologie-Orthopédie, Ibn Rochd University Hospital, casablanca, Morocco
Introduction : Les techniques mini-invasives sont de plus en plus utilisées en chirurgie pour réduire les incisions cutanées tout en préservant les structures anatomiques essentielles telles que le carré pronateur. Cette étude prospective et comparative vise à évaluer les résultats fonctionnels et esthétiques de la technique mini-invasive avec conservation du carré pronateur (Groupe A) par rapport à une approche sans conservation du carré pronateur (Groupe B) dans notre contexte clinique.
Material and methods : L'étude a inclus un total de 126 patients présentant des fractures articulaires de l'extrémité distale du radius, répartis de manière aléatoire en deux groupes : Groupe A et Groupe B. Le Groupe A a été soumis à une technique chirurgicale mini-invasive avec conservation du muscle carré pronateur, tandis que le Groupe B a subi une approche chirurgicale sans conservation de cette structure anatomique. Les caractéristiques démographiques, les types de fracture, et les résultats fonctionnels et esthétiques ont été évalués. Des tests statistiques tels que le test t de Student et le test de Wilcoxon ont été utilisés pour comparer les données entre les groupes, avec une valeur de p significative définie à 0,05.
Results : Les résultats ont montré que le groupe A, bénéficiant de la technique mini-invasive avec conservation du carré pronateur, a présenté des résultats significativement meilleurs sur le plan fonctionnel par rapport au groupe B. Plus précisément, le score moyen de récupération fonctionnelle était de 96 dans le groupe A contre 71 dans le groupe B (p < 0,05). De plus, l'amélioration esthétique a été évaluée et a révélé une satisfaction subjective plus élevée chez les patients du groupe A (p < 0,05). Les complications postopératoires étaient également significativement réduites dans le groupe A par rapport au groupe B, avec une diminution de l'incidence de complications telles que l'infection et la perte de mobilité articulaire.
Discussion : La préservation du carré pronateur dans la technique mini-invasive semble jouer un rôle crucial dans l'amélioration des résultats fonctionnels postopératoires. La conservation de cette structure permet de maintenir la pronation et la stabilisation de l'articulation radio-ulnaire distale, ce qui peut conduire à une récupération plus rapide et à de meilleurs résultats fonctionnels pour les patients. Les résultats statistiques renforcent ces observations, en démontrant une différence significative entre les deux groupes.
Conclusion : Cette étude souligne l'importance de la technique mini-invasive avec conservation du carré pronateur dans le traitement des fractures de l'articulation radio-ulnaire distale. Les résultats fonctionnels et esthétiques significativement meilleurs observés dans le groupe A indiquent que cette approche peut offrir des avantages importants pour les patients. En conclusion, l'utilisation de cette technique devrait être encouragée pour améliorer les résultats chirurgicaux dans notre contexte clinique, tout en prenant en compte les données statistiques significatives qui appuient son efficacité.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Wrist / Hand
ABSTRACT N° SOFCOT24-689
Essai thérapeutique randomisé comparant la procédure WALANT (Wide Awake Local Anesthesia with No Tourniquet) aux autres procédures anesthésiques dans la chirurgie du canal carpien en ambulatoire.
Flore-Anne Lecoq* 1, Ludovic Ardouin1, Mustapha Belaidi2, Xavier Tilly2, Philippe Bellemère1, Marc Leroy1
1Institut de la main Nantes Atlantique, 2Anesthésie Réanimation Santé Atlantique, Saint Herblain, France
Introduction : La chirurgie du canal carpien se fait en pratique courante sous anesthésie loco-régionale (ALR) tronculaire ou axillaire. Une technique alternative appelée WALANT (Wide Awake Local Anesthesia with No Tourniquet) existe désormais, sans utilisation de garrot pneumatique et sans sédation, permettant une récupération plus rapide de l’usage de sa main après l’anesthésie. L’objectif principal était de montrer que la douleur per-opératoire était comparable avec ces trois techniques.
Material and methods : Il s’agit d’une étude de non-infériorité, monocentrique, randomisée, contrôlée (3 groupes) et stratifiée sur l’IMC. 144 patients ont été inclus dans l’étude : 45 dans le groupe WALANT, 50 dans le groupe ALR axillaire et 48 dans le groupe ALR tronculaire. L’âge moyen était de 49.4 ± 10.6 ans, plutôt des femmes (66%), ayant un IMC de 27.33 ± 4.92. Les groupes étaient comparables après randomisation sur les critères démographiques et la gravité de la pathologie. La douleur était évaluée en per-opératoire sur une échelle de 0 à 10. La satisfaction du patient, du chirurgien et de l’anesthésiste était notée du début de l’anesthésie jusqu’à J+1. Les échecs de procédures (sédation, nécessité de gonfler le garrot pour le groupe WALANT) et le taux de rappel en salle de l’anesthésiste ont été analysés. Le patient était ensuite suivi à 1 mois, 3 mois et 6 mois post-opératoire.
Results : La différence observée de douleur per-opératoire du patient au niveau du site opératoire entre la procédure WALANT et l’ALR axillaire était de 0.2 ± 2.0 et entre la procédure WALANT et l’ALR tronculaire était de 0.9 ± 2.4 sur 10. La non-infériorité avec une marge de 1 de la procédure WALANT versus ALR axillaire ainsi que la supériorité de la procédure WALANT versus ALR tronculaire (p < 0.0001) ont été démontrées. Ce résultat n’est pas influencé par les potentiels facteurs confondants suivants : douleur globale à l’inclusion, IMC et signes de gravité clinique et électromyographique du canal carpien. L’anesthésiste a été significativement moins souvent rappelé en salle d’intervention dans la procédure WALANT (p = 0.03) et les anesthésistes recommandent principalement la procédure WALANT dans 97.7% des cas (p = 0.03). L’amélioration clinique était similaire dans les 3 groupes en post-opératoire.
Discussion : Cette étude a confirmé la non-infériorité de la procédure WALANT par rapport aux deux autres procédures anesthésiques. Les chirurgiens restent satisfaits ou très satisfaits de cette procédure malgré la possibilité d'une gêne liée au saignement per-opératoire. Les anesthésistes sont également très satisfaits notamment car ils sont moins rappelés en salle dans cette procédure.
Conclusion : La procédure WALANT a une efficacité comparable à l’ALR axillaire et supérieure à l’ALR tronculaire sur la douleur per-opératoire dans la chirurgie du canal carpien. Elle permet d’éviter l’utilisation d’un garrot pneumatique pendant la chirurgie et la sensation de « bras mort », qui sont souvent mal tolérées par le patient.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Wrist / Hand
ABSTRACT N° SOFCOT24-460
Analyse cinématique et biomécanique de la main et du poignet par modélisation personnalisée. Effet de lésions et d’instrumentations
François Loisel* 1, Thomas Fradin1, Laurent Gajny2, Laurent Obert1, Sébastien Laporte2, Wafa Skalli2
1CHU. J. Minjoz, Service de chirurgie Orthopédique Traumatologique Plastique et Reconstructrice, SOS main, Besançon, 2Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak, ENSAM, Paris, France
Introduction : La fonction du poignet est garantie par une congruence articulaire optimale et une connexion osseuse assurées par un système ligamentaire organisé. Tout traumatisme engendrant une perte de cette cohésion osseuse risque de produire des mouvements pathologiques au sein de ces articulations et une altération progressive de la fonction. Aujourd’hui le diagnostic des lésions ligamentaires est un challenge et les méthodes peu invasives fiables sont peu nombreuses.
L’objectif de ce travail était d’évaluer la méthode de conception d’un modèle personnalisé de la main et du poignet en vue d’améliorer le diagnostic de pathologies ligamentaires infra radiologiques et le suivi prospectif de patients à distance d’un geste de réparation chirurgical.
Material and methods : Une méthode de modélisation des os de la main et du poignet de manière personnalisée à partir de radiographies biplanes a été comparée à la méthode de référence scannographique sur six sujets asymptomatiques, en modélisant les 29 os de la main et du poignet à trois reprises par deux opérateurs différents (ISO 5725).
Un protocole a été proposé pour créer un corridor de normalité de variations de distances de barycentres osseux entre les positions « neutres » et « poing fermé » de 30 poignets de volontaires asymptomatiques.
Une évaluation a ensuite été menée en pratique clinique pour détecter des lésions ligamentaires infra radiologiques et permettre de mesurer à moyen terme les effets d’un geste de réinsertion ligamentaire. Les variations de distances de barycentres osseux scapholunaire de douze patients suspects de lésions ligamentaires ont été comparés aux données du corridor de normalité en pré et post opératoire.
Results : Les résultats ont montré une justesse de la forme des os d’intérêts (scaphoïde et lunatum) infracentimétriques et une justesse des barycentres en dessous de 2mm.
Les corridors de normalité ont permis de mettre en évidence des différences entre les sujets masculins et féminins pour les distances scapholunaires variant de 0,06 mm et 0,48 mm respectivement.
L'utilisation de la méthode pour l'évaluation de la pratique clinique a mis en évidence une normalisation des écarts osseux chez la moitié des patients atteints formellement de lésions ligamentaires.
Conclusion : Cette méthode de modélisation de la main et du poignet est fiable et reproductible, extrapolable à l’échelle de patients.
Le corridor de normalité retrouve des variations de distances entre les barycentres osseux inférieures à la précision de la méthode.
La variabilité des lésions ligamentaires en pratique clinique, le contexte de lésions infra radiologique rend difficile l'extrapolation de la méthode en routine actuellement. Toutefois, cette méthode originale souligne l'importance de la mesure objective de la cinématique normale et pathologique du poignet. Une cohorte d’étude plus importante est nécessaire afin d'évaluer d’autres paramètres cinématiques plus complexes, améliorer sa précision et son automatisation.
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Conflits d’intérêts :
F. Loisel Consultancy, Expert: Médartis, Trainings, Teaching: Evolutis, Arthrex,
T. Fradin: Pas de conflit déclaré ,
L. Gajny: Pas de conflit déclaré ,
L. Obert Consultancy, Expert: FX solution, Evolutis, Kerimedical, Branchet,
S. Laporte: Pas de conflit déclaré ,
W. Skalli: Pas de conflit déclaré
Communication orale
Wrist / Hand
ABSTRACT N° SOFCOT24-1337
Réparer le nerf suprascapulaire par greffe ou neurotisation dans les paralysies néonatales du plexus brachial C5 C6 C7 ? Résultats d'une série de 33 patients avec un recul moyen de 10,5 ans.
Arthémon Heitz* 1, Commeureuc jeanne1, Jean-Francois Bodin1, Thibault Druel1, Victor Rutka1, Laurent Mathieu1, Aram Gazarian1, Arnaud Walch1
1Hospices Civils de Lyon, LYON, France
Introduction : Les paralysies néonatales du plexus brachial peuvent entrainer une atteinte de la fonction du nerf suprascapulaire (SSC) et nécessiter une prise en charge chirurgicale. Il existe principalement deux techniques chirurgicales pour réanimer la rotation externe de l’épaule : la greffe plexuo-plexuelle et la neurotisation du nerf SSC par le nerf spinal accessoire (SpA). Nous avons comparé les résultats des deux techniques sur une série de patient au recul moyen de 10,5 ans.
Material and methods : Une étude monocentrique rétrospective d’une série de 33 patients ayant été opérés d’une réparation du nerf SSC pour une paralysie néonatale du plexus brachial C5 C6 (+/- C7) entre 1998 et 2020 a été réalisée. Parmi les 33 patients, 19 ont bénéficié d’une neurotisation à partir du nerf SpA et 14 d’une greffe plexuo-plexuelle. Le recul moyen était de 9,7 ans dans le groupe neurotisation et de 12,7 ans dans le groupe greffe. Le critère de jugement principal était l’amplitude en rotation externe coude au corps (RE1) active au dernier suivi.
Results : Au dernier suivi, la RE1 active moyenne était de 12° (Intervalle de Confiance à 95% [-9 ; 32]) dans le groupe neurotisation et de 0° (IC95 [-23 ; 23]) dans le groupe greffe (p= 0,4). Le score AMS en RE1 était de 3 (Ecart Interquertile [2 ; 5]) dans le groupe neurotisation et de 2 (EI [0 ; 3]) dans le groupe greffe (p= 0,3). Les autres données du score AMS pour l’épaule et le score de Mallet étaient similaires dans les deux groupes. 5 patients sur 19 dans le groupe neurotisation et 5 sur 14 dans le groupe greffe ont eu recours à des chirurgies secondaires (p= 0,8). 2 patients ayant bénéficié d’une libération arthroscopique de l’épaule ont récupérer une rotation externe active après cette chirurgie.
Discussion : Dans notre série, la réparation du nerf suprascapulaire par neurotisation et par greffe donne des résultats similaires. On obtient une RE1 active dans 70% des cas. 63% des patients obtiennent cette RE1 active par la réparation nerveuse seule, et les 7% restants par la libération de l’épaule, permettant l’expression des effets de la réparation nerveuse.
Plusieurs pistes peuvent être évoquées pour améliorer le résultat de ces chirurgies : L
la voie d’abord postérieure dans la neurotisation, l’utilisation de l’électrophysiologie per-opératoire ou l'utilisation des analyses anatomopathologiques extemporanées.
Conclusion : Le chirurgien se trouve donc libre d’utiliser l’une ou l’autre des méthodes, en sachant que 30% des patients ne récupèreront pas de rotation externe active. Ce taux d’échec important nous fait réfléchir à l’amélioration de nos techniques
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-665
Prothèse totale de genou personnalisée pour arthroplastie totale en première intention. Y-a-t-il une courbe d’apprentissage ? Résultats préliminaires d'une étude rétrospective observationnelle monocentrique de 52 cas et revue de la littérature.
Fredson Razanabola* 1, Hichem ISSAOUI1, Mazen ALI1
1CHU Orléans, Service de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, ORLEANS, France
Introduction : La Prothèse totale de genou (PTG) utilisant des implants conventionnels, représente la référence chirurgicale dans la gonarthrose. Les résultats sont statistiquement bons, mais 30% de patients restent insatisfaits. La personnalisation des implants est l'une des solutions pertinentes. La prothèse ORIGIN de la Société Symbios* propose des implants personnalisés, bénéficiant de l’Intelligence artificielle (IA) pour leur conception. Le but de notre étude était de vérifier l’hypothèse que ces prothèses personnalisées posées par des chirurgiens non concepteurs, donnaient des résultats aussi bons que ceux de la prothèse conventionnelle, sans une longue courbe d’apprentissage. Notre Critère de jugement principal (CJP) était l’évaluation des scores objectifs radio-cliniques post-opératoires. Les critères de jugement secondaires (CJS) étaient les scores PROMS subjectifs, rapportés par les patients.
Material and methods : Il s’agissait d’une série retrospective de 52 patients, opérés d'une gonarthrose primaire. L’âge moyen était de 69 ans . La procédure de planification pré-opératoire comportait des radiographies, un Pangonogramme, et un protocole scanner spécifique, permettant la reconstruction 3D du genou, pour la conception personnalisée des guides de coupes et des implants de type postéro-stabilisés. Les patients étaient revus à 1, 3 et 12 mois post-opératoire, avec des mesures cliniques, radiographiques, dont un pangonogramme au 3è mois, et un questionnaire PROMS incluant 5 scores fonctionnels : le nouveau score de l'IKS, le KOOS, le score d’Oxford, le score fémoro-patellaire de Lille, et le FJS-12.
Results : Le recul moyen de la série était de 12 mois . 48 patients avaient un axe HKA et une pente tibiale conforment à la planification pré-opératoire. Parmi les complications, 2 cas d'algodystrophie, 2 cas de phlébite ; aucune infection , ni reprise chirurgicale.
Discussion : Tous les patients avaient un axe HKA et une pente tibiale post-opératoire conforment à la planification personnalisée pré-opératoire. La littérature nous rapporte des résultats comparables pour les autres procédés assistés par IA, mais avec des implants non personnalisés. Tous nos patients ont pu remplir un questionnaire PROMS complet au 3e mois. post-opératoire Il n’a pas été rapporté dans la littérature une étude PROMS comportant ces 5 scores à la fois. Nos résultats de satisfaction subjectifs de patients sont comparables à ceux qui sont rapportés. Les points forts de notre étude sont l'absence de travail similaire rapporté par des chirurgiens non concepteurs. La combinaisons des 5 scores fonctionnels, dont l’évaluation fémoro-patelaire rend notre étude complète. Les limites sont la rétrospectivité et le faible effectif. Il s’agit de résultat préliminaire. Une étude prospective randomisée pourraient être envisagée.
Conclusion : La PTG personnalisée est fiable, avec une prise en main relativement simple. Les résultats objectifs atteignent ceux de la planification. Les résultats subjectifs des patients sont au moins aussi bons que ceux des prothèses conventionnelle. Notre hypothèse de travail est vérifiée.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-580
Positionnement fonctionnel avec assistance robotique basée sur l’imagerie versus alignement cinématique restreint dans la prothése totale du genou : Analyse comparative à un an de suivi.
Cécile Batailler* 1, Moussa KAFELOV1, Elvire Servien1, Sébastien Lustig1
1Hopital Croix Rousse, Lyon, France
Introduction : Peu d'études comparatives ont évalué le concept actuel d'alignement individualisé pour la prothèse totale du genou (PTG) et leurs résultats à moyen terme. Cette étude avait pour objectif d’évaluer les résultats fonctionnels à un an d'une PTG primaire réalisée avec une technique de positionnement fonctionnel avec assistance robotique basée sur l’imagerie, par rapport à une PTG réalisée avec une technique conventionnelle d'alignement cinématique restreint.
Material and methods : Cette étude comparative rétrospective a porté sur 100 PTG primaires réalisées selon les principes du positionnement fonctionnel avec assistance robotique basée sur l’imagerie. Un groupe témoin comprenait 100 PTG primaires avec le même implant postéro-stabilisé que le groupe robotisé, mais réalisées avec une instrumentation manuelle et une technique d'alignement cinématique restreint. Dans le groupe robotisé, l'âge moyen était de 69,2 ans ±7,9 ; l'indice de masse corporelle moyen était de 29,7 kg/m2 ± 4,6. Les caractéristiques démographiques étaient similaires dans les deux groupes. Le score de Kujala, le Forgotten Joint Score (FJS), le Knee society score (KSS) (genou et fonction) ont été recueillis 12 mois après l'opération.
Results : Le FJS était significativement plus élevé dans le groupe robotisé (76,3 ±23 contre 68,6 ±27 dans le groupe conventionnel ; p=0,026). Après un an de suivi, il n'y avait pas de différence significative entre les deux groupes en ce qui concerne les scores KSS genou, KSS fonction et le score Kujala. Le score KSS genou moyen était de 90,8±11,4 dans le groupe robotique contre 89,4±9,6 dans le groupe conventionnel (p=0,082). Le score KSS fonction moyen était de 91,4±12,3 versus 91,3±12,6, respectivement (p=0,778).
Conclusion : Les principes de positionnement fonctionnel utilisant une assistance robotique basée sur l’imagerie ont permis d'obtenir un Forgotten Joint Score plus élevé un an après la PTG comparé à l'alignement cinématique restreint utilisant l'instrumentation conventionnelle.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-724
Intérêt de la navigation avec des lunettes de réalité virtuelle et le système Knee+ version 1.3
Pascal Cariven1, Yoann DALMAS1, 2, Corinne SOUYRIS3, GEIGER Marie* 1, 2, victor MAS1, 2
1Chirurgie Orthopédique, CH ALBI, ALBI, 2Chirurgie Orthopédique, CHU TOULOUSE, TOULOUSE, 3recherche Clinique, CH ALBI, ALBI, France
Introduction : L’auteur a utilisé le système Pixee 1.3 pour naviguée la pose d'une PTG avec une lunette de réalité virtuelle avec une caméra intégrée dans la lunette et des capteurs fixés au niveau du site opératoire
Le but de l’étude est de montrer que l’utilisation du système Pixee 1.3 permet un alignement mécanique au moins équivalent à l’alignement obtenu par l’utilisation d’une visée centro-médullaire classique et que la durée de l’acte chirurgical était peu modifie.
Material and methods : Il s’agit d’une étude observationnelle. La série est réalisé par le même opérateur senior de 67 patients dont 17 opérés avec une instrumentation classique avec une visée centro-médullaire et 50 opérés avec le système knee+. La période d’inclusion de l’étude s’étend du 15 avril 2022 au 30 avril 2023.
Les 2 groupes différaient sur au niveau de l’IMC avec un IMC plus important dans le groupe conventionnel. Le ratio Homme/ Femme et l’âge moyen au moment de l’intervention étaient comparables.
Avant l’intervention était recueilli le score d’oxford, la capacité du patient à marcher avec ou sans aide technique, à monter ou descendre les escaliers, les caractéristiques de la douleur et les amplitudes articulaire du genou opéré.
Il était aussi réalisé un pangonnogramme permettant de mesurer la déviation initiale selon l’angle HKA mécanique.
Au décours de l’intervention était relevé la durée opératoire, les valeurs de navigation attendues avant la réalisation des coupes et les valeurs de navigation obtenues après la réalisation des coupes
A la visite de 3 mois post chirurgie, il était recherché d’éventuelles complications, les items fonctionnels et le score d’oxford étaient complétés et un pangonogramme était réalisé afin de mesurer la déviation post chirurgicale.
Results : Sur le plan de l’alignement dans le groupe chirurgie conventionnelle la déviation post chirurgicale moyenne est de 2,34° p et dans le groupe knee+ la déviation résiduelle est de 1,4°
Au niveau du temps opératoire la durée de chirurgie est dans le groupe chirurgie conventionnelle de 60, 41 minutes et dans le groupe Knee+ la durée de chirurgie est de 60,56 minutes
Discussion : La différence d’alignement observée au profit du système Knee+ peut s’expliquer d’une part par une différence de taille des 2 groupes observés et par le fait que les patients dans le groupe chirurgie conventionnelle ont un IMC plus important que dans le groupe Knee+, ce qui peut diminuer la précisons de prise des repères anatomique.
En ce qui concerne la durée de l’acte chirurgical, l’expérience de l’auteur permet d’amoindrir le temps d’acquisition des différents repères. L’IMC plus important dans le groupe chirurgie conventionnelle peut aussi majorer la durée opératoire par rapport au groupe Knee+.
Conclusion : En conclusion, l’utilisation du système de navigation Pixee knee+ version 1.3 permet d’obtenir un angle HKA dont la limite de ce qui est obtenu avec l’utilisation d’une instrumentation conventionnelle et n’allonge pas de façon importante le temps opératoire pour un opérateur expérimenté.
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Conflits d’intérêts :
P. Cariven Consultancy, Expert: ANAP, PIXEE, Trainings, Teaching: MICROPORT, SANOFI,
Y. DALMAS: Pas de conflit déclaré ,
C. SOUYRIS: Pas de conflit déclaré ,
G. Marie: Pas de conflit déclaré ,
V. MAS: Pas de conflit déclaré
Communication orale
Research / Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT24-729
Logiciel de planification 3d et technologie perfect match pour la reproduction fidèle au bloc opératoire de la planification en réalité mixte , une solution 100% algérienne .
Hamza Loucif* 1
1Chirurgie orthopédique , Clinique el hilal , Alger, Algeria
Introduction : La planification 3D et l’utilisation d'un casque de réalité augmentée ou de réalité mixte sont de plus en plus utilisées dans la pose de prothèse totales d'épaules .
Ces outils modernes permettent l'apport d'une plus grande précision chirurgicale et de reproduire le plus fidèlement possible la planification 3d faite au préalable le jour de la chirurgie sur le patient.
Material and methods : Nous avons développé un logiciel de planification 3D très simple a utiliser, qui permet une planification 3d d'une prothèse totale inversée de l'épaule , avec planification a partir des données tomodensitométrique du patient et génération automatique des meshs 3d .
Reproduction de la meilleure mobilité osseuse du patient possible avec la prothèse et finalement visualisation de la planification et du range of motion en réalité virtuelle .
La technologie perfect match permet la parfaite superposition de la planification préopératoire en peropératoire sur le patient en guidant le chirurgien de façon simple et reproductible .
La solution perfect match peux être utilisé au bloc avec plusieurs type de casque ; en réalité augmentée sur hololens , ou en réalité mixte sur le casque quest 3 pro avec technologie passthrow de dernière génération , au choix et selon les préférences du chirurgien
la planification 3d est fonctionnelle sur PC et MAC et sur Android et iOS avec interface user Friendly pour une planification rapide ,facile et fiable .
Results : Au bloc opératoire la solution perfect match permet une superposition parfaite du squelette virtuel sur le squelette réel du patient , en quelques étapes rapide , après une incision et exposition de la glène , des points repère facile a reproduire sur le malade sont préalablement planifier sur la glène virtuelle , ces mêmes points sont reproduits sur la glène réel par le chirurgien et une superposition parfaite est alors visionnée par le chirurgien avec positionnement exacte de la broche centrale de la glène ainsi que des vis de fixation de la glène prothétique selon la planification préalable .
Discussion : La solution perfect match permet de mettre la broche centrale de la glène de façon précise et répétitif et de faciliter la pose d'une prothèse inversé de l'épaule , en chirurgie classique cette étape reste la plus difficile et repose uniquement sur le jugement du chirurgien, notre solution permet de réduire voir d'éliminer la marge d'erreur et de respecter de façon quasi identique la planification 3d réalisé au préalable par le chirurgien
Conclusion : La solution perfect match est une solution de planification et de navigation peropératoire 100% algérienne , développer par un chirurgien orthopédiste et un ingénieur informaticien tout deux algériens .
Cette solution est fiable reproductible , user Friendly avec interface graphique simple , utilisable sur la plus part des supports existant .
La solution perfect match est actuellement utilisé pour guider la chirurgie prothetique de l'épaule , facilement transposable a la chirurgie prothetique du genou et la hanche .
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Conflits d’intérêts :
H. Loucif Patent or product inventor: Euros
Communication orale
Risk management
ABSTRACT N° SOFCOT24-501
Le guidage par réalité augmentée permet de niveler la précision du positionnement de la broche de préparation glénoïdienne d’une prothèse d’épaule entre des chirurgiens expérimenté et débutant
Chloe Imbert1, Julien Berhouet* 1
1Chirurgie orthopédique, CHU Trousseau, Tours, France
Introduction : Plusieurs études ont déjà rapporté le potentiel de la réalité augmentée pour améliorer la précision pour le positionnement de la broche de préparation glénoïdienne dans le cadre de l’arthroplastie d’épaule. Ces études enrôlaient néanmoins à chaque fois des opérateurs déjà expérimentés pour la chirurgie de l’épaule. Un autre intérêt de l’assistance chirurgicale par réalité augmentée serait d’aider des chirurgiens juniors, d’expérience moindre voire débutante, à gagner en précision lors de leurs interventions prothétiques. L’objectif de cette étude est donc d’évaluer et de comparer la précision de positionnement de la broche de préparation glénoïdienne entre un chirurgien sénior et un chirurgien junior utilisant chacun une navigation par réalité augmentée. L’hypothèse de cette étude était que la réalité augmentée permettait de niveler le niveau de précision chirurgicale entre des opérateurs d’expérience différente.
Material and methods : Un chirurgien sénior expérimenté de l’épaule et un chirurgien junior débutant avaient chacun pour objectif de positionner une broche de préparation glénoïdienne sur 30 spécimens de scapulae, en utilisant une solution de guidage par réalité augmentée (Blue Mixed Reality Guidance, Stryker). Chaque spécimen imprimé 3D ne comprenait que la glène et la coracoïde. La répartition des spécimens de glènes selon leur usure en fonction de la classification de Walch était la suivante : 10 type A, 10 type B et 10 type C. Le positionnement de la broche pour chaque spécimen avait fait l’objet en amont d’une planification 3D (Blueprint Planning, Stryker), qu’il fallait donc reproduire par chaque opérateur en utilisant le guidage par réalité augmentée. La précision de positionnement du point d’entrée (en mm) et d’orientation (en degrés) de la broche glénoïdienne à l’issue des chirurgies a été évaluée par la réalisation d’un scanner post opératoire et comparée au positionnement planifié, pour chaque opérateur, et entre les 2 opérateurs.
Results : Les données sont en cours de traitement. Elles seront disponibles et discutés pour la présentation orale de la Sofcot, en cas d’acceptation de la communication.
Conclusion : Selon les données en cours de traitement.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Research / Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT24-477
Apport de la segmentation sémantique en chirurgie de la main : reconnaissance des structures anatomiques et lésions de la main par l’intelligence artificielle
Marie Marant* 1, Thomas Gregory1, Younes Bennani2
1chirurgie orthopédique, Hopital Avicenne, Bobigny, 2La Maison des Sciences Numérique, Aubervilliers, France
Introduction : La vision par ordinateur est un domaine de recherche en plein essor en médecine et en chirurgie. La segmentation sémantique, en assignant à chaque pixel une catégorie, permet de reconnaitre un objet et ses contours au sein d’une image. Elle se développe de plus en plus en imagerie médicale et en chirurgie digestive pour assister les praticiens quant au diagnostic, à la prise en charge ou encore à l’évaluation pronostic des patients . Or, bien que les possibilités d’applications soient grandes, la segmentation sémantique en chirurgie de la main est pour le moment peu étudiée, les structures anatomiques de la main étant fines et complexes. Le but de ce travail est donc d’étudier la capacité de l’intelligence artificielle à reconnaitre par la segmentation sémantique les différentes structures anatomiques et lésions de la main.
Material and methods : Il s’agit d’une étude de faisabilité. La base de données est constituée de 710 photographies de mains dont 87 photographies de plaies de patients au bloc opératoire et 623 photographies de sujets cadavériques après dissection . La labélisation a été réalisée manuellement avec le logiciel LabelMe® et de l’augmentation de données a été réalisée pour obtenir une base de 71000 images. L’algorithme de segmentation utilisait un modèle DeeplabV3+ avec un encodeur ResNet50. 80% des images ont servi à l’entrainement du modèle et 20% à la validation. L’efficience du modèle a été évaluée par le coefficient de Dice (Dice-score, DS), variant de 0 à 1.
Results : Après entrainement, lors de la validation, les tendons (DS=0,837), muscles (DS=0,796), artères (DS=0,735) et nerfs (DS=0,696) étaient bien identifiés. De même que la graisse (DS=0,709), les canaux digitaux (DS=0,803), l’aponévrose palmaire (DS=0,801) et rétinaculum (DS=0,721). Parmi les lésions, les lésions tendineuses étaient les mieux reconnues (DS=0,665). Les autres structures étaient reconnues avec moins de précisions, en dehors des lésions veineuses qui n’étaient pas reconnues.
Discussion : La détection des structures anatomiques de la main, et à un moindre degré des lésions a été possible avec précision grâce à notre algorithme. Il n’existe aucun travail publié sur le sujet, contrairement à la chirurgie digestive où cette technologie est étudiée notamment pour la reconnaissance des structures anatomiques en coelioscopie. De même, la finesse de la reconnaissance de l’algorithme sur un nombre de structures différentes important en médecine est inédite : les travaux existants portent le plus souvent sur des organes entiers ou des régions anatomiques. Enfin, il n’existe pas de base de données d’images chirurgicale de main contrairement à l'ophtalmologie, la chirurgie digestive ou la gynécologie.
Conclusion : Ce travail a permis la création d’une base de données importante d’images de mains segmentées. Il montre aussi des résultats encourageants quant à la segmentation des lésions et structures anatomiques de la main. L’enrichissement des bases de données d’images chirurgicales et le développement d’algorithmes permettront d’améliorer les performances de cette technologie afin de l’intégrer en chirurgie de la main.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Research / Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT24-704
Approche du pré-entrainement vision-langage pour les radiographies osseuses associées à des rapports médicaux en français
Alexandre Englebert* 1, 2, Olivier Cornu1, Christophe De Vleeschouwer2
1Chirurgie orthopédique, Cliniques Universitaires Saint Luc, Bruxelles, 2Information and Communication Technologies, Electronics and Applied Mathematics, UCLouvain, Louvain-la-Neuve, Belgium
Introduction : Les progrès de l'intelligence artificielle ont révolutionné de nombreux domaines, y compris l'imagerie médicale. Les méthodes d'entrainement auto-supervisées récentes permettent d'exploiter la masse importante de données non annotées pour construire des représentations de données adaptées aux tâches d’intérêt, et d’obtenir de bonnes performances sur une tâche cible avec un nombre réduit d'annotations. Parmi ces méthodes auto-supervisées, le pré-alignement des espaces de représentations associées aux modalités vision et langage s’avère prometteuse pour capitaliser conjointement sur les rapports cliniques et images médicales associées, les deux modalités s’enrichissant mutuellement. À ce jour, ces méthodes n’ont été validées, de par les données disponibles, qu’à des radiographies thoraciques complétées par des rapports anglophones. Pour combler cette lacune, ce travail propose d'explorer le pré-entraînement vision-langage sur des radiographies osseuses associées des rapports francophones.
Material and methods : Ce travail utilise une méthode de pré-entrainement vision-langage à bi-encodeur qui aligne la représentation des rapports de radiologie avec la représentation des images associées, sans annotation supplémentaire. Nous avons utilisé pour cela 219675 rapports radiologiques en français associés à 789397 radiographies ostéoarticulaires de 75600 patients vu dans un service de chirurgie orthopédique universitaire entre 2002 et 2021 inclus. Les représentations en résultant ont été évaluées sur différentes applications ostéoarticulaires, telles que la détection de fracture, la quantification d'arthrose, ou l’estimation d’âge osseux sur poignets pédiatriques, en comparaison avec des modèles n'ayant pas bénéficié de ce pré-entrainement. Ces évaluations ont été réalisées avec un réentrainement complet (à la fois les composantes pré-entrainées et celles spécifiques à la tâche sont ajustées), partiel (via une projection linéaire de la sortie d’un modèle pré-entrainé figé), voir sans réentrainement ("zero-shot") par rapport à la tâche cible, et ce sur des proportions variant entre 1 et 100 % des données d’entrainement normalement utilisées dans les différentes bases de données.
Results : Le pré-entrainement améliore grandement les performances de modèles sur plusieurs tâches. Typiquement, les performances obtenues en entrainant une couche linéaire unique sur les modèles produits dépassent les performances des modèles initialisés depuis ImageNet et complètement ré-entrainés avec dix fois plus d’annotations.
Discussion : Ce travail est une démonstration de la faisabilité et du bénéfice d’un pré-entraînement vision-langage sur radiographies osseuses avec des rapports français à l'échelle d'une seule institution universitaire.
Conclusion : Ce type d’approche, en diminuant la nécessité d’annotation de données d’entrainement, peut ouvrir la voie à un développement plus rapide de modèles d’intelligence artificielle plus performants en radiologie osseuse et en chirurgie orthopédique, et ce sur de multiples tâches.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Genou ligamentaire
ABSTRACT N° SOFCOT24-419
L’IA améliore-t-elle les performances de la détection par IRM des lésions ménisco-ligamentaires du genou par le praticien ?
Julien Behr* 1, Christophe Nich1, Nicolas Pujol2, Guillaume Herpe3, Gaspard D'Assignies3, Catalin Zavastin4, Charles Grob5
1Chirurgie Orthopédique Adulte, CHU Nantes, Nantes, 2Chirurgie Orthopédique Adulte, CH Versailles, Le Chesnay, 3INCEPTO Medical, Paris, 4Radiologie , CH Versailles, 5Chirurgie Orthopédique Adulte, CH Versailles`, Le Chesnay, France
Introduction : Les algorithmes générés par l’intelligence artificielle (IA) et entraînés sur des images IRM annotées permettent d’améliorer la sensibilité et la spécificité du diagnostic des lésions méniscales et du LCA par le radiologue.
Nos objectifs étaient de comparer les performances de détection des lésions ménisco-ligamentaires du genou confirmées en arthroscopie par un praticien (chirurgien orthopédiste ou radiologue) à partir d’une IRM avec/sans l’aide d’un algorithme d’IA.
Material and methods : Au total, 186 IRM de genoux ont été analysées. Les images provenaient de 88 patients (âge moyen 26 ans, extrêmes 16-54 ans), opérés d’une lésion ménisco-ligamentaire et d’une base d’images IRM annotées de 98 patients avec un genou sain.
L’analyse a été réalisée par deux orthopédistes (interne, CCA) et un radiologue spécialisé en imagerie ostéo-articulaire. Les images ont été annotées en aveugle par les praticiens et par l’algorithme d’IA (Keros v1.4.0®, Incepto, Paris). La procédure a été répétée 3 semaines plus tard par les praticiens, en ayant connaissance de l’annotation par l’algorithme.
Les performances de l’algorithme ont été évaluées par l’aire sous la courbe (AUC). Les performances (sensibilité et spécificité du diagnostic de lésions ménisco-ligamentaires) des praticiens ont été comparées avec/sans l’aide de l’IA (Chi deux).
Results : Les valeurs d’AUC pour l’IA (seule) pour la détection de lésion du ménisque médial, du ménisque latéral et du LCA étaient de 0,96 (IC à 95 % 0,93, 0,99) et de 0,91 (IC à 95 % 0,85, 0,96), et de 0,99 (IC à 95 % 0,98, 0,997), respectivement.
La sensibilité moyenne des trois lecteurs pour la détection de lésion du ménisque médial passait de 0,83 (IC à 95% 0,77- 0,89) à 0,91 (IC à 95% 0,86- 0,95) (p=0,04) sans perte de spécificité entre la lecture seule et la lecture aidée par l’IA
La sensibilité et la spécificité pour la détection de lésion du ménisque latéral n’était pas modifiée entre la lecture seule et la lecture aidée par l’IA.
La spécificité pour la détection de lésion du LCA passait de 0,51(IC à 95% 0,45- 0,67) à 0,70 (IC à 95% 0,65- 0,76) (p=0,01) sans perte de sensibilité de 0,93(IC à 95% 0,90- 0,96) à 0,96 (IC à 95% 0,93- 0,98) (p=0,13) entre la lecture seule et la lecture aidée par l’IA
Conclusion : Cette étude confirme les performances de l’IA dans la détection et la caractérisation des lésions ménisco-ligamentaires du genou. L’IA a permis d’améliorer significativement la performance de détection des lésions méniscales médiales, et des lésions du LCA sur l’IRM. Cet outil doit être progressivement intégré dans la pratique quotidienne et évalué sur de grandes cohortes.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Research / Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT24-642
Prédiction de la Douleur après prothèse du Genou: Un Aperçu de l'IA pour gérer les attentes des patients
Julien Lebleu1, Andries Pauwels1, Eduardo Vannini1, Pierre-Antoine Absil2, Philippe Anract* 3, Anissa Belbachir4
1moveUP, Bruxelles, 2Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, Belgium, 3Service de chirurgie orthopédique, 4Service d’Anesthésie, Réanimation et Médecine Périopératoire, Hopital Cochin, Paris, France
Introduction : L'incidence de la douleur chronique postopératoire après une prothèse totale du genou (PTG) est d'environ 20 %. L’identification précoce et la prédiction de la douleur chronique chez les patients après une PTG peuvent avoir un impact significatif sur les stratégies de traitement et améliorer la satisfaction des patients. Cependant, prédire la douleur chronique représente un défi en raison de la multifactorialité des facteurs prédictifs, de la variabilité individuelle et du manque de données standardisées et de suivi à long terme. L’intelligence artificielle (IA) offre une solution potentiellement efficace grâce à sa capacité à traiter de grandes quantités de données et à développer des modèles personnalisés. Cette étude présente un modèle innovant d’IA qui prédit les niveaux de douleur et l'évolution de la douleur après une PTG, offrant ainsi aux praticiens des informations pour des soins personnalisés aux patients.
Material and methods : L'intensité de la douleur a été mesurée à l'aide d'une échelle analogique visuelle sur une application mobile, chez 1650 patients ayant bénéficié d'une PTG, une semaine avant la chirurgie et jusqu'à 12 semaines après la chirurgie. Un ensemble de données d'entraînement a d'abord été utilisé pour identifier les modèles dans les données qui pourraient mieux approximer les trajectoires de douleur. Des intervalles de confiance ont été calculés pour déterminer l'exactitude des prédictions.
Results : La précision du modèle a été évaluée en examinant dans quelle mesure les prédictions correspondaient aux valeurs réelles de la douleur, avec un focus sur les prédictions qui se situaient dans les 10 % des vraies valeurs. Deux semaines après l'intervention chirurgicale, le modèle parvient à prédire avec une précision de 67% la douleur ressentie à six semaines. À quatre semaines postopératoires, cette précision de prédiction atteint 84% pour la douleur ressentie à six semaines, et 69% pour celle à douze semaines.
Discussion : Plus le modèle connait le patient sur une longue période de données, plus la précision augmente. La prédiction pourrait aider à gérer les attentes du patient, en lui envoyant des messages personnalisés, et en lui fournissant des conseils et des attentes réalistes. Mais il pourrait également alerter le prestataire de soins si le patient s'écarte de la normale. Les prédictions du modèle développé peut faciliter la télésurveillance efficace, permettant le suivi à distance des patients avec une moins bonne prédiction d'évolution. L’intégration de cette technologie dans la pratique clinique peut améliorer les résultats cliniques et la satisfaction des patients.
Conclusion : Le modèle d’IA a montré des résultats prometteurs dans la prédiction de l'évolution de la douleur.De future études intégrant les facteurs de risques dans un modèle d’IA doivent être réalisés pour prédire la douleur postopératoire à partir du temps préopératoire, ou opératoire aigu afin de pouvoir mieux adapter les stratégies de prise en charge de la douleur
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Parrainé par Orthofix, Depuy synthes, FH Ortho
Présentations 25 min - Questions / réponses 5 min
Présentations 25 min - Questions / réponses 5 min
Présentation 5 min / Discussion 2 min
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-801
L’allongement osseux dans les inégalités d'origine congénitale : étude des facteurs épidémiologiques, étiologiques et techniques
Mohamed Amine Ben Amara* 1, wajdi arfa1, Houssem Eddine Chahed1, Seifeddine YOUNES1, khaled Kamoun1, Mourad Jenzri1
1orthopédie pédiatrique, Institut Mohamed-Kassab d'orthopédie, tunis, Tunisia
Introduction : Les inégalités de longueurs des membres inferieures (ILMI) d’origine congénitale entrainent un raccourcissement souvent important en fin de croissance. L’allongement osseux progressif constitue un atout dans l’approche thérapeutique. L’objectif de notre travail était d’étudier l’impact des facteurs épidémiologiques, étiologiques et techniques sur le résultat final de l'allongement.
Material and methods : Nous avons réalisé une étude rétrospective, portant sur les malades suivis pour une ILMI congénitale et traités par allongement progressif dans notre service d’orthopédie pédiatrique sur une période de 25 ans. Les données épidémiologiques, cliniques, radiologiques et le procédé d’allongement ont été recueillis. Des corrélations entre l’index de guérison (IG), défini par le nombre de jours nécessaire pour obtenir la guérison totale de 1 cm d’os allongé, et les différents paramètres sus cités étaient recherché.
Results : Notre étude a inclus 21 enfants et un nombre total de 25 allongements. Le sexe ratio était de 1,3. L’âge moyen était de 11,5 ans. Le fémur court congénital était la première étiologie retrouvée dans 48% des cas. L’inégalité moyenne était de 7cm. Le siège du raccourcissement était le fémur dans 10 cas, le tibia dans 7 cas et l’association des deux dans 4 cas. L’Orthofix était le fixateur le plus utilisé (17 cas) suivi par l’Ilizarov (8 cas). La vitesse moyenne de distraction était de 0,7mm/j. L’allongement moyen était de 5,5cm avec un IG moyen de 60,5 jours/cm.
Nous avons noté une corrélation significative et positive entre l’IG et l’âge (P=0.007).
En moyenne une complication par allongement était notée. Les complications articulaires représentaient 40% de l’ensemble des complications. Une luxation du genou est survenue dans 4 cas et une luxation de hanche dans un cas.
Discussion : L’inégalité de longueur des membres inférieurs d’origine congénitale est souvent responsable d’un handicap fonctionnel et esthétique important. La fréquence des malformations orthopédiques associées rend la prise en charge plus difficile. La vitesse de distraction est un paramètre modifiable en fonction de la tolérance du malade et de la qualité du régénérât. La vitesse moyenne de notre série était de 0.7mm/j. Pour Aronson il ne faut pas dépasser 1mm par jour. Nous avons noté une corrélation statistiquement significative entre l’âge et l’index de guérison (p=0,007). En effet plus le patient est jeune mieux serait l’index de guérison. Devant l’importance des complication articulaires (5 luxations dans notre série), la correction des dysplasies et des déformation éventuelles avant de commencer l’allongement pourrait se discuter pour prévenir les complications articulaires.
Conclusion : Les ILMI d’origine congénitale représentent une pathologie difficile qui se heurte à des difficultés thérapeutiques majeures avec un risque important de complication. L’allongement osseux bien conduit reste une option thérapeutique séduisante avec un taux de satisfaction élevé.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-1106
Analyse et prise en charge des plaies par rayons de vélo chez l’enfant de 2021 à 2023
Pauline Savidan* 1, Gaetan Barra1, Elie Saliba1, Yan Lefèvre1, Abdelfetah Lalioui1
1Chirurgie orthopédique pédiatrique, CHU, Bordeaux, France
Introduction : Introduction : Les préoccupations écologiques poussent les métropoles, telles Bordeaux, à inciter leurs habitants à utiliser le vélo comme moyen de transport. Mais en parallèle de l’augmentation des déplacements familiaux en vélo, nous constatons ces dernières années, une franche augmentation des plaies par rayons de vélo chez l’enfant passager, ce pourquoi nous avons étudié leur incidence, leurs mécanismes lésionnels, leurs moyens de prise en charge ainsi que leurs conséquences, en vue de communiquer dans un but de prévention.
Material and methods : Matériels et méthodes : Une étude rétrospective monocentrique a inclus tous les enfants de moins de 15 ans pris en charge au CHU de Bordeaux pour plaie du talon par rayon de vélo entre le 1er janvier 2021 et le 31 décembre 2023. Outre l’analyse épidémiologique nous avons étudié la prise en charge initiale et leur évolution à court et moyen terme.
Results : Résultats : 122 enfants âgés de moins de 16 ans (60 garçons, 62 filles) ont été inclus avec un âge moyen de 5,5 ans. Au cours de l’année 2023 le nombre de plaies a doublé comparativement aux deux années précédentes. 15 cas présentaient une fracture associée. 23 enfants ont nécessité une prise en charge chirurgicale dont 7 avec la mise en place d’un pansement aspiratif de type TPN (durée moyenne de 19,8 jours). 2 cas présentaient une interruption de continuité du tendon achilléen. 3 cas ont nécessité une greffe de peau mince avec la mise en place d’un derme artificiel dans 1 cas. Tous les autres ont été pris en charge par cicatrisation dirigée. La durée moyenne de cicatrisation était de 29,1 jours et le nombre moyen de consultations de 4,9.
Conclusion : Conclusion : le nombre de plaies par rayon de vélo a doublé au cours de la dernière année avec certaines lésions graves. Il convient de ne pas les négliger et d’adapter les protocoles de soins pour favoriser une cicatrisation rapide et limiter les séquelles. Une campagne de prévention s’impose pour faire connaitre ces accidents et les mesures de sécurité préventives, face à ce moyen de transport en constante augmentation.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-343
La place de la triple ostéotomie pelvienne dans la maladie de Legg-Calvé-Perthes, à propos de 45 cas.
Toufik Boussaha* 1, Sofiane Fortas1, Hamza Allaoua1, Hemza Amrane1, ilies Hasrouri1, Yahia Yahiaoui1, Nazim Benmayouf1, Chaouki Derdous1, Nacer Khernane1
1CHU Batna, Sacot, Batna, Algeria
Introduction : La maladie de Legg-Calvé-Perthes, est une nécrose ischémique de la chondroépiphyse fémorale supérieure. Elle représente chez l’enfant l’équivalent de la nécrose idiopathique de la tête fémorale de l’adulte.
L'objectif de ce travail est de présenter les résultats cliniques et radiographiques de la triple ostéotomie pelvienne dans le traitement de la maladie de Legg-Calvé-Perthes.
Material and methods : Nous avons mené une étude prospective incluant 45 patients atteints de la maladie de Legg-Calvé-Perthes, traités par triple ostéotomie pelvienne. Nous avons colligé les données démographiques, cliniques, radiologiques, thérapeutique et évolutives.
Results : L’âge moyen au début de la maladie était de 7,10 ± 1,19 ans et celui au moment de la chirurgie était de 8,31 ± 1,21 ans, avec une nette prédominance masculine (sex-ratio : 4). Le délai moyen entre la chirurgie et le début de la maladie était de 14,58 ± 0,29 mois. La hanche gauche était la plus touchée (53,3%), l’atteinte bilatérale était de 8,9 %, cependant un seul côté était opéré. Les signes cliniques sont dominés par : la douleur (modérée 80% des cas), la boiterie (modérée 68,9 % des cas), la moyenne du raccourcissement du membre inférieur était de 12,13 ± 6,87 mm, une diminution de la mobilité de la hanche dans tous secteurs a était notée, avec une moyenne du HHS de 74,64 ± 4,79. Après explorations radiologiques (RX, IRM) : 93,3 % des enfants étaient opérés au stade de fragmentation, Catterall III et IV dans 48,9 % des cas pour chaque grade, tous les enfants avaient une subluxation latérale de la tête fémorale (100% des cas), selon Herring 64,4% des patients appartenaient aux groupes B/C et C, la moyenne du VCE était de 18,80 ± 0,29°, celle du AHI 71,04 ± 0,32 %, du QE 51,67 ± 0,88 %, du CAHI 67,73 ± 3,50 %.
Discussion : Après la chirurgie (délai moyen de suivi de 3,8 ± 0,05 ans), il y avait une amélioration statistiquement très significative de toutes les variables cliniques et radiologiques (p<0,0001). Nous avons constaté qu’il n’y avait aucune influence du degré de containement préopératoire (VCE/AHI/CAHI) sur la congruence finale évaluée selon Sponseller-Stulberg (P non significatif >0,05) ; alors qu’il y avait une corrélation statistiquement très significative entre la classification de Catterall préopératoire et la classification de Sponseller-Stulberg (p<0,0001) ; de même qu’entre la classification de Herring préopératoire et la classification de Sponseller-Stulberg (p<0,0001). Sur cette base on peut considérer que la chirurgie a contribué aux bons résultats. L’évaluation des résultats selon Stulberg retrouvait 66,7% groupe II et 33,3% groupe III. Des résultats similaires ont été rapportés par : Zoran Vukasinovic (2009), Régis Pailhé (2015) et Matthew Stepanovich (2015).
Conclusion : La triple ostéotomie pelvienne de réorientation nous parait une solution logique, elle protège la tête fémorale dans les moments de fragilité de celle-ci et elle met la hanche dans des conditions biomécaniques proches de la normale pour éviter ou retarder l’installation de la coxarthrose.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-287
Le traitement du genu recurvatum congénital : A propos de 14 cas
Tarik Salama* 1, Elmouhtadi Aghoutane1, Amine Khasoui1, Ahmed El mouloua1, Redouane Fizazi1
1Service de traumato-orthopédie pédiatrique, CHU Mohammed VI, faculté de médecine et de pharmacie, université Caddi Ayyad, Marrakech, Morocco
Introduction : Le genu recurvatum congénital est une entité rare en orthopédie pédiatrique, regroupant différentes formes allant de la simple hyperextension à la luxation fémoro-tibiale irréductible. Le traitement du genu recurvatum congénital est essentiellement orthopédique. En cas d'échec ou de prise en charge retardée, plusieurs techniques chirurgicales sont décrites dans la littérature.
Material and methods : Etude rétrospective à propos de 14 enfants (22 genoux) hospitalisés pour prise en charge du genu recurvatum congénital
On a utilisé la lassification de Leveuf et pais pour apprécier la gravité du genu recurvatum congénital.
Les critères de Seringe étaient utilisés pour évaluer les résultats post thérapeutiques cliniquement. Le but de notre travail est d’apportet notre expérience à propos de cette pathologie rare avec revue de la littérature.
Results : L’âge de nos patients variait entre un jour et 7 ans.
4 cas (8 genoux) présentaient un genu recurvatum récalcitrant stade III de Laville, 7 cas (12 genoux) présentaient un genu recurvatum stade II de Laville, 2 cas (3 genoux) présentaient un genu recuravatum irréductible stade IV de Laville, et 1 cas (un genou) présentait un genu recurvatum stade I de Laville.
l’arthrogrypose était l’étiologie la plus fréquente trouvé chez 7 cas, on a noté aussi un cas de syndrome de Larsen. Des malformations associées ont été observés chez 10 patients
Chez les 10 cas (16 genoux) dont le traitement orthopédique a été décidé, les résultats post-thérapeutique étaient jugés comme excellents chez Cinq cas (8 genoux), bons chez deux cas (3 genoux), insuffisants chez un cas (2 genoux) , mauvais chez 2 cas (3 genoux).
Chez les 6 cas (9 genoux) atteints de genu recurvatum congénital et dont le traitement chirurgical (plastie du quadriceps en V-Y) a été envisagé, les résultats post thérapeutiques étaient jugés comme excellents chez deux cas (trois genoux), bons chez 2 cas (3 genoux), insuffisants chez un cas (2 genoux), mauvais un cas.
Discussion : Le genu recurvatum congénital est une malformation rare en orthopédie pédiatrique. Cette malformation touche plus souvent les filles que les garçons. Elle peut être unilatérale ou bilatérale, isolée ou associée à d'autres malformations orthopédiques. Parfois, elle est observée dans le cadre de syndromes polymalformatifs tels que l'arthrogrypose et le syndrome de Larsen. Le traitement du genu recurvatum congénital est essentiellement orthopédique, surtout en cas de prise en charge précoce. En cas d'échec de traitement orthopédique ou de prise en charge retardée, plusieurs techniques chirurgicales sont décrites dans la littérature, avec des résultats parfois décevants.
Conclusion : Le genu recurvatum congénital est une affection rare, dont le diagnostic précoce dès la naissance permet de rechercher des malformations associées fréquentes et de proposer un traitement orthopédique avec bons résultats.
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Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-1385
Le relèvement du plateau tibial médial par cale dans la maladie de Blount.
Zakaria OUMLERGUEB* 1, Assya BENHABILES1, Mahdjoub BOUZITOUNA1
1Orthopédie, CHU, Constantine, Algeria
Introduction : La maladie de Blount est caractérisée par la présence d'un trouble de la croissance de la partie médiale du Cartilage de conjugaison tibial proximal se traduisant par une angulation de la partie médiale de l'épiphyse. Il existe 2 types de Tibia Vara la forme Infantile et la forme de l’adolescent
Son étiopathogénie reste indéterminée. Le traitement est essentiellement chirurgical.
Nous rapportons une série 41 malades présentant un tibia vara suivis et traité dans notre service. 31 malades soit 41 genoux ont été traités chirurgicalement.
Material and methods : Entre 1995 et 2004 pour 13 malades soit 17 genoux nous avons pratiqué 12 ostéotomies de soustraction latérale et 1 seule d’ostéotomie en dôme.
Entre 2005 et 2011 nous avons commencé à pratiquer le relèvement du plateau tibial médial avec greffe cortico spongieuse chez 12 malades.
Depuis 2012 on a introduit la technique du relèvement du plateau tibial médial par cale qui répond aux mêmes principes du relèvement avec greffe mais qui diffère par le substitut utilisé Le siège de notre relèvement a été métaphysaire pour tous les malades.
Results : La boiterie a été retrouvée dans 6 cas par inégalité de longueur des membres inférieurs entre 0,5 et 2 cm; la majorité des genoux sont stables et indolores.
Sur le plan radiologique plus de la moitié des malades ont eu une hypercorrection avec valgus.
Les résultats ont été évalués selon les critères de SCHOENECKER, nous avons trouvés 7 mauvais résultats et 34 entre bon et moyen.
Discussion : Notre série comporte 41 malades, répartis en 28 Tibia Vara infantile et 13 Tibia Vara adolescent. Nous n’avons noté aucun antécédent familial dans notre série.
Avant 1992, le traitement se faisait par des ostéotomies de soustraction latérale ou par des ostéotomies en dôme. Mais depuis les travaux de schoenecker en 1992 et de Catonné en 1997, Le relèvement du plateau tibial médial est devenu presque systématique il permet de corriger l’obliquité du plateau tibial médial, et restaurer la configuration de la surface articulaire. Nous avons pratiqué ce relèvement au début avec mise en place d’une greffe corticospongieuse. Puis, nous avons introduit la technique du relèvement par une cale métallique qui répond aux mêmes principes du relèvement avec greffe mais, qui diffère par le substitut utilisé.
Il s’agit d’une nouvelle technique dans le traitement chirurgical de la maladie de Blount ou le Genu Varum de l’enfant.
Conclusion : Le traitement de la maladie de Blount est essentiellement chirurgical, il doit être adapté à chaque cas. Il dépend de plusieurs facteurs. Le relèvement du plateau tibial médial doit être systématique qu’il soit réalisé seul ou associé à une autre technique.
Nous avons pu montrer qu’en termes de résultats, il n’existe pas de différence entre les deux types de greffon. Par contre la supériorité de l’utilisation d’une cale métallique réside dans certains avantages à savoir, la préservation du capital osseux de la crête iliaque, la diminution du temps opératoire et du risque infectieux.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-638
Effet de l'augmentation de la pente tibiale chez l’enfant : revue systématique de la littérature
Céline Klein1, Francois Deroussen1, Marie-Christine Plancq1, Julien Demester1, Thomas Rouanet2, Richard Gouron* 1
1CHU Amiens Picardie, 2Clinique Victor Pauchet, Amiens, France
Introduction : La littérature s'accorde sur le fait qu'une pente tibiale postérieure (PTP) augmentée accroit notamment le risque le rupture du ligament croisé antérieur (LCA) chez l'adulte. Cependant la valeur moyenne normale n'est pas consensuelle et varie avec la croissance. Nous avons effectué une revue systématique de la littérature pour répondre à 4 questions devant à une augmentation de la PTP chez l'enfant:
-Quels sont les risques de rupture du LCA en cas d'augmentation de la PTP?
- Quels sont les risques de rupture itératives du LCA en cas d'augmentation de la PTP?
- Quels sont les risques de lésions de croissance en cas d'augmentation de la PTP?
- Quels sont les risques de fracture en cas d'augmentation de la PTP?
Material and methods : Nous avons réalisé une revue systématique de la littérature en respectant les critères PRISMA. Les critères d'inclusion étaient toutes les études analysant l’association entre une PTP augmentée et la survenue de pathologies du genou chez les patients en majorité âgés de moins de 18 ans ou à squelette immature. Pour chaque étude, nous avons relevé les caractéristiques démographiques des patients, le type de mesures réalisées, les valeurs de PTP et l’association entre valeur de PTP et survenue des pathologies étudiées.
Results : Au total, 294 études ont été identifiées, après analyse, 13 études ont été inclus (n=1242 patients). Parmi les 13 études, 7 études concernaient l’association entre PTP et survenue d’une rupture (n=6) ou récidive de rupture (n=1) du ligament croisé antérieure (LCA). Trois études ont étudié l’association entre pente tibiale et survenu de fracture de l’extrémité proximale du tibia et 3 études concernaient l’association entre pente tibiale et maladie de croissance (Osgood Schlatter (OSD) ou ostéochondrite disséquante du genou). Parmi les 6 études portant sur le LCA, 5 études retrouvaient une augmentation significative de la PTP chez patients atteints de rupture de LCA (min 2,3° -max 4,3°) par rapport aux sujets sains. Concernant les lésions de croissance, les 3 études retrouvaient une PTP augmentée chez les patients avec OSD ou ostéochondrite. Les 3 études concernant les fractures de l’extrémité proximale du tibia retrouvaient aussi une augmentation de la PTP.
Conclusion : Il existe une association entre une valeur augmentée de la PTP et la survenue des pathologies du genou chez l'enfant. Le lien entre PTP et pathologie du genou n’est pas clairement élucidé, et la PTP ne semble pas être le seul facteur à prendre en compte.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-422
Instabilité fémoro-patellaire en flexion : libération extensive du quadriceps selon Judet et procédures « à la carte »
Nicolas Cance1, 2, Moritz Konkel* 2, Franck Chotel2
1Chirurgie orthopédique - Clinique de la Sauvegarde, Lyon Ortho Clinic, 2Chirurgie orthopédique pédiatrique, HCL, Lyon, France
Introduction : L'instabilité fémoro-patellaire en flexion, due à un raccourcissement et à une malrotation du quadriceps, représente le cas le plus extrême et le plus complexe du large spectre de l'instabilité fémoro-patellaire. Bien qu'il y ait un consensus pour une correction chirurgicale précoce, le traitement n'est pas consensuel. L'objectif de cette étude était d'évaluer les indications et l’efficacité des thérapeutiques : libération extensive du quadriceps selon Judet et interventions combinées "à la carte".
Material and methods : 36 genoux (30 patients) opérés entre 2011 et 2021 ont été inclus dans cette étude rétrospective. 66,7% des genoux présentaient des syndromes associés. Les patients étaient répartis en 3 groupes : luxation congénitale vraie (TCPD) (n=7), luxation permanente (PPD) (n=8) et la luxation habituelle en flexion (HPDF) (n=21). L'âge moyen au moment de l'intervention était de 2,5, 12,2 et 11,9 ans respectivement. Une libération extensive du quadriceps selon Judet a été réalisée pour 33 genoux (92%), et associée à une libération des structures postéro-latérales pour les 7 genoux avec TCPD. La chirurgie "à la carte" comprenait : une reconstruction du MPFL (n=24) ou l'avancement du VMO (n=9), une trochléoplastie (n=10), une procédure distale des tissus mous (n=26) ou osseuse (n=5) sur la tubérosité tibiale et l'ostéotomie de raccourcissement et de dérotation fémorale (n=4, tous TCPD). Les principaux résultats mesurés étaient les complications post-opératoires et les luxations récurrentes. Les résultats fonctionnels ont été évalués à l'aide du score de Kujala et se sont concentrés sur la mobilité active et passive du genou.
Results : Le suivi postopératoire moyen était de 5,3 ans. Quatre genoux ont présenté des complications (11,1%) : 1 nécrose cutanée, 1 désunion au niveau de la cicatrice, 1 trouble de la croissance (lié à la trochléoplastie d'élévation) et 1 neurapraxie du nerf fémoral. Trois genoux (8,3%) ont présenté une luxation récurrente ; la récurrence s'étant produit en flexion en raison d'une libération incomplète du quadriceps (n=2), ou en extension (n=1). Aucun des 7 genoux traités pour TCPD n'a présenté de complication ou de récidive. La majorité des patients ont retrouvé des mobilités complètes, sans déficit d'extension active ; et le score moyen de Kujala était de 91,8. Les enfants opérés avant l'âge de 7 ans avaient de meilleurs résultats et moins de procédures combinées "à la carte" malgré une chirurgie réalisée dans des situations plus complexes, et plus souvent en contexte syndromique.
Conclusion : La libération extensive du quadriceps selon Judet diffère de l'intervention populaire de Stanisavljevic sur de nombreux points. En combinaison avec les procédures combinées "à la carte", la procédure selon Judet rapporte un excellent résultat de mobilité active et passive du genou et de bons résultats fonctionnels. Elle est également associée à un faible taux de complication ou de récidive de luxation patellaire dans la prise en charge des instabilités patellaires en flexion.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-741
Adaptations de la marche après la reconstruction du ligament croisé antérieur chez l’enfant
Monica E. Ursei* 1, Jérôme Briot1, Marino Scandella1, Jérôme Sales de Gauzy1, Franck Accadbled1
1Orthopédie, Hôpital des Enfants , Toulouse, France
Introduction : La reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) est actuellement une pratique courante chez l’enfant, l’intervention permet de limiter l’instabilité du genou et de prévenir les lésions secondaires méniscales et cartilagineuses. Dans une étude précédente, nous avions mis en évidence des anomalies de la marche en cas d’instabilité antérieure du genou. L’objectif de l’étude actuelle était d’analyser chez les enfants les anomalies de la marche et en particulier les stratégies d’adaptation du genou et de la cheville après la reconstruction du LCA
Material and methods : Nous avons réalisé une étude prospective entre 2017 et 2022 sur 50 enfants avec lésion unilatérale du LCA (âge de 9 à 15 ans) nécessitant une reconstruction. Les anomalies de la marche ont été étudiées par analyse quantifiée de la marche (AQM), réalisée en préopératoire et à 24mois post-opératoire. Les données cinématiques du membre inférieur atteint ont été comparées avec celles du membre controlatéral et d’un groupe contrôle de 17 enfants sans pathologie orthopédique (âge de 10 à 15 ans).
Results : : Par rapport au groupe contrôle, les enfants avec lésion du LCA marchaient avant la chirurgie de reconstruction avec une flexion du genou diminuée, tant pour le genou avec instabilité antérieure, que pour le membre controlatéral. La flexion diminuée du genou persistait lors de l’AQM réalisée à 24 mois. Pour la cheville, la flexion dorsale était diminuée tant pour le membre avec lésion du LCA que pour le coté controlatéral avant la chirurgie. Au dernier recul, la cinématique de la cheville était modifiée uniquement pour le coté lésé et uniquement à l’attaque du pas. Pour le membre controlatéral, il n’y avait pas de différence par rapport à la norme
Discussion : Les enfants présentant une instabilité antérieure du genou ont développé des compensations au niveau du genou et de la cheville qui permettent une meilleure stabilisation du genou. Ces modifications persistent à deux ans postopératoires malgré une stabilisation chirurgicale du genou, une rééducation intensive et l’absence de douleur. Des mécanismes de contrôle neurophysiologique pourraient être responsables de ces adaptations.
Conclusion : Chez l’enfant opéré d’une reconstruction du LCA, les anomalies de la marche persistent au niveau du genou et de la cheville à deux ans de la chirurgie. Les résultats de cette étude pourraient être utilisés pour une meilleure adaptation de la rééducation et pour la prévention de la récidive de rupture du LCA
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-631
L’IRM en flexion améliore-t-elle le diagnostic de ramp lésion méniscale dans la rupture du ligament croisé antérieur de l’enfant ?
Manon Bolzinger* 1, Julie Vial2, Chloé Ravot1, Jérome Sales de Gauzy1, Franck Accadbled1
1Hopital des enfants, Orthopédie, 2Hopital des enfants, Radiologie, Toulouse, France
Introduction : Les ramp lésions associées à une rupture du ligament croisé antérieur (LCA) sont fréquentes (28% des patients) et sont difficiles à diagnostiquer sur l’IRM. La flexion du genou dans l’IRM permettrait de refouler le liquide articulaire en arrière et de faciliter leur diagnostic.
Objectif : comparer la performance diagnostique de l’IRM genou en flexion et en extension dans une population pédiatrique avec une rupture du LCA.
Material and methods : Etude rétrospective sur 62 patients d’âge moyen 14 ans (10-18). Tous les patients ont eu une IRM en extension et en flexion avant la reconstruction du LCA. Les critères diagnostiques étudiés étaient : interposition de fluide entre la capsule et le mur postérieur du ménisque médial, présence d’une infiltration en arrière du ménisque médial et œdème osseux en regard. Le diagnostic de ramp lésion était déterminé lors de l’exploration arthroscopique.
Results : Onze patients présentaient une ramp lésion : trois ont été diagnostiquées sur l’IRM en extension, neuf ont été diagnostiquées sur l’IRM en flexion. L’association des 2 premiers critères diagnostiques sur IRM en flexion avait une sensibilité de 82% et une spécificité de 65%, alors que pour l’IRM en extension, on retrouvait une sensibilité de 27% et une spécificité de 92%.
Discussion : La position du genou en flexion était entre 60 et 90° de flexion. En utilisant l’association des deux critères sur une IRM en flexion, on a une valeur prédictive positive de 33%, et une valeur prédictive négative de 94%. En utilisant les mêmes critères sur une IRM en extension, on retrouve les valeurs suivantes : VPP 42% et VPN 85%. Une lecture des IRM a été réalisée par les radiologues de façon non spécifique ; on retrouve les valeurs suivantes : Se 82%, Sp 59%, VPP 30% et VPN 94%. Concernant les 11 ramp lésions, 4 ont eu un simple avivement de la lésion par voie postéro-médiale, 1 a eu un avivement par voie postéro-médiale et une réparation all inside par voie antérieure, et 6 ont eu une suture par voie postéro-médiale.
Conclusion : l’IRM genou en flexion permet d’améliorer la sensibilité diagnostic de l’IRM pour les ramp lésions, en utilisant l’association de présence du liquide entre capsule et ménisque médial, et l’infiltration en arrière du ménisque.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-373
Management of neurological flat foot in children : about 17 cases
Ahmed El Mouloua* 1, Amine ELKHASSOUI 1, Tarik SALAMA1, Elmouhtadi AGHOUTANE1, Redouane ELFEZZAZI1
1Orthopédie et traumatologie pédiatrique, CHU Mohamed VI , Marrakech, Morocco
Introduction : Neurological flat foot is a complex and variable three-dimensional deformity, leading to valgus of the hindfoot, loss of the medial longitudinal arch and an abducted and supinated forefoot.
Material and methods : this is a retrospective observational study in the pediatric trauma and orthopaedics department over 12 years [January 2010 to December 2021]. It is about 17 children and 28 feet. The American Orthopedic Foot and Ankle Society (AOFAS) Hindfoot Scale and a patient assessment questionnaire were obtained from all patients at final follow-up.
Results : The sex ratio was 1.125, and the mean age was 9 years [3-16 years]. The most common pathology was cerebral palsy (59%). The deformity (100%) and walking fatigue (35%) were the principal symptoms leading to consultation. The deformity was reducible in 25 feet (89%). The preoperative AOFAS score ranged [50 – 75], with an average of 60,32. Angles measured on standard radiographs of the foot: the talocalcaneal divergence angle and the Dijan-Annonier angle. Orthopaedic Treatment including motor physiotherapy and/or insoles for 10 feet (36%). Surgically, 25 feet (89%) operated using Grice arthrodesis technic and 3 feet (11%) using Evans calcaneal lengthening osteotomy technic. Two cases of complications were noted. The postoperative AOFAS score [ 40 – 100], with an average of 76. The mean follow-up was 20 months. Overall results were favorable for 15 feet (53%), average for 12 feet (43%) and unfavorable for 1 foot (4%).
Conclusion : Grice arthrodesis technic seems giving good results for flexible flatfoot before age of 8 years. We also found that the Evans osteotomy is more adapted after 8 years of age.
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Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-371
Fassier-Duval Rod in Osteogenesis Imperfecta in children: Surgical management
Ahmed El Mouloua* 1, 1, Amine ELKHASSOUI 1, Tarik SALAMA1, Elmouhtadi AGHOUTANE1, Redouane ELFEZZAZI1
1Orthopédie et traumatologie pédiatrique, CHU Mohamed VI , Marrakech, Morocco
Introduction : The Fassier-Duval rod is a type of intramedullary rod used to treat fractures in individuals with osteogenesis imperfecta (OI), a genetic disorder that causes bones to break easily. The aim of this study is to describe the technique application of the Fassier-Duval (FD) rod, review the epidemiological, and radio-clinical characteristics of this pathology
Material and methods : Our study was observational and retrospective in the department of pediatric traumatology-orthopedics, About 20 cases were collected from 2018 to 2022. The Skeletally immature patients with OI who underwent FD rodding on the lower limb were included.
Results : The mean age at rodding was 8 years, and 4 patients had a family history. The fractures or bowing were limited to the femur bone at 58% and the tibia at 32%. All patients had full healing of the fracture or osteotomy, with the functional alignment of their bones. Surgical complications were observed: 15% of cases had a traumatic fracture following a fall that was associated with rod migration in 10%. It was treated with a retrograde FD rodding again. Material infection was noted in 10%. The FD rodding technique in all OI patients was relatively simple with favorable outcomes.
Conclusion : A multidisciplinary approach has been improving OI patient care, producing remarkable gains in functionality and mobility. The use of the Fassier-Duval rod can help reduce the number of fractures and improve mobility.
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Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-359
Evaluation de la mise en place et de l’innocuité d’une nouvelle approche chirurgicale des rétractions musculo-aponévrotiques chez les enfants atteints de paralysie cérébrale.
Mourad Ghouilem* 1, Federico Solla1, Pautin Covi1, François De La Briere2, Emilie Andre1, Gautier De Chelle1, Virginie Rampal1
1orthopédie pédiatrique, 2anesthésie pédiatrique, Hôpitaux pédiatriques de Nice CHU-LENVAL, Nice, France
Introduction : La paralysie cérébrale (PC), une des principales causes du handicap chez l’enfant, entraîne des rétractions musculo-aponévrotiques et tendineuses pouvant aboutir à des déformations ostéoarticulaires. La chirurgie habituelle est multisite, osseuse et tendineuse, comportant des risques liés aux gestes chirurgicaux et au terrain, et des périodes de rééducations longues en structures adaptées.
L’allongement myofascial percutané sélectif (SPML : Selective Percutaneous Myofascial Lengthening), pratiqué depuis plusieurs années dans certains centres aux USA et en Europe est une section percutanée, à la jonction myotendineuse, des fibres musculo-aponévrotiques rétractées. Elle a fait l’objet de quelques publications encourageantes.
L’objectif de cette étude est d’évaluer la mise en place et l’innocuité de la SPML chez les patients essentiellement PC, opérés dans notre service depuis 9 mois.
Material and methods : C’est une étude rétrospective monocentrique qui inclut tous les enfants opérés par SPML au cours des 9 derniers mois dans notre service.
Les rétractions musculo-aponévrotiques sont identifiées lors de l’examen clinique préopératoire à distance des injections des toxines botuliques.
Un protocole anesthésique a été établi pour cette chirurgie : sevoflurane à l'induction de l'AG uniquement, pas de curare, prévention des saignements par acide tranexamique.
Les incisions se font au trocart Mallarmé diamètre 1,6 mm (longueur adaptée à la profondeur des muscles) . Les points d’incision sont choisis selon l’anatomie de surface et les sensations haptiques des fibres rétractées. La mobilisation peropératoire vérifie le gain en mobilité et identifie les fibres rétractées restantes, qu’il faudra sectionner pour améliorer les amplitudes articulaires. Aucune immobilisation n’est réalisée sauf en cas d’allongement du triceps. La kinésithérapie est débutée 1 semaine après la chirurgie.
Results : Ont été inclus 25 enfants (15 garçons) d’âge moyen de 10 ans (2,3-16,1). 23 étaient atteints de PC : 11 étaient tétraparésiques, 2 triparétiques, 7 diplégiques, 1 hémiparétique et 1 monoparétique. Selon la classification GMFCS, 7 étaient stade II, 6 III, 5 IV et 4 V. 2 étaient porteurs de myopathie et 1 de neuropathie périphérique. L’intervention a duré en moyenne 51 mn (15 à 120 mn). Le nombre de sites de sections moyen était 15 (1 à 29). les sites de section les plus fréquents étaient les ischio-jambiers et le rectus femoris Tous les patients sont sortis à J1 post-opératoire.
Les hématomes (n=24) sans nécessité de traitement particulier sont la complication la plus fréquente (pas d’infection ni lésion vasculo-nerveuse). Une escarre stade 2 (patient atteint de neuropathie) a été traitée par soins locaux, et une patiente tétraparétique GMFCS V a été réhospitalisée à J20 pour douleurs mal contrôlées.
Conclusion : La SPML est une technique chirurgicale sûre et relativement facile à mettre en place pour la prise en charge des rétractions musculo-aponévrotiques de l’enfant paralysé cérébral. Une analyse objective des résultats par AQM et qualité de vie est nécessaire pour évaluer son efficacité.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-1415
Kyste osseux anévrysmale du rachis : à propos de 9 cas pédiatrique
Akram Yassine Zaier* 1, Lassaad Hassini1, Sami Chebbi1, wajdi chermiti1, Mahmoud Ben Maitigue1, Karim Bouattour1
1service orthopédie, CHU sahloul, sousse, Tunisia
Introduction : Le kyste osseux anévrysmale est une lésion rare et localement agressive. Elle peut être localisée n’importe où dans le rachis. Elle atteint généralement les enfants et les adultes jeunes. Le tableau Clinique est non spécifique et la prise en charge est jusqu’à ce jour un sujet de controverse.
L’intérêt de notre étude était de mettre en exergue le caractère dévastateur de cette tumeur bénigne au niveau du rachis et de montrer le rôle primordial de l’IRM dans le diagnostic de cette lésion
Material and methods : On rapport notre expérience concernant la prise en charge du kyste anévrysmale du rachis chez l’enfant. Il s’agit d’une étude rétrospective de 9 cas de kyste anévrysmale du rachis sur une période de 20 ans avec un recul moyen de 7,7ans.
Results : 9 enfants ont été inclus dans notre étude dont 6 de sexe féminin et 3 de sexe masculin. L’Age moyen était 11 ans. Le recul moyen était de 7,7 ans. La dorsalgie était le principal signe d’appel. Des signes neurologiques ont été noté chez 3 patients. Une masse paravertébrale a été trouvé dans 2 cas. La biologie était normale chez tous les patients. Le rachis lombaire était la localisation la plus fréquente. L’imagerie préopératoire comportait une radiographie standard, une TDM du rachis et IRM du rachis. Une biopsie chirurgicale a été faite chez tous les patients. Tous les patients ont eu une exérèse chirurgicale de toute la lésion osseuse. Une arthrodèse postérieure a été faite chez 5 patients, une laminectomie a été faite dans 2 cas devant la présence de signes neurologique. Au dernier contrôle, t aucune plainte n’a été rapporté avec une récupération complète et absence de déficit neurologique.
Discussion : Le Kyste osseux anévrysmale est une lésion bénigne qui représente moins de 1% de l’ensemble des tumeurs osseuses. Il atteint essentiellement les sujet jeune avec une prédominance féminine. Sa principale localisation est au niveau de la métaphyse des os long. Le rachis est atteint dans 15% des cas, l’atteinte est généralement au niveau de l’arc postérieur. Le rachis lombaire est le plus fréquemment atteint suivie du rachis cervical et en dernier lieu le rachis thoracique. Le tableau clinique est non spécifique. La douleur est le principal signe révélateur. Des signes neurologiques peuvent être présent. La radiographie standard montre généralement une lésion ostéolytique expansive bien limité. L’IRM est l’examen le plus sensible. Le traitement consiste en une exérèse chirurgicale de la lésion suivie d’une stabilisation du rachis par instrumentation postérieur. D’autre technique tel que le curetage, l’injection intra kystique de l’ethibloc ont été décrite mais sont associé à un taux de récidive élevé.
Conclusion : Le kyste osseux anévrysmale du rachis représente un véritable défit vu le caractère hypervascularisé de la lésion et le risque de déstabiliser le rachis. Une chirurgie minutieuse et une évaluation attentive du patient doit être faite pour minimiser la morbidité et le risque de récurrence.
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Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-285
Les fractures ouvertes de Jambe déplacées chez l'enfant : intérêt de l'embrochage élastique stable
A propos de 69 cas
Elmouhtadi Aghoutane* 1, Amine Khasoui1, Ahmed El mouloua1, Tarik Salama1, Redouane Fizazi1
1Service de traumato-orthopédie pédiatrique, CHU Mohammed VI, faculté de médecine et de pharmacie, université Caddi Ayyad, Marrakech, Morocco
Introduction : L'embrochage centromédullaire élastique stable (ECMES) représente un nouveau principe de fixation endomédullaire des fractures ouvertes de la jambe chez l'enfant. Le but de notre étude est de rapporter notre expérience pour le traitement de ce type des fractures par ECMES et de comparer nos résultats avec ceux des autres techniques.
Material and methods : Il s'agit d'une étude rétrospective concernant 69 cas de fractures ouvertes de la jambe chez des enfants moins de 16 ans, traités par ECMES, du Janvier 2016 au décembre 2022. Nous avons classés ces fractures selon la classification de Gustillo et Anderson, et nous avons utilisé le score flynn pour évaluer nos résultats.
Results : L'âge moyen de nos patients, était de 10.82 ans avec une prédominance masculine (72.4%). l'étiologie principale était les accidents de la vole publique dans 85.5%. La localisation de la fracture occupe le tiers moyen dans 36 cas (52.1%), et le trait est essentiellement oblique dans 34 cas (49.2%).
La fracture ouverte était classée dans 14.5% des cas stade I, dans 81.1% des cas classés stade ll et dans 4.3% classés stade IIIA selon la classification de Gustilo et Anderson,
La durée moyenne d'hospitalisation était de 5 jours et le recul moyen était de 18 mois.
Les résultats étaient analysés chez nos patients selon le score de Flynn. Ils sont jugés excellents dans 57.97% des cas, satisfaisants dans 39.13% des cas et mauvais dans 2.89%.
Discussion : Les fractures ouvertes de la jambe sont fréquentes chez les enfants, et le choix du traitement demeure complexe en raison de la diversité des méthodes thérapeutiques disponibles
Dans cet arsenal, l'embrochage centromédullaire élastique stable se démarque en tant que méthode fiable et reproductible pour les enfants.
L'embrochage centromédullaire offre plusieurs avantages, notamment une technique facile et rapide, une réduction de la fracture à ciel fermé, une approche peu invasive de plus en plus standardisée, une durée d'hospitalisation réduite, et une perturbation minimale de la croissance osseuse. De plus, Elle favorise une consolidation rapide et de qualité, avec un faible taux de complications, généralement mineures, avec réintégration précoce de l'enfant dans son environnement familial et scolaire.
Cette approche contribue à réduire le recours des procédures chirurgicales invasives et à l'utilisation de fixateurs externes qui garde comme même ses indications en cas de fracture type IIIB de Gustillo.
Conclusion : L'ECMES semble démontrer sa supériorité par rapport aux autres techniques chirurgicales et constitue donc un moyen d'ostéosynthèse fiable pour les fractures ouvertes de la jambe chez l'enfant, n’exposant qu'à peu de complications qui sont faciles à éviter ou à contrôler.
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Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-1018
Les fractures pathologiques chez l’enfant : étude rétrospective à propos de 44 cas
Fadwa Chichaoui* 1, amine elkhassoui1, Tarik Salama1, Ahmed Elmouloua1, Aghoutane Elmouhtadi1, Redouane El Fezzazi1
1Service d'orthopédie traumatologie pédiatrique, Hôpital mère enfant, CHU mohamed VI, faculté de medecine et de pharmacie, université Cadi Ayad, Marrakech, Morocco
Introduction : Les fractures pathologiques chez l’enfant sont une solution de continuité qui survient sur
un os remanié. L’élaboration d’une stratégie de prise en charge de ces fractures passe d’abord par la détermination de la lésion causale.
Material and methods : Nous avons mené une étude rétrospective à propos de 44 cas sur une période de 12 ans s’étendant d’Avril 2009 à Avril
2022 au service d’Orthopédie Traumatologie Pédiatrique .Le but de ce travail est de
connaitre le profil épidémiologique et la linique dans notre contexte, de soulever la problématique de la prise en charge de ces
pathologies et d’évaluer nos résultats thérapeutiques à la lumière de ceux de la littérature
Results : L’âge moyen de nos patients était 9 ans avec une prédominance masculine 80.3% Les traumatismes étaient de faible énergie dans 92,1% des cas.
52% des lésions ont touché le fémur et 27,7% l’humérus. Les kystes osseux étaient la principale étiologie causale (65%).
Tous nos patients ont bénéficié d une TDM comme imagerie complémentaire. Le traitement était chirurgical pour 41cas et orthopédique pour 3
cas. Nos résultats ont été évalués après un recul variant entre 8 mois et 48 mois avec une moyenne de 21 mois. Le résultat a été
jugé bon pour 19cas et moyen pour 23cas . Les complications rencontrées étaient la persistance partielle de la lésion sous jacente dans 11 cas
(25%), retard de consolidation dans 5 cas (11.4%), refracture dans 4 cas(9%) , récidive de la lésion après ablation de
matériel dans 2 cas (4.5%) défaut d’axe du fémur pour un autre cas.
Discussion : Dans notre série, plus que la moitié des lésions ont intéressé la métaphyse (63,3% des cas), ce constat rejoint celui de la littérature
Les fractures pathologiques chez l’enfant reconnaissent plusieurs groupes étiologiques de fréquence très inégale, cependant les fractures survenant sur tumeurs osseuses bénignes sont les plus fréquentes
Conclusion : La prise en charge de ces fractures dépend surtout de la maladie causale et des caractéristiques de la fracture. Le diagnostic de la pathologie sous
jacente est donc primordiale, il passe par une approche diagnostic rigoureuse et méthodique.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Présentation 5 min / Discussion 2 min
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1036
Accuracy Of Preoperative Magnetic Resonance Imaging For The Diagnosis Of Subscapularis Tendon Tear: A Retrospective Study Of 200 Shoulders
Pedro Mendes Santos* 1, João Quelhas1, José Machado1, Patricia Martins1, Ricardo Vila Real1, José Costa1, Leonor Rocha1, Tiago Lino1
1Ortopedia e Traumatologia, Unidade Local de Saúde de Matosinhos, Hospital Pedro Hispano, Matosinhos, Portugal
Introduction : The objective of the study was to assess the accuracy of MRI compared to arthroscopy in diagnosing subscapularis tears. The secondary objective was to identify factors associated with the presence of subscapularis tears.
The subscapularis tendon has historically been overlooked in the literature, despite its demonstrated biomechanical significance in various clinical studies. Only 1% of cuff tears are isolated subscapularis tears; however, they are present in over 50% of supraspinatus tears. The accuracy of MRI diagnosis is lower for subscapularis tendon tears compared to cuff tears overall. Accurate diagnosis is essential as it impacts prognosis and surgical planning.
Material and methods : Patients who underwent arthroscopy for rotator cuff repair between January 2020 and March 2023 by two shoulder surgeons, who had previously undergone MRI, were retrospectively evaluated. The MRI reports by radiologists and the surgeon's MRI analysis during the consultation were analyzed and compared with the need for repair during arthroscopy. Examinations reported by a musculoskeletal specialist radiologist were also identified.
Results : 200 patients undergoing arthroscopy were included in the study.
The sensitivity of subscapularis tendon tear diagnosis by the radiologist's report, surgeon's assessment, and musculoskeletal specialist radiologist were 39.20%, 57.30%, and 51.1%, respectively. Specificity was 87.70%, 86.0%, and 87.2%, respectively. The positive predictive value was 88.90%, 91.10%, and 90.4% for the radiologist's report, surgeon's assessment, and musculoskeletal specialist radiologist, respectively. The negative predictive value was 36.50%, 44.50%, and 43.0%.
A total of 143 patients required arthroscopic repair of the subscapularis tendon, of which only 56 were diagnosed by the radiologist and 82 by the surgeon.
Age, gender, laterality, time between MRI and arthroscopy, and the presence of supraspinatus and infraspinatus tears did not reveal statistically significant differences between the groups and the need for arthroscopic repair of the subscapularis.
Discussion : In the literature, there is a wide variability in sensitivity (25-80%) and specificity (91-100%) of MRI in diagnosing subscapularis tears. Specificity was higher than sensitivity in diagnosing subscapularis tendon tears, which is consistent with the majority of studies.
Our study has several limitations. Arthroscopic analysis was performed without a 70-degree arthroscope and retrospectively with consultation of the surgical report. MRI was conducted at different institutions, with different protocols and MRI units. Lastly, the long period between the MRI and arthroscopy dates may introduce bias. A prolonged duration increases the likelihood of structural changes in the subscapularis tendon between MRI and arthroscopy.
Conclusion : This study has practical implications for both radiologists and orthopedic surgeons.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-129
Résultats à 10 ans minimum du transfert de Latissimus Dorsi pour rupture irréparable postéro-supérieure de la coiffe des rotateurs
Jean Kany1, Quentin Duerincks1, Luis Alfredo Miranda1, Alexandre Madoki* 1
1Union, Saint Jean, France
Introduction : Le transfert de Latissimus Dorsi (LD) est comme option pour les ruptures massives postéro-supérieures irréparables de la coiffe. Le but était d'évaluer les résultats à 10 ans de recul minimum.
Material and methods : C’est une série continue et homogène de 147 épaules opérées par un seul chirurgien. La chirurgie a été « ouverte » dans la première période (11 cas), suivie d'une technique arthroscopique assistée (136). 26 transferts ont été fixé à l’aide d’une vis d’interférence, 121 à l’aide d’un endo-bouton. Les critères d'inclusion étaient les ruptures postéro-supérieures irréparables primitives ou itératives, Hamada << 3, Goutallier >> 3 et suivi minimum de 10 ans. Les critères d'exclusion étaient la pseudo paralysie, Hamada > 3 ou moins de 10 ans de suivi.
61 cas ont été revus en consultation, 61 cas ont été interrogés par téléphone ou en visioconférence. 24 cas ont été perdus de vue (16%). 1 patient est décédé après 9 ans. Sur les 122 cas revus, 18 (14%) ont été réopérés par PTI et 5 (4%) ont refusé cette opération.
Nous avons analysé le score de Constant, SSV, Hamada et la distance sous acromiale en préop et à la revue. Les scores ASES, ADLER, SST, VAS et de satisfaction ont été analysé à la revue. Deux études électromyographique et ciné-radiographique ont été réalisées à 12 mois.
Results : 62 hommes, 60 femmes, âge moyen au moment de la chirurgie de 61 ans (38-72). 5 % fumeurs, 88 côtés droits, 89 étaient manuel, et 33 maladies professionnelles. Le traitement médical a duré en moyenne de 38 mois avant la chirurgie. 65 épaules étaient « vierges », 58 avaient été opérées au moins une fois avant le transfert (rupture itérative). Il y avait 16 épaules de type C, 94 de type D et 13 de type E de Collin. Le recul moyen était de 147 mois (120-235).
Sur les 99 cas analysés, le score absolu de Constant est passé de 35 à 68/100. Le SSV a évolué de 23 à 70/100. Au dernier recul, le score ADLER était de 26/30, ASES 80/100, SST 7,5/12 et EVA 2/10. 4/5 clairons se sont négativés. La flexion active moyenne a augmenté de 155° à 166°, l'abduction de 69° à 136° et la RE1 de 22° à 37°. La force moyenne en abduction est passée de 1 à 2,5 kg (p < 0,001 pour tous les nombres).
Le stade de Hamada est passé en moyenne de 2,1 à 2,7, la distance sous-acromiale moyenne de 6 à 4 mm.
63 cas ont été évalués par EMG avec 41 transferts actifs et réponse normale, 20 actifs mais faibles et deux inactifs. 48 transferts ont été évalués par fluoroscopie dynamique avec 39 normaux, 3 faibles et 6 échecs.
Nous avons 15 complications immédiates (six hématomes, 2 fistules, 4 fractures du trochiter, 2 migrations d’endo-boutons et 1 paralysie de la branche axillaire antérieure).
Discussion : Le LD est fiable après un minimum de 10 ans de recul dans 84% des cas avec 6 scores cliniques significativement améliorés. Il peut freiner l’ascension de la tête humérale. Hamada 3 ne constitue pas une contre-indication. Le taux d'échec est de 20% conduisant à une PTI.
Conclusion : Le LD est une option fiable à 10 ans.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1400
Analyse comparative de la reconstruction de la capsule supérieure au long biceps associée à une réparation partielle et de la ténotomie/ténodèse dans les ruptures massives irréparables des tendons la coiffe des rotateurs
Emilie Mathieu* 1, Hugo Barret2, Yoann Dalmas2, Mathieu Girard2, Pierre Mansat2, Nicolas Bonnevialle2
1orthopédie, 2CHU, Toulouse, France
Introduction : La prise en charge chirurgicale des ruptures massives et irréparables des tendons de la coiffe des rotateurs reste controversée. En cas d’épaule fonctionnelle mais douloureuse, la réparation partielle des tendons associée à la reconstruction de la capsule supérieure avec le long biceps (RCSLB) est une option proposée chez des patients jeunes. L’objectif de cette étude était de comparer les résultats cliniques et radiologiques à moyen terme de cette procédure en à une ténotomie/ténodèse (ToLB) isolée de la longue portion du biceps.
Material and methods : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique comparative, incluant des patients présentant une rupture irréparable de la coiffe postéro-supérieure , et revus avec un recul minimal de 24 mois. L’analyse clinique préopératoire, à 1.5 mois, 3 mois, 6 mois et au dernier recul portait sur la mesure des mobilités actives, l’échelle visuelle analogique (EVA), le Subjective Shoulder Value (SSV) et le score de Constant (Cst). L’évaluation radiologique préopératoire et postopératoire mesurait l’espace sous-acromial sur radiographie de face en rotation neutre. L’intégrité tendineuse par une échographie réalisée à 6 mois post-opératoire (classification de Sugaya) pour les RCSLB.
Results : Au recul moyen de 28 mois ± 12, 37 patients (âge moyen de 65.9 ± 8.7 ans) ont été inclus : 19 RCSLB et 18 TolB. Ces deux groupes étaient comparables sur l’âge, les lésions de coiffe, les données cliniques et radiologiques en pré opératoires.
Au recul, les mobilités actives étaient supérieures dans le groupe RCSLB : élévation antérieure était de 156,9 vs 136,7° (p =0,012), rotation externe de 51 vs 41° (p=0,04), rotation interne de 9 vs 8 points (p=0,034). L’EVA était inférieure dans le groupe RCSLB (0,7 vs 3,9 points ; p < 0,001). Le Cst et SSV étaient supérieur dans le groupe RCSLB avec respectivement 71 vs 57 points (p = 0,001) et 85,6 vs 62,5% (p < 0,001). La force en abduction était meilleure da ns le groupe RCSLB (9,5 vs 3,61 kg ; p < 0,001). Aucun patient n’a présenté de complication post-opératoire ou n’a justifié de ré-intervention dans le groupe RCSLB. Dans le groupe ToLB, 2 patients ont nécessité la mise en place d’une prothèse totale inversée d’épaule.
L’espace sous- acromial était stable (10,1 à 9,8 mm, p=0,2) dans le groupe RCSLB mais diminuait dans le groupe ToLB (9,8 vs 7,4 mm ; p=0.05) au recul.
Dans le groupe RCSLB l’échographie post-opératoire identifiait 73% de cicatrisation Sugaya II, 5% de Sugaya I, 10% de Sugaya III.
Conclusion : L’utilisation du long biceps comme renfort non anatomique d’une réparation partielle des tendons de la coiffe des rotateurs, semble être une option fiable en cas d’épaule fonctionnelle et douloureuse et être supérieure à la ténotomie/ténodèse de la longue portion du biceps à moyen terme. Sa supériorité clinique et son bénéfice sur la stabilité statique frontale de la tête humérale restent à démontrer à long terme.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-628
Neurotisation du nerf axillaire par une branche motrice du triceps brachii : résultats cliniques à long terme
Safire Ballet1, Thomas Jalaguier2, Arthémon Heitz* 3, Thibault Druel3, Laurent Mathieu3, Aram Gazarian3
1Chirurgie de la Main, CHU Jean Minjoz, Besançon, 2Chirurgie de la Main, Clinique du Val d'Ouest, Ecully, 3Chirurgie de la Main, Hôpital Edouard Herriot, Lyon, France
Introduction : La neurotisation du nerf axillaire par une branche motrice du triceps brachii est apparue dans l’arsenal thérapeutique des paralysies du deltoïde, la littérature rapporte des résultats à court terme satisfaisants. Qu’en-est-il des résultats à long terme ?
Material and methods : 20 patients d’âge médian de 31,4 ans (20-70) ont été inclus dans une étude rétrospective mono-opérateur. Un bilan clinique a été réalisé avec mesure de la force motrice du deltoïde (classification de la BMRC et peson dynamométrique) ainsi que des amplitudes de l’épaule avec une comparaison entre le pré et post opératoire. Le recul médian était de 5,5 ans.
Results : Le délai pré opératoire était de 7,5 mois, 85% des patients ont récupéré une fonction deltoïdienne d’au minimum 3/5. Aucun déficit du site donneur n’a été mis en évidence.
Les résultats cliniques étaient similaires selon que la branche du chef long ou que la branche latérale du triceps brachii aient été utilisées comme donneurs.
Discussion : Les résultats sont comparables avec les données de la littérature concernant l’utilisation d’une branche motrice du triceps brachii. Les résultats semblent meilleurs que lorsqu’un autre nerf donneur est utilisé. Enfin, l’utilisation d’une greffe nerveuse est une alternative chirurgicale possible mais qui est plus morbide, principalement en raison de la prise de greffe à distance.
Conclusion : La neurotisation d’une banche motrice du triceps brachii sur le nerf axillaire est une technique de choix pour la réanimation du deltoïde avec des résultats à long terme.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Research / Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT24-218
Étude biomécanique comparative de la survenue de fractures péri-prothétiques sur tiges prothétiques humérales inversées-fractures cimentées versus verrouillées par vis
Yoann Dalmas* 1, Sophie Palierne2, Pierre Mansat1, Nicolas Bonnevialle1
1service de chirurgie orthopédique , CHU de Toulouse, 2école nationale vétérinaire Toulouse, toulouse, France
Introduction : Avec le vieillissement de la population et le nombre croissant de prothèses totales d'épaules inversées fractures implantées, l’incidence des fractures péri prothétique a augmenté de 133% entre 2013 et 2019. Il s‘agit de la 2ème complication la plus fréquente avec prothèse totale inversée représentant 20% des complications. Ces fractures nécessitent dans plus de 70% des cas une chirurgie de révision qui s’avère à haut risque de complication. Le but de cette étude était de comparer le type de fracture péri prothétique selon le type de fixation des tiges humérales des prothèses d’épaule inversées fractures cimentées ou verrouillées par vis.
Material and methods : Il s’agissait d’une étude biomécanique réalisé sur 6 paires d’humérus humains. Afin d’éviter tout biais dû à la qualité osseuse intrinsèque, un humérus de chaque donneur était affecté au groupe cimenté (PC) et l’autre humérus au groupe verrouillé par vis (PV). Un test de compression dans une presse mécanique était réalisé jusqu'à la rupture afin de modéliser dans la vie réelle, une chute mécanique d’un patient porteur de prothèse sur son coude mettant la prothèse d’épaule en compression axiale. Des radiographies de Face et de profil étaient réalisées avant et après la mise en compression. Les fractures péri prothétiques étaient catégorisées selon la classification de Wright & Cofield. L’enfoncement prothétique et la prise en charge théorique étaient également évaluées.
Results : Dans le groupe vissée (PV) on retrouvait une fracture de type A dans 5 des 6 cas avec 1 descellement et une absence de fracture dans 1 cas alors que dans le groupe cimenté (PC) on retrouvait une fracture de Type C dans 6 cas/6 (p=0,002). L’enfoncement des tiges était respectivement de 1,53±1,1mm (PV) et 0,0±0,0 (PC) (p=0,007). La prise en charge aurait été orthopédique dans 5 cas sur 6 et chirurgicale dans 1 cas sur 6 dans le groupe vissé alors qu’elle aurait été chirurgicale dans 6 cas/6 du groupe cimenté (p=0,007).
Conclusion : La topographie des fractures péri prothétiques induites par la mise en compression sont différentes, avec des fractures de type A non déplacées pour les tiges vissées et des fractures de type C déplacées pour les tiges cimentées. Les tiges humérales inversées fracture vissées pourraient induire moins de reprise chirurgicale pour fracture péri prothétique.
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Conflits d’intérêts :
Y. Dalmas: Pas de conflit déclaré ,
S. Palierne: Pas de conflit déclaré ,
P. Mansat Consultancy, Expert: zimmer,
N. Bonnevialle Consultancy, Expert: move up, SBM
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-153
Facteurs de risques associés à des difficultés d’extraction de la tige humérale lors des changements de prothèses d’épaule
Maxime ANTONI1, Nabile HIMER* 2, Philippe CLAVERT2
1Centre Orthopédique de l'Orangerie, 2Service de Chirurgie du Membre Supérieur, CHU, Strasbourg, France
Introduction : L’objectif principal de cette étude était d’identifier les facteurs de risques associés à des difficultés d’extraction de la tige humérale lors des changements de prothèses d’épaule (difficultés définies par la survenue d’une fracture humérale iatrogène per-opératoire ou la nécessité de réaliser une humérotomie).
Les objectifs secondaires étaient d’analyser les conséquences et la prise en charge de ces fractures iatrogènes et humérotomies.
Material and methods : Il s’agit d’une étude rétrospective moncentrique incluant une série continue de patients opérés d’un changement de prothèse d’épaule, entre 2003 et 2020. Les patients dont l’étiologie de la révision était une fracture péri-prothétique ont été exclus. Au final, 127 patient d’âge moyen 68 ans ont été inclus sur l’analyse statistique.
Le critère principal de jugement était la survenue d’une fracture humérale iatrogène per-opératoire au moment de l’extraction de la tige humérale ou la nécessité de réaliser une humérotomie pour extraire la tige.
Les facteurs de risque potentiels analysés étaient les facteurs liés aux patients, l’étiologie de la prothèse de 1ère intention, les caractéristiques de la prothèse enlevée, le délai entre prothèse de 1ère intention et reprise et l’étiologie de la reprise.
La prise en charge de ces fracture humérale iatrogène per-opératoire et humérotomies a été analysée.
Les facteurs de risque potentiels ont été évalués en analyse multivariée avec un modèle de régression logarithmique. Le seuil de signification statistique a été fixé à 0,05.
Results : Une humérotomie a été nécessaire pour extraire la tige humérale dans 7,9% (10/127) des cas, et une fracture humérale iatrogène s'est produite au moment de l'extraction de la tige humérale dans 24,4% (31/127) des cas.
En analyse multivariée, les facteurs associés à des difficultés d'extraction de la tige humérale étaient : l'infection chronique comme étiologie de la révision (p=0,001), une tige longue (p=0,04), une tige cimentée (p=0,01). L'âge et le sexe du patient n'étaient pas des facteurs associés.
Lors de la révision, une tige plus courte a été implantée dans 1,6% (2/127) des cas, une tige de taille similaire dans 45,7% (58/127), et une tige plus longue dans 52,8% (67/127). L'utilisation d'une tige plus longue pour la révision était significativement associée à la survenue d'une fracture iatrogène ou à la réalisation d'une humérotomie.
Conclusion : Des difficultés d'extraction de la tige humérale ont été retrouvées dans 32,3% des cas de notre série. Les facteurs associés à des difficultés d'extractions étaient une infection chronique comme étiologie de la révision, une tige longue et une tige cimentée.
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Conflits d’intérêts :
M. ANTONI Research support/Scientific studies: FX Solutions, Consultancy, Expert: FX Solutions, Pixee Medical, Trainings, Teaching: FX Solutions, Invitation to national or international congresses: FX Solutions, Conmed, Patent or product inventor: FX Solutions,
N. HIMER: Pas de conflit déclaré ,
P. CLAVERT Consultancy, Expert: Stryker, Trainings, Teaching: Stryker, Invitation to national or international congresses: Stryker, Conmed, Patent or product inventor: Stryker
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1312
Prothèse Inversée et instabilité : analyse rétrospective de 31 cas
Philippe Valenti* 1, Jean-Gabriel Delvaque1, Efi KAZUM1
1Institut de l'Epaule , Clinique Bizet, Paris , France
Introduction : L’instabilité survient dans 1 à 5% des prothèses inversées, plus fréquemment dans les révisons prothétiques. La difficulté de prise en charge rend l’avenir fonctionnel de l’épaule incertain. Les objectifs de cette étude étaient de rapporter à partir d’une revue rétrospective de 31 cas d’instabilité après prothèse inversée, les étiologies, les traitements effectués et le résultat final.
Material and methods : Il s’agit d’une analyse rétrospective de 31 patients (âge moyen 69 ans ; 42-85) présentant une instabilité après implantation d’une prothèse inversée entre 2004 et 2019 avec un recul moyen de 47.71 mois (12-158). 14 patients avaient déjà été opérés et la rupture massive de coiffe était l’étiologie dans 13 cas. Des radiographies standards étaient systématiques avec un cliché controlatéral pour la mesure de la longueur de l’humérus controlatéral quand l’étiologie n’était pas évidente. Le bilan clinique post opératoire évaluait la mobilité, la douleur (EVA), la fonction de l’épaule (SSV), le score de Constant Murley et le nombre de récidive.
Results : Les étiologies étaient parfois multiples et par ordre décroissant : Défaut de tension parties molles (18 cas); conflit mécanique (5) ; démontage de l’implant (5) : malposition de l’implant (3) . La réduction orthopédique a été un succès dans seulement deux cas sur 8. Une révision prothétique dans 29 cas ; révision complète avec greffe osseuse (6),reposition tige humérale plus haute (6), Insert en polyéthylène plus épais (5), tige plus haute et insert plus épais (2). Glénosphere plus grosse (5) ; glenosphere plus grosse et insert plus épais (5). 6 patients ont été réopérés deux fois ou plus (20%). Au dernier recul, 31 prothèses étaient stables avec des valeurs moyennes de douleur à 0.96; de fonction à 55.62% ; Score de Constant absolu à 50 ; Constant pondéré à 71.3% ; SST 8/12. La mobilité moyenne active était pour l’élévation antérieure de 109°; rotation externe coude au corps à 20.6°; rotation externe en abduction à 32.5°; abduction 99.5°; rotation interne 4.4 (score Constant).
Discussion : La stratégie thérapeutique et les différentes techniques de reprise chirurgicale seront discutées en fonction de l’étiologie de l’instabilité prothétique.
Conclusion : Hormis les étiologies évidentes (démontage prothétique), la recherche étiologique est toujours difficile et nécessite une radiographie controlatérale et un scanner. La stabilisation de l’implant justifie une restauration de la longueur de l’humérus et une latéralisation de l’implant afin de remettre en tension les parties molles.
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Conflits d’intérêts :
P. Valenti Consultancy, Expert: FH, VIMS,
J.-G. Delvaque: Pas de conflit déclaré ,
E. KAZUM: Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-304
Prothèses totales inversées d’épaule sur fracture céphalotubérositaire : la réinsertion des tubérosités a-t-elle un impact à plus de 5 ans ? A propos de 62 cas
Noémie Allio* 1
1Orthopédie membre supérieur, CHU Lille, Lille, France
Introduction : Les fractures de l’humérus proximal sont la 3e localisation fracturaire chez le sujet âgé. La prothèse totale d’épaule inversée est le traitement de référence des fractures Neer 3 ou 4 après 65 ans. La réinsertion des tubérosités améliore significativement le résultat fonctionnel de l’épaule. Notre objectif était d’analyser l’impact de la réinsertion des tubérosités lors de ma mise en place d’une PTEi à plus de 5 ans, sur la qualité de vie des patients et sur la pérennité de résultat fonctionnel.
Material and methods : Soixante-deux patients ont été inclus à plus de 5 ans de leur arthroplastie. Les échelles de Katz et de Lawton, le score de Constant, le score de DASH, et la SSV, ont été recueillis lors de la dernière consultation de suivi. Une radiographie de l’épaule a été réalisée au dernier recul afin d’analyser la position ou la résorption des tubérosités, et les signes de descellement prothétique.
Results : La durée moyenne de suivi était de 6,69 ans. L’âge moyen était 79,42 ans au dernier recul. Aucun patient n’a été ré opéré pour descellement prothétique.
Les tubérosités ont été réinsérées chez 35 patients (56,5%) et étaient consolidées chez 22 (35,5%). Il n’y avait pas de différence statistiquement significative sur les échelles de Katz (p = 0,60) et de Lawton (p = 0,49), ni sur les scores de DASH (p = 0,45) ou sur le SSV (p = 0,49). Le score de Constant était significativement meilleur dans le groupe des tubérosités réinsérées (p = 0,01), comme l’élévation antérieure active (p = 0,02), l’abduction (p = 0,04), la rotation externe bras en abduction (p = 0,02) et la rotation interne (p = 0,01). Nous n’avons pas retrouvé de différence quant à la la rotation externe coude au corps (p = 0,14), la douleur (p = 0,24), et la force en abduction (p = 0,16).
Discussion : Plusieurs études suggèrent une amélioration fonctionnelle lorsque les tubérosités sont cicatrisées. Nos résultats sont similaires aux études de Ohl, Boileau, Barros et Jain.
Nous n’avons pas retrouvé de différence significative sur les scores de DASH et sur la SSV. Ohl et al montraient une amélioration significative de la SSV à un recul de 2 ans. Gallinet et al ont retrouvé une absence de différence du score de DASH. Reuther et al. ne retrouvaient pas de différence significative sur le résultat fonctionnel à plus de 2 ans.
Nous n’avons pas retrouvé de différence significative sur les échelles de Katz et de Lawton. L'arthroplastie d'épaule sur fracture permet de restituer une autonomie tout à fait acceptable compte tenu de l’âge moyen.
Les forces de notre étude sont la durée de suivi et le fait que chaque patient ai été opéré par la même techniques. Les limites sont les caractères rétrospectif et monocentrique, un taux de décès important, l'hétérogénéité des opérateurs.
Conclusion : La réinsertion des tubérosités améliore la fonction de l’épaule et garde un bénéfice fonctionnel même après plus de 5 ans d’évolution. Il n’y avait toutefois pas d’impact significatif sur les échelles d’évaluation gériatriques ni sur les scores cliniques subjectifs.
Les patients retrouvaient une autonomie satisfaisante pour une population orthogériatrique.
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Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-264
Réduction ouverte et arthrorise pour les luxations négligées du coude
Zakaria Chabihi* 1, 2, Brahim Demnati3, Mustapha Naour1, Yassine Fath El Khir1, El Mehdi Boumediane1, Mohamed Amine Benhima1, Imad Abkari1
1Traumatologie orthopedie B, CHU Mohamed VI, 2Laboratoire de recherche clinique et épidemiologique de la pathologie osteoarticulaire, Université Cadi Ayyad, Marrakech, 3Université Hassan II , Casablanca, Morocco
Introduction : La luxation du coude, résultant souvent d'un traumatisme à haute énergie, présente un défi lorsqu'elle est négligée, ayant un impact sur la stabilité et la fonction des articulations. Il existe diverses interventions chirurgicales, la réduction ouverte et l'arthrorise étant considérées comme efficaces dans un nombre limité des rapports de cas. Cette étude visait à évaluer les résultats de 22 patients présentant une luxation négligée du coude traités par cette méthode.
Material and methods : Une étude rétrospective de patients traités entre janvier 2020 et décembre 2023 a été menée. Les données démographiques, les données de luxation, les résultats cliniques et radiologiques, les mesures pré/postopératoires et les détails du traitement ont été enregistrés. Les interventions chirurgicales impliquaient une réduction ouverte, une résection de la tête radiale, une ténoplastie du triceps et une arthrorise à l'aide de broches de Kirschner.
Results : L’étude a impliqué 22 patients souffrant de luxation négligée du coude, principalement des hommes, avec un âge moyen de 34 ans et un indice de masse corporelle de 24 kg/m². Le traumatisme à haute énergie était la cause la plus commune, et le coude droit était le plus fréquemment affecté. La durée moyenne de négligence était de 18 mois. La luxation postérolatérale étant la plus commune. La perte osseuse et l’arthrose étaient présentes dans près de la moitié des cas. Le traitement chirurgical a impliqué une réduction ouverte et une arthrodesis provisoire, avec une approche dorsale étant la plus commune. Lors d’un suivi moyen de 18 mois, les résultats étaient modérés à bons, avec des articulations stables chez 93,3 % des patients. Le score moyen de douleur était de 2,7 et l’amplitude moyenne de mouvement (ROM) était de 101,3 degrés. Le score moyen de performance du coude de Mayo (MEPS) était de 81,7 et le score de l’incapacité de l’Arm, Shoulder and Hand (DASH) était de 18,3. Des complications sont survenues chez 53,3 % des patients. La satisfaction des patients était élevée, avec 73,3 % rapportant être satisfaits ou très satisfaits.
Discussion : Il s’agit de la plus grande série de cas rapportée dans la littérature à ce jour. Les résultats ont montré que malgré une durée de négligence variant de 6 à 48 mois, la technique chirurgicale employée a permis une amélioration significative de l’amplitude de mouvement et des scores fonctionnels. La stabilité du coude a été obtenue dans tous les cas, sans récidive de luxation ou subluxation, et la satisfaction des patients était élevée.
Conclusion : Les luxations négligées du coude, traitées par réduction ouverte et arthrorise, ont démontré des résultats modérés à bons en termes de stabilité, de taux d'infection, de complications et de satisfaction des patients. Des facteurs tels que la durée de la négligence, l’énergie du traumatisme et les fractures associées ont influencé de manière significative les résultats. Le ROM et la fonction postopératoires se sont améliorées de manière constante, ce qui justifie des recherches supplémentaires pour comparer cette méthode avec d'autres.
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Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-560
Étude prospective randomisée comparant la dénervation à la désinsertion des épicondyliens chez les patients ayant eu un échec au traitement conservateur de l’épicondylite latérale
Émile Loiselle* 1, Pierre-Marc April2, Sonia Bédard3, 4, Frédéric Balg4, 5, Nicolas Patenaude5
1médecine, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, 2Chirurgie orthopédique, CISSS des Laurentides, Saint-Eustache, 3École de réadaptation, Université de Sherbrooke, 4Centre de recherche, CIUSSS de l'Estrie-CHUS, 5Chirurgie orthopédique, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Canada
Introduction : Le traitement chirurgical est indiqué chez les patients atteints d’épicondylite latérale réfractaire au traitement conservateur. Parmi les options se retrouvent la désinsertion des épicondyliens et la dénervation consistant à réséquer la branche postérieure du nerf cutané postérieur de l’avant-bras. À ce jour, aucune étude randomisée contrôlée n’a été recensée dans la littérature. L’objectif de notre étude était d’évaluer la différence du niveau de douleur et de fonction en postopératoire de ces techniques.
Material and methods : Étude prospective randomisée contrôlée incluant des chirurgies de dénervations et des désinsertions. Pour être inclus, les patients devaient avoir un échec de 6 mois au traitement conservateur et une diminution de 4 points sur l’échelle visuelle analogue après un xylo test visant la branche nerveuse d’intérêt. Les patients ayant un xylo test négatif ont été gardés dans l’étude dans un groupe non randomisé recevant une désinsertion. Des variables d’intérêts de douleur maximale et au repos, de force de préhension et de niveau de fonction ont été mesurés via des outils validés (Échelle visuelle analogue (EVA), dynamomètre de Jammar, le Quick Disability of Arm, Shoulder and Hand (Q-DASH), le Patient Related Elbow Evaluation (PREE) et un questionnaire verbal avant la chirurgie puis à 6 semaines, 3 mois, 6 mois et 12 mois post-opératoire.
Results : Entre 2015 et 2023, 71 patients ont été recrutés totalisant 77 coudes (12 dénervations, 13 désinsertions et 52 désinsertions non randomisées). Une interaction significative du temps sur toutes les variables indépendamment des groupes a été démontrée (p < 0,001). Aucune différence statistiquement significative n'a été observée entre les groupes pour la douleur maximale (p= 0,82), la douleur au repos (p= 0,81), le Q-DASH (p= 0,85), le PREE (p= 0,42), la force de préhension à 0° (p= 0,68) et 90° (p= 0,58) et la proportion d’arrêts de travail (p= 0,49). Le temps opératoire de la (21,1 minutes) est 5,1 minutes plus court que celui de la dénervation (26,2 minutes) (p= 0,02).
Discussion : Malgré l’absence de différence significative entre les groupes pour la douleur, le niveau de fonction et la force de préhension, les deux techniques offrent une diminution importante de la douleur à 12 mois postopératoires. De plus, le temps opératoire de la désinsertion est significativement plus court de 5,1 minutes par rapport à celui de la dénervation ce qui représente 19,5% du temps opératoire.
Conclusion : Les données préliminaires de cette étude démontrent qu’il n’y aurait pas de différence de résultat entre la dénervation et la désinsertion pour les variables de douleur, du niveau de fonction et de la force de préhension en postopératoire. Toutefois, ces techniques demeurent des options intéressantes à proposer aux patients réfractaires au traitement conservateur. Une étude avec des échantillons plus importants serait pertinente afin de confirmer les résultats obtenus.
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Conflits d’intérêts :
É. Loiselle: Pas de conflit déclaré ,
P.-M. April: Pas de conflit déclaré ,
S. Bédard Research support/Scientific studies: Le service d’orthopédie de Sherbrooke reçoit des subventions non restrictives à la fondation de recherche et enseignement d’orthopédie de Sherbrooke (FREOS) de la part de: DePuy, une société de Johnson & Johnson; Wright Medical Technology, Inc; Zimmer; Medtronic,
F. Balg Research support/Scientific studies: Le service d’orthopédie de Sherbrooke reçoit des subventions non restrictives à la fondation de recherche et enseignement d’orthopédie de Sherbrooke (FREOS) de la part de: DePuy, une société de Johnson & Johnson; Wright Medical Technology, Inc; Zimmer; Medtronic,
N. Patenaude Research support/Scientific studies: Le service d’orthopédie de Sherbrooke reçoit des subventions non restrictives à la fondation de recherche et enseignement d’orthopédie de Sherbrooke (FREOS) de la part de: DePuy, une société de Johnson & Johnson; Wright Medical Technology, Inc; Zimmer; Medtronic
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1227
Résultats et évaluation des facteurs pronostics après première révision de PTC: une étude rétrospective monocentrique
Yanis Kermad* 1, Pierre-Emmanuel Chammas1, Bertrand Coulet1
1Service de chirurgie de la main, du membre supérieur et des nerfs périphériques, CHU Montpellier, Montpellier, France
Introduction : La prothèse totale de coude (PTC) est le traitement historique de l’arthrite rhumatoïde du coude. Le progrès des techniques et du matériel ont permis d’étendre les indications aux arthroses post-traumatiques et fractures comminutives du sujet âgé. La survie de ces implants reste modeste avec au mieux un taux de révision d’environ 20% à 10 ans pour les étiologies non inflammatoires et de 30% pour les étiologies rhumatismales selon les registres. La chirurgie de révision des prothèses totales de coude (rPTC), est difficile et marquée par des taux de complications et de révisions ultérieures importants. L’objectif de cette étude était d’évaluer rétrospectivement les résultats et la survie après première révision de PTC et d’en évaluer les facteurs pronostics.
Material and methods : Cette étude rétrospective monocentrique de cohorte a inclus les patients opérés entre 1998 et 2023 d’une première révision de PTC avec suivi post-opératoire de 1an minimum. Le critère de jugement principal était le délai avant révision. Les données suivantes étaient également recueillies : âge à la primo-implantation, primo-implantation en centre-expert, sexe, tabac, traitement immunosuppresseur, score ASA, nombre de révisions, étiologie de la reprise, technique utilisée.
Results : Au total 31 patients avec une moyenne d’âge de 57 ans à la primo-implantation (25-79) et un minimum de 1an de suivi ont été inclus. Il y avait 20 femmes pour 11 hommes, l’IMC moyen était 27,5kg/m2. Le nombre de reprises moyen était de 2,2 (2 – 9). Les étiologies de primo-implantation étaient l’arthrite rhumatoïde (55%), post-traumatique (38%), l’arthrose primaire (3%), arthrose secondaire (3%). Le délai moyen avant 1ère révision était de 77,7 mois contre 33 mois pour la 2ème révision et 27,5 mois pour la 3ème. Les causes de 1ère révision étaient un descellement aseptique dans 50% des cas (ulnaire 36%, huméral 14%), sepsis (28%), fracture péri-prothétique (11%), usure du polyéthylène (7%), luxation (4%). Les techniques de révision étaient : lavage avec changement de pièces mobiles (28%), reprise unipolaire ulnaire (12%), humérale (32%) et bipolaire (28%). Une allogreffe segmentaire a été utilisé dans 1 cas (4%) lors de la 1ère révision contre 4 cas (22%) pour la 2ème révision et 4 cas (40%) pour la 3ème révision
Discussion : Les taux de complications que nous retrouvons sont comparables avec la littérature. Les attitudes selon le type d’indication de reprise seront présentées lors de la communication orale.
Conclusion : Les taux de complications et de survie des PTC restent modestes comparé aux autres types d’arthroplastie. La chirurgie de rPTC est elle-même encore plus à risque de complications.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1232
Luxation chronique de coude: résultats à court terme de la triple ligamentoplastie
Pierre Laumonerie* 1, Vincent Martinel2, Meagan Tibbo3, Pierre Mansat4, Gregoire Ciais5
1orthopedie, CHU Pellegrin, Bordeaux, 2orthopedie, Plyclinique de l'Ormeau, Tarbes, France, 3orthopédie, Mayo clinic, Rochester, United States, 4Orthopedie, Pierre Paul Riquet, Toulouse, 5orthopedie, Clinique Jouvenet, Paris, France
Introduction : La luxation chronique du coude (LCC) est une lésion grave et rare. Il s'agit d'un défi chirurgical pour les chirurgiens du coude en raison des objectifs apparemment contradictoires entre l'obtention d'une stabilité articulaire et d'amplitudes de mouvements fonctionnelles du coude. Nous avons proposé une procédure chirurgicale incluant une arthrolyse et une triple ligamentoplastie (ligament collatéral ulnaire latéral, ligament collatéral médial (faisceaux antérieur, et postérieur) du coude.
Le but de la présente étude était de rapporter les résultats à court terme du traitement des LCC par arthrolyse-TL .
Material and methods : Il s'agit d'une étude rétrospective multicentrique incluant 12 patients avec une LCC traitée par arthrolyse -TL entre 2019 et 2024. La durée médiane de suivi était de 1.18 ans (IQR 0.87-1.37). Le Mayo Elbow Performance score (MEPS), l’échelle visuelle analogique, les amplitudes articulaires, la stabilité , et l 'arthrose (Classification Broberg Morrey) du coude ont été mesurés.
Results : La durée médiane des LCC était de 0.5 ans (IQR 0.25–0.67 ans). La médiane des arcs d'extension-flexion et prono-supination étaient de respectivement 140.10 degrés (IQR 102.21 - 150.00) et 166.01 degrés (IQR 140.93 - 170.00). Le MEPS médian était de 90 points (IQR 75.01 - 100.00) et le score EVA médian étaient de 0.91 (IQR 0 - 1.65). Une instabilité persistante du coude en valgus (n=2; 17%) et/ ou varus (n=1; 8%) a été identifiée chez 2 (17%) patients. Sept (58%) patients présentaient une arthrose du coude (stade I (n=3; 25%) et stade III (n=4; 33%). Aucune récidive de luxation du coude, ni re-intervention n'ont été rapportés.
Conclusion : L'arthrolyse-TL du coude est une option viable pour le traitement des LCC. Notre procédure chirurgicale permet une récupération précoce des amplitudes articulaires et de la stabilité articulaire du coude satisfaisante.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1285
Fracture de tête radiale Mason III isolée : Prothèse de tête radiale ou ostéosynthèse - Résultats cliniques et radiologiques entre 5 et 14 ans de recul
Lyliane Ly* 1, Thibault Druel1, Arnaud Walch1, Aram Gazarian1
1Chirurgie du membre supérieur, Hopital Edouard Herriot, Lyon, France
Introduction : Le traitement des fractures comminutives de la tête radiale Mason III est controversé. L’objectif de ce travail était de comparer les résultats cliniques, fonctionnels et radiologiques à 5 ans de recul minimum des prothèses de tête radiale (PTR) et de l’ostéosynthèse dans les fractures isolées de la tête radiale Mason III.
Material and methods : Nous avons mené une étude rétrospective monocentrique entre janvier 2008 à décembre 2017 portant sur les fractures fermées de tête radiale opérées dans le service. Dix-neuf patients étaient inclus dans le groupe PTR et 35 patients dans le groupe ostéosynthèse. La moyenne d’âge des patients était de 51 ans dans le groupe PTR contre 41 ans dans le groupe ostéosynthèse (p=0,02). Une évaluation clinique (douleurs, mobilités, force, stabilité, complications), fonctionnelle (Mayo Elbow Performance Score, Subjective Elbow Value, Lyon Elbow Score, QuickDASH et Oxford Elbow Score) et radiologique était réalisée dans les 2 groupes.
Results : Le délai de suivi moyen était de 8 ans (5 – 14) sans différence significative entre les deux groupes (p>0,05). Cliniquement, aucune différence significative n’a été retrouvée entre les deux groupes ni pour les scores fonctionnels, excepté une pronation meilleure dans le groupe PTR (76,7° contre 71,3° ; p= 0,04). Il existait un pourcentage plus élevé mais non significatif d’algoneurodystrophie dans le groupe PTR (26,3% contre 8,6% ; p= 0,15). Il y a eu deux résections secondaires de tête radiale ou d’implants dans chacun des groupes (p= 0,56). Sur le plan radiologique, nous avons noté un surdimensionnement des implants dans 21% des cas et un allongement trop important dans 42% des cas. Il y avait significativement moins d’ossification hétérotopique dans le groupe PTR (15,8% contre 42,8% ; p= 0,03). L’ostéolyse péri-prothétique était retrouvée dans 63% des cas, prédominant sous la cupule radiale. L’érosion du capitulum était retrouvée dans 63% dans le groupe PTR contre 25,7% dans le groupe ostéosynthèse (p< 0,05).
Discussion : Les résultats cliniques et fonctionnels à 8 ans de recul moyen de l’arthroplastie de la tête radiale étaient comparables à ceux de l’ostéosynthèse dans les fractures de tête radiale Mason III isolées. Le descellement aseptique était la principale raison d'échec de l'arthroplastie, et le cal vicieux dans le groupe ostéosynthèse. Les résultats fonctionnels des échecs d'ostéosynthèse étaient relativement pauvres (SEV 40, arc F/E 97°, arc P/S 120°, récupération force 20% par rapport au côté controlatéral).
Conclusion : Nous recommandons la mise en place d’une PTR si la réduction articulaire ou la stabilité du montage de l’ostéosynthèse ne sont pas satisfaisants, ou devant l’impossibilité de réaliser une ostéosynthèse dans la zone de sécurité, si celle-ci est réalisée par plaque.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-201
Reconstruction de la tête radiale par greffe du condyle latéral : technique chirurgicale et premiers résultats cliniques
Emmanuel Beaudouin* 1, anne vidil2
1Savoie, Centre Hospitalier Métropole de Savoie, CHAMBERY, 2Var, Clinique du cap d'or, la seyne sur mer, France
Introduction : Dans les fractures non réparables de la tête radiale (Mason 2 ou 3), la mise en place d’une prothèse de tête radiale reste l’indication communément admise.
Cependant, chez les patients les plus jeunes et actifs, ou dans l'urgence, compte-tenu des difficultés actuelles pour obtenir un implant de tête radiale, la reconstruction par une greffe de condyle latéral peut être une alternative entre ostéosynthèse et prothèse. En effet, des études ont montré que la tête radiale et le condyle latéral ont un diamètre identique et que ce prélèvement n’altère pas la biomécanique articulaire.
Material and methods : La technique chirurgicale utilise une voie d’abord latérale, identique à celle préconisée pour une ostéosynthèse de la tête radiale. La longueur de la corde de la perte de substance est mesurée et reportée sur la face latérale du condyle. Une tranche sagittale de condyle latéral est prélevée à la scie oscillante et placée en lieu est place de la perte de substance. La face latérale du condyle devient alors la face supérieure de la greffe de tête radiale. La fixation est réalisée par vissage simple ou plaque console, en respectant la zone de sécurité. Une greffe spongieuse complémentaire peut-être prélevée au niveau du condyle, en cas de fracture impaction.
Results : Trois patients présentant une terrible triade avec fracture comminutive Mason 2 de la tête radiale ont bénéficié de cette technique : l'étude radiologique à plus de 6 mois de recul a montré une consolidation de la greffe, la restauration de la console latérale et de la circonférence de la tête radiale en TDM, ainsi que l'épaisseur du cartilage en IRM.
Conclusion : Cette courte expérience clinique permet de proposer cette nouvelle technique en cas de fracture non réparable de la tête radiale, avec une perte de substance de 20 à 40%.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-116
Création d’un modèle anatomique reproductible de terrible triade du coude in vitro
Antoine Baltassat* 1, Florent Baldairon1, Samuel Berthe2, Nadia Bahlouli2, Philippe Clavert1
1Epaule/Coude, CHU Strasbourg, 2Biomécanique, Laboratoire ICube, Strasbourg, France
Introduction : La terrible triade du coude (TTC) est une luxation complexe du coude associant une fracture de la tête radiale (TR) et du processus coronoïde (PC). Il n’existe pas de modèle anatomique reproductible de celle-ci et sa physiopathologie reste imprécise. L’objectif principal était de créer et valider un modèle cadavérique de TTC. Les objectifs secondaires étaient de mesurer et comparer les charges à la rupture et la rotation relative de l’avant-bras par rapport à l’humérus avant la luxation lors d’une TTC.
Material and methods : Il s’agissait d’une étude expérimentale et comparative portant sur cinq cadavres humains frais d’âge moyen 87,4 ans (± 8,6) permettant de tester 10 membres supérieurs appairés sur leur latéralité. Après une dissection respectant le plan ligamentaire médial et latéral, la membrane interosseuse et la capsule articulaire, les coudes étaient positionnés de manière reproductible en pronation maximale avec une flexion de 15° pour induire une compression axiale lors d’un protocole rapide (vitesse de 100 mm/minute) ou lent (vitesse de 10 mm/minute) par randomisation, permettant de mesurer les charges à la rupture et la rotation relative de l’avant-bras par rapport à l’humérus avant la luxation.
Results : Le protocole rapide a reproduit quatre TTC postéro-latérale et une dans un sens divergent antéro-postérieur. Le protocole lent a reproduit cinq TTC postéro-latérale. Nous retrouvions une charge à la rupture moyenne du LCL de 3 126 ± 1 066 N, de la TR de 3 026 ± 1 308 N et du PC de 2 613 ± 1 120 N. La comparaison, pour les corps 1 à 4, des charges à la rupture moyennes (comprenant toutes les structures lésées sur un même coude) entre les coudes des protocoles rapides retrouvait une p-value de 0,033 et celle des écarts de charges à la rupture de chacune des structures lésées (LCL, TR et PC) entre les protocoles lent et rapide d’un même corps retrouvait une moyenne de -4%. La rotation relative de l’avant-bras par rapport à l’humérus moyenne avant la luxation était de 1,6° (±1,2) et se faisait toujours dans le sens externe.
Conclusion : Sur la base des résultats de cette étude, nous pouvons affirmer avoir créé et validé un modèle cadavérique de TTC en imposant une compression axiale sur un coude fléchi de 15° en pronation maximale à une vitesse de 100 et 10 mm/minute. De plus, nous retrouvions une charge à la rupture moyenne du LCL de 3 126 ± 1 066 N, de la TR de 3 026 ± 1 308 N et du PC de 2 613 ± 1 120 N avec une rotation externe de l’avant-bras par rapport à l’humérus moyenne avant la luxation de 1,6° (± 1,2).
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Conflits d’intérêts :
A. Baltassat: Pas de conflit déclaré ,
F. Baldairon: Pas de conflit déclaré ,
S. Berthe: Pas de conflit déclaré ,
N. Bahlouli: Pas de conflit déclaré ,
P. Clavert Consultancy, Expert: Tornier/Stryker, Patent or product inventor: Tornier/Stryker
Présentation 5 min / Discussion 2 min
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-1103
Analyse Morphotypique 3D des Genoux avant PTG. Bases Anatomiques pour un algorithme de planification 3D robotisée dans l’alignement cinématique restreint. A propos de 209 patients.
Elhadi Sariali* 1, Sena Boukhelifa1
1Chirurgie Orthopédique, Hôpitaux Universitaires La Pitié Salpêtrière-Charles Foix, AP-HP, Paris, France
Introduction : L’alignement cinématique restreint (ACR) permet d’obtenir un équilibrage ligamentaire lors des arthroplasties totales de genou tout en évitant les releases ligamentaires. Par ailleurs, certains auteurs ont montré que l’ACR permettait de diminuer les moments d’adduction du genou et donc le risque de descellement. La précision obtenue avec la robotique permet de sécuriser l’ACR en évitant les valeurs aberrantes d’alignement qui sont corrélées à un risque d’échec plus élevé. Cependant, un algorithme décisionnel de planification 3D est nécessaire pour choisir les objectifs à réaliser lors des procédures robotisées. Le but de notre étude était d’obtenir une classification morphotypique 3D des genoux pour servir de base à la planification des PTG avec ACR. Notre hypothèse était que le paramètre initial à implémenter était l’angle tibial mécanique.
Material and methods : 209 patients consécutifs ont été opérés pour gonarthrose primaire avec implantation d'une PTG basée sur une planification 3D scanner. Les repères anatomiques étaient déterminés par repérage directe sur des reconstructions 3D. Le plan d'élection fémoral frontal était défini comme le plan passant par l'axe mécanique fémoral 3D et parallèle à l'axe biépicondylien (BEC). Le plan d’élection tibial était celui passant par l’axe mécanique tibial et parallèle au bord postérieur des plateaux tibiaux. Les angles mécaniques fémoral (AFM) et tibial (ATM) ont été calculés (moyenne ±DS°) dans leur plan d’élection. L’angle hanche-genou-tibia (HKA) était calculé comme AFM+ ATM. Les varus étaient définis comme une déviation angulaire inférieure à (Moyenne-DS), et les valgus comme une déviation angulaire supérieure à (Moyenne +DS). Les genoux étaient classifiés en fonction du caractère valgus, varus ou neutre sur les versants fémoraux (F-Varus, F-Neutre, F-Valgus) et tibiaux (T-Varus, T-Neutre, T-Valgus) donnant ainsi 9 morphotypes possibles.
Results : 91 patients étaient varus (HKA 171° 6°), 40 valgus (185° 3°) et 78 neutres (177.5° +/-3°). Les 3 morphotypes les plus fréquents étaient F-Neutre/T-Neutre (36%) ; F-Neutre/T-Varus (19%) et F-Valgus/T-Neutre (16%). En fonction du morphotype, 3 alignements CR se détachaient avec un couple AFM/ATM de : 95°-90° pour les valgus, 92°-87° pour les neutres et 90°-85°pour les varus. L’AFM était significativement corrélé à l’ATM (0.3, p=0.03). L’axe BEC était corrélé à l’AFM mais pas à l’ATM
Discussion : Nos résultats suggèrent de prendre comme paramètre initial dans l’algorithme de P3D avec ACR, l’angle mécanique tibial ATM dans un intervalle de 87° à 90°. L’équilibrage se fait d’abord en flexion en adaptant la rotation fémorale puis en extension en choisissant l’angle fémoral mécanique dans l’intervalle 90°-93°.
Conclusion : Un algorithme de planification 3D simplifié pour l’alignement cinématique restreint a été établi en fonction des données morphotypiques 3D obtenu sur un groupe de 209 patients. Cet algorithme sera implémenté pour les PTG réalisées avec le robot ROSA.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-326
La restauration de l’axe biépicondylien dans les PTG ne requiert une adaptation de l’angle HKS que dans les genu valgum. Analyse 3D de 209 patients.
Elhadi Sariali* 1, Sena Boukhelifa2
1Chirurgie Orthopédique, 1Hôpitaux Universitaires La Pitié Salpêtrière-Charles Foix, AP-HP, 2Chirurgie Orthopédique, Hôpitaux Universitaires La Pitié Salpêtrière-Charles Foix, AP-HP, Paris, France
Introduction : La restauration de l’axe bi-épicondylien (BEC) est recommandée lors d'une arthroplastie totale de genou afin de maintenir une tension ligamentaire moyenne constante et donc une fonction correcte. Certains auteurs ont montré que cet axe était orthogonal à l’axe mécanique fémoral sauf dans les valgum ou il était valgus de 2°. Cependant, les recommandations concernant l’adaptation de l’angle HKS à utiliser lors des PTG réalisées avec un ancillaire mécanique restent variables selon les auteurs. Le but de notre étude était de comparer les angles HKS à utiliser lors des PTG faites avec un ancillaire mécanique entre l’alignement mécanique et l’alignement cinématique restreint. Notre hypothèse était que l’angle HKS à utiliser devait être plus élevé dans le genou valgus en cas d’alignement cinématique restreint.
Material and methods : 209 patients consécutifs ont été opérés pour gonarthrose primaire avec implantation d'une PTG. Une planification 3D basée sur scanner a été faite à l'aide d'un logiciel spécifique. L'axe bi-épicondylien était ensuite déterminé par repérage directe des épicondyles sur les reconstructions 3D. L’axe anatomique du fémur joignait le centre du genou, défini par le croisement des lignes de Whitside et de Blumensath, et le centre de la coupe axiale du fémur passant à la base du col fémoral. Le plan d'élection fémoral frontal était alors défini comme le plan passant par l'axe mécanique fémoral 3D et parallèle à l'axe BEC. Une simulation de la position de l'implant fémoral était alors faite soit parallèlement à l'axe BEC dans le plan frontal et également dans le plan axial (Alignement cinématique) soit orthogonalement à l’axe mécanique fémoral (alignement mécanique). L'angle fémoral HKS à utiliser lors de la chirurgie était alors calculé dans les 2 cas.
Results : L'angle HKS moyen planifié était de 5.7°± 3° en cas d’alignement cinématique et de 5.6°± 1° en cas d’alignement mécanique. Il n’y avait pas de différence significative d’angle HKS planifié entre les sous-groupes Varus et neutre (5.8° vs 5.4° p=0.2) alors que dans le sous-groupe Valgus, l’angle HKS était significativement plus faible en cas d’alignement mécanique (5.2°, p=0.03) et significativement plus élevé (7°, p=0.05) en cas d’alignement cinématique.
Discussion : Les résultats suggèrent de ne devoir adapter l’angle HKS que pour les genu valgum. Ceci peut expliquer en partie les résultats cliniques moins satisfaisant rapportés dans la littérature pour les PTG sur genu valgum étant donné que le plus souvent un angle HKS constant de 6° est utilisé.
Conclusion : Un angle HKS constant de 6° permet de restaurer l’axe biépicondylien en cas de varus ou d’alignement neutre quel que soit le type d’alignement souhaité. En revanche, le genu valgum nécessite une adaptation de cet angle avec une valeur plus faible de l’ordre de 5° pour obtenir un alignement mécanique et plus élevé de l’ordre de 7° en moyenne en cas d’alignement cinématique.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Research / Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT24-667
Maximiser les bénéfices de la préhabilitation avant une prothèse totale du genou : une approche stratifiée des soins
Julien Lebleu* 1, Daphné Piron1, Medhi Matray2, Younes Amezian2, Philippe Anract3, Anissa Belbachir4
1moveUP, Bruxelles, 2Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, Belgium, 3Service de Chirurgie Orthopédique, 4Service d’Anesthésie, Réanimation et Médecine Périopératoire, Hopital Cochin, Paris, France
Introduction : Malgré la chirurgie après la mise en place de la prothèse de genou (PTG), certains patients restent insatisfaits et présentent des déficiences persistantes en termes de douleur, de fonction, et d'équilibre au cours de la première année post-opératoire. Les périodes d'attente avant l'opération représentent une opportunité manquée pour initier des plans de soins adaptés. La préhabilitation préopératoire fait référence à un processus de préparation physique, psychologique et éventuellement nutritionnelle avant une intervention chirurgicale planifiée. Des études ont démontré que la préhabilitation préopératoire peut significativement améliorer la fonction et diminuer la douleur, chez les patients subissant une PTG. En identifiant les besoins, les capacités et les attentes individuelles des patients, les professionnels de santé pourraient élaborer des programmes d'exercices spécifiques et personnalisés en préopératoire, optimisant ainsi les résultats post-opératoires et réduisant les complications.
Material and methods : Une revue de la littérature a été réalisée pour évaluer l'efficacité de la préhabilitation avant mise en place d’une PTG. Les études ont été sélectionnées et évaluées par deux évaluateurs. Les bases de données PubMed et Embase ont été consultées en août 2023.
Results : Au total, 11 articles sur 36 ont été inclus après la sélection, dont 6 étaient des méta-analyses et 5 des revues systématiques. La taille des échantillons se situe entre 252 et 1499 patients, avec un âge moyen compris entre 60 et 70 ans. La préhabilitation par l'exercice avant une PTG semble bénéfique, bien que les preuves de son efficacité varient selon les revues. Les résultats montrent des effets positifs significatifs, sur la douleur et la fonction du genou, tant en préopératoire qu'à court terme (≤1 mois postopératoire) après l'opération. Cependant, les effets à moyen (6 semaines à 3 mois postopératoire) et long terme (6 mois à 12 mois postopératoire) nécessitent une évaluation plus approfondie pour déterminer l'efficacité à ces stades postopératoires. Les programmes de préhabilitation durent généralement entre 4 et 12 semaines avant l'opération, avec une fréquence de séances allant de de 3 à 5 séances par semaine.
Discussion : Une stratification des patients en fonction de leurs scores de douleurs préopératoires ou de tests fonctionnels pourrait permettre d'offrir ces soins aux patients les plus susceptibles d'en profiter. De plus, la préhabilitation peut aider les patients à mieux faire face à la douleur postopératoire et à réduire leur dépendance aux analgésiques après la chirurgie. Une approche multidisciplinaire impliquant des professionnels de la santé, tels que des kinésithérapeutes, et des spécialistes de la douleur, peut être nécessaire pour concevoir des programmes de préhabilitation efficaces et personnalisés.
Conclusion : En conclusion, la préhabilitation par l'exercice semble bénéfique en préopératoire et à court terme après mise en place d’une PTG, améliorant la douleur et la fonction du genou. Cependant, son efficacité à moyen et long terme nécessite une investigation supplémentaire.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-668
Préhabilitation avant la prothèse du genou : Qui devrait en bénéficier ?
Algorithme de triage pragmatique pour une personnalisation des soins
Julien Lebleu1, Medhi Matray2, Younes Amezian2, Hervé Poilvache3, Philippe Anract* 4, Anissa Belbachir5
1moveUP, bruxelles, 2Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, 3CHIREC, Braine-L'alleud, Belgium, 4Service de Chirurgie Orthopédique, 5Service d’Anesthésie, Réanimation et Médecine Périopératoire, Hopital Cochin , Paris, France
Introduction : La préhabilitation avant la mise en place d'une prothèse de genou (PTG) est souvent standardisée et son efficacité est contestée. Une approche possible pour améliorer son efficacité est de stratifier les risques postopératoires en fonction de facteurs tels que les attentes des patients, la douleur, le risque de chute, le poids et la fonction du genou en préopératoire. Un algorithme de triage simple pourrait aider à identifier les patients bénéficiant le plus de la préhabilitation avant la PTG, simplifiant ainsi le processus pour les patients et les prestataires de soins.
Material and methods : Nous avons sélectionné divers questionnaires validés pour évaluer différents aspects avant la mise en place d'une PTG, en fonction de la littérature scientifique et des avis d'experts, visant à minimiser le nombre de questions.
Results : Nous avons sélectionné plusieurs questionnaires pour évaluer différents aspects avant une PTG : le questionnaire de l'Hospital for Special Surgery pour les attentes postopératoires du patient, l'échelle Visuelle Analogique (EVA) et la section "douleur" du PROMS Knee Injury and Osteoarthritis Outcome Score (KOOS) pour évaluer la douleur, le questionnaire FROP-COM pour évaluer le risque de chute, l'Indice de Masse Corporelle (IMC), et la section "fonction, vie quotidienne" du KOOS.
Les patients à haut risque sont définis comme ceux ayant un score KOOS douleur ≤ 25 et une EVA ≥ 7, un score entre 4 et 9 au FROP-COM, un IMC ≥ 35, ou un score KOOS fonction ≤ 25. Ces patients à haut risque recevraient une préhabilitation spécifique et personnalisée ciblant les facteurs de risque identifiés.
Notre algorithme utilise des intervalles de score pour classifier les patients à risque moyen, avec une décision partagée entre les prestataires de soins et le patient pour déterminer la nécessité de la préhabilitation. En cas d'incertitude sur le risque de chute ou la fonction, des tests tels que le Timed Up and Go ou le 30-second chair rise sont réalisés.
Tous les questionnaires, ainsi que les deux tests fonctionnels, peuvent être réalisés à distance via des applications mobiles.
Discussion : Malgré l'ambiguïté entourant l'efficacité de la préhabilitation avant une PTG, une approche stratifiée des risques pourrait bénéficier aux patients à risque de récupération tardive. L'utilisation de questionnaires validés permet une évaluation efficace des risques. L'algorithme de triage développé constitue une étape cruciale dans la personnalisation des soins et l’amélioration des résultats postopératoires et de la récupération pour les patients bénéficiant d'une PTG.
Conclusion : L'adoption d'un algorithme de triage stratifié avant une PTG pourrait améliorer les résultats postopératoires et la récupération des patients. Cet algorithme représente une avancée significative dans la personnalisation des soins et mérite une attention particulière dans la pratique clinique.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-355
Optimisation de l'adhérence à la collecte des PROM après arthroplastie du genou : L'effet crucial du feedback personnalisé
Julien Lebleu* 1, Andries Pauwels1, Daphné Piron1, Hervé Poilvache2, Pierre Laboudie3
1moveUP, Bruxelles, 2Orthopedic Surgery Department, CHIREC, Braine L'alleud, Belgium, 3Clinique du Sport - Bordeaux Merignac, Bordeaux, France
Introduction : La collecte des résultats rapportés par les patients (PROM) est essentielle pour évaluer l'efficacité des interventions médicales, mais maintenir une forte adhérence à la collecte des PROM reste un défi. Cette étude visait à évaluer l'impact du feedback sur l'adhérence à la collecte des PROM chez les patients subissant une arthroplastie du genou.
Material and methods : Une analyse rétrospective a été réalisée sur 510 patients opérés par un seul chirurgien, ayant subi une arthroplastie du genou du 1er janvier 2021 à la date actuelle. Tous les patients ont utilisé une application mobile pour la collecte préopératoire des PROM (KOOS, score d'Oxford, FJS, EQ5D), avec des rappels. Les patients ont été répartis en deux groupes : le Groupe STANDARD a reçu une éducation numérique et des exercices standardisés via l'application, tandis que le Groupe FEEDBACK a reçu des retours réguliers d'un fournisseur de soins via la télésurveillance, comprenant des recommandations d'exercices personnalisées, des messages et un soutien pour les trois premiers mois postopératoires.
Results : Le taux d’adhérence aux PROM était de 43% dans le Groupe STANDARD et de 76% dans le Groupe FEEDBACK. L'adhérence à la collecte des PROM a diminué avec le temps dans les deux groupes mais est restée plus élevée dans le Groupe FEEDBACK à chaque point de collecte après la chirurgie. L'adhérence est tombée à 45% après un an dans le Groupe FEEDBACK et à 35% dans le Groupe STANDARD.
Discussion : Le feedback d'un fournisseur de soins via le télé soin améliore significativement l'adhérence à la collecte des PROM chez les patients ayant subi une arthroplastie du genou. Les retours personnalisés contribuent à maintenir l'engagement dans la collecte des PROM au fil du temps. Cependant, l'adhérence à long terme reste suboptimale. La mise en œuvre d'interventions de télésurveillance pourrait améliorer l'efficacité des plateformes de santé numériques dans la capture des résultats rapportés par les patients.
Conclusion : Le feedback améliore considérablement l'adhérence à la collecte des résultats rapportés par les patients (PROM) chez les patients après une arthroplastie du genou. Les retours personnalisés maintiennent l'engagement des patients dans la collecte des PROM au fil du temps.
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Conflits d’intérêts :
J. Lebleu Research support/Scientific studies: moveUP,
A. Pauwels Research support/Scientific studies: moveUP,
D. Piron: Pas de conflit déclaré ,
H. Poilvache: Pas de conflit déclaré ,
P. Laboudie Consultancy, Expert: moveUP
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-450
Étude Des Facteurs Psycho-Sociaux Prédictifs De La Douleur Chronique Post-Chirurgicale D’Une Prothèse Totale De Genou
Clara Croppi* 1, 2, Violaine Récopé de Tilly- Blaru1, 3, Fanny Delaigue1, Jules Descamps1, Jawad Rahal1, Flore Devriese1, Pascal Bizot1, 3, Rémy Nizard1, 3, Pierre-Alban Bouche1, 3
1Hôpital Lariboisière, Paris, 2UVSQ, Montigny-le-Bretonneux, 3Université Paris Cité, Paris, France
Introduction : La gonarthrose est une maladie articulaire invalidante dont l’incidence ne cesse d’augmenter.
Bien que la prothèse totale du genou (PTG) en soit un traitement courant, de nombreux patients (20 à 40%) continuent de ressentir des douleurs chroniques post-chirurgicales (DCPC). Ces douleurs, souvent multifactorielles, peuvent être liées à des facteurs psycho-socio-économiques qui restent peu étudiés.
L’objectif de notre étude était d’identifier les facteurs de risques psycho-socio-économiques influant sur les DCPC.
Material and methods : Il s’agit d’une étude prospective mono-centrique menée de septembre 2022 à septembre 2023. Tous les patients opérés d’une PTG primaire ont été inclus. Un questionnaire a été administré avant l'intervention pour évaluer : le contexte social, l’anxiété et la dépression (échelle HAD, STAI-YB, APAIS), le catastrophisme (PCS), l’intensité et le type de douleur (EN, DN4, FJS-12). L’évaluation de la douleur a été recueillie en postopératoire à 3 mois et 6 mois à l’aide de l’échelle EVA. Notre critère de jugement principal était d’évaluer les différents facteurs de risques psychos-socio-économiques entre les patients présentant une faible douleur (EVA <4/10 ) à ceux présentant des douleurs moyennes à fortes (EVA>3/10) à 6 mois postopératoire.
Results : Au total 204 patients ont été inclus. L'âge moyen était de 69,7 ans (± 8.59), avec une majorité de femmes (70,6%). L’IMC moyen était de 30,5 kg.m2 (± 5.29).
En préopératoire, l’anxiété (HADS et STAI-Y2) était en moyenne de 7.13 (± 4.02) et 39.67 (±9.61). La dépression (HADS) affichait une moyenne de 4.85 (±3.59). L’intensité moyenne de la douleur (EVA), était de 6.34 (±2.16). L'évaluation de la douleur neuropathique (DN4) présentait une moyenne de 3.09 (±2.23),
A 3 mois de suivi, 58 patients (28,4%) avaient un score > 3/10 et ils étaient encore 36 (17,6%) à 6 mois.
A 6 mois, les facteurs significativement liés à la DCPC étaient : l’anxiété HADS (avec un score moyen pré-opératoire de 8,74 contre 6,80 (p = 0,014)), la dépression HADS (6 contre 4,62 (p=0,048)), l’anxiété STAI (44,52 contre 38,58 (p=0,007)), le désir d’information APAIS (5,94 contre 4,82 (p=0,030), le catastrophisme (22,88 contre 15,93 (p=0,009)) et l’intensité de la douleur (7,14 contre 6,16 (p= 0,028)). Seul l’échelle DN4 n’était pas significativement liée au risque de DCPC (3,58 contre 2,96 (p = 0,25)).
Discussion : Les DCPC après une PTG sont un problème relativement courant. Si de nombreux facteurs de risque ont déjà été identifiés, peu d'études se sont concentrées spécifiquement sur les facteurs psycho-socio-économiques. Cette étude montre que le profil psycho-social des patients est un facteur de risque de DCPC.
Conclusion : Cette étude souligne l'importance d'une approche multidimensionnelle dans l'évaluation et la prise en charge des patients. Ainsi, on peut supposer qu’un dépistage systématique par le chirurgien en pré-opératoire de ces facteurs permettrait d’améliorer les résultats post-opératoires et la qualité de vie des patients à long terme.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-427
Complex Regional Pain Syndrome Recurrence in Total Knee Arthroplasty
Jacques Hernigou* 1, 1, Sagi Martinov1, Esfandiar Chahidi2, Gauthier Gamela3, Antoine Callewier1, Olivier Bath1
1chirurgie orthopédique, CH EpiCURA, Baudour, 2Chirurgie orthopédique, Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, 3Service d'anesthésie, CH EpiCURA, Baudour, Belgium
Introduction : The etiology of postoperative complex regional pain syndrome (CRPS) is multifaceted and largely elusive. Risk factors for CRPS have been extensively studied, yet none have been conclusively identified. As reported in case reports, one potential risk factor could be a history of CRPS in patients. However, most studies investigating CRPS after orthopedic surgery have excluded patients with a history of CRPS. This work explores the risk of CRPS recurrence after total knee arthroplasty.
Material and methods : From January 2017 to December 2021, this retrospective study included 998 patients who were operated on TKA. Comprehensive reviews of each patient's medical records were conducted to determine any prior incidence of CRPS. A history of CRPS was established if the medical records provided sufficient evidence to confirm a positive score according to the Budapest criteria. Patients with pre- or postoperative infections, fibromyalgia, hard drug addiction, less than 6 months of follow-up (for any reason), or diagnosed psychiatric disorders were not considered for inclusion in the study. Multiple data were analyzed: including demographic information, body mass index, history of diabetes, cardiovascular and pulmonary past conditions, toxic substance use (alcohol and tobacco), vitamin C supplementation, anesthesia modality, use of tourniquet, use of cemented or cementless implants and patella resurfacing.
Results : A total of 940 TKA were included in the study (58 patients excluded). 45 had a history of CRPS, and 895 did not have a history of CRPS. Among the patients with a history of CRPS, 40% (18/45) experienced CRPS after their TKA, compared to 10.7% (96/898) in the group without a history of CRPS. After multivariate regression, history of CRPS was found to be an independent risk factor of CRPS post-TKA (p<0.001; OR=4.5 CI95[2.3 ;8.9]). In patients with a history of CRPS, vitamin C supplementation was found to reduce the frequency of CRPS after TKA: 20% (4/20) compared to 56% (14/25) in patients without vitamin C (p<0.018). This difference was also observed in the whole population. The only other identified factor for CRPS was the use of a tourniquet during surgery (p<0.05).
Discussion : This retrospective study is the first to investigate the risk of CRPS post TKA in patients with a history of CRPS. The frequency of CRPS in patients without a history is documented in the literature and is around 10 to 15% after wrist trauma, foot surgery, TKA, or arthroscopic shoulder surgery. The risk appears to be much more significant in patients with a history of CRPS. Vitamin C supplementation after has demonstrated its benefits in preventing CRPS in the various locations mentioned above. Our work is the first to demonstrate its effectiveness in patients with a history of CRPS.
Conclusion : The risk of recurrence is higher in patients with a history of CRPS (OR=5). 40% of patients experience a recurrence of their CRPS, regardless of the primary location of the pathology. Vitamin C appears to reduce this risk by 50% in patients with a history of CRPS.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-393
Tibial tubercle osteotomy in revision total knee arthroplasty: evaluating safety procedure. Through a monocentric, retrospective and comparative study.
Arnaud Meylan* 1, Alexandre Terrier2, Sylvain Steinmetz1
1Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), 2École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), Lausanne, Switzerland
Introduction : Revision Total Knee Arthroplasty (RTKA) poses considerable challenges to exposure the joint who may require a Tibial Tubercle Osteotomy (TTO).
TTO is a useful and well-established technique on your hands but various reports have described potential osteotomy-related complications such as extensor lag, tibia fracture, nonunion and tibial tubercle migration.
This study aims is to assess the clinical and radiological outcomes of patients undergoing one-stage RTKA with and withoutTTO, thereby examining the safety and efficacy of this approach.
Our hypothesis was that TTO represents a safe and effective strategy of RTKA.
Material and methods : A retrospective, single-center cohort study was conducted, including patients who underwent one-stage RTKA with or without TTO between September 2009 to October 2020. Patient demographics, clinical outcomes (e.g., range of motion), radiographic alignment (osteotomy consolidation, tibial tubercle migration and patellar height), and complication rates (reoperation and non-reoperation) were extracted from electronic medical records for comprehensive analysis.
Results : We included 128 patients with a mean age of 66.3 years (SD ±9.23) and 59.4% of female.
The TTO’s group with 50 patients experienced TTO-related complications in 14% of cases (4 had discomfort related to osteosynthesis material; 2, fracture-displacement; 1, non-union). TTO-related revisions were necessary in 8% of knees for osteosynthesis material ablation (3) and tibial tubercle osteosynthesis (1). Five patients (10%) were revised for non-TTO related causes; 3 had diffuse pain; 2, wound debridement. At the time of 14 weeks union of the osteotomy was attested on X-ray in 98% (49) of cases.
In the noTTO group with 78 patients, revisions were necessary in 15.38% (12) of cases. The reasons for revision included extensor mechanism rupture (3 patients), wound debridement (2 patients), patellar dislocation (2 patients), nickel allergies (2 patients), infection (1 patient), luxation of prosthesis (1 patient), arthrolysis (1 patient).
Postoperative flexion at the last follow-up increased to 106.8° from a baseline of 96.1° in the TTO group and to 120.12° from 109° in the noTTO group, with no significant difference observed in flexion progression between the groups (p = 0.97).
Comparative radiological assessment scores, including Insall-Salvati, Caton-Deschamps, and Blackburn, showed no statistical differences between the two groups.
Conclusion : Our study suggests the use of TTO to improve the surgical approach in difficult one-stage RTKA.
This surgical technique presents a viable strategy for improving postoperative knee flexion with low risk of complications.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-1212
Risque transfusionnel après PUC bilatérale versus PTG bilatérale
Jean-Luc Raynier* 1, Gilles Clowez1, Patrice Weber2, Christophe Trojani1
1Chirurgie du genou, 2Anesthésie, Institut de Chirurgie Réparatrice Locomoteur & Sport, Clinique Kantys Centre, Groupe Kantys, Nice, France
Introduction : L’objectif de cette étude était de comparer le risque transfusionnel d’un échantillon de patients opérés par prothèse uni-compartimentale bilatérale en une session opératoire (PUC Bi 1S) au risque transfusionnel d’un échantillon de patients opérés par Prothèse Totale du Genou bilatérale en une session opératoire (PTG Bi 1S). L’hypothèse était que le risque transfusionnel serait significativement inférieur dans le groupe PUC Bi 1S.
Material and methods : Entre Janvier 2021 et Décembre 2023, 28 patients consécutifs étaient opérés par PUC Bi 1S et 50 patients consécutifs étaient opérés par PTG Bi 1S.
Dans le groupe PUC Bi 1S, il s’agissait de 13 femmes et 15 hommes, d’âge moyen 67,3 ans (50 à 84 ) et d’IMC moyen 27,6 (20,9 à 36,3). Sept patients étaient ASA 1, 16 ASA 2 et 5 ASA 3. Le taux d’hémoglobine préopératoire était de 14,9 g/dl (12,3 à 16,9)).
Dans le groupe PTG Bi 1S, il s’agissait de 25 femmes et 25 hommes, d’âge moyen 69,8 ans ( 49 à 80) et d’IMC moyen 28,6 (20,7 à 42,7). Vingt et un patients étaient ASA 1 et 29 ASA 2.
Le taux d’hémoglobine préopératoire était de 14,4 g/dl (13 à 15,6).
Tous les patients bénéficiaient d’un suivi du taux d’hémoglobine à J1 et J3, permettant de calculer le pourcentage de pertes sanguines et d’un suivi transfusionnel jusqu’à J90. La morbi-mortalité précoce, dans les 90 premiers jours, était également observée ainsi que la survie au dernier recul.
Results : Dans le groupe PUC Bi 1S, le pourcentage de perte sanguine était de 14,9 % (1,6 à 34). Aucun patient n’a été transfusé dans les 3 premiers jours post-opératoire, aucun autre patient n’était transfusé jusqu’aux 90 premiers jours post-opératoire.
Dans le groupe PTG Bi 1S, le pourcentage de perte était de 35 % (13,1 à 52). Onze patients étaient transfusés dans les 3 premiers jours post-opératoire et 2 autres patients étaient transfusés jusqu’aux 90 premiers jours post-opératoire, soit un total de 22,5 % (13/50) des patients transfusés.
La différence entre les deux groupes était significative.
Discussion : Cette étude montre que le risque transfusionnel est significativement inférieur après PUC Bi 1S par rapport aux PTG Bi 1S. Dans les conditions de cette étude, le remplacement prothétique par PUC bilatérale en une session opératoire ne nécessite pas un fréquent recours à la transfusion homologue.
Conclusion : La PUC Bi 1S n’expose pas au risque transfusionnel.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-134
Meilleurs Résultats Fonctionnels de la PUC versus OTV dans l'Arthrose Fémoro-Tibiale Médiale du Genou.
Étude comparative, randomisée, prospective et en double aveugle
Bilel Tebib* 1, Ahlem Belhanafi1, Ahmed Mohamed Lazar1, Yacine Naceri1, Rabah Benkhlil1, Aissa Saadou1, Abdelmalek Bouchouicha1, Chahid Safi1
1Orthopédie / HCA, SACOT, Alger, Algeria
Introduction : Le traitement chirurgical de la gonarthrose unicompartimentale est encore une question controversée. Les options therapeutique sont soit: médicales ou chirurgical tel que l'arthroscopie, ostéotomie tibiale de valgisation, arthroplastie unicompartimentale et la PTG. Le débat demeure quant à savoir si l'(OTV) ou la (PUC) est plus bénéfique pour le traitement de l'arthrose unicompartimentale du genou. Le but de cette étude était de comparer les résultats fonctionnels, les scores du genou, les niveaux d'activité et les complications entre les deux procédures.
Material and methods : Il s'agit d'une étude clinique prospective, comparative, randomisée et en double aveugle effectué sur 70 patients scindé sur deux groupes: OTV et PUC de manière équitable. Les critères d'inclusion étaient: L'âge: 50-70 ans; BMI inf à 30 ; Varus moins 15°, Intégrité du pivot central, AHLBACK: 2 à 3 et IWANO 1. Toutes les ostéotomies ont été réalisées par fermeture latérale. PUC (plateau fixe métal-back, cimenté). Aucune différence significative entre les deux groupes n'a été notée en ce qui concerne les caractéristiques démographiques à savoir : l’age (OTV :61 ; PUC :60), sexe (p=0.130), BMI : OTV :27.8 et PUC :26.9 . Pas de différence significative concernant les caractéristiques cliniques ou fonctionnelles ; mobilité moyenne préopératoire est de 97°: OTV et 99°: PUC; HSS moyen (60-69) dans les 2 groupes; 97.1% des patients du groupe OTV et 85.7% du groupe PUC ont un KOOS moyen à modéré (60-69). Le score d’Oxford OTV est de 28.6 (25-31) et le score PUC de 28.7 (26-31) ; 82.9% des patients du groupe OTV et 85.7% des PUC ont une arthrose grade III d’Ahlback, Le recul moyen est de 26 (14-36) mois.
Results : En post-operatoire et au dernier recul, on ne note pas de différence significative entre les deux groupes concernant le score de Charneley, l’oxford ainsi que les complications post-operaoires, aucune détérioration du compartiment controlatéral ou fémoro-patellaire dans les 2 groupes, Cependant, la PUC produit de meilleurs résultats par rapport à l'OTV en termes de résultats fonctionnels, concernant le score de Devane, mobilité post-operatoire, le flessum, l’HSS et Koos,par contre le taux de survie est 100% chez les OTV et 97% pour les PUC, mais cette différence n’est pas significative.
Discussion : Les PUC donnent de meilleurs résultats fonctionnels et permettent une réadaptation plus rapide. Leurs désavantages résident dans une technique opératoire exigeante pour le positionnement des implants au risque de voir une dégradation rapide de la prothèse ou du compartiment opposé. Notre étude a permis, d’introduire des scores fonctionnels modernes comparant OTV et PUC et de préciser les indications de chacune des deux techniques.
Conclusion : Nous pensons que les deux techniques sont efficaces à conditions de respecter leur cahier des charges respectif. Sur la base de nos résultats et l'analyse des études récentes, la PUC semble être aussi efficace et aussi sûre et produit de meilleurs résultats fonctionnels que l'OTV dans le traitement de la gonarthrose médiale.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-1199
Préservation du ligament croisé antérieur dans l’arthroplastie totale de genou avec 2 hemi-plateaux tibiaux : résultats prospectifs à moyen terme d’une série de 19 patients sélectionnés
Philippe Massin* 1, 2
1CMC Ambroise Paré, Neuilly Sur Seine, 2Clinique Saint Louis, Poissy, France
Introduction : Introduction. Nous avons décrit une technique de préservation des 2 ligaments croisés dans l’arthroplastie totale de genou consistant à utiliser 2 hemi-plateau tibiaux. L’avantage est de préserver l’os tibial métaphysaire et le massif des épines tibiales, tout en réglant séparément les compartiments femoro-tibiaux interne et externe.
Nous rapportons une expérience à moyen terme de 18 patients actifs (19 genoux). L’hypothèse était que la préservation du ligament croisé antérieur permettait d’obtenir un pourcentage de genoux oubliés supérieur à 60%.
Material and methods : Matériel et Méthodes. Dix-huit patients (14 femmes et 6 hommes) d’âge moyen 48 ans (37-69) ont été opérés d’une prothèse totale de genou pour arthrose tricompartimentale invalidante après un consentement éclairé. Une technique d’alignement cinématique avec coupe fémorale première a été effectuée. Dix genoux étaient en valgus (Moyenne 4°, 1 à 10°) et 9 en varus (moyenne 7°, 2 à 18°). Les patients ont été revus avec un recul moyen de 5 ans (8 à 80 mois) et évalués par score IKS, Womac, FJS, et contrôle radiographique.
Results : Résultats. Une patiente été reprise à 4 mois pour raideur mixte (30° de flexum et 75° de flexion) en partant de 10° de flexum et 90° de flexion preopératoires. Une révision unipolaire tibiale a été effectuée pour implanter un composant tibial classique deep-dished après résection du LCA. Chez les 17 patient restants, les corrections angulaires ont permis d’aligner les genoux à 2° de varus en moyenne Les plus grosses corrections concernaient la patiente avec un varus bilatéral qui partait de 18 et 13° de varus pour se retrouver avec 6 et 9° de varus. Neuf patients déclaraient avoir un genou oublié dont 2 après 2 années postopératoires douloureuses (flexion finale moyenne 130° ; 115 à 140°). Sept patients sont très satisfaits mais rapportent des douleurs à la fatigue, ayant nécessité chez 3 d’entre eux des infiltrations du tendon poplité, chez 2 d’entre eux des infiltrations au niveau de la patte d’oie (Flexion finale 122° ; 90 à 140°). Deux restent mécontents l’un malgré un gnou stable et mobile et l’autre multiopéré pour une ostéochondrite, gardant une flexion limitée à 90°. Les radiographies n’ont pas montré de mobilisation des implants ni de liséré d’interface.
Discussion : Discussion. Le taux de genoux oubliés (47%) n’est pas supérieur à celui des prothèses conventionnelles. Le taux de reprise (5%) est en rapport avec une raideur post-opératoire. Le résultat définitif ne s’est avéré acquis qu’après plusieurs mois voire années selon les patients, ce qui retentit sur le degré de satisfaction même si le résultat final est bon
Conclusion : Conclusion : cette chirurgie garde des résultats peu prévisibles, nécessitant des techniques d’équilibration encore mal codifiées avec risque de tension excessive de l’espace en flexion. Des techniques de navigation permettant de chiffrer la cinétique notamment la rotation automatique permettraient d’affiner la balance ligamentaire et la mesure des tiroirs.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-163
Résultats fonctionnels des nouvelles indications de prothèse uni-compartimentale : Age > 75 ans, BMI > 30, Déformation > 8°
Fernando Vanoli1, Corentin Pangaud* 1, Matthieu Ollivier1, Jean-Noël Argenson1, Sylvain Guy1, Christophe Jacquet1
1Bouches du Rhône, Institut du Mouvement et de l'Appareil Locomoteur, Marseille, France
Introduction : Les indications des prothèses uni-compartimentales sont restreintes par de multiples critères. Ces critères originaux sont actuellement débattus et se pose la question de les élargir pour augmenter l'accessibilité aux prothèses unicompartimentales (PUC). L'objectif de cette étude est d'étudier les résultats fonctionnels des prothèses uni-compartimentales médiale dans une population ne correspondant pas aux critères d'Oxford originaux.
Material and methods : Une population de 129 patients ayant bénéficié d'une PUC pour arthrose médiale entre 2017 et 2020 a été incluse. Deux groupes de patients ont été comparés, ceux répondant aux critères d'Oxford et ceux présentant au moins une contre-indication : âge > 75 ans, IMC > 30 ou déformation coronale du membre >8°. L'implant utilisé était une PUC médiale à plateau fixe cimenté. Le suivi minimal était de 3 ans. Le critère de jugement principal était les résultats fonctionnels selon l'International Knee Society Score et les résultats secondaires étaient les taux de complication et de révision.
Results : 62 patients étaient inclus dans le groupe avec indication (groupe 1) et 67 dans le groupe sans indication (groupe 2). Aucune différence significative n'a été observée entre les deux groupes en ce qui concerne la taille, le sexe ratio, le côté opéré, la localisation de l'arthrose ou le stade de l'arthrose (valeur p > 0,05). Il n'y avait pas de différence significative entre l'IKS dans les deux groupes (valeur p = 0,96). Après 3 ans de suivi, le taux de survie sans révision était de 100 % dans le groupe avec indication et de 95,38 % dans le groupe sans indication (p = 0,57). Le taux de complications était de 12,9 % dans le groupe avec indication et de 8,96 % dans le groupe sans indication (p = 0,47).
Discussion : Cette étude s'inclue dans un objectif scientifique global d'élargissement des indications des prothèses unicompartimentales. Cavaignac et al avaient publié en 2013 une absence de différence de survie des PUCS chez les patients obèses à 12 ans de suivi. L'équipe d'Oxford a montré en 2018 une absence de différence de survie concernant l'age des patient opéré de prothèse uni compartimentale à plateau mobile. En 2017, Seng et al publiaient dans KSSTA une survie et des résultats fonctionnels satisfaisant chez les patients avec une déformation coronale de 15°. Ces données scientifiques rassurante sur la survie des PUC en dehors des critères d'Oxford nous ont conduit à étudier les résultats fonctionnels dans ces indications. Les limites de notre étude sont son caractère rétrospectif et monocentrique. Ses forces sont sa large population incluse et l'analyse en sous groupe des 3 paramètres étudiés.
Conclusion : Les PUC pour arthrose médiale permettent d'obtenir les mêmes résultats fonctionnels chez les patients présentant au moins une contre-indication théorique entre un IMC >30, un âge >75 et une déformation coronale du membre >8° sans altérer le taux de complications ou de révisions à 3 ans de suivi.
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Conflits d’intérêts :
F. Vanoli: Pas de conflit déclaré ,
C. Pangaud: Pas de conflit déclaré ,
M. Ollivier: Pas de conflit déclaré ,
J.-N. Argenson Consultancy, Expert: Zimmer, Adler, Symbios,
S. Guy: Pas de conflit déclaré ,
C. Jacquet: Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-1033
Les allogreffes d’appareil extenseur après prothèse totale du genou : une procédure efficace mais avec un risque de complications non négligeable.
Martin Ecki* 1, Deroche Etienne1, Cécile Batailler1, Elvire Servien1, Sébastien Lustig1
1Hopital Croix Rousse, Lyon, France
Introduction : La rupture de l’appareil extenseur est une complication redoutée après une prothèse totale du genou (PTG), avec un taux d’incidence moyen allant de 0,1 % à 2,5 %. La tendance actuelle pour les ruptures chroniques est le traitement chirurgical, notamment grâce aux allogreffes d’appareil extenseur. L’objectif de cette étude était d'évaluer le taux de survie et les résultats fonctionnels des allogreffes d’appareil extenseur après PTG.
Material and methods : Cette étude rétrospective, monocentrique, incluait tous les patients opérés d’une allogreffe d’appareil extenseur sur PTG, entre Février 2011 et Juillet 2022, avec un suivi minimum de 12 mois. Les critères d’exclusion étaient les allogreffes sur genoux natifs et les allogreffes partiels d’appareil extenseur. Cinquante allogreffes d’appareil extenseur ont été inclues (50 patients). L’âge moyen était de 65,8 ans ±9. Les ruptures d’appareil extenseur étaient majoritairement situées sur le ligament patellaire (36,0%) et sur le tendon quadricipital (34,0%). Vingt-un patients ont bénéficié d’une allogreffe d’appareil extenseur en même temps qu’une révision de PTG (42%). Vingt-neuf patients ont bénéficié d’une allogreffe d’appareil extenseur isolé sans geste sur la PTG (58%). L'analyse a porté sur le taux de complications mécaniques et septiques, la survie sans révision de l'allogreffe et les résultats fonctionnels.
Results : Le déficit moyen d'extension du genou était de 17,8° (±29,5°) après un suivi moyen de 20,4 mois (12 à 53 mois). Le taux de complications était de 30% (n=15), dont 6% de complications septiques (n=3) et 24% de complications mécaniques (n=12). La cause la plus fréquente d'échec mécanique était la rupture du tendon quadricipital (n=7). Le taux de survie sans révision de l'allogreffe était de 81,5 %, avec un délai moyen de révision de 11,3 mois. Les résultats fonctionnels, les taux de complications mécaniques et la survie de l'allogreffe n'ont pas été influencés par la révision simultanée de la PTG. Dans le sous-groupe rupture de tendon quadricipital préopératoire, il y avait 29,4% de re-ruptures au même niveau sur le tendon quadricipital.
Conclusion : Les allogreffes d’appareil extenseur sur PTG représentaient une solution thérapeutique raisonnable et fiable, bien que considérée comme une opération de " dernier recours ". Cette procédure était associée à une morbidité significative et à des résultats fonctionnels modestes, mais à un taux de survie de l’allogreffe satisfaisant à moyen terme. Le tendon quadricipital était une zone de vulnérabilité spécifique de ces allogreffes. La révision concomitante de la PTG n'augmentait pas les complications et ne compromettait pas la survie de l'allogreffe.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Présentation 5 min / Discussion 2 min
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-354
Aller plus vite que les PROM : Évaluation anticipée de la récupération post-PTG/PTH grâce à des marqueurs d’activité physique
Julien Lebleu1, Bruno Bonnechère2, 3, Kim Daniels4, Andries Pauwels1, Hervé Poilvache* 5
1moveUP, Bruxelles, 2REVAL Rehabilitation Research Center, 3Technology-Supported and Data-Driven Rehabilitation, Hasselt University, 4Department of PXL—Healthcare, PXL University of Applied Sciences and Arts, Hasselt, 5Orthopedic Surgery Department, CHIREC, Braine L'alleud, Belgium
Introduction : La MCID (Minimal Clinically Important Difference) des PROMs (Patient Reported Outcome Measures) est un critère important dans l’étude des résultats des prothèses totales de genou (PTG) et de hanche (PTH), permettant d’évaluer l’effet de l’intervention ainsi que la vitesse de rétablissement post-opératoire des patients. Le développement d’outils de mesure de l’activité physique sur smartphones offre de nouvelles possibilités, comme la réalisation de tests de marche non intentionnels, pouvant venir en complément de la collecte de PROMs classiques. Dans cette étude, nous proposons l’utilisation de mesures automatiques d’activité dans les suites de PTG et de PTH en complément du Forgotten Joint Score (FJS).
Material and methods : 1144 patients ayant subi d’une PTG (N=461) ou d’une PTH (N=683) ont bénéficié d’un suivi à l’aide d’une application numérique pendant au moins 6 semaines post-opératoires. L'âge moyen était de 62 ans, avec un indice de masse corporelle (BMI) de 29. La répartition par genre était de 51% de femmes et de 49% d'hommes. Les données d’activité physique ont été collectées à l’aide de smartwatchs Garmin Vivofit 4, permettant d’extraire plusieurs paramètres importants avant et après l’intervention : le nombre de pas par jour, le pic de cadence sur 1 minute (P1M) et le pic de cadence consécutive sur 6 minutes (P6MC). Les patients ont été divisés en deux groupes sur base de la MCID du FJS à 3 mois post-opératoires (PTG/MCID+ : patients opérés d’une PTG ayant atteint la MCID ; PTG/MCID- : patients opérés d’une PTG n’ayant pas atteint la MCID ; PTH/MCID+ : PTH ayant atteint la MCID ; PTH/MCID- : PTH n’ayant pas atteint la MCID) afin de comparer ces deux paramètres.
Results : Les patients du groupe PTH/MCID- (N=243) ont mis plus de temps à atteindre leur niveau d’activité pré-opératoire (PTH/MCID+ (N=440): 33 jours, PTH/MCID- : 40 jours). Ils n’ont par ailleurs pas retrouvé leurs valeurs pré-opératoires de P1M au cours du suivi, tandis que les patients du groupe PTH/MCID+ l’ont atteint à 35 jours post-opératoires. Concernant le P6MC, les patients du groupe PTH/MCID+ ont eu une récupération plus rapide (29 jours, PTH/MCID- : 32 jours).
Les patients du groupe PTG/MCID- (N=266) n’ont pas retrouvé leur niveau d’activité pré-opératoire au terme du suivi, et ont mis plus de temps pour normaliser le P1M (PTG/MCID+ (N=195) : 38 jours, PTG/MCID- : 50 jours) et le P6MC (PTG/MCID+ : 29 jours, PTG/MCID- : 39 jours).
Conclusion : Les résultats de notre étude montrent l’intérêt du P6MC et du P1M dans l’étude de la récupération post-opératoire dans les suites de PTH ou de PTG et semblent associés aux résultats du FJS à 3 mois.
Ces paramètres ont l’avantage de pouvoir être collectés quotidiennement, sans supervision, et de manière automatique dans le cadre du suivi post-opératoire et offrent de nouvelles perspectives dans le cadre de la surveillance post-opératoire et du suivi des résultats fonctionnel, en complément des PROMs.
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Conflits d’intérêts :
J. Lebleu Research support/Scientific studies: moveUP,
B. Bonnechère: Pas de conflit déclaré ,
K. Daniels: Pas de conflit déclaré ,
A. Pauwels Research support/Scientific studies: moveUP,
H. Poilvache: Pas de conflit déclaré
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-566
Intérêt des cupules doubles mobilités dans la prévention de l’instabilité post-opératoire après prothèse totale de hanche de première intention.
Résultats d’une série prospective continue de plus de 1000 prothèses totales de hanche
Rahifa Hassanati* 1, Bertrand Boyer2, Frederic Farizon3, Remi Philippot4
1Chirurgie orthopédique (CHU), Rahifa Hassanati, 2Chirurgie orthopédique (CHU), Bertrand Boyer, 3Chirurgie orthopédique (CHU), Frederic Farizon, 4Chirurgie orthopédique (CHU), Remi Philippot, Saint Etienne, France
Introduction : La luxation prothétique est une complication précoce fréquente après une arthroplastie totale de la hanche (PTH), avec des taux allant de 2 % à 5 % dans la plupart des séries. Il a été démontré que l'utilisation d'une cupule à double mobilité (DMC) réduit le risque de luxation en chirurgie primaire et de reprise. Dans notre institution, nous avons utilisé exclusivement une cupule à double mobilité monobloc pour l'arthroplastie de première intention au cours des 20 dernières années. L'objectif de cette étude est de rapporter le taux de luxation postopératoire dans une large série prospective continue d'arthroplasties de première intention utilisant une DMC.
Material and methods : Cette étude monocentrique continue et prospective inclue 1062 PTH de première intention (Les PTH sur fractures du col fémoral et sur échecs d’ostéosynthèse ont été exclues de l’étude) réalisées entre 2009 et 2019 en utilisant la même DMC monobloc sans ciment de dernière génération (DMC cylindro-hémisphérique press fit avec double revêtement associant un spray titane et de l’Hydroxyapatite).
Le suivi moyen est de 4,4 ±3 ans , et l'âge moyen à l'implantation est de 68,3 ±12,7 ans.
Les patients ont fait l'objet d'un suivi clinique et radiologique à 45 jours, 1 an, 5 ans et 10 ans. Les complications et les révisions ont été rapportées prospectivement.
Results : Lors du dernier suivi, 117 patients sont décédés et 73 sont perdus de vue.
Le taux de luxation au dernier recul est de 0,6 % (6 cas).
L’étiologie ostéonécrose apparaît comme un facteur de risque de survenue d’une instabilité.
Nous rapportons au dernier suivi : 15 fractures fémorales, 5 infections précoces nécessitant un lavage, 7 infections tardives nécessitant une explantation et une révision en deux temps, 1 changement isolé du liner en polyéthylène et 2 révisions aseptiques de cupules.
Le taux de survie à 10 ans selon Kaplan Meyer en prenant comme critère la reprise pour cause aseptique de la cupule était de 99%.
Discussion : Notre étude confirme que l'utilisation d'une DMC monobloc dernière génération permet de réduire le taux de luxation postopératoire dans les arthroplasties de première intention. Les cupules dernière génération avec un double revêtement en spray titane et hydroxyapatite présentent un risque de descellement aseptique plus faible que les générations précédentes. Les progrès réalisés au niveau de la géométrie, de la résistance et de la composition du liner en polyéthylène réduisent les problèmes d’usure et font disparaître les risques de luxations intra-prothétiques.
Conclusion : la DMC monobloc moderne permet de conjuguer stabilité post-opératoire et fixation pérenne et peut être utilisé en toute sécurité dans l'arthroplastie de première intention.
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Conflits d’intérêts :
R. Hassanati: Pas de conflit déclaré ,
B. Boyer: Pas de conflit déclaré ,
F. Farizon Consultancy, Expert: SERF,
R. Philippot Consultancy, Expert: SERF
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-763
Etude comparative du taux de luxations après arthroplastie intermédiaire de hanche par voie antérieure et par voie postérieure en traumatologie.
Theo Verdier* 1, Marie Le Baron2, Maxime Fabre1, Xavier Flecher2, Jean-noël Argenson1, Christophe Jacquet1
1Service du Pr. Argenson, 2Service du Pr. Flecher, APHM, Marseille, France
Introduction : Associé au vieillissement de la population, le nombre d’arthroplasties intermédiaires de hanche dans le domaine de la traumatologie ne cesse d’augmenter. Ce type d’intervention concerne une population âgée particulièrement à risque. Une des principales complications redoutées est représentée par la luxation prothétique (6 à 17% selon les séries) et ses conséquences. L’objectif de cette étude était de comparer les hémi-arthroplasties réalisées par voie postéro-externe de Moore et celles réalisées par voie antérieure directe de Hueter.
Material and methods : Etude prospective multicentrique randomisée incluant des patients opérés entre novembre 2021 et mars 2023 d’une arthroplastie intermédiaire de hanche pour fracture du col par voie antérieure directe sans table orthopédique ou par voie postérieure.
Les données péri-opératoires ont été recueillies permettant d’analyser le temps opératoire, l’estimation des pertes sanguines et la durée de séjour. La survenue de complications per et post-opératoires (fractures, luxations, infections et reprises chirurgicales) ainsi que la mortalité ont également été analysés.
294 patients (160 dans le groupe voie postérieure (P) et 134 dans le groupe voie antérieure (A)) ont pu être inclus dans cette étude avec un âge moyen de 86,4 ans et un suivi moyen de 1,7 ans. Dans les 2 groupes des tiges cimentées ont été utilisées
Results : L’analyse des caractéristiques démographiques retrouvait comme seule différence significative un BMI supérieure dans le groupe voie postérieure (23.7 vs 26.1).
Le temps opératoire était significativement plus long de 16,3 minutes dans le groupe A. Aucune différence significative n’a été observé en terme de saignement, de fracture per-opératoire et de durée de séjour hospitalier.
Les taux de luxation prothétique était significativement différent ( 7.8 %dans le groupe P contre 2,4% dans le groupe A) de même que le taux de reprise chirurgicale pour instabilité (reprise tige ou conversion en PTH) (4.1% groupe P vs 0.7 % groupe A).
Aucune différence n’a été observée entre les deux groupes concernant la mortalité hospitalière et la mortalité globale.
Conclusion : Le recours à la voie antérieure dans le cadre des arthroplasties intermédiaires de hanche par un chirurgien formé à cette technique présente un intérêt pour réduire le risque de luxation.
Bien qu’aucune différence n’ait pu être observée sur la mortalité, cette stratégie chirurgicale est à adapter à l’état clinique du patient du fait d’une augmentation du temps opératoire.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
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ABSTRACT N° SOFCOT24-545
Evaluation de cinq différentes voies d'abord dans la prothèse totale de hanche de première intention : une méta-analyse en réseau
Anne-Marie Schofield* 1, Simon Corsia1, Georgio Nahed1, Jules Descamps1, Pascal Bizot1, Rémy Nizard1, Pierre-Alban Bouché1
1Chirurgie orthopédique, Hôpital Lariboisière, Paris, France
Introduction : La coxarthrose est une maladie courante et invalidante présentant une incidence de 241 pour 100 000 habitants. Son traitement ultime est la prothèse totale de hanche (PTH). Ce sont plus d'un million de prothèse posées en France sur six ans. Chaque voie d'abord présente ses avantages et ses inconvénients et il n'y en a pas une qui semble largement supérieure aux autres en termes de complications et de suites opératoires. L'objectif de cette étude est de comparer cinq différentes voies d'abord afin de déterminer si une d'entre elle présente de meilleurs résultats sur les plans fonctionnels, radiologiques et sur les variables péri-opératoires.
Material and methods : Nous avons inclus les essais contrôlées et randomisés comparant au moins deux voies d'abord entre elles. Nous avons recherché parmi les bases de données électroniques, les grands congrès et revues orthopédiques, ClinicalTrials.gov et la plateforme des registres des études cliniques internationales de l'OMS entre le 1er janvier 2010 et le 1er octobre 2022. Ceci a conduit à l'inclusion de 73 études contrôlées randomisées et de 9360 PTH de première intention (fractures exclues). Deux chercheurs ont sélectionné les études et extrait les données de façon indépendante. Les critères de jugement principaux sont les résultats cliniques précoces (score fonctionnel relevé entre 3 et 6 mois post-opératoires) et le taux de luxation de hanche. Les critères secondaires sont les résultats radiologiques (inclinaison frontale de la pièce cotyloïdienne et position en varus ou valgus de la tige) et les variables péri-opératoires (fracture, infection, inégalité de longueur des membres, durée opératoires, pertes sanguines, durée d'hospitalisation, douleur selon l'EVA, les autres complications).
Results : Il n'y a pas de différence significative sur les scores cliniques post-opératoires entre les différentes voies d'abord ni en terme de luxations de hanche. Il n'y a pas de différence significative dans la position des implants prothétiques sur les radiographies de contrôle. Il existe plus de pertes sanguines per-opératoires avec la voie d'abord latérale. Les durées opératoires semblent plus courtes en cas de voie d'abord postérieure. Il n'y a pas de différence sur les complications en dehors des neurapraxies fémoro-cutanées qui sont plus fréquentes dans la voie antérieure.
Discussion : Cette méta-analyse en réseau ne permet pas de confirmer de façon évidente la supériorité d'une voie d'abord par rapport à une autre dans la PTH de première intention. Il semble exister un saignement plus abondant dans la voie latérale et une durée d'intervention écourtée pour une voie postérieure conventionnelle.
Conclusion : Il paraît raisonnable de recommander à tous les chirurgiens de maîtriser au moins deux voies et de faire son choix en fonction des contraintes techniques et anatomiques du patient. La chirurgie prothétique de hanche s'est rendue indispensable dans le quotidien des malades. La question de la voie d'abord reste essentielle, car celles-ci sont de plus en plus nombreuses avec la recrudescence des voies modifiées qui cherchent à devenir le moins invasives possible.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
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ABSTRACT N° SOFCOT24-786
Intérêt de la cupule double-mobilité non cimentée dans les révisions en deux-temps d’arthroplastie totale de hanche
Justine Bidard* 1, Bertrand Boyer1, Nicolas Zadel1, Thomas Neri1, Rémi Philippot1, Frédéric Farizon1
1Chirurgie orthopédique, CHU , Saint-Etienne, France
Introduction : La principale complication après arthroplastie totale de hanche demeure la luxation. En cas de révision, le taux de luxation est plus important, particulièrement chez les patients ayant bénéficié d’une révision en deux-temps pour une infection ostéo-articulaire. L’intérêt de la cupule double-mobilité lors des reprises chirurgicales a déjà été démontré, mais avec un faible niveau de preuve scientifique. Nous avons émis l’hypothèse que le taux de luxation chez les patients bénéficiant d’une cupule double mobilité non cimentée est identique pour les révisions en un temps versus deux temps.
Material and methods : Nous avons conduit une étude cas-témoins, monocentrique et rétrospective de Janvier 2011 à Décembre 2020. Durant cette période, 220 patients ont bénéficié d’une révision de prothèse totale de hanche. Parmi eux, 40 patients ont bénéficié d’une révision en deux temps. Ce groupe constitue le groupe de cas. Chaque cas a été apparié avec deux patients-contrôle correspondant aux révisions de prothèse totale de hanche en un temps. L’appariement a été effectué sur le sexe et l’âge. Le critère de jugement principal correspond au taux de luxation après révision chirurgicale.
Results : Aucune différence significative sur le taux de luxation n’a été mise en evidence entre les deux groupes (7.5 % vs 3.8 %, p = 0.40). En analyse univariée, une maladie auto-immune et la présence d’un traitement immunosuppresseur étaient des facteurs de risque de luxation. Il n’y avait pas de différence significative sur le taux de survie sans luxation (log-rank test, p = 0.38) ou sur le taux de re-révision (log-rank test, p = 0.78) entre les deux groupes. A 36 mois, la mortalité était similaire entre les deux groupes. Aucune instabilité chronique n’a été rapportée à la fin du suivi pour l’ensemble des patients.
Conclusion : L’utilisation d’une cupule double-mobilité semble efficace pour prévenir la luxation dans les révisions chirurgicales en deux temps d’arthroplastie totale de hanche en cas d’infection ostéo-articulaire.
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Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-1203
Les tiges à collerette sont un facteur de protection contre les fractures périprothétiques précoces dans l'arthroplastie totale de la hanche. Une analyse multivariée dans une cohorte de 1623 patients.
Florian VOIRIN1, Constant Foissey1, Cécile Batailler* 1, Elvire Servien1, Sébastien Lustig1
1Hopital Croix Rousse, Lyon, France
Introduction : Le design des tiges fémorales dans la prothèse totale de hanche (PTH) est en constante évolution. L'impact de la collerette sur le risque de fracture périprothétique reste controversé. Cette étude avait pour objectif de déterminer si l'ajout d'une collerette à la tige fémorale avait un impact sur le risque de fracture périprothétique précoce dans les 90 jours suivant l'intervention chirurgicale.
Material and methods : Cette étude rétrospective, monocentrique, incluait 1623 patients ayant bénéficié d'une PTH primaire entre janvier 2010 et décembre 2020. Les critères d'inclusion étaient une tige non cimentée avec ou sans collerette, en première intention, sans antécédent de chirurgie de la hanche. Les données évaluées étaient les caractéristiques démographiques (âge, sexe, nombre d'obèses (indice de masse corporelle > 30kg/m2)), la simple ou double mobilité, la voie d’abord chirurgicale, les complications précoces, en particulier les fractures fémorales périprothétiques, et leurs types. Sur les 1623 patients, 1380 ont reçu une tige avec collerette (85%), et 243 une tige sans collerette (15%). Une analyse multivariée a été réalisée pour déterminer l'effet de la collerette sur le risque de fracture périprothétique précoce (<90 jours).
Results : Neuf fractures périprothétiques précoces ont été identifiées dans l'ensemble de la cohorte (0,55%). Il y a eu quatre fractures (1,65%) dans le groupe des tiges sans collerette et cinq fractures (0,36%) dans le groupe des tiges avec collerette (p=0,005). Un patient a dû subir une reprise chirurgicale dans le groupe tige avec collerette, tandis que deux patients ont dû subir une reprise chirurgicale dans le groupe tige sans collerette. Le modèle de régression logistique multinomiale a indiqué un risque statistiquement significatif (p<0,05) plus faible de fracture périprothétique précoce dans les 90 jours suivant l'intervention chirurgicale dans le groupe des tiges avec collerette. Aucun autre facteur de risque de fracture périprothétique précoce n'a été identifié.
Conclusion : L'utilisation de tiges fémorales avec collerette dans la PTH primaire était un facteur protecteur contre les fractures fémorales périprothétiques précoces dans les 90 jours suivant l'intervention chirurgicale.
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Communication orale
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ABSTRACT N° SOFCOT24-1260
Comparaison du positionnement et du taux de complications entre une cupule acétabulaire en céramique préassemblée et modulaire dans l'arthroplastie totale de la hanche : une étude prospective randomisée sur 302 hanches.
Philippe Gerard* 1, Antoine Mouton1, Guillaume Auberger1, Thomas Aubert1, Vincent Le Srat1, Younes Kerroumi1, Simon Marmor1
1Hopitial de la Croix Saint Simon, Paris, France
Introduction : La quatrième génération de céramique des prothèses totales de hanche (PTH) a permis de réduire considérablement le taux de fracture de céramique. Une des causes de fracture est le mauvais positionnement de l’insert dans la cupule en peropératoire, de sorte que des cupules préassemblées ont été développées pour éviter cette complication. Ces implants peuvent être plus difficiles à positionner en raison du porte cotyle plus volumineux et la qualité de l’impaction ne peux être vérifiée qu’en périphérie de l’implant en l’absence de trou accessible au fond du cotyle. L’objectif de notre étude est de comparer la qualité de positionnement et d’impaction des cotyles préassemblés et modulaires.
Material and methods : Il s’agit d’une étude prospective randomisée incluant 302 patients opérés d’une PTH avec couple de frottement en céramique. 151 patients ont reçu une cupule modulaire et 151 une cupule préassemblée dont 75 avec l’impacteur original et 76 avec une nouvelle version d’impacteur moins encombrant. La qualité d’impaction était évaluée en mesurant la distance entre le fond de la cupule et le fond de la cavité préparée sur les radiographies postopératoires. Le taux de complication et la qualité d’implantation (inclinaison, antéversion) étaient comparés puis une recherche de facteurs de risque d’impaction incomplète réalisée.
Results : La distance entre le fond de la cupule et le fond de la cavité préparée était plus importante avec la cupule préassemblée positionnée avec le nouvel impacteur qu’avec l’impacteur original ou la cupule modulaire (p<0,001). L’inclinaison de la cupule était similaire entres les deux types d’implant (42,7° ± 4,8° versus 43.2° ± 5.8°, p=0,44), les cupules préassemblées moins antéversées (18,8° ± 9,4° versus 21,0° ± 8,4°, p=0,01).
Aucune fracture de céramique n'a été observée. En revanche, une fracture acétabulaire et 5 échecs d'implantation avec la cupule préassemblée (4%) ont conduit à implanter une cupule modulaire en peropératoire. L’analyse multivariée retrouve l’ostéocondensation importante (OR = 3,7) et le nouvel impacteur comme facteur de risque d’impaction incomplète (OR = 3,3).
Discussion : Si les cotyles préassemblés sécurisent l’assemblage de l’insert en céramique, leur impaction est plus délicate et ont conduit à 4% d’échec d’implantation en peropératoire. Les défauts d’impaction observés avec le nouvel impacteur pourraient être expliqués par son manque de rigidité par rapport à la version d’origine, responsable d’une déperdition de transmission des forces. Une impaction incomplète peut engendrer une latéralisation excessive et un abaissement du centre de rotation du cotyle responsable d’un allongement du membre inférieur ou d’un conflit péri prothétique. En cas d’ostéocondensation importante du cotyle, un fraisage plus important en périphérie pourrait limiter le risque d’impaction insuffisant.
Conclusion : L’implantation d’une cupule préassemblée est délicate, nécessite un impacteur rigide et un fraisage généreux de l’entrée du cotyle si celui-ci est scléreux.
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Communication orale
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ABSTRACT N° SOFCOT24-323
Utilisation d’implants poreux non cimentés en tantale pour gérer les pertes de substance acétabulaires et restaurer le centre de rotation de la hanche lors d'une révision acétabulaire : une étude clinique et radiologique à dix ans de recul minimum.
Alessandra Cipolla* 1, Martinique Vella-Baldacchino2, Jean-Noël Argenson3, Xavier Flecher3
1CTO Hospital (C.T.O. Centro Traumatologico Ortopedico) , University of Turin, Torino, Italy, 2Department of Surgery & Cancer, Sir Michael Uren Hub, MSk Lab – Imperial College London, London, United Kingdom, 3Sainte-Marguerite Hospital, Institute for Locomotion, Department of Orthopedics and Traumatology, Aix-Marseille University, Marseille, France
Introduction : La gestion de la reconstruction des pertes de substance (PDS)acétabulaires et la restauration du centre de rotation de la hanche (COR) en cas de reprise de prothèse totale de hanche (RPTH) rendent techniquement difficile cette intervention chirurgicale. Parmi les nombreuses options existantes, les implants en tantale ont montré des résultats encourageants sur une période de suivi à court et moyen terme. Le but de cette étude était de décrire les résultats cliniques et radiographiques au recul minimum de 10 ans (moyenne x, 10 à 17 ans) des RPTH à l'aide d'une cupule en tantale modulaire accompagnées ou non d’augments.
Material and methods : Les patients ayant bénéficié de l’utilisation de cupules en tantale lors de révisions acétabulaires entre 2006 et 2013 ont été inclus dans une étude monocentrique observationnelle rétrospective continue. Les résultats cliniques ont été mesurés à l’aide du Harris Hip Score. Les résultats radiologiques ont été analysés à l’aide des signes d’ostéointégration selon les critères de Moore, en évaluant les signes de radiotransparence dans les zones de Charnley et la stabilité de la cupule acétabulaire selon Massin. Le centre de rotation de la hanche et l’angle d’inclinaison de la cupule acétabulaire ont été mesurés à l’aide de la méthode Callaghan.
Results : 98 patients (49 hommes et 49 femmes) ont été inclus et 73 patients ont été analysés (8 décédés et 17 perdus au follow-up). L'âge moyen au moment de l'intervention chirurgicale était de 59 ans (extrêmes : 24-86). Les pertes de substance acétabulaires ont été classés selon Paprosky en 18 IIA (24,6 %), 17 IIB (23,2 %), 11 II C (15 %), 13 IIIA (17,8 %) et 14 IIIB (19 %). Une reprise fémorale associée a été nécessaire chez 31 patients (43 %). Aucune greffe osseuse n'a été réalisée mais des augments supplémentaires au tantale ont été nécessaires chez 50 patients (68 %). 3 hanches (4,1%) ont été repris pour descellement aseptique, la survie de l'implant était donc de 96 % au recul moyen de 14 ans (range : 10-17). La survie globale était de 83,6 % si toutes les raisons de révisions étaient considérées comme critère d’évaluation (5 révisions pour luxations, 1 pour infection, 1 pour fracture et 1 pour ossifications hétérotopiques). Les complications les plus fréquentes étaient la luxation (13,7 %) et les infections (12 %). Le HHS moyen était de 81 (range : 39-100). L'inclinaison acétabulaire moyenne était au recul de 43,3° (range 25°-63°). Plus de 80 % des hanches présentaient des signes radiologiques d'ostéointégration et aucun changement de la position du COR au dernier recul.
Conclusion : L'utilisation des implants acétabulaires poreux non cimentés en tantale dans les RPTH peut être considérée comme une solution favorable pour gérer les pertes de substance acétabulaires et restaurer le centre de rotation de la hanche avec des résultats cliniques et radiologiques satisfaisants dans un suivi à long terme.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-278
La cupule RM Pressfit Cup® à 10 ans de recul minimum
Adrien P. M. Portet* 1, marion besnard2, Louis-Romée Le Nail1
1Orthopédie , CHU Trousseau, Tours , 2Orthopédie , Centre hospitalier Robert Debré, Amboise , France
Introduction : Depuis plus de 10 ans, nous utilisons dans le service la cupule RM Pressfit cup™ qui est un implant monobloc, élastique, sans ciment, conçu avec un polyéthylène (PE) de très haut poids moléculaire recouvert d’un mince revêtement de particules de titane. JUSTIFIER Il n’existe à ce jour aucune étude évaluant cette cupule à plus de 10 ans de recul. Nous avons mené une étude rétrospective afin de : 1) évaluer la survie de l’implant avec un recul minimum de 10 ans, 2) évaluer les scores fonctionnels au dernier recul, 3) mesurer l’usure du PE, 4) identifier les descellements radiologiques, 5) rechercher des facteurs de risque de dépose de la cupule, 6) identifier les complications ayant nécessité une prise en charge au bloc opératoire.
Hypothèse :
L’hypothèse de travail était que la survie de cet implant était supérieure à 95% à 10 ans de recul en accord avec les critères NICE (National Institute for Health and Care Excellence).
Material and methods : Il s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique, incluant des patients majeurs opérés d’une PTH (prothèse totale de hanche) de première intention avec une cupule RM Pressfit cup™ pour coxarthrose (primaire ou secondaire) ou ostéonécrose de la tête fémorale. Les critères d’exclusion étaient un suivi de moins de 10 ans, une dépose de l’implant suite à une fracture de l’acetabulum post-traumatique (n=1) ou la mise en place d’une cupule RM Pressfit cup™ en seconde intention d’une PTH (n=5). Au total, 163 patients (182 hanches) d’âge médian (Q1-Q3) de 63 (56-68) ans, avec un sexe ratio H/F de 1,7 ont été inclus. Les scores fonctionnels étaient évalués par les scores de Harris et d’Oxford. Les radiographies étaient analysées en postopératoire immédiat et à 10 ans.
Results : La médiane de suivi était de 10,5 (10-11,5) ans. Sur les 182 hanches incluses, 7 cupules ont été déposées correspondant à une survie de 96,1%. Les scores de Harris et d’Oxford médians à 10,5 ans étaient respectivement de 95 (90-98) et de 19 (17-23) points. L’usure médiane du PE était de 0,058 (0,039-0,087) mm/an et le sexe masculin était un facteur associé à l’usure (p=0,012). Dix (6%) cupules montraient une instabilité radiologique avec migration supérieure à 3mm et/ou variation d’inclinaison supérieure à 8° et seulement 9 (6%) hanches présentaient une raréfaction de la trame osseuse. Aucun facteur n'a été associé à la dépose de la cupule. La luxation de prothèse représente 71% des causes de dépose de la cupule. L’augmentation de l’inclinaison de la cupule était un facteur associé à la luxation prothétique (p=0,0003). Les complications globales ayant nécessité une prise en charge au bloc opératoire représente 8,3% des cupules implantées.
Conclusion : La cupule RM Pressfit cup™ donne de bons résultats cliniques et radiologiques à long terme avec une survie globale de 96,1% et un taux de complications faible à plus de 10 ans. Sa pose nécessite de l’expérience et une technique chirurgicale rigoureuse.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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ABSTRACT N° SOFCOT24-236
Excellents résultats cliniques à 10 ans de recul minimum des arthroplasties totales de hanche basées sur une planification 3D et une tige anatomique incluant une double courbure sagittale et une hélitorsion.
Sena Boukhelifa* 1, Elhadi Sariali1
1Chirurgie Orthopedique, Hôpital la Pitié Salpêtrière, APHP, Paris, France
Introduction : Récemment, certains auteurs ont rapporté une meilleure précision de reconstruction de l’anatomie de hanche après arthroplastie totale de hanche (PTH) avec une tige anatomique spécifique incluant une hélitorsion et une double courbure sagittale (SPS Evol) par comparaison à une tige droite standard doublement conique qui reste le dessin le plus utilisé au monde. Cependant, Il n’existe aucune étude dans la littérature analysant les résultats à dix ans de recul des PTH utilisant cette tige. L’objectif de notre étude était d’évaluer les résultats cliniques à long terme des PTH utilisant ce concept de tige anatomique.
Material and methods : Une étude de cohorte prospective consecutive longitudinale a inclus 135 patients consécutifs (63 femmes et 72) hommes) âgés en moyenne de 62±12 ans (32 à 90), opérés par un seul chirurgien entre décembre 2011 et décembre 2013, avec une PTH basée sur une planification préopératoire 3D scanner. Une tige anatomique (SPS Evolution) avec traitement de surface proximal exclusif, un composant acétabulaire sans ciment (APRIL) et un couple de frottement céramique-céramique Delta ont été utilisés chez tous les patients. Au dernier recul, 24 patients étaient décédés. Au total, 111 patients (55 femmes/56 hommes) correspondant à 127 hanches, âgés en moyenne de 55 ±12 ans le jour de l’intervention, ont été évaluées avec un suivi moyen de 10,6 ± 0,6 ans (de 10 à 12 ans), en utilisant le score de hanche de Harris et un auto-questionnaire de qualité de vie d'Oxford. La fixation et la stabilité de la tige fémorale ont été évaluées avec le score d'Engh. La survie de la tige a été calculée à l'aide de la méthode Kaplan-Meier.
Results : Une seule reprise précoce a été effectuée chez une femme de 69 ans, sur le versant fémoral, suite à une fracture post-traumatique précoce du fémur à 3 semaines de recul. En considérant le descellement aseptique comme critère de révision, le taux survie était de 100 % (95,4-99,9) à 10 ans. D’excellents résultats cliniques ont été obtenus avec un score de Harris moyen de 97.6 (± 6.1 ; de 69 à 100) et un score OHS de 44.7 (± 5.3 ; de 23 à 48). Toutes les tiges étaient considérées comme stables et intégrées.
Discussion : Peu d’études rapportent les résultats à long terme de tiges à fixation courte. Cette étude démontre qu'un excellent taux de survie à 10 ans a été obtenu avec la tige SPS Evolution, qui bénéficie d'une fixation proximale métaphysaire exclusive. Malgré un angle cervico-diaphysaire faible, la rapprochant des tiges varus à offset fémoral élevé, aucun descellement tardif n'est survenu, contrairement aux tiges droites latéralisées, pour lesquelles des défaillances mécaniques ont été rapportées à moyen terme.
Conclusion : Un excellent taux de survie à 10 ans a été obtenu avec la tige SPS évolution dont le dessin comprend une large expansion médio-latérale, une double courbure sagittale et une torsion. Elle permet en plus d’une reconstruction de hanche précise, une fixation proximale durable et d’excellents résultats cliniques, prouvant que la tige SPS évolution est un implant "conservateur" fiable.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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ABSTRACT N° SOFCOT24-146
Arthroplastie de hanche : que nous a appris le registre multicentrique de la SOFCOT après 18 années d’existence ?
Christian Delaunay* 1, Christian BRAND2, SOFCOT SOFCOT3
1RENACOT, Paris, France, 2Université de Berne, ISPM, Berne, Switzerland, 3CNP-COT, Paris, France
Introduction : Le registre multicentrique des Prothèses de hanche (PH) de la SOFCOT a collecté les données de près de 100 centres en France depuis 2016.
Material and methods : En décembre 2023, 58 314 PH primaires ont été enregistrées, principalement pour coxarthrose primitive (76,4%) puis fracture du col (8,4%). L’âge moyen était de 71 ans avec une 57% de femmes. 73% des implants étaient non cimentés. 170 noms de marque ont été répertoriés.
Sur la même période, 5 853 réinterventions ont été répertoriées. La correspondance du numéro de sécurité sociale et du sexe des patients a permis d’en identifier 777 (13,3%) concernant une PH 1aire déjà enregistrée. Le calcul de l’indice de révision pour 100 composants observés année (IRp100coa) permet de comparer les résultats des implants (seuil d’alerte >1,3).
Results : Les causes de ces 777 révisions précoces à un recul de 1,4 ans était la luxation (24,6%), une fracture péri-prothétique (22,5%), un descellement aseptique (13,3%) et une infection aigüe (13%).
L’IRp100coa de l’ensemble des PH 1aires était de 0,25 à 5,4 ans de recul moyen. Cet indice était de :
Selon le type d’implant :
-0,23 pour les PH à CDM à 4,7 ans ;
-0,25 Pour les PH à tiges fémorales courtes à 4,4 ans ;
-0 révisions pour les resurfaçages à 2,5 ans.
Selon le mode de fixation :
-0,21 pour les PTH totalement cimentées à 7,8 ans ;
-0,29 pour les PTH totalement non cimentées à 4,9 ans ;
Selon le couple de frottement :
-0,12 pour les PTH métal-métal conventionnelles à 9,7 ans ;
-0,29 pour les PTH couples alumine-alumine à 5,1 ans.
Enfin, sur 170 modèles enregistrés, 1 cup et 3 tiges non cimentées indiquent un IRp100coa >1,3 et 1 seule tige cimentée un IRp100coa >3.
Discussion : Après 18 années d’observation, quelques points interpellent :
-Quoique l’IRp100coa des PH à tiges fémorales conventionnelles cimentées ne soit que de 0,18 à 5,9 ans de recul moyen alors que celui des tiges conventionnelles non cimentées est de 0,34 à 4,4 ans, la tendance au non-cimentage fémoral n’a cessé de s’affirmer.
-La survie à 10 ans des PH à tiges fémorales courtes se compare favorablement avec celle des PH à tiges conventionnelles
-Les resurfaçages donnent d’excellents résultats du fait d’une sélection drastique des implants et d’opérateurs habilités
-Le couple métal-métal conventionnel continue de donner d’excellents résultats à près de 10 ans de recul moyen
-Il n’y a pas encore de différence significative entre la survie des PH avec insert en polyéthylène conventionnel versus hautement réticulé.
Conclusion : Malgré sa faible représentativité (3%) ce registre interroge quant aux techniques et aux implants utilisés en France comparativement aux données d’autres registres. On peut anticiper que l’adjonction d’un suivi clinique et de PROMs au sein du nouveau registre SOFCOT RENACOT ainsi que les obligations de re-certification participent à sa promotion.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
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ABSTRACT N° SOFCOT24-158
Resurfaçage de hanche chez les moins de 30 ans : étude à 10 ans de recul.
antoine Urbain* 1, sophie putman1, henri migaud1, philippe alexandre faure1, Julien Girard1
1Orthopédie C, CHU, Lille, France
Introduction : Le resurfaçage de hanche (RTH) est une alternative aux traditionnelles prothèses (PTH) pour une population de patients jeunes et actifs étant donné ses nombreux avantages : usure réduite, absence d’instabilité, préservation du stock osseux fémoral, absence de contre-indication fonctionnelle mêmes pour les sports à impact. Pour les très jeunes patients (moins de 30 ans), les PTH montrent des résultats fonctionnels satisfaisants mais avec une faible survie et un taux de complication élevé. Nous avons donc voulu évaluer, au travers d’une étude rétrospective, les résultats des RTH implantés chez des patients de moins de 30 ans.
Material and methods : Durant la période d’inclusion (2007-2021), nous avons collecté au sein d’une basse de données mono-opérateur, tous les RTH effectués chez des patients âgés de moins de 30 ans lors de la chirurgie avec un suivi minimal de 2 ans.
Results : 103 RTH chez 93 patients (77 hommes et 16 femmes) ont été inclus. L’âge moyen lors de la chirurgie était de 27.7 ans (18-29,9). Les 2 diagnostics préopératoires les plus fréquents étaient la coxarthrose (54 RTH (52.2%) et la dysplasie ou luxation congénitale de hanche dans 20 cas (19.4%). 41 hanches avaient eu des chirurgies préalables (8 ostéotomies fémorales, 7 Chiari, 9 ostéosynthèses, 6 arthroscopies, 5 butées, 3 ostéotomies pelviennes et 1 forage. Des gestes complémentaires au RTH ont été effectués dans 20 cas (ostéotomies fémorales, arthrolyse...). Aucun patient n’a été perdu de vue et 3 patients sont décédés (5 RTH) de causes indépendantes de la chirurgie. Il y a eu 2 révisions d’implant avec conversion en PTH (une pour descellement aseptique fémoral et une pour récidive septique chez une patiente aux antécédents d’ostéoarthrite néonatale). Aucune luxation ou réaction adverse aux ions métalliques n’a été retrouvée. Au recul moyen de 10,4 ans (2-17,4), les scores moyens d’activité d’UCLA et d’Oxford (OHS) étaient respectivement augmentés de 5,4 (1-7) et 39,9 (25-55) en préopératoire à 7,9 (3-10) et 15,8 (12-34) (p<0.001). De même, le score moyen d’Harris passait de 41,6 (22-63) à 91,8 (72-100) (p<0.001). Il n’y a pas eu d’observation radiologique d’ostéolyse ou de migration d’implants et 2 liserés autour de la tige fémorale stables dans le temps ont été retrouvés. Le taux de survie de Kaplan-Meier, en prenant comme critère une révision d’implant quel qu’en soit la cause, était de 98% à 10,8 ans (pour un taux de survie attendu selon les critères NICE de 95%).
Discussion :
Conclusion : Cette série de RTH effectués chez des patients de moins de 30 ans a le recul le plus long de la littérature. Malgré une cohorte de patients présentant des challenges chirurgicaux, le taux de survie excède les critères stricts de survie du NICE. Le RTH est donc une alternative fiable et validée par le temps aux PTH dans cette catégorie de patients avec d’excellents résultats fonctionnels et un taux de complications extrêmement faible.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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ABSTRACT N° SOFCOT24-225
Étude comparative d’implants de prothèses de hanche chez les moins 30 ans : prothèse totale de hanche ou resurfaçage de hanche ?
Nathan Alloun* 1, Pierre Martinot1, Philippe-Alexandre Faure1, Julien Girard1
1Orthopédie C , CHU Lille, Lille, France
Introduction : Introduction : La prothèse totale de hanche (PTH) est une intervention peu fréquente chez des patients très jeunes (moins de 30 ans) qui expose à de nombreuses complications et de faibles taux de survie. Une alternative à la PTH consiste en un resurfaçage total de hanche (RTH) bien que peu de séries ont étudié ces techniques pour cette population spécifique. Nous avons donc voulu analyser et comparer au travers d’une étude rétrospective une série de RTH et de PTH implantés chez des patients de moins de 30 ans dans le but d’évaluer la survie et de déterminer les résultats fonctionnels ainsi que que les complications. Notre hypothèse était que le RTH présentait une meilleure survie que les PTH classiques, avec également, de meilleurs résultats fonctionnels et d’activité.
Material and methods : Matériels et méthode : Cent treize patients correspondant à 62 RTH et 51 PTH réalisés chez des patients âgés de moins de 30 ans ont été appariés et inclus. Nous avons analysé le nombre de reprises chirurgicales ainsi que leurs causes pour en déterminer la survie. De plus nous avons analysé différents scores (scores de Merle d’Aubigné, UCLA, FJS, Oxford-12, Harris et Devane). A partir du score d’Oxford-12 le PASS a été étudié.
Results : Résultats : Il y avait 11,8% (6/51) de reprises dans le groupe PTH contre 1,6% (1/62) dans le groupe RTH (p=0,002). L’analyse du taux de survie à 8 ans était en faveur du groupe RTH avec 98,4% versus 85,6% (IC : 0,85935 ; 0,96682) (p=0,02). Au recul, le score FJS était meilleur dans le groupe RTH avec 83 points versus 67,9 points (p=0,02). Au dernier recul, les scores d’Oxford, Harris et Devane étaient systématiquement meilleurs dans le groupe PTH avec respectivement : 15,5 points(IQR : 14 à 19) versus 14 points (IQR : 12 à 17) (p = 0,0301) ; 96,4 points (IQR : 91,5 à 100) versus 91,5 points (IQR : 86 à 97) (p=0,005) et 4 points (IQR : 4 à 5) versus 4 points (IQR : 3 à 5) (p=0,02). Cependant, l’analyse du PASS ne démontrait pas de différence entre les deux groupes (p= 0,79).
Discussion : Le RTH permet de s’affranchir de certaines complications des PTH (telle que l’instabilité) et d’afficher d’excellents résultats fonctionnels. Cependant, cette technique, qui démontre une supériorité chez les sujets de moins de 30 ans par rapport aux PTH, n’est pas systématiquement envisageable car plusieurs contre-indications existent (nécrose massive, petit diamètre de tête fémorale…).
Conclusion : Nos données confirment que le RTH semble être une option pertinente à long terme pour les patients de moins de 30 ans, quand cette technique est réalisable.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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ABSTRACT N° SOFCOT24-409
Les mesures de la version fémorale varient significativement entre les méthodes couramment utilisées - Implications pour le diagnostic et la prise en charge
Camille Vorimore* 1, Kevin Smit2, Kawan Rakhra2, Jeroen Verhaegen3, Marco Schneider4, Paul Beaulé5, Andrew Speirs6, George Grammatopoulos5
1Orthopédie, La Croix Saint Simon, 2Orthopédie, Ottawa hospital, Paris, France, 3University Hospital Antwerp, Antwerp, Belgium, 4Auckland university, Auckland, New Zealand, 5Orthopédie, Ottawa hospital, 6Carleton University, Ottawa, Canada
Introduction : La mesure précise de la torsion fémorale est essentielle pour diagnostiquer les déformations torsionnelles, déterminer la nécessité d'une intervention chirurgicale ou établir l'étendue de la correction requise. Cependant, dans la littérature, de nombreuses techniques de mesure ont été décrites. Cette étude vise à 1) Évaluer la variabilité entre différentes techniques bidimensionnelles (2D) et tridimensionnelles (3D) pour mesurer la version fémorale ; 2) Étudier la fiabilité intra- et inter-observateurs parmi les chirurgiens orthopédistes et les radiologues ; et 3) Évaluer l'effet de la version sur les différences entre les techniques de mesure.
Material and methods : Il s'agit d'une étude rétrospective, monocentrique, universitaire. 100 patients/fémurs (50 gauches/50 droits) ayant subi une chirurgie de préservation de la hanche (75 % arthroscopie ou 25 % OPA) ont été analysés (70 % de femmes ; âge : 36,1 ± 8,9). Des scanners pelviens, incluant le fémur distal, ont été utilisés pour mesurer la torsion fémorale, en utilisant différents ensembles de repères selon différentes définitions - deux pour le fémur proximal et deux pour le fémur distal. La version fémorale était mesurée à partir de coupes axiales (2D) (méthodes Murphy et Reikeras), ou à partir de reconstructions 3D de fémurs segmentés (méthodes Sugano et Lee). Quatre évaluateurs ont effectué les mesures axiales (1 fellow en chirurgie de préservation de la hanche ; 2 chirurgiens orthopédistes et 1 radiologue). Les mesures ont été effectuées par rapport aux axes condyliens postérieurs et inter-épicondyliens.
Results : La version moyenne selon les 4 méthodes variait entre 8,9° ± 11,6 (Reikeras ; le plus bas) et 16,3° ± 12,2 (Murphy ; le plus élevé), avec une différence maximale de 12,6° ± 4,2. L'utilisation de l'axe épicondylien réduisait en moyenne les mesures de version de 5,2° ± 2,6, par rapport à l'axe condylien postérieur. Des corrélations inter-observateurs significatives dans les mesures ont été observées, mais l'accord était meilleur pour la méthode de Murphy (ICC : 0,80 ; IC 95 % : 0,72-0,86), comparé à Reikeras (ICC : 0,74 ; IC 95 % : 0,63-0,82). La version fémorale était positivement corrélée avec la différence dans les mesures de version fémorale avec les différentes méthodes (ρ=0,34, p<0,001).
Discussion : Des différences significatives dans les valeurs de version fémorale en fonction de la méthode utilisée pourraient conduire à des évaluations erronées de la variance anatomique présentée en clinique si la technique utilisée est différente des techniques décrites pour les données normatives (principalement définies sur la base des méthodes 3D). Dans le cadre clinique, les mesures 2D sont plus faciles à réaliser que les mesures 3D qui nécessitent une segmentation. Parmi les quatre observateurs, la méthode de Murphy a montré le meilleur accord mais a illustré la plus grande version par rapport au reste, ce qui doit être pris en compte car négliger ces différences peut entraîner des erreurs dans la prise de décision chirurgicale.
Conclusion : Les versions fémorales mesurées présente de grande variation en fonction de la méthode utilisée.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
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ABSTRACT N° SOFCOT24-504
Douleur sacro-iliaque après une arthroplastie totale de la hanche : analyse combinée des données cliniques et EOS en position debout et assise.
Jean-Yves Lazennec* 1, Aidin Eslam Pour2
1orthopédie La Pitié, Sorbonne médecine Université Assistance Publique Hopitaux de Paris, Paris, France, 2Yale University, New Haven CT, United States
Introduction : Les douleurs sacro-iliaques DSI sont volontiers sous estimées après une PTH. Cette étude explore les explications avancées pour les DSI en particulier la laxité, les troubles posturaux et l’inégalité de longueur des membres.
Material and methods : Dans cette étude cas-témoins rétrospective, 94 patients opérés d’une PTH et avec DSI ont été comparés à 94 patients témoins sans DSI après PTH. Le diagnostic de DSI a été affirmé par les tests cliniques validés . Les patients ont été évalués par imagerie EOS® debout et assis. Les paramètres 3D analysés comprenaient l'incidence pelvienne IP, la pente sacrée PS, la lordose lombaire LL, l’inégalité de longueur fonctionnelle des membres intégrant la hauteur de l’arrière-pied, l'inclinaison pelvienne coronale, le Sagittal Vertical Angle SVA, l’angle de rotation pelvienne axiale.
Results : Une partie significative (28,7 %) du groupe DSI avait déjà une arthrodèse du rachis. Les patients sans DSI présentaient une différence moyenne de -1,5° (-8° à 5°) pour l’IP entre les positions debout et assise, tandis que ceux avec DSI avaient une différence moyenne de -3,3° (-12° à 0°) (p<0,0001), indiquant une mobilité accrue du complexe articulaire sacro-iliaque. Les patients avec DSI avaient moins de changement de LL debout/assis (moyenne 6,3°, -8° à 27°) par rapport à ceux sans DSI (moyenne : 9,5°, -12° à 28°) (p=0,006). La PS associée était plus faible. Il n'y avait pas de différence d’écarts de longueur fonctionnelle des membres entre les patients avec DSI (moyenne 7 mm, 0-12 mm) et sans DSI (moyenne 7 mm, 0 -11 mm) (p=0,973).Les variables significatives dans la régression logistique univariée ont été incluses dans l'analyse de régression logistique multiple. La différence d'IP debout/assis (OR 0,74, IC : 0,616 à 0,8702, p<0,0001), la différence d'inclinaison pelvienne coronale (OR 1,12, IC : 1,009 à 1,2415, p=0,033), la rotation pelvienne axiale (OR 1,29, IC : 1,148 à 1,448, p<0,0001), la différence de SVA (OR 0,952, IC : 0,914 à 0,992, p=0,02) et l'IMC (OR 1,2, IC : 1,038 à 1,372, p=0,012) étaient prédictifs de DSI
Discussion : Cette étude rétrospective présente des limites car nous n'avions pas d'EOS préopératoire pour tous les patients, ce qui nous aurait permis d'investiguer l'effet de la PTH sur l'équilibre global, les paramètres pelviens et la longueur des membres pour leur corrélation avec la DSI. Ce travail révèle qu'en position assise, le sacrum se déplace plus postérieurement par rapport à l'ilium, indiquant un mouvement sacral anormal, en particulier chez les patients avec une fusion vertébrale. L'absence de clichés en flexion antérieure n’a pas permis l’évaluation d'un éventuel mouvement sacral antérieur excessif.
Conclusion : En cas de DSI post-PTH, cette étude rapporte une mobilité significativement plus importante du complexe articulaire sacro-iliaque exprimée par les changements d’IP entre les positions debout et assise. La posture sagittale dynamique est particulière avec moins de changements de LL. Contrairement aux idées courantes, la DSI n'est pas corrélée à une disparité exagérée de longueur des membres inférieurs par rapport aux cas témoins.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Présentation 5 min / Discussion 2 min
Communication orale
Risk management
ABSTRACT N° SOFCOT24-604
Prévention de la transfusion sanguine au cours des PTH chez des patients porteurs d’une anémie préopératoire
Herve Hourlier* 1, 2, Guillaume Fricault3, Peter Fennema4
1Orthopedie, Polyclinique de la Thiérache, 2SERVICE ORTHOPEDIE, POLYCLINIQUE DE LA THIERACHE, Wignehies , 3SERVICE ORTHOPEDIE, CHU de SAINT PIERRE, Saint Pierre, France, 4AMR, Mannehorf, Switzerland
Introduction : Le but de cette étude rétrospective visait à évaluer la perte sanguine et la performance d’un protocole de prévention transfusionnel (PPT) au cours d’une arthroplastie totale de hanche chez des patients porteurs d’une anémie préopératoire.
Material and methods : À partir d'une base de données collectée prospectivement, toutes les PTH unilatérales programmées implantées consécutivement de janvier 2013 à octobre 2023 par le même opérateur ont été incluses. Les critères d’exclusion étaient les révisions et l’absence de données du laboratoire. La cohorte a été divisée en deux groupes selon l’hémoglobinémie de base, inférieure à 12 g/dl (groupe A) ou supérieure ou égale de 12 g/dl (groupe témoin).
Le PPT comportait la prescription préopératoire par le chirurgien d’époétines (EPO) chez les patients à risque de transfusion, l’utilisation d’acide tranéxamique, une anticoagulation préventive postopératoire et l’utilisation de seuils transfusionnels restrictifs.
La perte sanguine a été estimée à l’aide d’un indice hémorragique (IS-7) calculé en additionnant (1) la chute hémoglobinique mesurée en g/dl, entre le jour de l’admission et le septième jour postopératoire (2) au nombre d’unités de sang transfusés durant cette période. La régression linéaire multiple a été utilisée pour évaluer les différences potentielles de IS-7 entre les deux groupes
Results : L’étude a porté sur 1442 patients avec un suivi hémoglobinique complet. Parmi ceux-ci, 104 (7.2%) présentaient une hémoglobinémie de base inférieure à 12 g / dl (groupe A). Dans ce groupe, 46 patients (44,2 %) ont reçu un traitement EPO, mais aucun n’a été transfusé. Les valeurs moyennes ajustées de IS -7 étaient de 2.7 (intervalle de confiance (IC) à 95 % de 2.6, à 2.7) g/dl pour le groupe témoin et de 2,2 (IC à 95 % de 1.9 à 2 .4) g/dl pour le groupe A. La différence de IS-7 (0,5 g/dl,) était statistiquement significative (p < 0,001
Discussion : Au cours des dernières années, la perte sanguine pendant et après la chirurgie de PTH a diminué en raison de l'utilisation de l'acide tranéxamique, de l'amélioration des dispositifs chirurgicaux, de l'avancement des compétences et de l'introduction de la chirurgie mini-invasive. Dans notre série,les patients anémiques avant la pose d’une PTH unilatérale programmée n’ont pas montré de risque accru de saignement ou de complications hémorragiques. Leur perte de sang est réduite. Aucun n’a été transfusé
Conclusion : Le PPT comporte l’administration d’une faible dose d’EPO chez les patients ayant une hémoglobinémie de base inférieure à 11 g/dl. Ce seuil est relevé à 12 g/dl pour les PTH complexes avec ostéotomie d'accourcissement du fémur, mais il doit être validé dans des cohortes plus importantes.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Risk management
ABSTRACT N° SOFCOT24-755
Prédiction du risque de transfusion après arthroplastie totale de genou : utilisation d’un algorithme de machine learning
Nicolas FAURE* 1, Siam KNECHT2, Pierre TRAN1, Lyna TAMINE1, Jean-Christophe ORBAN3, Nicolas BRONSARD1, Jean-François Gonzalez1, Grégoire MICICOI1
1Service d'Orthopédie, Institut Universitaire Locomoteur et du Sport (IULS), Hôpital Pasteur 2, CHU de Nice, Nice, 2Aix-Marseille Université, CNRS, EFS, ADES, Marseille, 3Département d’anesthésie réanimation et médecine péri-opératoire, Hôpital privé Cannes Oxford, Cannes, France
Introduction : La réalisation d’une arthroplastie totale du genou (ATG) présente un risque hémorragique et de transfusions postopératoires important. La stratégie d’épargne sanguine a évoluée pour permettre de diminuer les pertes sanguines après ATG passant par l’identification préopératoire des facteurs de risque du patient. En pratique, un bilan de numération formule sanguine est souvent réalisé qui modifie rarement la prise en charge ultérieure du patient. L’objectif de cette étude était d’identifier les variables préopératoires permettant la création d’un modèle de machine learning prédictif du risque de transfusion après arthroplastie totale de genou et de réalisation d’une numération formule sanguine.
Material and methods : Cette étude rétrospective monocentrique incluait 774 arthroplasties totales de genou (ATG) opérées entre janvier 2020 et mars 2023. Vingt-cinq variables préopératoires ont été intégrées dans le modèle de machine learning et filtrées par un aglorithme de ‘’recursive feature elimination’’, les variables les plus prédictives sélectionnées permettaient la construction d’un algorithme de ‘’gradient boosting machine’’ pour définir le modèle global de risque de transfusion postopératoire. Deux groupes ont été constitués de patients transfusés et non-transfusés après ATG, les Odds ratio étaient définis et la performance du modèle était évaluée par l’aire sous la courbe.
Results : Sur les 774 patients inclus ayant subi une chirurgie d’ATG, 100 ont été transfusés en postopératoire (12,9%). Cinq variables ont été retenues dans le modèle prédictif de machine learning incluant le sexe, l’âge, l’indice de masse corporelle, l’administration d’acide tranexamique et le taux d’hémoglobine préopératoire. La performance globale était bonne avec une aire sous la courbe à 0,93 [IC95% 0,884 – 0,966], la sensibilité était de 84,5 % [IC95% 79,5 – 89,4] et la spécificité de 94.3 % [IC95% 91.1 – 97.6]. L’outil développé pour l’évaluation du risque de transfusion sanguine après ATG est disponible sur le site [anonymisé].
Conclusion : Le risque de transfusion postopératoire après arthroplastie totale de genou peut être prédit par un modèle qui identifie les patients à risque faible et ceux à risque élevé en fonction de cinq variables préopératoires. Cet outil de machine learning est disponible sur une plateforme web disponible à tous, simple à utiliser et avec une performance élevée de prédiction. L’intérêt du modèle permettrait de limiter la réalisation de bilans de routine systématiques en fonction du risque présenté par le patient.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Risk management
ABSTRACT N° SOFCOT24-494
Facteurs de risques de dégradation de la fonction rénale après arthroplastie totale de genou :
étude rétrospective de 130 PTG
Giulia De Guio1, Sagi Martinov2, Muregancuro Aimée3, Adonis Safar2, Harkirat Bhogal2, Jacques Hernigou* 2, 2
1Chirurgie orthopédique, Université libre de Bruxelles, Bruxelles, 2chirurgie orthopédique, 3Service d'anesthésie, CH EpiCURA, Baudour, Belgium
Introduction : Les douleurs post PTG sont à l’origine d’un retard dans la rééducation et allongent le séjour. L'antalgie est un des pilier de la récupération rapide. Les opiacés du à leurs éffets indésirables ont disparu au profit des anti-inflammatoires. Le risque d’insuffisance rénale aigue (IRA) lié à ces traitements est difficile à prédire, résultant de plusieurs facteurs : antécédents médicaux, polymédications, et saignement per-opératoire. L’objectif était d’identifier les facteurs liés à une IRA après PTG et ainsi identifier les patients pouvant bénéficier d'anti inflammatoire.
Material and methods : 160 patients opérés d’une PTG entre 01/2020 et 31/12/2021 ont été inclus. L’évolution de la fonction rénale en post-opératoire a été étudiée sur base de la créatinine sérique pré et post opératoire à J1 et J3. Le diagnostic d'IRA était retenu si : une augmentation de 10% de la créatinine était observée entre le pré et le post opératoire à J1 et/ou si une majoration de la créatinine de 0,3mg/dl était observée entre J1 et J3. Différents facteurs de risque d'IRA ont été recherchés et comparés entre le groupe IRA et le groupe controle (pas d'IRA): antécédents médicaux; traitements; saignement; antalgiques, modalité anesthésique.
Results : 130 patients ont été inclus (30 exclus). 30 patients (23%) ont présenté une IRA en post opératoire. 4 facteurs de risque ont été identifiés (p<0.05). La présence d’une insuffisance rénale chronique pré opératoire OR=3.9), le diabète (OR=2.9), l’anémie pré opératoire (OR=14) et l'anesthésie générale (OR=3.6). Le cumul d'au moins deux de ces facteurs de risque augmentait le pourcentage de patient présentant une dégradation de la fonction rénale. L'utilisation d'AINS en post opératoire immédiat n'était pas associé à une dégradation de la fonction rénale chez les patients opérés d'une PTG. Sur base des résultats précédents, nous avons établis un score de risque de dégradation de la fonction rénale après PTG. Ce score permet d’identifier 3 types de patients, les patients à haut risque de dégradation de la fonction rénale, les patients à risque modéré et les patients à risque faible avec une sensibilité et une spécificité de 80 et 89% pour les patients à haut risque.
Discussion : Aucun lien entre la prise d’AINS en pré ou post opératoire et l'IRA a été observé. La littérature est indécise sur le sujet. Notre score a pour avantage de fromer trois groupes, un groupe à risque faible, un à risque élevé et un à risque modéré. Ainsi, pour les groupes à risque faible ou élevé, la question de l’utilisation des AINS en post opératoire ne se pose pas (pas d’AINS pour le risque élevé et AINS pour le risque faible), leur utilisation pour les patients à risque modéré doit s’accompagner de précautions supplémentaires comme la surveillance accrue de la fonction rénale et l’adaptation des doses.
Conclusion : L’utilisation d’AINS après chirurgie prothétique du genou n’était pas lié à une dégradation de la fonction rénale. Les facteurs de risques de dégradation de la fonction rénale mis en évidence et la création d'un score permettent de mieux cibler les patients pouvant bénéficier des AINS.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Risk management
ABSTRACT N° SOFCOT24-759
Prédiction du risque de trouble de la kaliémie et d’insuffisance rénale aigüe après arthroplastie totale de genou : utilisation d’un algorithme de machine learning
Nicolas FAURE* 1, Siam KNECHT2, Pierre TRAN1, Lyna TAMINE1, Jean-Christophe ORBAN3, Nicolas BRONSARD1, Jean-François Gonzalez1, Grégoire MICICOI1
1Service d'Orthopédie, Institut Universitaire Locomoteur et du Sport (IULS), Hôpital Pasteur 2, CHU de Nice, Nice, 2Aix-Marseille Université, CNRS, EFS, ADES, Marseille, 3Département d’anesthésie réanimation et médecine péri-opératoire, Hôpital privé Cannes Oxford, Cannes, France
Introduction : La réalisation d’une arthroplastie totale du genou (ATG) présente un risque de troubles électrolytiques et de la fonction rénale et qui est rare mais aggravé s’il n’est pas correctement identifié. Un bilan de routine est très souvent réalisé pour évaluer le ionogramme et la fonction rénale après ATG qui nécessite rarement une intervention clinique en cas de perturbation de celui-ci. L’objectif de cette étude était d’identifier les variables péri-opératoires permettant la création d’un modèle de machine learning prédictif du risque de troubles de la kaliémie et/ou d’insuffisance rénale après arthroplastie totale de genou et de la justification d’un ionogramme et d’une créatininémie systématique.
Material and methods : Cette étude rétrospective monocentrique incluait 774 arthroplasties totales de genou (ATG) opérées entre janvier 2020 et mars 2023. Vingt-cinq variables préopératoires ont été intégrées dans le modèle de machine learning et filtrées par un aglorithme de ‘’recursive feature elimination’’, les variables les plus prédictives sélectionnées permettaient la construction d’un algorithme de ‘’gradient boosting machine’’ pour définir le modèle global de risque de trouble de la kaliémie et/ou d’insuffisance rénale aigüe (K+R) postopératoire. Deux groupes ont été constitués de patients K+R et non- K+R après ATG, une analyse univariée était réalisée et la performance du modèle de machine learning était évaluée par l’aire sous la courbe.
Results : Sur les 774 patients inclus ayant subi une chirurgie d’ATG, 46 patients (5,9 %) ont présenté un trouble de la kaliémie postopératoire ayant nécessité une correction et 13 patients (1,7 %) une insuffisance rénale dont 5 patients (0,6 %) ont bénéficié d’un remplissage vasculaire. Huit variables ont été retenues dans le modèle prédictif de machine learning incluant l’indice de masse corporelle, l’âge, la présence d’un diabète, la durée opératoire, la pression artérielle moyenne la plus basse, le score de Charlson, le tabagisme et le débit de filtration glomérulaire.
La performance globale était bonne avec une aire sous la courbe à 0,979 [IC95% 0,938 – 1,02], la sensibilité était de 90,3 % [IC95% 86,2 – 94,4] et la spécificité de 89,7 % [IC95% 85,5 – 93,8]. L’outil développé pour l’évaluation du risque de trouble de la kaliémie et/ou d’insuffisance rénale après ATG est disponible sur le site [anonymisé]
Conclusion : Le risque de trouble de la kaliémie et d’insuffisance rénale postopératoire après arthroplastie totale de genou peut être prédit par un modèle qui identifie les patients à risque faible et ceux à risque élevé en fonction de huit variables pré- et peropératoires. Cet outil de machine learning est disponible sur une plateforme web disponible à tous, simple à utiliser et avec une performance élevée de prédiction. L’intérêt du modèle permettrait de limiter la réalisation de bilans biologiques systématiques en fonction du risque présenté par le patient.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Theme of the year: Quality of life in the workplace
ABSTRACT N° SOFCOT24-254
Influence de la catégorie socioprofessionnelle sur la durée d’arrêt maladie après arthroplastie de genou
Baptiste Bouyge* 1, 2, Simon Marmor1, Antoine Mouton1, Thomas Aubert1, Luc Lhotellier1, Vincent Le Strat1, Younes Kerroumi1, Wilfrid Graff1
1Groupe Hospitalier Diaconesses Croix Saint Simon, Paris, 2CHU Rouen, Rouen, France
Introduction : Un nombre important (15-45 %) d’arthroplasties de genou est réalisé chez des patients encore en activité professionnelle. La durée de l’arrêt de travail postopératoire est variable, multifactorielle et difficile à prévoir. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’influence de la catégorie socioprofessionnelle (CSP) sur la durée d’arrêt maladie (AM) après une arthroplastie de genou.
Material and methods : Il s’agit d’une étude prospective et monocentrique réalisée entre Février 2020 et Juin 2023. Les patients âgés de 18 à 65 ans encore en activité professionnelle rémunérés ou bénévoles et opérés d’une arthroplastie de genou ont été inclus. Les CSP ont été classées selon l’INSEE et la pénibilité selon le Code du travail. Un AM initial médian de 62 jours [59 - 65] a été prescrit à tous les patients. Sa prolongation a été recherchée lors de la consultation postopératoire à 90 jours.
Results : 100 patients ont été classés selon 4 CSP dont 41 % exerçaient une profession considérée comme pénible. L’AM était prolongé au-delà de 90 jours chez 43 % des patients ayant tendance à être particulièrement jeunes (OR = 0,887 ; IC95 % : 0,784 - 1,003 (p = 0,056)), avec un IMC élevé (OR = 1,1 ; IC95 % : 1,005 - 1,236 (p = 0,039)). Les cadres et professions intellectuelles supérieures étaient moins susceptibles d’être prolongés au-delà de 90 jours (OR = 0,338 ; IC95 % : 0,133-0 ,859 (p = 0,023)) que les patients appartenant aux autres CSP (professions intermédiaires, employés et ouvriers). En analyse multivariée, les prolongations de l’AM au-delà de 90 jours ont été observées chez les patients exerçant une profession pénible (OR = 11,049 ; IC95 % : 3,555 - 34,336 (p = 0,0001)).
Discussion : La pénibilité professionnelle est un facteur prédictif de prolongation de l’arrêt maladie au-delà de 90 jours. La littérature retrouve également les emplois physiquement exigeants pour le genou ainsi que les professions manuelles comme facteur influant négativement sur la reprise du travail après arthroplastie de genou (Tilbury 2014, Al-Hourani 2021, Van Leemput 2022, Zaballa 2023).
Conclusion : Réaliser une arthroplastie de genou chez des patients encore en activité professionnelle peut avoir des conséquences socio-économiques importantes pour l’opéré, la société et l’employeur. Les patients doivent en être informés en préopératoire et, dans certains cas, envisager avant arthroplastie un reclassement professionnel ou un aménagement du poste de travail afin de favoriser leur reprise d’activité.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Theme of the year: Quality of life in the workplace
ABSTRACT N° SOFCOT24-847
Les travailleurs manuels changent-ils de profession après une réparation arthroscopique de la coiffe des rotateurs ? Revue à 9 ans minimum d’une série de 165 cas.
Donald Tedah* 1, Philippe Collin2, 3, Laurent Baverel1
1Centre Hospitalier Privé, Rennes, 2Clinique Victor Hugo, 3Hopital Américain de Paris, Paris, France
Introduction : Nous avons peu de connaissance quant à l’aptitude des travailleurs manuels à continuer leur profession diverses années après une chirurgie de la coiffe de rotateurs. Cette étude a pour objectif d’évaluer le résultat clinique et l’éventuel changement de profession chez des travailleurs manuels ayant subi une réparation arthroscopique de la coiffe avec un recul minimum de 9 ans.
Material and methods : Une étude rétrospective monocentrique était effectuée sur les patients exerçant un travail manuel opérés d’une rupture de la coiffe avec un recul d’au moins 9 ans. Parmi 200 travailleurs opérés, 165 ont été inclus. Ils étaient évalués à 6 mois et au dernier recul avec un score de Constant, un score SSV (subjective shoulder value) et au dernier recul avec un questionnaire concernant leur statut professionnel, un changement de profession et dans le cas échéant une éventuelle corrélation avec l’épaule opérée. Ils étaient distingués en fonction de leur profession (travail de force ou travail répétitif), leur statut (salarié ou indépendant) et de leur âge (< 53 ans et > 53 ans).
Results : Les travailleurs répétitifs avaient des scores légèrement inférieurs à ceux des travailleurs de force mais cette différence n’était pas significative (p=0,117). Cent-vingt-huit (77%) ont gardé la même profession après l’intervention, cependant 37 (23%) ont changé. Parmi ces derniers, chez 25 patients ceci était lié à l’épaule opérée. Trente-un (84%) étaient des travailleurs de force et les 6 autres exerçaient un travail répétitif. Au dernier recul les scores de Constant et SSV moyen étaient respectivement de 82 et 82 pour les patients qui ont gardé la même profession et de 73 et 74 pour ceux qui ont changé avec une différence significative (p<0,05). En outre, Les indépendants semblaient moins enclins à changer de profession après l’intervention comparé aux salariés avec une différence significative (p<0,05). Aucune différence significative n’a été relevée concernant l’âge et le sexe. En associant l’âge à la profession, 82% des patients plus âgés (>53 ans) qui exerçaient un travail de force ont changé de profession contre 55% chez les travailleurs répétitifs du même groupe.
Discussion : Cette étude a montré des résultats cliniques satisfaisants à long terme. La majorité des patients a pu continuer la même profession au moins 9 ans après l’intervention. Les salariés de plus de 53 ans qui exercent un travail de force avec des résultats cliniques moins bons semblent plus à risque de changer de profession après une chirurgie de réparation de la coiffe des rotateurs.
Conclusion : La réparation des ruptures de la coiffe chez les travailleurs de force ou répétitifs détermine de bons résultats cliniques à long terme et garantie une bonne probabilité d’exercer la même profession pendant au moins 9 ans après l’intervention.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Risk management
ABSTRACT N° SOFCOT24-177
Un panneau limitant l’accès aux salles d’intervention permet-il une réduction de la circulation du personnel dans le bloc opératoire ?
Roger Erivan* 1, 1, guillaume villatte1, stéphane descamps1, stéphane boisgard1
1orthopédie, chu clermont ferrand, clermont ferrand, France
Introduction : Les infections en chirurgie orthopédique sont rares mais difficiles à traiter. Parmi les moyens de prévention le seul élément ayant obtenu 100% dans le consensus de la MSIS était le contrôle des entrées et sorties de salle opératoire. Cette proposition relève du bon sens mais à notre connaissance n’a pas été évaluée dans une étude comparative. Aussi nous avons mené une étude prospective observationnelle « avant après » application d’un panneau destiné à limiter les entrées sorties afin : 1) de préciser l’effet d’un panneau d’information sur l’ouverture des portes d’une salle d’intervention et sur le nombre de personnes présentes en salle d’intervention en chirurgie orthopédique, 2) d’évaluer le risque d’infection de site opératoire à distance de l’utilisation de ce panneau d’information.
Hypothèse : Ce type de panneau permet de diminuer le nombre d’ouverture des portes.
Material and methods : Il s’agissait d’une étude prospective observationnelle. Nous avons inclus les patients opérés dans une de nos salles d’intervention pendant 6 semaines. Nous avons comptabilisé le nombre d’entrées, de sorties, et les temps d’ouverture de porte. Au bout de 3 semaines, nous avons mis en place un panneau d’information sur les portes de bloc opératoire informant les personnes que le risque d’infection était majoré s’ils entraient en salle sans en avoir besoin, relevé le type d’intervention, la durée des interventions, le nombre de personnes en salle à l’incision, le nombre d’entrées et de sorties. Enfin nous avons suivi les patients pendant deux ans pour vérifier si une infection péri-opératoire était survenue. Le critère de jugement principal était le nombre d’ouvertures de porte de la salle d’intervention, le critère secondaire était le nombre d’infections à deux ans postopératoires.
Results : Les deux groupes (avant et après mise en place du panneau) étaient homogènes. Le nombre moyen d’ouvertures de porte dans toutes les salles était de 28,9±19,6 [2 – 90]. Dans le groupe sans panneau, il était de 33,3±20,9 [3 - 90], dans le groupe avec panneau, il était de 21,0±14,7 [2 - 50] (p = 0,011). Le nombre de personnes maximal en salle à un même moment était de 8,32±1,84 [4-12] dans le groupe sans panneau et de 8,44±1,98 [5-12] dans le groupe avec panneau (p=0,8). Le nombre d’infections postopératoires au recul de 2 ans était au total de 3. Tous les patients ayant eu une infection étaient dans le groupe sans panneau, aucune infection n’est survenue dans le groupe avec panneau. Le taux d’infection était de 6,4% (3/47) dans le groupe sans panneau versus 0% (0/25) dans le groupe avec panneau (p= 0,197).
Discussion : Notre étude prospective permet de mettre en avant un moyen simple de diminuer les nombres d’entrée et de sortie, le nombre de personnes en salle d’intervention et probablement le risque infectieux lié à la chirurgie
Conclusion : Il serait nécessaire de faire une autre étude de plus grande ampleur pour évaluer exactement l’effet de ce type de panneau, notamment sur le risque infectieux.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Risk management
ABSTRACT N° SOFCOT24-276
Intérêt d’une batterie spécialisée de tests épicutanés dans une cohorte de patients adressés pour hypersensibilité à leur implant orthopédique. Une étude multicentrique du Groupe de Dermato-Allergologie (DAG) de la Société Française de Dermatologie (SFD).
Camille Gautier* 1, Françoise Giordano-Labadie2, Pierre Marcant3, Florence Castelain4, Brigitte Milpied5, Corina Bara6, Flore Kurihara1, Nadia Raison-Peyron7, Haudrey Assier8, Marie-Christine Ferrier Le Bouëdec9, Justine Pasteur9, Florence Tétart10, Cécile Morice11, Juliette Delaunay12, Aude Valois13, Claire Bernier14, Claire Boulard15, Marie-Noëlle Crépy16, Camille Leleu17, François Chasset1, Alexandre Hardy18, Annick Barbaud1
1Dermato-Allergologie, Hôpital Tenon, Paris, 2Dermatologie, CHU Toulouse, Toulouse, 3Dermatologie, CHU Lille, Lille, 4Dermatologie, CHU Besançon, Besançon, 5Dermatologie, CHU Bordeaux, Bordeaux, 6Dermatologie, CH du Mans, Le Mans, 7Dermatologie, CHU Montpellier, Montpellier, 8Dermatologie, Hôpital Henri Mondor, Créteil, 9Dermatologie, CHU Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, 10Allergologie, CHU Rouen, Rouen, 11Dermatologie, CHU Caen, Caen, 12Dermatologie, CHU Angers, Angers, 13Dermatologie, HIA Toulon, Toulon, 14Dermatologie, CHU Nantes, Nantes, 15Dermatologie, Groupe Hospitalier du Havre, Le Havre, 16Dermatologie, Hôpital Hôtel Dieu, Paris, 17Dermatologie, CHU Dijon-Bourgogne, Dijon, 18Chirurgie Orthopédique, Chirurgie du Sport, Paris, France
Introduction : Rares, des complications à type de douleurs, inflammation, impotence locale, surviennent parfois après la pose d’un implant orthopédique (IO). Un mécanisme allergique est parfois suspecté. Les patch tests (PT) font partie des explorations allergologiques les plus fréquentes dans ce contexte. Des batteries variées comportant des allergènes présents dans le matériel orthopédique ont été évaluées sur des petites séries de patients. Notre objectif était d'évaluer la prévalence de sensibilisation aux composants des IO, grâce à une batterie de PT, chez des patients ne tolérant pas leurs implants, adressés par leur chirurgien.
Material and methods : Adressés par 15 centres de dermato-allergologie, 253 patients ont été inclus rétrospectivement pour suspicion d’hypersensibilité retardée à leur IO, les causes infectieuses ou mécaniques ayant été éliminées. La batterie proposée par le DAG sur les données de la littérature comportait 14 allergènes dont les 3 métaux et le 2-HEMA de la Batterie Standard Européenne en plus de 10 allergènes supplémentaires (métaux, composants des ciments). Les données cliniques des patients étaient recueillies grâce au « Questionnaire Allergie » de la Société Française de Chirurgie Hanche et Genou (SFHG).
Results : 81,3% avaient une intolérance à une prothèse de genou. 47,4% avaient au moins un PT positif à l’un des allergènes de la batterie Prothèse. 97,5% patients sensibilisés étaient positifs à au moins l’un des métaux testés. La prévalence de sensibilisation était de 30,8% pour le nickel, de 7,1% pour le chrome et 10,3% pour le cobalt. Il y avait 1 cas de sensibilisation au molybdène, 10 cas au titane. 4% des cas étaient sensibilisés à l’un des composants du ciment (acrylates, aminosides...).
Discussion : Sur une large population de patients intolérants à leurs IO, le pourcentage de sensibilisés aux métaux est élevé et supérieur à celui rapporté dans la population générale européenne (2,7 fois supérieure pour le nickel, 3,9 fois pour le chrome et 3,8 fois pour le cobalt). Cela ne permet pas d’affirmer qu’une hypersensibilité aux composants provoque l’intolérance.
Conclusion : Même si certaines études n’ont pas montré d’amélioration systématique quand un nouvel IO sans haptènes sensibilisants est posée, le bilan allergologique avec une batterie ciblée peut aider le chirurgien dans son choix de matériel en cas de ré-intervention.
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Communication orale
Research / Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT24-179
Les études prospectives contrôlées randomisées respectent-elles les protocoles déposés ? Etude des spins à propos de 206 études du JBJS entre 2010 et 2023
Roger Erivan* 1, bastien michon2, guillaume villatte1, stéphane descamps1, stéphane boisgard1, pierre martz2
1orthopédie, chu clermont ferrand, clermont ferrand, 2orthopédie, chu dijon, dijon, France
Introduction : Les études prospectives randomisées contrôlées sont des études avec une méthodologie forte. Certains protocoles peuvent ne pas être accessibles au moment de la lecture de l’article. Certains auteurs peuvent changer la méthodologie décrite entre le protocole déposé avant la réalisation de l’étude et l’étude réellement publiée. D’autres déforment les résultats afin de parvenir à des résultats plus attractifs et des conclusions favorables à leurs hypothèses. Le but de cette étude était de faire un point sur les études randomisées contrôlées publiées dans le JBJS afin d’évaluer :
1) Le taux d’études ayant un protocole déposé accessible au lecteur
2) Si les études suivaient scrupuleusement les protocoles déposés
L’hypothèse était que les protocoles étaient disponibles dans plus de 80% de cas et que les protocoles étaient suivis pour plus de 80% des études pour le critère de jugement principal.
Material and methods : Il s’agissait d’une étude rétrospective portant sur l’ensemble des articles publiés dans le journal JBJS entre le Janvier 2010 et Novembre 2023. Les critères d’inclusion étaient toutes les études prospectives randomisées (RCT) publiées dans le journal JBJS. Des différences entre les protocoles et les articles concernant le critère de jugement principal et les critères de jugement secondaires ont été recherchées
Results : Parmi les 206 articles étudiés qui concernaient des RCT, 113 (54.9%) décrivaient des critères de jugement clairs et identifiables, 93 (45.1%) n’étaient pas identifiables et ont été déduits dans les résultats (voir méthodologie). 184 (89.3%) articles identifiaient un protocole d’étude déclaré dans le texte et 22 (10.7%) n’en n’avaient pas ni dans le texte ni dans les annexes. Parmi les 184 articles (89.3%) déclarant un protocole d’étude dans le texte, 23 (11.1%) n’étaient pas accessible. Au final pour 45 articles (21.8%), le protocole n’était pas accessible sur internet donc non accessible au lecteur car non cité dans le texte ou non disponible. Le taux de protocole accessible était donc de 161/206= 78.2%.
Concernant notre critère de jugement principal, le critère principal des articles était resté le même dans 97 articles (47.1%) sur les 206 étudiés, il avait été changé dans 64 articles (31.1%) et était manquant (protocole non accessible) dans 45 articles (21.8%).
Concernant le critère secondaire, les critères secondaires des articles étaient inchangés dans 61 articles (29.6%) sur les 206 étudiés. Ils étaient différents dans 100 articles (48.5%) et étaient manquant dans 45 articles (21.8%). Il s’agissait d’un retrait de critère secondaire dans 10 cas (4.9%), un rajout de critère dans 26 cas (12.6%), d’un changement des critères secondaires (ajout et retrait) dans 64 cas (31.1%).
Discussion : Notre hypothèse n'était pas vérifiée.
Conclusion : A l’instar d’autres journaux de premier ordre, les articles RCT du JBJS comportent une part non négligeable de différences entre les protocoles préopératoires et les méthodes utilisées dans la recherche.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Theme of the year: Quality of life in the workplace
ABSTRACT N° SOFCOT24-362
Quels sont les facteurs étiologiques des amputations de membres dans notre contexte : étude prospective à propos de 72 cas
Badarou CHAIBOU* 1, Mahaman Bachir ABDOULAYE2, François FERCHAUD3
1Chirurgie orthopédique et traumatologique, hôpital de référence de Mardi, 2Chirurgie Générale, Université Dan Diko Dankoulodo de Mardi (UDDM), Maradi, Niger, 3Chirurgie orthopédique et traumatologique, Hôpital Saint-Louis de La Rochelle, La Rochelle, France
Introduction : Les causes des amputations de membres sont multiples et l’un des facteur le plus souvent impliqué est le retard de prise en charge.
Le but de cette étude était de déterminer les facteurs étiologiques des amputations de membres dans notre contexte.
Material and methods : Il s’agissait d’une étude prospective sur 30 mois (d’Aout 2021 à février 2024), portant sur les patients des deux sexes, de tout âge, chez qui une amputation de membre était réalisée dans notre formation.
Results : Au total 72 cas d’amputation étaient enregistré sur 996 interventions durant la période d’étude soit 7,2%. L’âge moyen était de 41,3 ans (7- 98 ans) , avec un sex-ratio homme/femme de 2 (48/24). Parmi nos patients 19,4% (n=14) étaient diabétiques. 37, 5% (n= 27) étaient instruits. 48,6% (n= 35) étaient sans emploi, 41,6% (n= 30) commerçants ou cultivateurs et 9,7% (n=7) fonctionnaires. Ces patients venaient des zones rurales dans 62,5% (n= 45). 52,8% (n=38) étaient référés contre 41,2% (n=34) ayant consulté directement. Le délai d’admission moyen était de 168,8 jours (26h – 4ans). 45,8% (n=33) avaient consulté au-delà de 30 jours après le début. Les causes d’amputation étaient traumatique dans 44,44%(n=32), vasculaires dans 29% (n= 21, dont 19,44% (n=14) diabétiques), tumorales dans 18% (n=13). 54,1% (n=39) des patients auraient fait un traitement traditionnel en premier, dont 19,4% (n= 14) par manque de moyens et 34,7% (n= 25) pour raison de croyances populaire. Les amputations intéressaient le membre pelvien dans 79% (n=57), dont 36% (n=26), Trans-fémorale et 41,7% (n=30) Trans-tibiale. Les complications enregistrées était à type d’infection du site opératoire chez 18% (n=13) , récidive tumorale chez 1 cas. Seuls 6,9% des amputés avaient bénéficié d’une prothèse de marche.
Discussion : Dans notre étude, le retard de prise en charge occupe une part importante dans les facteurs étiologiques des amputations de membres. En effet, l’ignorance, le manque de moyens financiers, les croyances populaires sont tout autant des facteurs qui influencent les patients a entreprendre un traitement traditionnel, plus tôt que dans les structures hospitalières. Pour une part moins important, la précarité des plateaux techniques hospitaliers intervient aussi.
Conclusion : Selon les résultat de notre étude, les causes des amputations de membres sont multiples. Le plus souvent le retard de prise en charge hospitalière est incriminé. Plus de la moitié des patients avaient entrepris un traitement traditionnel, un phénomène qu’il faudrait combattre.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Risk management
ABSTRACT N° SOFCOT24-260
Décomposition des étapes peropératoires de la fixation externe par complexité, incidents, durée, facteurs externes et facteurs de risque : une étude observationnelle
Zakaria Chabihi* 1, 2, Brahim Demnati3, Ahmed Idoukitar1, Yassine Fath El Khir1, El Mehdi Boumediane1, Mohamed Amine Benhima1, Imad Abkari1
1Traumatologie orthopedie B, CHU Mohamed VI, 2Laboratoire de recherche clinique et épidemiologique de la pathologie osteoarticulaire, Université Cadi Ayyad, Marrakech, 3Université Hassan II , Casablanca, Morocco
Introduction : La prise en charge des fractures des membres inférieurs par fixation externe a été largement étudiée, en mettant l'accent sur les complications postopératoires. Cependant, il existe un vide critique dans la compréhension des facteurs préopératoires et peropératoires affectant le succès et la complexité de ces interventions. Cette étude vise à combler ce vide en examinant les difficultés des étapes de fixation externe au-delà des complications postopératoires.
Material and methods : Une étude observationnelle prospective portant sur 80 cas de fractures des membres inférieurs a été menée. Des données sur l'étapes de la fixation externes ont été collectées, notamment des parameters sur les durées, les facteurs des risque, les incidents per-operatoires et les facteurs de complexité.
Results : L’étude a examiné des patients avec un âge moyen de 23,6 ans (SD = 7,4) et un score ASA moyen de 1,7. 62,5% avaient des fractures ouvertes, surtout au tibia (57,5%). La procédure durait en moyenne 56,8 minutes. La réduction de la fracture (35,7 minutes) etait l'étape la plus chronophage. La rachianesthésie était fréquente (47,5%), avec des fiches de 4,8 mm (SD = 0,7) et des composants de cadre moyens de 8,4 (SD = 5,9). Les réductions fermées représentaient 66,2% et le nombre moyen d’images fluoroscopiques était de 13,2 (SD = 7,5). Des corrélations ont montré que les patients plus âgés ou avec un score ASA plus élevé avaient plus de complications d’anesthésie (tau = 0,42, p < 0,001), et ceux avec un IMC plus élevé avaient plus souvent une anesthésie générale (tau = 0,35, p = 0,002). Les fractures complexes augmentaient les incidents de stérilisation (tau = 0,44, p = 0,001) et les fractures comminutives nécessitaient plus de broches (tau = 0,42, p < 0,001) et un temps de placement plus long (tau = 0,37, p = 0,001). Les fixateurs complexes allongeaient le temps d’assemblage (tau = 0,48, p < 0,001) et augmentaient les incidents (tau = 0,32, p = 0,003). Une bonne qualité d’image fluoroscopique réduisait les incidents (tau = -0,29, p = 0,01).
Discussion : Notre étude met en exergue l’importance des facteurs pré et peropératoires dans la gestion des fractures des membres inférieurs par fixation externe. Elle révèle que la réduction de la fracture est une phase complexe, influençant l’efficacité chirurgicale. Les patients âgés ou avec des scores ASA élevés présentent plus de risques de complications. La recherche souligne aussi le besoin de simplifier les fixateurs pour diminuer les infections et insiste sur l’amélioration de la qualité des images fluoroscopiques pour un meilleur résultat opératoire.
Conclusion : Cette étude apporte une perspective holistique sur le processus de fixation externe peropératoire, comblant ainsi le fossé de la littérature. Les résultats soulignent l'importance de prendre en compte les facteurs préopératoires et peropératoires pour améliorer l'efficacité des procédures et les résultats pour les patients. Malgré ses limites, cette recherche jette les bases d’une exploration et d’un perfectionnement plus approfondis de la prise en charge des fractures des membres inférieurs.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
13h00 - 15h20
Pause 15h20 - 15h50
15h50 - 17h40
Session interactive : l'outil Slido sera à votre disposition grâce à un QR code et vous permettra d'exprimer vos opinions en direct et de prendre part au débat
Présentation 5 min / Discussion 2 min
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-214
Traitement chirurgical d’une déformation congénitale de la colonne vertébrale chez les patients atteints des hémivertèbres cervicales
Anastacia Gabrielyan* 1, A.V Evsyukov1, D.M Savin1, E. Yu Filatov1, O.M. Sergeenko1, P.V. Ochirova1, A.V. Burtsev1
1Centre national médical de recherches en orthopédie et traumatologie académicien G.A. Ilizarov, Kurgan, Russia
Introduction : L'hémivertèbre de la colonne cervicale est une malformation vertébrale rare mais complexe, avec une incidence estimée d'environ 0,3 pour 1000 naissances vivantes. Les hémivertèbres latérales entraînent classiquement le développement d'une scoliose congénitale. L'objectif de cette étude est de présenter notre expérience dans le traitement de la scoliose cervicale congénitale et d'évaluer différentes méthodes d'intervention chirurgicale chez les patients atteints d'hémivertèbres cervicales.
Material and methods : Cette étude a examiné 20 patients opérés pour une scoliose congénitale causée par une hémivertèbre au cours des 10 dernières années (2014-2024). Les examens neurologiques pré- et postopératoires, les études de neuro-imagerie incluant IRM, TDM et radiographie, ont été évalués.
Results : 20 patients atteints d'hémivertèbres cervicales ont été opérés, avec un âge moyen de 7,9 ans (3 à 13 ans), avec une ratio femme/homme de 1,25:1. Des hémivertèbres cervicales étaient associées à d'autres anomalies dans 17 cas (85%). Le niveau C3 était le plus fréquemment affecté (40%). Quatre types d'interventions ont été effectuée: 1) la fixation postérieure avec manœuvre de correction; 2) l'extirpation de l’hémivertèbre par approche antérieure; 3) la fixation postérieure avec la résection transpédiculaire postérieure de l’hémivertèbre; 4) l’accès combiné avec l'extirpation de corps vertébral à l'avant et la résection les structures postérieures à l'arrière. L'angle de Cobb moyen est passé de 30,4° avant à 15,9° après l'intervention. Des complications ont été notées chez 3 patients (2-divergences des bords des plaies et 1-hypesthésie) au début de la période postopératoire.
Discussion : La scoliose congénitale causée par une hémivertèbre est rare mais potentiellement sévère, souvent associée à d'autres anomalies. L'analyse de la littérature souligne le manque d'études sur un plus grand nombre de patients.
Conclusion : Le traitement chirurgical des hémivertèbres cervicales est réalisé de plusieurs manières. Le choix de la méthode dépend de la localisation, de la taille de l'hémivertèbre, de la présence d'anomalies concomitantes, et d'autres facteurs. Cette approche individualisée permet d'obtenir une correction de la déformation satisfaisante et de bons résultats clinique.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-228
Évaluation des capacités de réserve cutanées du dos chez les patients atteints d’une scoliose idiopathique
Elena N. Shchurova* 1, Alena P. Gorbach1, Elena N. Gorbach1
1Centre national médical de recherches en orthopédie et traumatologie académicien G.A. Ilizarov, Kurgan, Russia
Introduction : L'étude des caractéristiques de l'état structurel et fonctionnel de la peau du dos chez les adolescents atteints de scoliose idiopathique est nécessaire pour planifier le traitement et réduire le risque de complications après une correction chirurgicale de la déformation rachidienne.
Le but a été d’évaluer les capacités de réserve de la peau du dos des patients atteints de scoliose idiopathique avant et après la correction chirurgicale de la déformation de la colonne vertébrale.
Material and methods : L'étude a impliqué 20 adolescents (âgés de 12 à17 ans) atteints de scoliose idiopathique. On a mesuré la perfusion (microcirculation) de la peau, les propriétés élastiques le long des lignes paravertébrales et scapulaires sur le côté concave et convexe dans la région proximale, au niveau du sommet de la déformation et dans la région distale avant et après la correction chirurgicale de la déformation de la colonne vertébrale. Dans le travail, la floumétrie Doppler au laser, l'élastométrie ont été utilisées.
Results : Après des études de microcirculation de la peau du dos le long des lignes paravertébrales et scapulaires sur le côté concave et convexe dans la région proximale, au niveau du sommet de la déformation et dans la région distale, sa perfusion a été évaluée et par des valeurs de perfusion sanguine ne dépassant pas 2,0 ml/min*100 g de tissue la zone à risque élevé a été déterminée. Aux mêmes endroits, la plasticité et l'élasticité cutanée a été mesurée, la région de l'élasticité la plus faible selon l'indice d'élasticité inférieur ou égal à 7 g/(cm*deg.) a été identifié.
Discussion : L'étude des capacités de réserve cutanées dans différentes zones du dos en projection de l’instrumentation de rachis étendue permettra de déterminer la zone à risque avec la perfusion sanguine et l’élasticité réduites (réserve tissulaire) et d'éviter d'éventuelles complications.
Conclusion : L’évaluation objective des capacités de réserve de la peau du dos chez les patients atteints de scoliose idiopathique permettra d'assurer un cours favorable de la période postopératoire après la correction chirurgicale de la déformation et de réduire la période d'hospitalisation.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-252
« Ancrage » pédiculaire postérieur (« APP ») comme solution pour certaines scolioses idiopathiques de l'adolescent - suivi d'au moins un an d’une série de 6 patients
Joao Lameiras Campagnolo* 1, Jorge Mineiro2, Pedro Bizarro3, Pedro Jordão1
1Orthopédie, Hospital Dona Estefânia - USL São José , 2Orthopédie, HDE/CUF Descobertas, Lisbonne, 3Orthopédie, Hospital de Vila Franca de Xira, Vila Franca de Xira, Portugal
Introduction : L'ancrage pédiculaire vertébral par voie postérieure est une nouvelle technique moins invasive utilisée pour le traitement de la scoliose idiopathique thoraco-lombaire et lombaire de l'adolescent en croissance. Elle utilise le même principe de Heuter-Volkmann (utilisé pour corriger les déformations des membres inférieurs du squelette en croissance), en comprimant la convexité de la colonne vertébrale en croissance et en limitant la croissance, tout en stimulant la croissance sur la concavité de la courbe.
Material and methods : Nous présentons le suivi des 6 premiers cas avec un minimum d'un an de suivi (suivi moyen de 14,4 mois). Il s'agit d'adolescentes, post-ménarches, dont l'âge moyen était de 12 ans (11 à 13 ans). D'un point de vue radiologique, les six cas étaient des scolioses Lenke 5C, avec un angle de Cobb moyen de 51,6° (46° à 60°), flexibles (> 50%), avec un apex situé à T10 (1cas), T12 (2cas), et L1 (3cas); selon la classification de Sanders (phase de croissance), un cas était au stade 2, trois au stade 3A et deux au stade 4.
Results : Avec un minimum d'un an de suivi, notre principale préoccupation, à savoir que les malades puissent développer une hyperlordose, n'a été observée sur aucune des radiographies - la lordose lombaire supérieure (L1-L3) était de 18,8º en préopératoire et de 24º à un an de suivi. En ce qui concerne l'angle de Cobb (51,6º avant l'opération), il s'est amélioré de 81 % (atteignant 9.8º) au cours du suivi et, en ce qui concerne l'allongement de la colonne vertébrale dans le segment instrumenté, il est passé de 183 mm à 198 mm au cours de la même période. Sur ces six cas, deux ont eu besoin d’une intervention mineure sous anesthésie locale pour couper la corde (une fois en proximal et l’autre en distal), en raison d'une sur-correction ; ce furent les seules complications.
Discussion : En ce qui concerne l'alignement et la croissance de la colonne vertébrale, il y a eu une amélioration de tous les paramètres dans les six cas, bien qu'il ait été difficile de trouver une corrélation claire entre l'amélioration de la déformation de la colonne vertébrale et la classification de croissance de Sanders, car même au même stade de Sanders, certains ont obtenu de meilleurs résultats que d'autres.
Conclusion : Nous pensons que l’«ancrage pédiculaire postérieur» est une bonne alternative de modulation de la croissance pour la colonne vertébrale en croissance avec des courbes thora-colombaires et lombaires dans un groupe sélectionné de patients. Les complications mécaniques sont probablement le résultat d'une courbe d'apprentissage qui devrait s'améliorer avec une sélection plus précise des patients et une meilleure planification chirurgicale. Cependant, des séries plus importantes et un suivi plus long sont nécessaires pour valider cette technique.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-349
Les tiges sur mesure peuvent-elles aider à restaurer la cyphose thoracique chez tous les patients atteints de scoliose idiopathique de l'adolescent (SIA) ?
Jean-Baptiste Odent* 1, 2, Louise Ponchelet1, David Gadoin1, Anne-Laure Simon1, Mikael Finoco1, Brice Ilharreborde1
1Service de chirurgie orthopédique pédiatrique, CHU Robert-Debré, 2Université Paris-Cité, Paris, France
Introduction : Les tiges sur mesure (TSR) sont une technologie émergente visant à optimiser la correction des déformations et la restauration de l'alignement sagittal. Cependant, à ce jour, peu de preuves existent dans la littérature pour déterminer si la correction chirurgicale finale correspond à la planification préopératoire dans la scoliose idiopathique de l'adolescent (SIA). L'objectif de cette étude était donc d'évaluer si l'alignement sagittal thoracique postopératoire obtenu après une fusion postérieure de la SIA à l'aide de TSR correspondait à la planification chirurgicale validée.
Material and methods : Après approbation du comité d'éthique (IRB), tous les patients atteints de scoliose idiopathique de l'adolescent (SIA) subissant une fusion postérieure à l'aide de tiges sur mesure entre 2021 et 2022 ont été consécutivement inclus de manière prospective, avec un suivi d'au moins 1 an. Les radiographies préopératoires et postopératoires ont été analysées, et les paramètres radiographiques les plus pertinents ont été comparés à la planification initiale. Les patients ont été répartis en 3 groupes en fonction de leur cyphose thoracique (TK) préopératoire T4-T12 : hypocyphose si TK <20°, normocyphose entre 20° et 40°, et hypercyphose >40°. La correction sagittale a été définie comme excellente si la TK postopératoire correspondait à la TK prévue ± 5°, bonne si ± 10°, acceptable si > ± 10° avec une normocyphose postopératoire, et médiocre si > ± 10° ET/OU une hypokyphose postopératoire avec une TK <10°.
Results : Quatre-vingt-neuf patients ont été inclus. La cyphose thoracique (TK) s'est améliorée de manière significative chez les patients hypocyphotiques et hypercyphotiques (p < 0,001 et p = 0,001 respectivement). Des résultats excellents ont été obtenus dans 29 % des cas, bons dans 35 %, acceptables dans 33 % et médiocres dans 3 % des cas. Dans le groupe hypocyphotique le plus difficile (n = 23), la TK moyenne est passée de 12 ± 6° à 21 ± 6° (p < 0,001), et 2 patients sont restés hypocyphotiques lors du dernier suivi. La différence moyenne entre la TK planifiée et postopératoire était significativement plus importante chez les patients hypocyphotiques par rapport aux patients normocyphotiques (-10 ± 6° vs -7 ± 7°, p = 0,05) et aux patients hypercyphotiques (-10 ± 6° vs -4 ± 6°, p = 0,008). Aucune différence n'a été trouvée dans le sous-groupe de patients avec des courbures de tiges différentiels (hypercorrection concave). Aucune complication ni révision n'a été signalée.
Conclusion : Les tiges sur mesure ont contribué à restaurer ou maintenir la cyphose thoracique (TK) dans cette population atteinte de SIA. La TK postopératoire est restée dans l'écart de 10° par rapport à la planification validée dans 64 % des cas, avec une différence significativement plus grande dans la population hypocyphotique. La courbure différentielle avec surcorrection concave de la tige ne semblait pas avoir d'impact sur les résultats radiologiques postopératoires.
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Conflits d’intérêts :
J.-B. Odent: Pas de conflit déclaré ,
L. Ponchelet: Pas de conflit déclaré ,
D. Gadoin: Pas de conflit déclaré ,
A.-L. Simon: Pas de conflit déclaré ,
M. Finoco: Pas de conflit déclaré ,
B. Ilharreborde Consultancy, Expert: Medtronic, Implanet
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-402
Facteurs de risque d'infection du site opératoire après arthrodèse vertébrale postérieure longue chez l'adolescent
Sébastien Pesenti* 1, Julie Leschiera1, Diane Di Gioia1, Elie Choufani1, Emilie Peltier1, Solene Prost2, Benjamin Blondel2, Jean Luc Jouve1
1Orthopédie pédiatrique, 2Chirurgie rachidienne, Timone, Marseille, France
Introduction : Les infections du site opératoires (ISO) représentent la complication la plus fréquente après arthrodèse vertébrale postérieure. Dans la littérature, on retrouve de nombreux facteurs de risques, y-compris chez les adolescents. Cependant, certains paramètres, comme l’utilisation de bandes sous-lamaires ou l’ajout d’antibiotiques locaux en fin d’intervention, restent d’influence incertaine quant à la survenue d’une telle complication. Notre objectif était d’évaluer les facteurs de risques dans la survenue d’une ISO après arthrodèse vertébrale postérieure chez l’adolescent.
Material and methods : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique. Les dossiers des patients opérés d’une arthrodèse vertébrale postérieure de 2016 à 2022 ont été revus. La survenue d’une ISO, son délai et les germes responsables ont été recueillis. L’influence de plusieurs paramètres cliniques et chirurgicaux sur la survenue d’ISO a été évaluée par le calcul d’odds ratio.
Results : Sur 617 patients opérés sur la période d’inclusion, les dossiers de 497 patients ont été inclus (âge moyen 15 ans, 19% données manquantes). Il y avait 353 scolioses idiopathiques, 87 neuromusculaires, 41 syndromiques et 16 congénitales. Le taux global d’infection était de 7,2% et le délai médian de survenue de 25 jours. Le germe le plus fréquemment retrouvé était Staphylococcus Aureus sensible à la méticilline (63%). L’étiologie de la scoliose constituait un facteur de risque d’infection (neurologique : 16%, congénitale : 13%, idiopathique : 5% et syndromique : 5%, p=0,004). Il n’y avait pas plus d’ISO lorsque des liens sous-lamaires étaient utilisés (8% vs 7%, OR=1,1145, p=0.7875). La mise en place de vancomycine dans le lit opératoire en fin d’intervention avait un effet protecteur dans la série globale (2% vs
11%, OR=0,1961, p=0,008), mais aussi dans le groupe des scolioses idiopathiques (1% vs 7%, OR=0,1253, p=0,045).
Conclusion : Dans cette large série rétrospective, il semble que le type d’implant utilisé n’a pas d’influence sur le risque d’infection du site opératoire, même lorsqu’il s’agit d’implants en tissu. Nos résultats confirment que la mise en place d’antibiotiques en poudre dans le lit opératoire permet de nettement réduire l’incidence des ISO après arthrodèse vertébrale postérieure chez l’adolescent.
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Conflits d’intérêts :
S. Pesenti Consultancy, Expert: Implanet, Stryker,
J. Leschiera: Pas de conflit déclaré ,
D. Di Gioia: Pas de conflit déclaré ,
E. Choufani: Pas de conflit déclaré ,
E. Peltier: Pas de conflit déclaré ,
S. Prost: Pas de conflit déclaré ,
B. Blondel: Pas de conflit déclaré ,
J. L. Jouve: Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-405
Influence de la forme du rachis fusionné sur la survenue de cyphose jonctionnelle dans la scoliose idiopathique de l'adolescent
Sébastien Pesenti1, Bastien Mandon* 1, Elie Choufani1, Solene Prost1, Jean Luc Jouve1, Benjamin Blondel1
1Orthopédie Pédiatrique, Timone, Marseille, France
Introduction : Les cyphoses jonctionnelles proximales (CJP) sont des complications mécaniques du traitement chirurgical des scolioses idiopathiques de l’adolescent (SIA) survenant dans environ 15 à 25% des cas. Notre objectif était d’étudier l’impact de l’alignement sagittal en post-opératoire et des paramètres chirurgicaux sur la survenue de CJP.
Material and methods : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique. Les patients ayant bénéficié d’une arthrodèse postérieure pour SIA incluant le rachis thoracique entre 2013 et 2021 ont été inclus. Les radiographies biplanaires ont été analysées en pré-opératoire, post-opératoire et à au moins 2 ans de recul. Les paramètres radiographiques analysés étaient : Angle de Cobb, cyphose thoracique T1-T12 divisée en cyphose proximale T1-T5, intermédiaire T5-T9 et distale T9-T12, lordose lombaire L1-S1 divisée en lordose proximale L1-L4 et distale L4-S1 et angle de cyphose jonctionnelle. Le critère de jugement principal était la survenu d’une CJP radiographique au dernier recul.
Results : Au total, 202 patients ont été inclus (âge moyen : 15 ans). Le risque de survenu de CJP était significativement associé à une UIV en dessous de T2 (OR = 3.11, p=0,002), à une LIV en dessous de L3 (OR = 2.11, p=0.044), à une cyphose T5T12 post-opératoire inférieure à 10° (OR=2.8, p=0.035), à une cyphose distale post-opératoire inférieure à 15° (OR=2.13, p=0.047) et à une LL L1S1 supérieure à la lordose théorique (OR = 2.09, p=0.048). A 2 ans de recul, il y avait une corrélation significative entre la lordose proximale postopératoire et l’angle de cyphose jonctionnelle (R=-0,197, p=0,005).
Conclusion : Les CJP radiographiques sont une complication fréquente du traitement chirurgical. Dans notre étude l’UIV en dessous de T2 et la LIV en dessous de L3 sont positivement corrélés au risque de CJP. L’alignement sagittal post-opératoire est associée au risque de CJP, particulièrement une CT T5-T12 inférieure à 10° et une LL L1-S1 supérieure à la lordose théorique. L’angle de CJP était proportionnel à la lordose proximale L1-L4. Il semble donc important de respecter un alignement postérieur le plus physiologique possible pour diminuer l’incidence des CJP.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-575
Peut-on proposer une chirurgie aux patients atteints de scoliose idiopathique de l'adolescent (SIA) présentant des courbures lombaires structurelles associées à un angle iliolumbaire non réductible ?
Laurentiu Cosmin Focsa* 1, Louise Ponchelet1, Anne-Laure Simon1, Mikael Finoco1, Brice Ilharreborde1
1Service de Chirurgie Orthopédique Pédiatrique, CHU Robert Debré, AP-HP, Université Paris Cité, Paris, France
Introduction : L'angle iliolumbar (AIL, mesuré entre le plateau supérieur de L4 et la ligne de la crête bi-iliaque) est un paramètre important dans les courbures thoraco-lombaires ou lombaires. Évaluer sa flexibilité préopératoire est crucial pour définir la stratégie chirurgicale et déterminer le niveau distal de fusion (LIV). Les taux de réduction du SIA ont récemment progressé avec une meilleure flexibilité et des techniques d'instrumentation modernes. Cette étude évalue les résultats postopératoires chez les patients souffrant de SIA, avec des courbures lombaires structurelles et un ILA non réductible.
Material and methods : Tous les patients consécutifs atteints de SIA avec des courbures Lenke 5 ou 6, traités par une fusion postérieure se terminant sur L4 entre janvier 2017 et janvier 2022 ont été inclus. Un groupe avait un ILA non réductible (NR) (>10° debout, réductibilité <50% en flexion), et un groupe témoin avait un ILA réductible (R). Les résultats postopératoires étaient excellents si l'AIL postopératoire était <5°, acceptables entre 5°-10° avec un équilibre coronaire (T1-CSVL) <2 cm, et médiocres si >10° ou déséquilibre coronaire >2 cm. Les scores SRS au suivi ont été comparés.
Results : Un total de 122 patients ont été inclus, dont 36 patients (30%) dans le groupe NR. L'AIL préopératoire était significativement plus élevé dans le groupe NR (20±4° vs 15±6.°, p<0.001). Les courbures lombaires ont été significativement réduites dans les deux groupes, sans différence significative entre les groupes NR et R (p=0,2). L'AIL a été significativement réduit dans les deux groupes après la chirurgie (de 20±4° à 5,7±3° dans le groupe NR, p<0.05, et de 15±6° à 5,1±3° dans le groupe R, p<0.05). Aucune différence significative n'a été trouvée entre les groupes concernant l'AIL postopératoire (p=0.2). Dans le groupe NR, des résultats excellents ont été obtenus chez 52%, des résultats acceptables chez 32%, et des résultats médiocres chez 16%, sans impact significatif sur les scores SRS. Aucune corrélation n'a été observée entre la correction de l'AIL et les mesures démographiques ou radiologiques préopératoires.
Discussion : Lorsque le LIV est au-deus L4, le bassin est plus mobile, compensant l'équilibre du tronc. Pour éviter le pincement discal sous-jacent (DWA) et améliorer l'équilibre coronaire, étendre la fusion jusqu'à L4 est envisageable permettant une meilleure correction DWA, prévenant la dégénérescence accélérée du disque et le déséquilibre coronal. L'ILA a été significativement réduit sur les radiographies postopératoires, avec d'excellents et acceptables résultats obtenus chez 84% des patients initialement ayant un angle iliolombaire non réductible.
Conclusion : La chirurgie est efficace pour restaurer l'inclinaison frontale de L4 chez les patients atteints de SIA avec des courbures lombaires principales, et une fusion jusqu'à L4 peut encore être proposée même si l'AIL semble non réductible sur les radiographies préopératoires.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-634
Résultats et complications des patients scoliotiques pris en charge en France par montage de croissance avec implant Nemost avec un recul de 2ans minimum
Matthieu Baudoux* 1, Sebastien Pesenti2, Antoine Laquievre3, Audrey Angelliaume4, Toul la Alhada5, Petre Neagoe6, Tristan Langlais7, Federico Solla8, Jeremie Nallet9, Kim Bin10, Louis Boissiere5, Thierry Haumont1, Vincent Cunin1, Marion Delpont6
1CHU, Lyon, 2Timone, CHU, Marseille, 3CHU, Caen, 4clinique Saint Leonard, Angers, 5CHU, Bordeaux, 6CHU, Montpellier, 7CHU, Toulouse, 8Fédération Lenval, Nice, 9CHU, Besançon, 10CHU, Angers, France
Introduction : La prise en charge chirurgicale de la scoliose à début précoce nécessite la réalisation d' montages de croissance. Des techniques chirurgicales sans fusion osseuse sont utilisées afin de préserver la croissance vertébrale et thoracique. L'utilisation de tiges de croissance électro-magnétique a permis l'amélioration de la prise en charge car elle est censée éviter des interventions chirurgicales à répétition. Cependant, quelques complications liées aux tiges ont été relatées (casse, manque d'expansion de la tige). En alternative, les tiges auto-expansibles (Nemost) sont prometteuses : il s'agit d'une tige libre coulissante également conçue pour éviter les interventions chirurgicales répétées et préserver la croissance.
Le but de cette étude multicentrique est de rapporter les résultats préliminaires de 91 patients scoliotiques traités par montage de croissance avec Nemost dans 9 hôpitaux français.
Material and methods : Une étude rétrospective, multicentrique a été menées sur les patients scoliotiques ayant bénéficié d'une chirurgie avec pose de Nemost et ayant un suivi minimal de 2ans.
Les modifications de l'angle de Cobb, de l'obliquité pelvienne, de la cyphose thoracique, de la lordose lombaire, de la longueur T1-S1 et T1-T12, de l'expansion de l'implant ont été évaluées en préopératoire, post-opératoire immédiat, à 1an et au dernier recul. Les complications hémorragiques, infectieuses et mécaniques ont également été examinées.
Results : L'âge moyen lors de l'intervention chirurgicale était de 10,8 ans. Le suivi moyen était de 2,2 ans. L'obliquité pelvienne moyenne s'est améliorée de 17° en préopératoire à 7° en postopératoire et à 6° au dernier recul. L'angle de Cobb moyen s'est amélioré de 81° en préopératoire à 45° en postopératoire et à 41° au dernier recul. La cyphose préopératoire moyenne était réduite de 54° à 31° au dernier recul. La lordose moyenne était de 48° en préopératoire et de 32° au dernier recul. Le taux global de complications était de 78 % (21 infections du site opératoire, 38 cas d'absence d'expansion des implants, 12 cas de désunion cicatricielle).
Conclusion : Le montage de croissance avec NEMOST est efficace pour maintenir la croissance et la correction chirurgicale des déformations de la colonne vertébrale pour les patients scoliotiques à 2 ans de suivi. Un suivi plus long est nécessaire pour obtenir des résultats à long terme ainsi que sur les données sur la courbe d'apprentissage des chirurgiens sur cet implant de conception récente.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-644
Etablissement, par méthode Delphi, d’un consensus multidisciplinaire concernant la prise en charge des déformations de la colonne vertébrale chez les patients atteints de SMA et traités par thérapies géniques
Mathilde Gaume* 1, Lisa Viallard2, Pascal Rippert 2, Martin Bail2, Raphael Vialle1, Isabelle Desguerre3, Capucine De lattre 2, Vincent Cunin2, Carole Vuillerot2
1CHU A Trousseau, Paris, 2Chu Lyon, Lyon, 3CHU Necker, Paris, France
Introduction : L'amyotrophie spinale infantile (ASI) affecte les motoneurones de la corne antérieure, provoquant une atrophie musculaire progressive. L’apparition de nouveaux phénotypes liés aux thérapies géniques innovantes et la diversité des options thérapeutiques, conduisent à une incertitude dans le traitement de la scoliose chez ces patients. L'objectif est de fournir des lignes directrices pour aider les cliniciens dans leur décision.
Material and methods : 31 experts (orthopédie, neuropédiatrie et rééducation) se sont réunis à Lyon pour des réflexions et échanges de bonnes pratiques sur la prise en charge des scolioses chez les enfants ASI. A l’issue de cette journée, un questionnaire anonyme a été soumis par voie électronique aux experts, sur l’évolution des phénotypes, le suivi respiratoire, l’appareillage, et les approches chirurgicales. Les experts devaient indiquer leur accord avec chaque proposition, sur une échelle de 1 (pas du tout d’accord) à 9 (tout à fait d’accord). Le consensus était atteint si la valeur des réponses était ≥ 7. Sur la base des commentaires reçus, les propositions n’ayant pas obtenu un consensus étaient reformulées pour être plus précises et étaient soumises à nouveau.
Results : La fonction respiratoire doit être contrôlée tous les 6 mois. Une oxycapnographie doit être réalisée un à deux fois/an si FVC<40% ou <1LUne trachéotomie doit être discutée en cas de CV<20%; ventilation>16 heures et/ou atteinte bulbaire avec manque d'efficacité de la VNI; ou décompensations fréquentes nécessitant une intubation. L. Le corset Garchois peut être une alternative pour les enfants sitter avec évolutivité de leur scoliose. Si d'autres corsets sont utilisés, ils ne doivent pas comporter d'appui thoracique. Une anticipation >3 mois permet la réalisation d'une évaluation préopératoire pluridisciplinaire (respiratoire, nutritionnelle, prévention de l'anémie, prévention de la constipation, assouplissement rachidien). Il n'y a pas d'indication systématique des biphosphates.
En préopératoire, les possibles diminutions fonctionnelles touchant le port de tête, la déglutition, la station assise et les membres supérieurs doivent etre évoqués avec la famille. Elles sont le plus souvent transitoires.
L'arthrodèse vertébrale postérieure n'est pas indiquée <10 ans. Le monitoring moteur et somesthésique sont recommandés. En cas de scoliose précoce, les tiges et les guides de croissance permettent d'accompagner la croissance jusqu'à la période pubertaire. Elles ne doivent pas être réalisée en dessous de 15kg.
La fixation thoracique étagée sur 3 à 5 vertèbres renforce la solidité du montage. La fixation costale n’est pas recommandée. La fixation pelvienne est discutée au cas par cas. L'ablation des tiges de croissance en fin de programme doit être discutée au cas par cas. Un séjour en USC postopératoire doit être envisagé chez les patients non sitter et sitter, si la CV<40-50%.
Conclusion : Les recommandations proposées suite au questionnaire fournissent un cadre de référence et une aide consensuelle pour la prise en charge pluri disciplinaire des patients atteints d’ASI.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-726
Does radiographic malilgnment correlate with poor clinical outcomes In Adolescent idiopathic scoliosis