Le point de vue technologique : Titane poreux
Orateur(s) : Gaelle MOYRET ()08h00 / 09h00Gaelle MOYRET
Le point de vue technologique : Titane + HA
Orateur(s) : E. Pires ()08h00 / 09h00E. Pires
Le point de vue technologique : Titane par technologie additive
Orateur(s) : Carlo Dottino ()08h00 / 09h00Carlo Dottino
Le point de vue technologique : Le paradoxe du chrome-cobalt + HA
Orateur(s) : Sylvie Espanet ()08h00 / 09h00Sylvie Espanet
L’expérience clinique : Titane poreux, la PTG Attune sans ciment
Orateur(s) : Frédéric Dubrana (Brest)08h00 / 09h00Frédéric Dubrana (Brest FRANCE)
L’expérience clinique : Titane + HA, la PTG Trium
Orateur(s) : Patrice Mertl (Amiens)08h00 / 09h00Patrice Mertl (Amiens FRANCE)
L’expérience clinique : Titane additif, la PTG Genius
Orateur(s) : Sylvain Gadeyne (Saint Saulve)08h00 / 09h00Sylvain Gadeyne (Saint Saulve FRANCE)
L’expérience clinique : Chrome-cobalt + HA, la PTG Triathlon
Orateur(s) : Patrice Mertl (Amiens)08h00 / 09h00Patrice Mertl (Amiens FRANCE)
Revue de la littérature
Orateur(s) : J.. Demester ()08h00 / 09h00J.. Demester
Conclusion
Orateur(s) : Patrice Mertl (Amiens)08h00 / 09h00Patrice Mertl (Amiens FRANCE)
OsBERT : l'outil d'intelligence artificielle qui permet l'extraction et la structuration des données de patients en orthopédie, en français
Orateur(s) : Jules Descamps (Paris)09h15 / 09h22Jules Descamps (Paris FRANCE)Afficher abstract
Communication orale
Recherche/Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT23-1156
OsBERT : l'outil d'intelligence artificielle qui permet l'extraction et la structuration des données de patients en orthopédie, en français
Jules Descamps* 1, 2, Guillaume Draznieks2, Greg Batby2, Rémy Nizard1, Christophe Trojani3, Pascal Boileau3, Pierre-Alban Bouché1
1Hopital Lariboisière, 2DeepDocs SAS, Paris, 3Institut de Chirurgie Réparatrice Locomoteur et Sport, Nice, France
Introduction : Le développement des modèles d’intelligence artificiel (IA) de traitement du langage naturel (NLP) s'est principalement concentré sur l'anglais, avec relativement peu de modèles développés pour le français, en particulier dans le domaine biomédical. Pour combler cette lacune, nous avons développé OsBERT, un modèle NLP pré-entraîné à partir de zéro en langue biomédicale française.
Notre objectif est d’évaluer les performances de ce modèle dans l'extraction de données cliniques à partir de documents non structurés en français chez des patients ayant eu une arthroplastie du genou et de comparer les performances avec les méthodes manuelles d'extraction de données.
Matériel et méthodes : Nous avons collecté aléatoirement 500 documents non structurées provenant de 11 chirurgiens concernant les patients ayant eu une arthroplastie du genou de 2005 à 2020. Nous avons pris aléatoirement 67% du corpus a été pris aléatoirement pour l'entraînement et 33% pour les tests. Dix variables pré et postopératoires ainsi que dix variables concernant l’opération ont été extraites manuellement. OsBERT a été affiné en utilisant l'échantillon d'entraînement pour lui apprendre à extraire automatiquement ces variables. Les performances du modèle ont été évaluées pour mesurer l'exactitude, la sensibilité (recall), la spécificité, la valeur prédictive positive (VPP), la valeur prédictive négative (VPN) des variables extraites, ainsi que le temps d’extraction. La fiabilité inter-observateur de l'extraction des variables a également été évaluée.
Résultats : OsBERT a démontré une grande précision dans l'extraction des données à partir des documents, atteignant une précision moyenne de 96,3 %, une sensibilité de 95,2 % et une spécificité de 97,4 %. Le modèle a mieux performé avec des données organisées, telles que le temps de garrot (précision de 98,3 %) et la taille des implants (précision de 99,3 %), qu'avec des données variant en fonction de l'auteur du texte, comme la durée entre l’apparition des symptômes et la consultation (précision de 85,6 %). Nous avons constaté une fiabilité imparfaite inter-observateur variant de 85 à 100 % selon la variable. De plus, OsBERT était plus de 70 fois plus rapide que les méthodes manuelles d'extraction.
Conclusion : Notre étude démontre l'efficacité d'OsBERT, un algorithme d’IA biomédical français, dans l'identification précise des variables à partir de documents en langue française, non structurées sur l'arthroplastie du genou. Nous rapportons des taux de précision dépassant 95 % pour certaines variables. Nos résultats suggèrent que les algorithmes d’IA tels qu'OsBERT ont le potentiel d'aider à collecter des données pour des registres locaux ou nationaux ou des données de vies réelles, révolutionnant ainsi le processus de recueil des données.
Conflits d’intérêts :
J. Descamps Actionnariat : DeepDocs SAS,
G. Draznieks Actionnariat : DeepDocs SAS,
G. Batby Actionnariat : DeepDocs SAS,
R. Nizard: Pas de conflit déclaré ,
C. Trojani: Pas de conflit déclaré ,
P. Boileau: Pas de conflit déclaré ,
P.-A. Bouché: Pas de conflit déclaré
Une déviation médiale plus fréquente de la trochlée prothétique dans les PTG avec alignement cinématique que mécanique permet néanmoins d'obtenir des résultats élevés.
Orateur(s) : Elliot Sappey-Marinier (Lyon)09h22 / 09h29Elliot Sappey-Marinier (Lyon FRANCE)Afficher abstract
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-620
Une déviation médiale plus fréquente de la trochlée prothétique dans les PTG avec alignement cinématique que mécanique permet néanmoins d'obtenir des résultats élevés.
Elliot Sappey-Marinier* 1, Stephen Howell2, Alexander Nedopil2, Maury Hull3
1Université de Californie, San Francisco, San Francisco, 2Université de Californie, Davis, 3UC Davis, Sacramento, United States
Introduction : Dans la prothèse totale du genou (PTG), la trochlée prothétique du composant fémoral (TP) est généralement latérale de 6° par rapport à la verticale pour s'approcher de la ligne de force du droit antérieur (LFDA), l'une des deux lignes qui définissent l'angle Q du patient. Une TP qui dévie médialement par rapport à la LFDA peut entrainer un déplacement medial de la rotule et exclure l'angle Q. Cette étude a permis de déterminer la fréquence des déviations médiale de la TP avec un alignement cinématique (AC) et avec un alignement mécanique simulé (AM) et si les patients avec une PTG AC et une déviation médiale ont un Forgotten Joint Score (FJS) et un Oxford Knee Score (OKS) plus bas.
Matériel et méthodes : L'étude a extrait 147 patients d'une base de données avec un FJS et un OKS à 4 ans et un scanner montrant le bassin et les épines iliaques antérieuro-inférieures, un genou avec une PTG AC et un genou opposé natif sain. L'AM du composant fémoral a été simulé radiographiquement sur le membre oppose sain. Les mesures du scanogramme ont permis de déterminer l'angle TP-LFDA.
Résultats : Une déviation médiale de la TP a été observée chez 86 % des patients avec PTG AC et 21 %, 17 % et 8 % après AM en utilisant les erreurs chirurgicales observées avec une instrumentation manuelle, spécifique au patient (PSI) et robotique, respectivement. Pour les 126 PTG AC avec déviation médiale, la médiane de 83 et 46 points FJS et OKS était élevée bien que 17 et 1 point plus bas que les patients avec déviation latérale, respectivement (p < 0,0001, p = 0,0053).
Conclusion : Les patients avec une PTG AC et une déviation médiale avaient des scores plus élevés que ceux rapportés après PTG AM, mais plus bas que ceux avec une déviation latérale. Étant donné qu'une TP de 6° a exclu l'angle Q chez la plupart des patients ayant bénéficié d’une PTG AC et chez certains patients avec PTG AM, il convient d'étudier attentivement si une trochlée prothétique redessinée avec une TP > 6° et un large entonnoir latéral pourrait améliorer les résultats cliniques.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Reprise du travail après prothèse totale de genou de première intention chez les patients de moins de 55 ans, à propos de 129 cas.
Orateur(s) : Alexandre Couraudon (Nancy)09h29 / 09h36Alexandre Couraudon (Nancy FRANCE)Afficher abstract
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-1026
Reprise du travail après prothèse totale de genou de première intention chez les patients de moins de 55 ans, à propos de 129 cas.
Alexandre Couraudon* 1, Kamel Rouizi1, Maud Gedor2, Didier Mainard1
1Service de chirurgie orthopédique, traumatologique et arthroscopique (COTA), Hôpital Central, CHRU, Nancy, 2Faculté de médecine, Université de Lorraine, Vandoeuvre-les-Nancy, France
Introduction : La prothèse totale de genou (PTG) est une intervention fiable et montrant d’excellents résultats dans le traitement de l’arthrose invalidante. Ses indications se sont élargies à des sujets de plus en plus jeunes, en âge de travailler. Peu d’études dans la littérature s’intéressent à la reprise du travail chez des sujets jeunes après la mise en place d’une PTG, et aucune en France de manière spécifique. L'objectif principal de cette étude était d’évaluer le taux de reprise de travail et leur délai moyen après PTG de première intention chez les patients de moins de 55 ans, et secondairement de déterminer les facteurs de reprise précoce (<3 mois) ou tardive (>6 mois). L’hypothèse principale est que le taux de reprise chez ces patients est identique à ceux retrouvés dans la littérature.
Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique. Tous les patients de moins de 55 ans ayant eu une PTG de première intention entre janvier 2010 et décembre 2019 dans un CHU français ont été inclus. A l’aide des dossiers médicaux et d’un questionnaire, nous avons recueilli les données personnelles des patients (âge, taille, poids, sexe, statut familial, statut professionnel), les antécédents médicaux-chirurgicaux, la présence d’un arrêt de travail pré opératoire et les suites opératoires (rééducation, durée d’arrêt de travail, motifs de reprise ou non du travail) pour décrire le taux et délai moyen de reprise de travail, ainsi que les facteurs l’influençant.
Résultats : Notre population comptait 223 PTG et le taux de participation était de 64%. Parmi les 129 patients, l’âge moyen au moment de la chirurgie était de 50,3 ans, et 84% étaient en activité professionnelle (n=109). 86,2% (n=94) d'entre eux ont repris une activité après la chirurgie à un délai moyen de 17,3 semaines. A 12 semaines, la moitié des patients avaient repris le travail. Le seul facteur influençant négativement le taux de reprise du travail est une intervention prothétique de hanche ou genou antérieure. La reprise précoce était influencée par le fait d’avoir un travail manuel. Dans notre échantillon, 43,8% des patients étaient en arrêt de travail pré opératoire (n=56), pour une durée moyenne de 16,7 semaines et 87,5% de ces patients ont repris le travail (n=49), à un délai moyen de 18,7 semaines.
Conclusion : Notre étude confirme l’hypothèse que le taux et les délais de reprise de travail après PTG de première intention chez les sujets de moins de 55 ans sont plutôt meilleurs par rapport aux autres pays occidentaux, avec un taux de participation semblable. Cette étude est la première en France s’intéressant à des patients aussi jeunes ayant eu une PTG de première intention. Par ailleurs, les patients en arrêt de travail prolongé avant l'intervention semblent reprendre majoritairement le travail après celle-ci, à des délais identiques à ceux sans arrêt de travail pré opératoire.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Quelle technique adopter pour le traitement des pertes de substances osseuses métaphysaires périphériques tibiales dans les révisions de prothèse totale de genou?
Orateur(s) : Louis Dagneaux (Montpellier)09h36 / 09h43Louis Dagneaux (Montpellier FRANCE)Afficher abstract
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-1098
Quelle technique adopter pour le traitement des pertes de substances osseuses métaphysaires périphériques tibiales dans les révisions de prothèse totale de genou?
Louis Dagneaux* 1, Elias Bougaud1, Mazen Hamoui1, Florent Gaillard1, François Canovas1
1Chirurgie orthopédique du membre inférieur, Université de Montpellier, Montpellier, France
Introduction : Une des difficultés techniques des révision de prothèse de genou est la gestion de la perte de substance osseuses (PSO), sans consensus concernant la technique de reconstruction des larges défects osseux (classés AORI 2 ou 3). Nous avons développé une technique de reconstruction composite, combinant allogreffe structurale et cône de tantale permettant la gestion des PSO classés AORI 2 ou 3. L’hypothèse principale était que les révisions de prothèse utilisant une allogreffe structurale associée au cône de tantale avait un résultat clinique et radiologique satisfaisant, avec une survie équivalente aux autres révisions avec reconstruction tibiale utilisant allogreffe structurale, cônes de tantale et/ou cales, et évaluée par ce travail.
Matériel et méthodes : L’étude portait sur la survie d’une série rétrospective de 128 révisions de prothèse de genou associée à une reconstruction tibiale entre 2014 et 2021, toutes causes de reprise confondues. Deux groupes étaient constitués : 80 révisions avec reconstruction tibiale utilisant une ou plusieurs cales tibiales (« Groupe Cale »), 48 révisions avec reconstruction tibiale utilisant une allogreffe tibiale (« Groupe Allogreffe »). Le critère de jugement principal était la survie prothétique au dernier recul, en plus d'une évaluation clinique et radiologique comprenant l'ostéointégration de l'allogreffe ou des cônes. Le recul moyen était de 5 ans (1–12).
Résultats : Le taux de survie pour re-révision mécanique en lien avec un descellement tibial était de 97% à 2 ans dans le groupe « Allogreffe », et de 95% dans le groupe « Cale » (p=0,47). On retrouvait 7 cas de re-révision aseptique pour descellement tibial survenant à 27 mois en moyenne: 1 dans le groupe Allogreffe-Tantale, 6 dans le groupe Cale. D’un point de vue radiologique, tous les cônes tibiaux analysés ont montré des signes de bonne ostéointégration. Concernant les allogreffes, 40 greffes étaient consolidées avec un score d’Oswestry global moyen de 3,7 [2 – 5].
Discussion : La nouveauté de cette technique de reconstruction composite réside dans l’utilisation du cône dans le traitement des PSO, non pas cavitaires, mais segmentaires périphériques, avec atteinte de l’intégrité corticale de la métaphyse tibiale. Le taux de survie prometteur et le faible taux de descellement aseptique tibial était à comparer aux taux de descellement aseptique lié à l'utilisation des cales métalliques. Une autre alternative est représentée par les cales poreuses en tantale, combinant les avantages du tantale sans pouvoir restaurer le stock osseux.
Conclusion : L‘utilisation des cônes en tantale associé à l’allogreffe pour la gestion des PSO serait une solution fiable, avec de bons résultats fonctionnels, tout en permettant une ostéointégration de l’implant, et qui trouve sa place dans la prise en charge des PSO modérées à sévères (AORI 2A, 2B, voire 3) dans les révisions de prothèses de genou.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Survie des arthroplasties unicompartimentales fémoro-tibiales internes dans les indications limites : une étude rétrospective monocentrique.
Orateur(s) : Andrea Fernandez ()09h43 / 09h50Andrea FernandezAfficher abstract
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-1146
Survie des arthroplasties unicompartimentales fémoro-tibiales internes dans les indications limites : une étude rétrospective monocentrique.
Andrea Fernandez* 1, Grégoire Vaz1, François Sirveaux1, Laurent Galois1, Olivier Roche1
1CCEG, Nancy, France
Introduction : Les résultats des arthroplasties unicompartimentales de genou fémoro-tibiales internes sont excellents avec plus de 90% de patients satisfaits dans la littérature. Ces excellents résultats sont cependant pénalisés par une survie faible dans certaines indications. Ces contre-indications relatives sont soumises à controverses dans la littérature. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer la survie des arthroplasties unicompartimentales fémoro-tibiales internes dans ces indications limites.
Matériel et méthodes : L’étude était rétrospective, monocentrique. Tous patients ayant fait l’objet d’une arthroplastie unicompartimentale fémoro-tibiale interne entre 2009 et 2015 étaient inclus. Le critère d’évaluation principal était la survie de l’implant, défini comme l’absence de reprise chirurgicale. Les indications limites étaient définies comme : une obésité (IMC > 30), un ligament croisé antérieur déficient, une déviation frontale préopératoire du membre inférieur dans le plan frontal supérieure ou égale à 10°, un flessum préopératoire supérieur ou égal à 10%.
Résultats : Le recul moyen était de 8 ans et 4 mois [7;12]. Ont été inclus 525 dossiers, dont 15% ont été perdus de vue. Sur les 446 dossiers analysés 40 reprises chirurgicales ont été observées. Le délai moyen des reprises était de 26 mois. L’analyse univariée retrouvait comme facteurs de risque d’échec un LCA déficient et l’obésité. L’analyse multivariée montrait un risque multiplié par 3,6 d’échec lors de la présence d’une obésité.
Discussion : Un faible nombre d’arthroplasties unicompartimentales fémoro-tibiales internes ayant un LCA déficient avait été retrouvé. Ceci n’a pas autorisé une puissance suffisante pour conclure sur l’indication lors de l’analyse multivariée. Les perdus de vues n’ont pas été inclus dans l’analyse de la survie.
Conclusion : Dans cette étude l’obésité semble être la principale contre-indication aux d’arthroplasties unicompartimentales de genou fémoro-tibiales internes. Des études à effectifs supérieurs seraient nécessaires pour évaluer l’impact d’un LCA déficient.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Plastie du ligament fémoropatellaire médial: fixation fémorale osseuse versus fixation molle
Orateur(s) : Abdelhamid Bendifallah (ALGéRIE)09h50 / 09h57Abdelhamid Bendifallah (Alger ALGéRIE)
Influence des quilles tibiales courtes ou longues dans les Prothèses Totales de Genou chez les patients en situation d’obésité.
Orateur(s) : Julien Druel (Marseille)09h57 / 10h04Julien Druel (Marseille FRANCE)Afficher abstract
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-318
Influence des quilles tibiales courtes ou longues dans les Prothèses Totales de Genou chez les patients en situation d’obésité.
Julien Druel* 1, Christophe Jacquet1, Matthieu Ollivier1, Jean-Noël Argenson1
1IML, Marseille, France
Introduction : Les patients en situation d’obésité présentent un risque accru de complications lors de la mise en place d’une PTG. Une augmentation du risque de descellements aseptiques et des scores fonctionnels inférieurs ont été rapportés dans ce type de population.
L’objectif de cette étude était de comparer 1) les scores fonctionnels 2) la survie et 3) le taux de complications chez des patients en situation d’obésité opérés pour PTG selon l’utilisation ou non de quilles tibiales courtes ou longues.
Matériel et méthodes : Dans cette étude rétrospective, monocentrique, 180 patients ont été inclus. Ils étaient classés en modérément obèse (MO : 30< IMC< 35 kg /m2, N=90), et sévèrement obèse (SO : IMC>35 kg/m2, N=90).
Une prothèse postéro-stabilisée a été utilisée dans tous les cas avec trois types d’implant tibial : avec une quille courte de 30 mm (N=60), avec quille longue de 100 mm (N=60), et sans quille (N=60).
Les patients étaient divisés en 6 sous-groupes : 1 = PTG avec quille 30mm IMC 30-35 Kg/m2 / 2 = PTG avec quille 100 mm IMC 30- 35 kg/m2 / 3 = PTG avec quille 30 mm IMC> 35 Kg/m2 / 4 = PTG avec quille 100 mm IMC>35 kg/m2 / 5 = PTG sans quille IMC 30-35 kg/m2 / 6 = PTG sans quille IMC>35 kg/m2.
Les patients ont été évalués en pré-opératoire et post-opératoire en utilisant le New Knee Society Score (KSS), et l’International Knee Society (IKS) score. La survie, les complications et révisions prothétiques toutes causes confondues ont été recueillies avec un suivi minimum de 2 ans.
Un modèle multivarié a été conçu afin d’évaluer l’effet potentiel de l’implant et de l’IMC sur la survie et les scores fonctionnels. Des analyses de survie de Kaplan-Meier et des tests de Log-Rank ont été réalisées.
Résultats : Comparativement aux patients portant une PTG à tige longue, les patients porteurs d’un implant à tige courte présentaient un score IKS post-opératoire significativement supérieur (Obésité modérée : moyenne 184.7 +/- 13.6 vs 160.5 +/- 17.6 (p<0.0001) / obésité sévère : moyenne 174.3 +/- 14.4 vs 150 +/- 20 (p<0.0001)).
Les patients atteints d’obésité avec un implant sans quille présentaient un score IKS inférieur aux patients avec une quille tibiale courte (obésité modérée : moyenne 161.3 +/- 26.6 vs 184.7 +/- 13.6 (p<0.0001)).
L’analyse de survie de Kaplan-Meier à 4 ans était supérieure pour la cohorte PTG avec quille de 30 mm et IMC > 35 kg/m2 (90% ; P = 0.0473), et supérieure pour la cohorte PTG avec quille de 100 mm et IMC 30-35 kg/m2 (100% ; P = 0.0473). La survie à 4 ans de la cohorte PTG sans quille et IMC> 35 kg/m2 était inférieure (50% ; P=0.473).
Conclusion : Un composant tibial à tige courte confère un avantage dans les résultats fonctionnels des PTG chez les patients atteints d’obésité sévère et modérée. La survie des implants pourrait être améliorée par l’utilisation d’un implant tibial à quille courte dans cette population à risque, sans nécessité d’ancrage plus distal.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Les données collectées en périopératoire par une application de telemonitoring peuvent-elles prédire l’incidence de douleurs chroniques après une prothèse totale de genou ?
Orateur(s) : Anissa Belbachir ()10h04 / 10h11Anissa BelbachirAfficher abstract
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-475
Les données collectées en périopératoire par une application de telemonitoring peuvent-elles prédire l’incidence de douleurs chroniques après une prothèse totale de genou ?
Julien Lebleu1, Andries Pauwels1, Philippe Anract2, Anissa Belbachir* 3
1moveUP, bruxelles, Belgium, 2Service de chirurgie orthopédique Hopital cochin - Université Paris cité , 3Service d’anesthésie - réanimation et médecine périopératoire- Hopital cochin - Université Paris Cité , Paris, France
Introduction : Près d’un quart des patients opérés d’une prothèse totale de genou développent une douleur chronique. L’identification des patients à risque pourrait permettre d’optimiser la prise en charge de la douleur en périopératoire. La collecte récurrente de données de douleurs est difficile en clinique. L'utilisation d’une application de telemonitoring peut faciliter ce recueil. Le but de cette étude est de 1) décrire l’incidence de douleur modérée à sévère à 3 mois postopératoires, 2) dépister les facteurs de risques d’une douleur postopératoire sévère.
Matériel et méthodes : 623 patients opérés d’une prothèse totale de genou (40 services, 2018 à 2022) ont été inclus dans cette étude. Ils ont utilisé une application permettant la collecte récurrente de données de douleurs pré et postopératoires, les facteurs de risques de douleurs chroniques et la prise d'antalgiques. La douleur était évaluée au moyen d’une échelle visuelle analogique (de 0 à 100) sur l’application. Les patients ont été divisés en deux groupes : ceux présentant une douleur supérieure à 40/100 et/ou utilisant des anti-douleurs de palier 2 ou 3 (D+), et ceux ne rentrant pas dans ces conditions à trois mois postopératoires (D-). Les différences entre les paramètres pré et postopératoires des deux groupes ont été étudiées par les tests statistiques adaptés.
Résultats : Le groupe non douloureux (D-) représentait 542 patients (87%). Le groupe douloureux (D+) représentait 81 patients (13%). 68 patients présentaient une douleur supérieure à 40/100 trois mois après l’opération. 19 patients consommaient des anti-douleurs de palier 2 ou 3.
La présence de comorbidités, d’une sensibilité accrue et d’une douleur au repos préopératoire plus importante était significativement plus importante dans le groupe douloureux. La trajectoire de la douleur postopératoire était plus importante dans le groupe douloureux. (Semaine 1 D+ :53 D- :38, semaine 2 D+ :47, D- : 32, Semaine 6 D+ : 45, D- :24). La corrélation entre la douleur à 6 semaines et 3 mois était de 80%. Le sous-score de douleur de l’échelle KOOS à 3 mois était significativement inférieur pour le groupe douloureux (D+ médiane 55, 41-61, D- médiane 75, 60-85).
Discussion : La collecte quotidienne de l’intensité de la douleur au moyen de l’application de monitoring permet d’observer la trajectoire douloureuse plus élevée du groupe douloureux. Le pourcentage de patients présentant des douleurs sévères à modérées évolue peu entre 6 semaine et trois mois postopératoires. L’observation des caractéristiques de la douleur peri-opératoire permet d’identifier les patients qui évolueront vers la chronicité. Des actions préventives et ciblées de prise en charge de la douleur lors des premières semaines postopératoires sont nécessaires.
Conclusion : Des études prospectives sont nécessaires pour confirmer l’efficacité des systèmes de monitoring pour prévenir la chronicisation de la douleur aigue postopératoire chez les patients opérés d’une prothèse de genou.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
La combinaison d'un varus résiduel élevé et d'un abaissement de l'interligne articulaire augmente fortement le risque d'échec précoce de l'implant dans l'arthroplastie unicompartimentale médiale du genou
Orateur(s) : Constant Foissey (Lyon)10h11 / 10h18Constant Foissey (Lyon FRANCE)Afficher abstract
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-791
La combinaison d'un varus résiduel élevé et d'un abaissement de l'interligne articulaire augmente fortement le risque d'échec précoce de l'implant dans l'arthroplastie unicompartimentale médiale du genou
Constant Foissey* 1, Elvire Servien1, Cécile Batailler1, Sébastien Lustig1
1Hopital de la croix rousse, Lyon, France
Introduction : Les valeurs aberrantes concernant le positionnement de l'implant, le défaut d’alignement et le changement de hauteur de l'interligne articulaire (IA) ont été identifiées comme des facteurs de risque d'échec des prothèses unicompartimentales du genou (PUC). Cependant, les relations entre ces variables données n'ont pas été évalués. Les objectifs de cette étude étaient d'évaluer le taux de survie d’une grande cohorte de PUC médiales et d'explorer l'association avec les différents facteurs de risque.
Matériel et méthodes : Cette étude de cohorte rétrospective a inclus des patients ayant subi une PUC médiale entre 2011 et 2019. Les résultats radiologiques évalués étaient : le positionnement de l'implant tibial dans le plan coronal en référence à l'angle mécanique et à l'angle de Cartier, la pente tibiale postérieure, la déformation résiduelle du genou et la restitution de l’IA. Le taux de survie au dernier suivi a été enregistré. Un modèle de régression logistique multinomiale a été utilisé pour étudier les facteurs de risque et a inclus les données démographiques et les données pertinentes de l'analyse univariée.
Résultats : 366 genoux répondaient aux critères d'inclusion, 10 ont été perdus de vue (2,7%) et exclus de l'analyse. Le suivi moyen était de 61,3 mois [24,1-135,1]. La survie de l'implant à 5 et 10 ans était respectivement de 92 % ± 1,6 et 88,4 % ± 3,8. L'analyse multivariée a trouvé qu’un angle hanche-genou-cheville (HKA) post-opératoire ≤ 175° (OR= 5,30 [1,64-17,13], p= 0,005) et un abaissement de l’IA ≥ 2 mm (OR= 8,86 [2,06-38,06]) étaient des facteurs de risque significatifs d'échec de l'implant tibial. La combinaison de ces deux facteurs présentait un risque d'échec significativement élevé (OR= 10,3 [3,1-34,3]). Un HKA post-opératoire < 175° était le plus souvent observé dans les genoux dont le HKA pré-opératoire était inférieur à 172°.
Conclusion : Cette étude rapporte des résultats de survie à 5 et 10 ans très encourageants sur une série de PUC médiales. La raison la plus fréquente de révision était le descellement tibial. Les patients présentant une combinaison d'abaissement de l’IA ≥ 2 mm et d'un HKA post-opératoire ≤ 175° avaient un risque élevé de défaillance de l'implant tibial. Les chirurgiens devraient en particulier être vigilants à restaurer correctement la hauteur de l’IA lorsque l'HKA préopératoire est <172°.
Conflits d’intérêts :
C. Foissey: Pas de conflit déclaré ,
E. Servien: Pas de conflit déclaré ,
C. Batailler: Pas de conflit déclaré ,
S. Lustig Consultant, expert : Stryker, Smith Nephew, Heraeus, Depuy Synthes;
Combien de patients peuvent réellement bénéficier d’une ostéotomie tibiale de valgisation isolée sans modification majeure de l’interligne articulaire ?
Orateur(s) : Grégoire Micicoi (Nice)10h18 / 10h25Grégoire Micicoi (Nice FRANCE)Afficher abstract
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-612
Combien de patients peuvent réellement bénéficier d’une ostéotomie tibiale de valgisation isolée sans modification majeure de l’interligne articulaire ?
Grégoire Micicoi* 1, 2, Pierre Martz3, Kristian Kley4, Lukas Hanak5, Raghbir Khakha6, Levi Reina Fernandes7, Matthieu Ollivier8
1Institut Universitaire Locomoteur et du Sport (iULS), CHU de Nice, Hôpital Pasteur 2, Nice, 2Giboc, Aix-Marseille Université Institut du Mouvement et de l'appareil Locomoteur Hôpital Ste Marguerite, Marseille, 3Service de chirurgie orthopédique et traumatologique adulte, CHU Dijon-Bourgogne, Nice, France, 4Orthoprofis Hannover Luisenstraße , Hanovre, 5Orthopädie Maximilium, , Donauworth, Germany, 6Guys and St Thomas’ Hospitals, Londres, United Kingdom, 7Department of Orthopedics and Traumatology, Hospital Pedro Hispano, , Matosinhos, Portugal, 8Giboc, Aix-Marseille Université, Institut du Mouvement et de l'appareil Locomoteur, Hôpital Ste Marguerite, Marseille, France
Introduction : Les recommandations récentes émises par l’ESSKA suggèrent de réaliser une double-ostéotomie en cas de genu varum avec un Medial Proximal Tibial Angle (MPTA) prédit en postopératoire ≥ 94° et/ou d’obliquité de l’interligne (JLO) ≥ 5° et/ou de déformation essentiellement fémorale afin d’améliorer les résultats fonctionnels et la survie sans révision.
L’hypothèse de cette étude était qu’un grand nombre d’ostéotomies tibiales de valgisation (OTV) isolées devrait préférentiellement bénéficier d’une double-ostéotomie.
Matériel et méthodes : Cette étude rétrospective monocentrique incluait 129 patients opérés par OTV isolée.
Les mesures radiographiques étaient réalisées en pré- et postopératoire pour le HKA (Hip-Knee-Ankle angle), le MPTA (Medial Proximal Tibial angle) et le LDFA (Lateral Distal Femoral Angle).
Les corrections postopératoires réalisées étaient comparées à une planification semi-automatisée incluant les paramètres des recommandations de l’ESSKA 2022 ; OTV isolée indiquée si déformation tibiale préopératoire avec un MPTA prédit ≤ 94° et/ou JLO prédit ≤ 5°.
Résultats : La correction moyenne réalisée au tibia après OTV était de 8,7° ± 2,6° ; l’angle HKA postopératoire était de 182,1° ± 1,9° et le MPTA postopératoire de 92,8° ± 2,1° (valeur normale publiée = 87° qui signifie un varus tibial de 3°).
En postopératoire, le MPTA excédait 94° dans 41.1 % (n = 53/129) des cas et la JLO était supérieure à 5° dans 29,4 % (n = 38/129) des cas.
Le logiciel approuvait la réalisation d’une ostéotomie tibiale isolée dans 49,6 % (n = 64/129) et recommandait une double-ostéotomie ou ostéotomie fémorale isolée dans 50,4% (n = 65/129) des cas.
La probabilité du logiciel à conseiller un ostéotomie fémorale distale ou double-ostéotomie était associée à la présence d'un MPTA préopératoire « normal » (R2 = 0,42 ; p < 0,001) ou d'un LDFA préopératoire « anormal » (R2 = 0,48 ; p < 0,001).
Discussion : Cette série montre que les erreurs principales réalisées sont des erreurs d’indication avec une déformation globale en varus mais sans déformation extra-articulaire tibiale majeure qui ont conduit à des excès de corrections tibiales et des interlignes articulaires anormales en postopératoire.
Conclusion : Un grand nombre de patients opérés par ostéotomies tibiales de valgisation devrait plutôt bénéficier d’une double-ostéotomie afin d’éviter un excès de correction tibiale et une obliquité de l’interligne trop importante. Ces résultats soulignent l’importance de l’analyse des déformations segmentaires préopératoires et des valeurs angulaires prédites en postopératoires pour obtenir la cible de correction après ostéotomie.
Conflits d’intérêts :
G. Micicoi: Pas de conflit déclaré ,
P. Martz: Pas de conflit déclaré ,
K. Kley: Pas de conflit déclaré ,
L. Hanak: Pas de conflit déclaré ,
R. Khakha: Pas de conflit déclaré ,
L. R. Fernandes: Pas de conflit déclaré ,
M. Ollivier Consultant, expert : Newclip Technics
Remise du prix meilleure communication Genou
10h25 / 10h30
Introduction : Evolution en France depuis la table ronde Sofcot 2011
Modérateur(s) : Christophe Trojani (Nice)11h15 / 11h19Christophe Trojani (Nice FRANCE)
Introduction : Evolution en France depuis la table ronde Sofcot 2011
Modérateur(s) : Christophe Trojani (Nice)11h15 / 11h19Christophe Trojani (Nice FRANCE)
Données PMSI et Economie de Santé
Orateur(s) : Louis Dagneaux (Montpellier)11h19 / 11h25Louis Dagneaux (Montpellier FRANCE)
Données PMSI et Economie de Santé
Orateur(s) : Louis Dagneaux (Montpellier)11h19 / 11h25Louis Dagneaux (Montpellier FRANCE)
Complications précoces et tardives
Orateur(s) : Grégoire Micicoi (Nice)11h25 / 11h31Grégoire Micicoi (Nice FRANCE)
Complications précoces et tardives
Orateur(s) : Grégoire Micicoi (Nice)11h25 / 11h31Grégoire Micicoi (Nice FRANCE)
Pourquoi je ne le ferai jamais !
Orateur(s) : Aymard De Ladoucette ()11h31 / 11h37Aymard De Ladoucette
Pourquoi je ne le ferai jamais !
Orateur(s) : Aymard De Ladoucette ()11h31 / 11h37Aymard De Ladoucette
Avantages des PTH Bi séquentielles
Orateur(s) : Xavier Flecher (Marseille)11h37 / 11h43Xavier Flecher (Marseille FRANCE)
Avantages des PTH Bi séquentielles
Orateur(s) : Xavier Flecher (Marseille)11h37 / 11h43Xavier Flecher (Marseille FRANCE)
PTH Bi : simultané ou séquentiel ?
Orateur(s) : Cecile Batailler (Lyon)11h43 / 11h49Cecile Batailler (Lyon FRANCE)
PTH Bi : simultané ou séquentiel ?
Orateur(s) : Cecile Batailler (Lyon)11h43 / 11h49Cecile Batailler (Lyon FRANCE)
Reprise du sport après PTH Bi
Orateur(s) : Sébastien Lustig ()11h49 / 11h55Sébastien Lustig (Lyon )
Reprise du sport après PTH Bi
Orateur(s) : Sébastien Lustig ()11h49 / 11h55Sébastien Lustig (Lyon )
PTH Bi par voie antérieure
Orateur(s) : Lyes Ait El Hadj (ALGéRIE)11h55 / 12h01Lyes Ait El Hadj (Alger ALGéRIE)
PTH Bi par voie antérieure
Orateur(s) : Lyes Ait El Hadj (ALGéRIE)11h55 / 12h01Lyes Ait El Hadj (Alger ALGéRIE)
Voie antérieure ou postérieure
Orateur(s) : Regis Bernard de Dompsure (Nice)12h01 / 12h07Regis Bernard de Dompsure (Nice FRANCE)
Voie antérieure ou postérieure
Orateur(s) : Regis Bernard de Dompsure (Nice)12h01 / 12h07Regis Bernard de Dompsure (Nice FRANCE)
Sélection du patient : la clé du succès !
Orateur(s) : Christophe Trojani (Nice)12h07 / 12h13Christophe Trojani (Nice FRANCE)
Conclusion
Orateur(s) : Sébastien Lustig ()12h13 / 12h17Sébastien Lustig (Lyon )
Résultats quantitatifs multivariés de l'ostéotomie périacétabulaire à l'aide de l'analyse par éléments discrets.
Orateur(s) : Victor Grenier ()14h00 / 14h07Victor GrenierAfficher abstract
Communication orale
Recherche/Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT23-775
Résultats quantitatifs multivariés de l'ostéotomie périacétabulaire à l'aide de l'analyse par éléments discrets.
Victor Grenier* 1, Catherine Ruel1, Jean Ruel1, Quentin Sercia2, Myriam Rioux3, Etienne L. Belzile4
1Génie Mécanique, 2Médecine, Université Laval, 3Bodycad, 4Orthopédie, CHU de Québec-Université Laval, Québec, Canada
Introduction : Plusieurs modèles de simulation ont été suggérés pour quantifier les distributions de stress de contact articulaire de la hanche, avec des résultats variables. Il a été démontré que les choix de morphologies cartilagineuses et de modèles de chargement de marche peuvent affecter les résultats de simulation. À ce jour, il n'existe aucun consensus sur les paramètres et les sorties de simulation à considérer. L'objectif de cette étude était de calculer les distributions de stress de contact articulaire d'une cohorte de hanches dysplasiques en utilisant différents scénarios de simulation afin d’identifier la stratégie la plus fiable.
Matériel et méthodes : Une cohorte de 22 patients dysplasiques (23 hanches) a été traitée par ostéotomie péri-acétabulaire (OPA) de Ganz. L'analyse par éléments discrets (DEA) a été utilisée à partir de TDM de la hanche pour calculer le stress de contact articulaire en pré et postopératoire dans 6 scénarios de simulation uniques (2 morphologies de cartilage X 3 modèles de charge de marche). Les angles de Wiberg (LCEA), Tönnis (AI), de Lequesne (ACEA), et l’index d’extrusion de la tête fémorale (FHEI) ont été mesurés à partir des radiographies. L’angle acétabulaire d’antéversion (AAA) était obtenu du TDM axial. Huit métriques de stress articulaire prédictives d’arthrose ont été calculées après DEA. Pour chaque scénario, des corrélations entre les mesures radiographiques et les métriques de stress ont été réalisées, pour 240 corrélations. Une analyse ANOVA a permis de mesurer l'influence de la géométrie du cartilage et du profil de chargement sur les métriques de simulation. Une corrélation pondérée de Pearson a été calculée entre les mesures radiologiques et les métriques de simulation.
Résultats : À l'exception de l'AAA, les variations des mesures radiologiques étaient toutes significatives (p < 0,01) en post-opératoires. L'AI était plus fortement corrélé avec une réduction du stress moyen (R=[0.38,0.45]) et une augmentation de l’aire de contact moyenne (R=[0.39,-0.50]). L'ACEA avait de fortes corrélations avec les métriques seuils. Les métriques pour lesquelles les corrélations les plus significatives ont été notées sont le Surexposition cumulative de Maxian, le Stress Moyen, l’Aire de Contact Moyenne et l’Aire à Stress Supra-seuil.
Discussion : Les simulations de contact sont notoirement difficiles à exécuter avec succès, en particulier pour les articulations instables comme une hanche dysplasique. Simplifier les modes de chargements, réduire les forces appliquées, limiter les degrés de liberté et lisser les surfaces de contact peuvent faciliter la convergence des simulations, mais perdent en pertinence.
Conclusion : Pour l'optimisation de l’OPA, ces résultats suggèrent que les mesures radiologiques à corriger prioritairement sont l'AI et l'ACEA. Le modèle cartilagineux de Nishii combiné au modèle de chargement de Harris semble représenter la stratégie de simulation la plus réaliste et fiable.
Conflits d’intérêts :
V. Grenier Aide à la recherche clinique / travaux scientifiques : MITACS,
C. Ruel Aide à la recherche clinique / travaux scientifiques : MITACS,
J. Ruel Aide à la recherche clinique / travaux scientifiques : MITACS, CRSNG,
Q. Sercia Aide à la recherche clinique / travaux scientifiques : ICRS, FRSQ,
M. Rioux: Pas de conflit déclaré ,
E. Belzile Aide à la recherche clinique / travaux scientifiques : IRSC, MITACS, Société d'Arthrite, AOSSM, Dept Défense USA, Canadian Blood Services, Consultant, expert : Bodycad, Victhom, Pendopharm, Cours, formations : Stryker, Johnson & Johnson, Conmed
Intérêt de la validation française des scores explorant les pathologies non arthrosiques de hanche
Orateur(s) : Julien Dartus (Lille)14h07 / 14h14Julien Dartus (Lille FRANCE)Afficher abstract
Communication orale
Hanche
ABSTRACT N° SOFCOT23-656
Intérêt de la validation française des scores explorant les pathologies non arthrosiques de hanche
Julien Dartus* 1, Sophie Putman2, Gabriel Champagne3, Bogdan Matache3, Stéphane Pelet4, Etienne Belzile4
1Québec, CHU de Québec-Université Laval , Québec, Canada, 2Nord, CHU de Lille, Lille, France, 3Québec, Université Laval, 4Québec, CHU de Québec - Université Laval, Québec, Canada
Introduction : Avec l'essor de la chirurgie conservatrice de hanche et des PROM's, il est important de proposer des scores discriminants pour les pathologies non arthrosiques de hanche.
Le Non-Arthritic Hip Score (NAHS) est un auto-questionnaire utilisé pour l’évaluation des douleurs de hanche chez le sujet jeune comportant 20 items répartis en 4 catégories : douleurs, symptôme, fonction, activité. Bien qu’utilisé en France, ce score n’a pas encore fait l’objet d’une validation transculturelle. Ainsi avons-nous réalisé une étude dont l’objectif était de traduire et de valider les critères métrologiques (validité, fiabilité, sensibilité au changement) du questionnaire NAHS en langue française (NAHS-Fr) pour les patients jeunes présentant une pathologie de la hanche.
Matériel et méthodes : Cent-treize hanches chez 105 patients (62 hommes, 42 femmes) porteurs d’un conflit fémoro-acétabulaire par effet came ou de lésion labrales ont été inclus prospectivement dans cette cohorte. Ces patients ont répondu à la version française du NAHS (NAHS-Fr) en préopératoire et ont rempli le même questionnaire à 6 mois postopératoire. Ils ont également répondu de la même manière au Western Ontario And McMaster Osteoarthritis Index (WOMAC). Les analyses statistiques ont porté sur l’étude de la validité, de la fiabilité et de la sensibilité au changement comme défini les recommandations établies par le Consensus-Based Standards for the Selection of health Mesurement Instruments (COSMIN).
Résultats : Le taux de réponse était de 100% confirmant sa facilité d’usage. Le score NAHS-Fr était valide et fiable. Il n’existait pas d’effet plancher ou plafond sur le score global NAHS-Fr. La consistance interne de chaque item a été confirmée par un coefficient alpha de Cronbach >0,8. La consistance externe entre le score NAHS-Fr et le WOMAC apparaissait comme négative -0,676 car les scores sont indexés de manière inversement proportionnelle. La corrélation était donc forte entre le NAHS et le WOMAC en préopératoire de manière significative (p<0,0001). La sensibilité au changement avant et après traitement a été confirmée par une taille de l’effet > 0,8.
Discussion : Notre hypothèse est confirmée, le NAHS validé en français conserve les propriétés métrologiques du score original et des versions traduites dans d’autres langues. Le NAHS-Fr présente l’intérêt d’évaluer les patients jeunes présentant des douleurs de hanche d’origine non arthrosique et peut être utilisé par les chirurgiens francophones en routine clinique.
Conclusion : La validation française du NAHS, au même titre que de l'iHOT 33 et l'iHOT12 permet l'évaluation des hanches jeunes avec un résultat discriminant en comparaison des scores utilisés en routine chez des sujets plus âgés aux demandes fonctionnelles moins importantes. Ces scores, validés par le consensus international de recherche sur les douleurs de hanches de 2018 et valide en langue française offre une évaluation clinique de qualité chez ces patients
Conflits d’intérêts :
J. Dartus: Pas de conflit déclaré ,
S. Putman Consultant, expert : Corin,
G. Champagne: Pas de conflit déclaré ,
B. Matache: Pas de conflit déclaré ,
S. Pelet: Pas de conflit déclaré ,
E. Belzile Consultant, expert : Bodycad, Pendopharm, Victhom, Smith & Nephew , Stryker, Depuy-Synthes
Résultats à court terme des tiges fémorales courtes en Arthroplastie Primaire de Hanche dans le registre de la SOFCOT.
Orateur(s) : Christian Delaunay (Paris)14h14 / 14h21Christian Delaunay (Paris FRANCE)Afficher abstract
Communication orale
Hanche
ABSTRACT N° SOFCOT23-184
Résultats à court terme des tiges fémorales courtes en Arthroplastie Primaire de Hanche dans le registre de la SOFCOT.
Christian P. Delaunay* 1
175, SOFCOT, Paris, France
Introduction : Le registre multicentrique des Prothèses de hanche (PH) de la SOFCOT collecte les données de près de 100 centres en France. La première inscription d’une Tige Fémorale Courte (TFC) remonte à 2011.
Matériel et méthodes : De janvier 2006 à décembre 2021, 53 119 PH primaires ont été enregistrées, parmi lesquelles, 3 705 à tiges courtes (7%), toutes non cimentées. L’âge moyen était de 69 ans (DS, 11,3 ans) avec une petite majorité de femmes (52%). Une cupule a double-mobilité (CDM) a été utilisée dans 46,4% et une bille en alumine dans 78% des cas, principalement en 28mm (62,8%).
Sur la même période, 54 réinterventions de PH à tiges courtes ont été enregistrées à un âge moyen de 65,7 ans et pour une petite majorité d’homme (52%). Un changement fémoral isolé a été le plus souvent réalisé (37%) suivi par un changement complet (31,5%) puis acétabulaire isolé (13%). La grande majorité des cup révisées étaient conventionnelles, reprises par des CDM dans 92,3%.
Sur ces 54 réinterventions, 31 concernaient une PH primaire déjà enregistrée. Le calcul de l’indice de révision pour 100 composants observés année (IRp100coa) permet de comparer les résultats des implants. Un IRp100coa > 1,3% est considéré comme un seuil d’alerte.
Résultats : La cause la plus fréquente de ces 31 révisions précoces (recul moyen de 0,8 ans) de PH 1aire à TFC était la luxation (22,6%), suivi par une infection aigüe (19,4%), une fracture péri-prothétique (12,9%) et un descellement (échec d’ancrage) aseptique (12,9%). L’IRp100coa de l’ensemble des 9 tiges courtes ayant plus de 10 inscriptions primaires est de 0,22 à 3,8 ans de recul moyen. Une seule TFC non cimentée annonce un IRp100coa > 1,3% (1,41%) à un recul moyen de 1,7 ans.
La survie à 10 ans des PH à TFC se compare favorablement à celle des PH à tiges conventionnelles, en particulier non cimentées.
Discussion : Les causes de révision précoce des PTH 1aires à TFC non cimentées sont dominées par la luxation, malgré le recours à une CDM dans 46% des cas (alors que le risque de révision précoce pour luxation est 5 fois plus faible pour les PTH avec CDM) et l’infection aigue.
L’IRp100coa de l’ensemble des PH à tiges fémorales conventionnelles cimentées et non cimentées du registre est respectivement de 0,18 et 0,34 à un recul moyen plus long, respectivement de 5,9 et 4,4 années.
Conclusion : Après 11 années d’observation dans le registre des PH de la SOFCOT, aucun effet délétère lié au recours à une tige fémorale courte non cimentée n’a, à ce jour, été identifié.
Conflits d’intérêts :
C. Delaunay Aide à la recherche clinique / travaux scientifiques : ODPC COT, SOFCOT, CNP COT, Consultant, expert : Orhorisq
Aucune différence significative dans le taux de complication postopératoire à 60 jours entre les les tiges fémorales conventionnelles et les tiges raccourcies
Orateur(s) : Sylvain Guy (Marseille)14h21 / 14h28Sylvain Guy (Marseille FRANCE)Afficher abstract
Communication orale
Hanche
ABSTRACT N° SOFCOT23-136
Aucune différence significative dans le taux de complication postopératoire à 60 jours entre les
les tiges fémorales conventionnelles et les tiges raccourcies
Sylvain Guy* 1, Nicolas Bonin2, Guillaume Girardot3
113, Institut du Mouvement et de l'appareil Locomoteur, Marseille, 269, Lyon Ortho Clinic, Lyon, 321, CHU Dijon Bourgogne, Dijon, France
Introduction : L'objectif de notre étude était de comparer les taux de complication à 60 jours, les résultats radiographiques et les résultats cliniques après une arthroplastie totale de hanche de première intention réalisée avec des tiges fémorales conventionnelles ou raccourcies, dans une étude de cohorte à large effectif.
Matériel et méthodes : Une série consécutive de 800 prothèses totales de hanche de première intention a été analysée rétrospectivement, parmi lesquelles 781 répondaient aux critères d'inclusion/exclusion : 395 ont reçu une tige conventionnelle et 386 ont reçu une tige raccourcie. Les complications per-opératoires et post-opératoires ont été rapportées. Une évaluation radiographique et clinique a été réalisée en pré-opératoire et 60 jours après l'intervention.
Résultats : Les tiges raccourcies présentaient significativement moins de complications per-opératoires (0,3 % vs. 2,8 %, p=0.006) en comparaison aux tiges conventionnelles, mais aucune différence significative n'a été retrouvée concernant les complications n'ayant pas nécessité de reprise chirurgicale (1,0 % vs 1,3 %, p=0,620), les complications ayant nécessité une reprise sans révision de la tige (1,0 % vs 2,0 %, p=0,384) et les complications ayant nécessité une révision de la tige (0,5 % vs 0,5 %, p=1,000). Une révision de la tige a été nécessaire pour quatre hanches (deux pour chaque groupe) qui ont donc été exclues de l'évaluation à 60 jours. Aucune différence significative n'était retrouvée concernant l'enfoncement de la tige ≥3mm (0,5 % vs. 1,0 %, p=0,686), l'alignement (86,7 % vs 90,3 %, p=0,192), le changement de l'offset (moins de 3mm, 30,5 %vs 32,3 %, p=0,097) et l'inégalité de longueur des membres inférieurs (2,9±2,4mm vs 3,0±2,6mm, p=0,695). Les tiges raccourcies présentaient un score de Harris moyen (HHSm) pré-opératoire significativement supérieur aux tiges conventionnelles (64,5±13,5 vs 56,5±18,5, p<0,001), mais aucune différence significative n'était retrouvée concernant le HHSm post-opératoire (89,4±9,6 vs 87,3±11,9, p=0,109) avec une augmentation moyenne plus faible (24,4±15,0 vs 29,9±17,1, p<0,001).
Discussion : Cette étude retrouvaient des résultats similaires à 60 jours entre les tiges conventionnelles et des tiges raccourcies, sans différences significatives dans le taux de complication post-opératoire, les résultats radiographiques et le HHSm post-opératoire. Les patients implantés avec des tiges raccourcies présentaient cependant 10 fois moins de complications per-opératoires (0,3 % vs 2,8 %, p=0.006). Nos résultats rejoignent la littérature concernant l'absence de différence significative sur l'enfoncement et l'alignement entre les deux types de tiges.
Conclusion : Aucune différence significative n'a été retrouvée en termes de taux de complications post-opératoires, de résultats radiographiques et de HHSm post-opératoire entre les tiges conventionnelles et tiges raccourcies. Les patients implantés avec des tiges raccourcies présentaient moins de complications per-opératoires, mais une augmentation du HHSm plus faible.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Arthroplastie totale de hanche chez les patients de moins de 18 ans
Orateur(s) : Lyes Ait El Hadj (ALGéRIE)14h28 / 14h35Lyes Ait El Hadj (Alger ALGéRIE)Afficher abstract
Communication orale
Hanche
ABSTRACT N° SOFCOT23-461
Arthroplastie totale de hanche chez les patients de moins de 18 ans
Lyes Ait El Hadj* 1, Ayoub Touati1, Amir Zerzaihi1, Mustapha Yakoubi1
1service chirurgie orthopedique et de traumatologie, EHS Benaknoun, Alger, Algeria
Introduction : La prothèse totale de hanche (PTH) est rarement recommandée chez les enfants, malgré les progrès des techniques de conservation, il y a encore des enfants chez qui la maladie évolue vers une dégénérescence articulaire invalidante ; et quand toutes les mesures conservatrices ont été épuisées la PTH devient la seule option viable permettant une bonne mobilité indolente de l'articulation.Le but de la présente étude était de rapporter nos résultats à court et moyen terme de PTH chez une série d'enfants âgés de 16 ans ou moins, y compris les résultats cliniques et complications post-opératoires.
Matériel et méthodes : tous les patients ayant eu une PTH dans notre service , avec un âge maximum de 18 ans au moment de la PTH , ont été réexaminées.
Entre janvier 2016 et janvier 2023, 30 PTH ont été réalisée chez 17 patients. 14 patients étaient des femmes, avec une moyenne d'âge de 14,9 ans.
Tous les patients ont reçu une anesthésie générale pendant la chirurgie. la voie antérieur sans table orthopédique était utilisée chez 16 patients.Le composant acétabulaire de 42 mm à 48 mm sans ciment a été utilisé 29 fois et une fixation supplémentaire par vis était réalisé quand nécessaire. toutes les tiges étaient non cimentées.
Résultats : La qualité de l'os était médiocre dans 04 hanches, nécessitant greffe osseuse ( dysplasie fibreuse). La durée moyenne de suivi était de 4.3 ans . Tous les patients avaient des scores Merle d’Aubigné et Postel préopératoires diminués.Au dernier suivi, tous les patients ont pu déambuler sans aucune restriction et effectuer des activités en plein air . 2 patients seulement ont nécessité une transfusion post-opératoire .Il y avait aucune plainte de différence de longueur des membres inférieurs. sur le plan radiologique ,toutes les prothèses de hanche ont démontré une bonne fixation et un bon alignement sans signe de clarté radiographique.
Discussion : selon les auteurs ,Roach JW.-, Learmonth ID , malgré les complications y compris les luxations et les fractures fémorales, rapportées par Witt JD et Maric Z ainsi qu'une une perte de sang excessive et des liserés autour de l'acétabulum dans près de 50 % des prothèses à 10 ans suivi ; la restauration de la mobilité autonome et soulagement de la douleur chez ces patients pendant les les années de formation cognitive justifiaient la recommandation de PTH par de nombreux auteurs Roach JW.-, Learmonth ID .Contrairement aux précédents
études, aucune complication majeure n'est survenue dans notre serie étude. De plus, nous n'avons pas rencontré de plaintes de différence de longueur puisque dans plus de 80% des cas la pathologie de la pathologie est bilatéral.
Conclusion : La principale conclusion était que la PTH a considérablement amélioré la douleur, l'amplitude des mouvements et capacité de marcher chez les enfants de 18 ans et moins qui ne demandent qu'à être libre et autonome avec des hanches arthritiques irrécupérables.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Notre expérience du couple métal-métal dans le resurfaçage et les prothèses totales de hanche à megatêtes avec un suivi minimum de 10 ans : A propos de 215 cas.
Orateur(s) : Thierry Thirion (BELGIQUE)14h35 / 14h42Thierry Thirion (Liège BELGIQUE)Afficher abstract
Communication orale
Hanche
ABSTRACT N° SOFCOT23-990
Notre expérience du couple métal-métal dans le resurfaçage et les prothèses totales de hanche à megatêtes avec un suivi minimum de 10 ans : A propos de 215 cas.
Thierry Thirion* 1, Camille Janssen1, Pierre Georis1, Philippe Gillet1
1CHU Sart-Tilman, Liège, Belgium
Introduction : Au début des années 2000, le couple métal-métal (MoM) a connu un regain d’intérêt pour les prothèses de resurfaçage (PR) ainsi que pour les prothèses totales de hanche (PTH) utilisant des megatêtes (> 36 mm) (MT). Depuis 2011, il n’a cessé d’alimenter les débats suite au taux d’échecs à court et moyen termes anormalement élevé dans certains études. Des prothèses particulières ont dès 2010 jeté le discrédit sur ce couple dans son ensemble, imposant un suivi radio-clinique et biologique attentif de ces patients.
Matériel et méthodes : Entre 2003 et 2009, 215 prothèses MoM ont été implantées dans notre service. Nous avons revu avec un recul d’au-moins 10 ans (10 – 21 ans ; moyenne 15,2 ans) 142 patients porteurs d’implants DUROM (68 MT, 74 PR), 60 patients porteurs d’implants BHR (15 MT, 45 PR) et 13 patients porteurs d’implants ASR (12 MT, 1 PR). 38 patients perdus de vue ou décédés d’une cause sans relation avec les implants (27 DUROM, 8 BHR et 3 ASR) mais présentant un suivi minimum de 10 ans ont été inclus dans l’étude.
Nous avons établi pour chaque groupe de prothèse le score de Harris (HHS) en préopératoire et au dernier suivi , le taux de survie des implants ainsi qu’un historique détaillé des complications ayant mené à une reprise chirurgicale.
Résultats : Pour le groupe DUROM, les HHS étaient de 52,9 en préopératoire et 96,5 ; au dernier suivi, nous dénombrons 14 reprises, 7 sur méga-tête (10,3 %) et 7 sur resurfaçage (9,5 %).
Pour le groupe BHR, les HHS étaient de 52,4 en préopératoire et 96,2 ; au dernier suivi, nous dénombrons 6 reprises, 1 sur méga-tête (6,7 %) et 5 sur resurfaçage (11,1 %).
Pour le groupe ASR, les HHS étaient de 51,3 en préopératoire et 93,1 ; au dernier suivi, nous dénombrons 2 reprises sur méga-tête (15,4 %) et pas de reprise de notre unique resurfaçage (0,0 %).
Les principales causes de reprise sont pour les PR une cobaltémie élevée sans symptôme clinique (2 cas), un descellement cotyloïdien (3 cas), un conflit antérieur (3 cas) et un cas de luxation ; pour les MT un descellement (3 cas), une infection (3 cas) et la présence d’une pseudotumeur (2 cas).
Les autres indications de reprises étaient des ossifications hétérotopiques, une bursite trochantérienne, une fracture périprothétique ainsi qu’une suspicion d’allergie au métal.
Discussion : Les résultats de notre étude semblent montrer un faible pourcentage d’échec lié spécifiquement à l’utilisation du couple MoM à grand diamètre : 3 % (7/215 cas). Selon notre expérience, toute une classe d’implants qui aurait pu conserver une place dans des indications bien spécifiques s’est vue condamnée probablement à tort.
Conclusion : Il semble important d’étudier ces implants non pas en tant que classe globale mais en séparant resurfaçaces, mégatêtes et fabricants en raison de la spécificité des métallurgies.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Excellente survie des cotyles doubles mobilités de seconde génération à un suivi minimum de 10 ans dans les prothèses totales de hanche de première intention comparé aux cotyles de première génération.
Orateur(s) : Sébastien Lustig ()14h42 / 14h49Sébastien Lustig (Lyon )Afficher abstract
Communication orale
Hanche
ABSTRACT N° SOFCOT23-1201
Excellente survie des cotyles doubles mobilités de seconde génération à un suivi minimum de 10 ans dans les prothèses totales de hanche de première intention comparé aux cotyles de première génération.
Sébastien Lustig* 1, Antoine Duhil1, Elvire Servien1, Cecile Batailler1
1Hopital de la Croix Rousse, Lyon, France
Introduction : L’utilisation de cotyles doubles mobilités (DM) en première intention reste controversée. Les DM de première génération étaient initialement revêtus d’alumine, entrainant un taux significatif de descellement aseptique précoce. Cependant, les DM de seconde génération avec un double revêtement d’hydroxyapatite et titane par projection plasma, semblent très prometteurs.
Les objectifs de cette étude étaient de comparer le taux de révisions et la survie à long terme entre les deux générations de DM lors de prothèses totales de hanche (PTH) de première intention.
Matériel et méthodes : Cette étude rétrospective monocentrique incluait toutes les PTH de première intention réalisées avec des DM sans ciment de première et seconde générations d’une même compagnie entre septembre 2006 et juin 2012. Vingt-deux 1ères générations revêtues d’alumine et 128 2èmes générations revêtues d’hydroxyapatite et titane étaient inclus avec un suivi minimum de 10 ans. Le suivi moyen était de 14,2 ans ±1,1 [10-16], sans différence significative entre les deux groupes. L’âge moyen était de 77 ±10 ans, et l’indice de masse corporel était de 27±5 Kg/m2 dans les deux groupes. Les complications et les révisions ont été évaluées rétrospectivement. La survie à 10 ans selon la méthode de Kaplan Meier était calculée avec comme critère final la dépose des implants toutes causes confondues ou la dépose des cotyles toutes causes confondues.
Résultats : Au dernier suivi, le taux de révisions était de 9,1% (n=2/22) pour les 1ères générations et 1,6% (n=2/128) pour les 2èmes générations (p=0,10). Dans le groupe 1ère génération, les deux révisions ont été réalisées pour descellement aseptique précoce du cotyle à un et six ans postopératoire. Il n’y avait aucun descellement de cotyle de 2ème génération à un suivi minimum de 10 ans (p=0,021). Dans le groupe 2ème génération, il y avait une luxation due à raccourcissement du membre inférieur nécessitant une révision fémorale, et une révision septique pour infection chronique. La survie globale à 10 et 15 ans était de 90,4% pour les 1ères générations et 98,1% pour les 2èmes générations (p=0,06). La survie sans révision de cotyle à 10 et 15 ans était de 90,4% pour les 1ère générations et 98,9% pour les 2èmes générations (p=0,009).
Conclusion : Les 2èmes générations de DM avec un double revêtement d’hydroxyapatite et titane avaient un taux significativement plus faible de descellement aseptique que les 1ères générations. Le taux de survie des 2èmes générations était excellent à un suivi minimum de 10 ans sans complication spécifique. Les DM de 2ème génération peuvent être utilisé de manière sécure, y compris en première intention.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Existe-t-il une place pour les tiges fémorales longues cimentées dans les prothèses totales de hanche primaires ayant besoin d’une fixation diaphysaire ?
Orateur(s) : Amaury Baylac ()14h49 / 14h56Amaury BaylacAfficher abstract
Communication orale
Hanche
ABSTRACT N° SOFCOT23-1091
Existe-t-il une place pour les tiges fémorales longues cimentées dans les prothèses totales de hanche primaires ayant besoin d’une fixation diaphysaire ?
Amaury Baylac* 1, Mazen Hamoui1, Florent Gaillard1, François Canovas1, Louis Dagneaux1
1Chirurgie orthopédique du membre inférieur, Université de Montpellier, Montpellier, France
Introduction : Bien que l’implantation de tiges non-cimentées dans les prothèses totales de hanche (PTH) primaires soit devenue prépondérante en France et dans le monde, certaines indications (tumorale, conversion post-traumatique, fracturaire) peuvent relever de l’utilisation en première intention d’une tige longue cimentée de révision. Cette étude évaluait la survie et les résultats radiographiques d’une série de tiges de révision cimentées implantées pour PTH primaire nécessitant une fixation diaphysaire.
Matériel et méthodes : De 2009 à 2022, 112 tiges de révision cimentées, longues, poli-brillantes étaient implantées dans un contexte de PTH primaire et évaluées dans le cadre d’une étude rétrospective monocentrique. L’âge moyen était de 71 ans, et 35% étaient des hommes. L’indication était tumorale dans 40% des cas, post-traumatique dans 57%, et septique chronique dans 3%. L’analyse de survie utilisait l’incidence cumulée de révision fémorale pour descellement aseptique, révision mécanique et pour toute cause. Un bilan radiographique permettait d’évaluer la survenue d’un descellement fémoral et la qualité de la cimentation selon Barrack au dernier recul. L’analyse de risque utilisait un modèle à risque proportionnel de Cox. Le suivi moyen était de 5 ans (1 –12).
Résultats : Au dernier recul, 2 tiges de révision cimentées (2%) étaient révisées : une pour fracture péri-prothétique Vancouver B2 et une pour infection péri-prothétique. Aucune révision pour descellement aseptique n’était retrouvée au dernier recul. L’incidence cumulée de révision fémorale pour cause mécanique et pour toute cause étaient de 1,8% et 3,7% à 10 ans, respectivement. Aucune fracture de tige n’était retrouvée. La qualité de la cimentation et le risque de révision fémoral n’étaient pas corrélés aux données démographiques, au diagnostic préopératoire, ou aux caractéristiques de la tige (longueur et diamètre).
Discussion : L’implantation de tiges non-cimentées, notamment dans leur version moderne monobloc, ont démontré d’excellent résultat à moyen et long terme qui peuvent faire remettre en question l’utilisation de tiges cimentées de révision dans un contexte particulier tel que tumoral ou post-traumatique nécessitant une extension de la fixation à la diaphyse fémorale. Néanmoins, le risque de révision fémorale était faible à moyen terme, avec une incidence cumulée de 3,7% à 10 ans toute cause confondue, sans influence du diagnostic préopératoire.
Conclusion : Cette série de PTH primaires retrouvait une excellente survie des tiges fémorales longues cimentées de révision, sans descellement fémoral à 10 ans de recul, confirmant son implantation possible dans un contexte tumoral ou post-traumatique nécessitant une fixation diaphysaire.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Intérêt d’un revêtement bioactif proximal pour l’ostéointégration d’une prothèse totale de hanche chez les patients de plus de 75 ans
Orateur(s) : Pierre Capdevielle (Nancy)15h03 / 15h10Pierre Capdevielle (Nancy FRANCE)Afficher abstract
Communication orale
Hanche
ABSTRACT N° SOFCOT23-1171
Intérêt d’un revêtement bioactif proximal pour l’ostéointégration d’une prothèse totale de hanche chez les patients de plus de 75 ans
Pierre Capdevielle* 1, Laurie Steinmuller1, Jean Hennequin1, Florian Collignon1, Benoit Vendeville1, Didier Mainard1
1Service de Chirurgie Orthopédique, Traumatologique et Arthroscopique (COTA), Hôpital Central, CHRU, Nancy, France
Introduction : Le nombre de prothèse totale de hanche (PTH) est en constante augmentation. Un des enjeux d’une PTH est d’obtenir une fixation stable et pérenne de l’implant fémoral. La fixation sans ciment chez les patients de plus de 75 ans est controversée.
Notre hypothèse est qu’un revêtement phosphocalcique proximal par ses propriétés bioactives pourrait améliorer l’ostéointégration et participer à la trophicité osseuse locale, sans augmentation du risque fracturaire. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’intérêt d’un revêtement bioactif, le Dicalcium Phosphate Dihydrate (Brushite), pour l’ostéointégration d’un implant fémoral chez les patients de plus de 75 ans et d’étudier la régénération osseuse locale ainsi que les complications péri-opératoires à 1 an.
Matériel et méthodes : Dans cette étude rétrospective monocentrique, 110 patients (79 femmes et 31 hommes, d’âge moyen de 79,5 ans) de plus de 75 ans ayant été opérés d’une PTH avec une tige fémorale non cimentée revêtue sur ses deux tiers proximaux de brushite ont été inclus. L’indice cortico-médullaire (ICM), l’indice cortical (IC) et le canal flare index (CFI) ont été calculés sur les radiographies pré-opératoires.
Les mesures ont été réalisées à quatre niveaux différents par rapport au petit trochanter. Chaque mesure était de nouveaux réalisées à 3 mois et 1 an post-opératoire, de même que le score de Engh et Massin.
Résultats : 41,7% des femmes et 6,4% des hommes étaient considérés comme ostéoporotique. Toutes les tiges étaient ostéointégrées. Le score moyen de Engh et Massin était de 22,2 à 3 mois, et de 22,5 à 1 an, sans différence statistique significative. On retrouvait une augmentation significative de l’épaisseur corticale sur les trois premiers niveaux chez les hommes (P1-P2-P3), et sur le premier niveau chez les femmes (P1). Aucune différence significative n’était retrouvée entre les résultats à 3 mois et ceux à 1 an post-opératoire. Le statut ostéoporotique du patient n’intervenait pas dans le gain cortical. Seulement 2 fractures péri-prothétiques per-opératoires étaient retrouvées (1,8%) sans conséquence sur l’ostéointégration et sur le gain cortical. Le taux de survie était de 100% à un an.
Discussion : Nos résultats montrent que la brushite permet un effet trophique local et que l’ostéoporose ne semble pas être un frein à cette réaction osseuse. La présence d’un gain cortical sur plusieurs niveaux, en regard des zones réhabitables de la prothèse, nous permet également d’éliminer une hypertrophie corticale secondaire à un excès de contrainte localisée. L’absence de différence significative à 3 mois et à 1 an montre un effet biologique durable. Le taux de fracture péri-prothétique de notre série est inférieur à celui retrouvé dans la littérature .
Conclusion : Cette étude montre qu'un revêtement brushite permet un effet trophique local avec une augmentation de l’épaisseur corticale ainsi qu’une excellente ostéointégration. Les prothèses non cimentées avec un revêtement bioactif proximal sont une alternative fiable dans une population âgée.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Excellente survie des tiges fémorales cimentées modernes implantées de manière systématique pour prothèse totale de hanche primaire
Orateur(s) : Lisa Andre (Montpellier)15h10 / 15h17Lisa Andre (Montpellier FRANCE)Afficher abstract
Communication orale
Hanche
ABSTRACT N° SOFCOT23-1024
Excellente survie des tiges fémorales cimentées modernes implantées de manière systématique pour prothèse totale de hanche primaire
Lisa Andre* 1, Louis Dagneaux1, Elias Bougaud1, François Canovas1
1Chirurgie orthopédique et traumatologique du membre inférieur, CHU Lapeyronie, Montpellier, France
Introduction : Les tiges cimentées historiques et dédiées à la cimentation, implantées pour prothèse totale de hanche primaire, sont associées à une excellente survie. L’évolution moderne du dessin des tiges fémorales cimentées vers une version quadrangulaire a pu influencer cette survie. L’objectif de ce travail était de comparer la survie et la qualité de cimentation de deux dessins de tiges cimentées, cylindriques et quadrangulaires, implantées dans le cadre de PTH primaires pour coxarthrose.
Matériel et méthodes : Entre 2007 et 2019, 2667 tiges cimentées étaient implantées de manière systématique pour toute PTH de première intention, dont 1485 (70%) de tiges cylindriques et 635 (30%) de tiges quadrangulaires. L’âge moyen était de 69 ans, et 57% était des femmes. La survie des tiges cimentées selon Kaplan Meier était évaluée par le taux de révision fémorale pour cause mécanique, pour cause septique, ainsi que le taux de ré-opération fémorale. La qualité de la cimentation était évaluée radiographiquement par l’épaisseur du fourreau de ciment comparativement à la morphologie fémorale selon Dorr. Le recul moyen était de 6 ans (2–14).
Résultats : Le taux de survie globale pour révision fémorale mécanique était supérieur à 99% à 10 ans, avec 8 révisions fémorales aseptiques (4 cas de descellement fémoral, 3 fractures péri-prothétiques fémorales Vancouver B2 et une fracture fémorale peropératoire). Le taux de survie fémorale incluant les révisions septiques était de 98% à 10 ans. Le taux de survie fémorale pour réopération était de 97% à 10 ans. La survie fémorale n’était pas influencée par le type de tige cimentée. L’épaisseur de cimentation était retrouvée optimale (≥ 2 mm) dans 73% des cas, sans influence de la morphologie fémorale ou du type de tige.
Discussion : L’implantation systématique de tiges cimentées était associée à une excellent survie mécanique à 10 ans, même en dehors des indications reconnues (patient âgé, anatomie fémorale Dorr C, fracture du col). Le faible taux de fractures péri-prothétiques nécessitant une révision fémorale est à comparer à celui associé aux tiges non cimentées. Les résultats des implants cimentés modernes sont en accord avec ceux des implants cimentés historiques ayant présenté les taux de révisions les plus bas.
Conclusion : L’implantation de tiges cimentées modernes était associée à un taux de survie mécanique très élevé, une qualité de cimentation homogène ainsi qu’une faible incidence des fractures péri-prothétiques fémorales, faisant de la cimentation fémorale une option de choix incontournable pour la fixation des tiges fémorales.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Remise Prix meilleure communication Hanche
15h17 / 15h20
Introduction : Historique, Principes fondamentaux
Orateur(s) : Sébastien Lustig ()15h50 / 15h55Sébastien Lustig (Lyon )
Quelles options robotiques en France en 2023 pour les PTG ?Présentations 8 min chacun
- CORI / NAVIO : Sébastien Martres
- OMNIBOT : Sophie Putman
- ROSA : Nicolas Pujol
- MAKO : Pascal Kouyoumdjian
Orateur(s) : Sébastien Martres (Hyeres), Sophie Putman (Lille), Nicolas Pujol (), Pascal Kouyoumdjian (Nîmes)15h55 / 16h27Sébastien Martres (Hyeres FRANCE), Sophie Putman (Lille FRANCE), Nicolas Pujol (Le Chesnay ), Pascal Kouyoumdjian (Nîmes FRANCE)
Quelle option pour les prothèses partielles ? Spécificités des prothèses partielles
Orateur(s) : Cecile Batailler (Lyon)16h27 / 16h35Cecile Batailler (Lyon FRANCE)
Quelle vision pour le futur de la chirurgie robotique (IA, AR, Simulation …).
Orateur(s) : Jean Chaoui (Lyon)16h35 / 16h43Jean Chaoui (Lyon FRANCE)
Conclusion
Orateur(s) : Sophie Putman (Lille), Sébastien Lustig ()16h43 / 16h48Sophie Putman (Lille FRANCE), Sébastien Lustig (Lyon )
Apports de la radiologie interventionnelle en chirurgie du rachis
Orateur(s) : Charles Querub (Paris)08h00 / 09h15Charles Querub (Paris FRANCE)
Naviguer le rachis cervical
Orateur(s) : Emmanuelle Ferrero (Paris)09h15 / 10h00Emmanuelle Ferrero (Paris FRANCE)
Introduction : la fessalgie
Orateur(s) : Marc Khalifé (Paris)11h00 / 12h30Marc Khalifé (Paris FRANCE)
Précisions anatomiques
Orateur(s) : Johann Peltier (Amiens)11h00 / 12h30Johann Peltier (Amiens FRANCE)
La douleur vient de votre rachis
Orateur(s) : Benjamin Blondel (Marseille)11h00 / 12h30Benjamin Blondel (Marseille FRANCE)
La douleur vient de votre hanche
Orateur(s) : Simon Bredin (Reims)11h00 / 12h30Simon Bredin (Reims FRANCE)
La douleur vient de votre sacro-iliaque
Orateur(s) : Olivier Hamel (Cornebarrieu)11h00 / 12h30Olivier Hamel (Cornebarrieu FRANCE)
Discussion de cas cliniques
Orateur(s) : Philibert Alixant (Dijon)11h00 / 12h30Philibert Alixant (Dijon FRANCE)
Conclusion
Orateur(s) : Marc Khalifé (Paris)11h00 / 12h30Marc Khalifé (Paris FRANCE)
Dissection virtuelle de la hanche sur table d’anatomie
Orateur(s) : Fabrice Duparc (Rouen)09h00 / 09h30
Les différentes voies d’abord mini-invasives de la hanche
Orateur(s) : Matthieu Lalevée (Rouen)09h30 / 10h00
Le risque de luxation selon les différents abords : existe-t-il toujours une différence significative en défaveur de la voie postéro latérale ? pourquoi ?
Orateur(s) : Stephane Van Driessche (Auxerre)10h00 / 10h30
L’épargne musculaire en fonction des différents abords : mythe ou réalité ?
Orateur(s) : Matthieu Lalevée (Rouen)10h30 / 10h45
Discussion
10h45 / 11h00
L’arthroplastie totale de hanche et l’altération de la posture : place de la rééducation
Orateur(s) : Jules Bernard (Paris)11h00 / 11h15
L’arthroplastie totale de hanche et l’altération de la marche : place de la rééducation,
Orateur(s) : Fabien Billuart (Versailles)11h15 / 11h30
L’arthroplastie totale de hanche et l’altération de la force musculaire : place de la rééducation
Orateur(s) : Lucas Martinez (Paris)11h30 / 11h45
Discussion
11h45 / 12h00
Dissection virtuelle du genou sur table d’anatomie
Orateur(s) : Fabrice Duparc (Rouen)14h00 / 14h30
La technique opératoire de la prothèse totale du genou : les enjeux de l’équilibrage ligamentaire
Orateur(s) : Roger Badet (Lyon)14h30 / 15h00
Les techniques opératoires dans la chirurgie réparatrice du ligament croisé antérieur : le positionnement des tunnels et le réglage de la tension du transplant
Orateur(s) : Fredson Razanabola (Orléans)15h00 / 15h30
Discussion
15h30 / 15h45
Influence de la cryothérapie compressive comparée à la cryothérapie classique sur la récupération articulaire et fonctionnelle après arthroplastie totale du Genou
Orateur(s) : Aude Quesnot (Versailles)15h45 / 16h15
Les raideurs du genou : la prise en charge médico-chirurgicale
Orateur(s) : Louis Dagneaux (Montpellier)16h15 / 16h45
Les raideurs du genou : la prise en charge rééducative
Orateur(s) : Patricia Ribinik (Gonesse)16h45 / 17h00
Discussion
17h00 / 17h15
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-591
« Mes mains j’y tiens ! ». Court-métrage éducatif pour la prévention des accidents de la main chez l’enfant
Manon Bachy Razzouk* 1, 2, Elie Saghbiny1, 2, Lorie Nahmani Bellity1, 2, Nizar Touati1, 2, Franck Fitoussi1, 2, Raphael Vialle1, 2
1Sorbonne Université, 2APHP Hôpital Trousseau, Paris, France
Introduction : Les traumatismes de la main représentent un véritable enjeu de santé publique en France et dans le monde, représentant une charge économique importante estimée à plusieurs milliards d’euros par an. En pédiatrie, les traumatismes de la main sont également très fréquents, et s’expliquent par la découverte, par les enfants, du monde qui les entoure et par leur ignorance des dangers. L’objectif de cette étude était de réaliser un court-métrage d’animation afin de sensibiliser et d’éduquer les enfants, et par ricochet, les parents, aux accidents habituels de la main.
Matériel et méthodes : Un film d’animation éducatif d’une durée de 5 minutes a été réalisé en collaboration avec une entreprise spécialisée dans les animations pour enfants afin d’adapter les messages aux plus jeunes. L’écriture du script a été effectuée de façon multidisciplinaire entre chirurgiens de la main enfants et adultes, pédiatres, psychologues, instituteurs, et des enfants-conseils.
L’objectif était de présenter l’anatomie de la main puis de décrire les principaux accidents et sites et les comportements à risques. Le projet a ensuite été validé par la Fédération Européenne des Services d’Urgences Mains (FESUM).
Résultats : Pour analyser l’effet de diffusion sur la prévention, des étudiants de médecine via le service sanitaire interviennent dans les écoles primaires auprès de plus de 500 enfants, de février à juin 2023. Un questionnaire anonyme est rempli par les élèves juste avant le visionnage du film et 21 jours après sa projection. Une fiche pédagogique est remise aux enfants le jour de l’intervention avec un lien privé, permettant de le visionner à nouveau avec leur entourage, et de suivre le nombre croissant de vues en lien avec les interventions.
Discussion : Les blessures de la main devraient constituer un enjeu prioritaire, en particulier en termes de prévention afin de diminuer l’incidence de ces traumatismes et de leurs conséquences. Plus de la moitié des traumatismes de la main chez l’enfant se produisent dans la maison ou le jardin. Les blessures de la main en pédiatrie sont principalement constituées par les écrasements de la phalange distale, les plaies par un objet tranchant, et les morsures. Si des systèmes de prévention existent, comme des mécanismes de protection des portes, seulement moins de 10% des ménages en seraient équipés. Le court métrage expose les différents accidents possibles et les situations à risque en ciblant les enfants de 6 à 12 ans, et de manière indirecte les adultes (parents, encadrants scolaires, périscolaires).
Conclusion : Les chiffres obtenus par cette étude permettront d’améliorer la diffusion du film et du message de prévention des traumatismes de la main.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-713
Les décollements épiphysaires obstétricaux de la palette humérale peuvent se traiter orthopédiquement.
Malek Brichni* 1, Marine De Tienda2, Gauthier Caillard3, Emeline Bourgeois3, Clément Jeandel1, Manon Bachy4, Marion Delpont1
1Orthopédie pédiatrique, Montpellier, 2Orthopédie pédiatrique, Hôpital Necker, Paris, 3Orthopédie pédiatrique, Grenoble, 4Orthopédie pédiatrique, Hôpital Trousseau, Paris, France
Introduction : Habituellement, les fractures de la palette humérale nécessitent une réduction anatomique souvent associées à une ostéosynthèse chez l'enfant. La fracture-décollement épiphysaire néonatale (FDEN) de l’humérus distal est une pathologie rare, peu décrite dans la littérature. Le diagnostic peut être difficile et la prise en charge n’est pas codifiée à ce jour. L’objectif principal de cette étude était de montrer qu’un traitement orthopédique sans réduction de cette lésion peut permettre de bons résultats cliniques et radiologiques.
Matériel et méthodes : Cette étude rétrospective multicentrique incluait les patients FDEN dans quatre hôpitaux différents. Nous avons colligé les données liées à l’accouchement, les moyens diagnostiques (radiographie +/- échographie, arthrographie, IRM) et le type de prise en charge initiale. Au dernier recul, les amplitudes articulaires étaient évaluées, les séquelles cliniques étaient recherchées, et une radiographie du coude de face et de profil était réalisée.
Résultats : Douze patients ont été inclus, âgés en moyenne de 22 mois au dernier recul (de 3 mois à 6 ans). Chez un tiers des patients, des facteurs de risque liés à l'accouchement par voie basse ont été retrouvés (macrosomie foetale, naissance en siège, grossesse multiple).
Tous les patients avaient eu initialement une radiographie du coude. L'hypothèse d'une luxation du coude était parfois évoquée à tort sur le lieu de prise en charge initiale. Chez deux patients, la radiographie initiale avait été interprétée normale. Pour compléter le diagnostic un complément d'imagerie avait été nécessaire (échographie dans 7 cas, arthrographie dans 3 cas, IRM dans 2 cas).
Dix patients ont été traités orthopédiquement par immobilisation coude au corps sans réduction, et 2 patients chirurgicalement avec une réduction en embrochage percutané sous anesthésie générale.
Les patients traités non chirurgicalement avaient des mobilités articulaires complètes et symétriques au dernier recul, sans trouble d'axe du membre supérieur et sans complication vasculo-nerveuse sauf chez un patient ayant présenté un cubitus varus spontanément résolutif à l'âge de 3 ans. Un des deux patients opérés a présenté une ostéite du coude qui a nécessité une réintervention chirurgicale. Ce patient présentait aussi un cubitus varus et un déficit de flexion spontanément résolutifs à 4 ans.
Discussion : Le traitement orthopédique par immobilisation semble pouvoir s'envisager sans réduction dans les FDEN. Elles sont souvent confondues avec une luxation du coude sur les radiographies étant donné que le coude n'est pas ossifié chez le nouveau-né. La radiographie peut être complétée par d'autres examens comme l'échographie pour objectiver le diagnostic. Toutefois il s'agit d'une petite série avec des patients souvent perdus de vue après quelques années de suivi au vu de l'évolution satisfaisante.
Conclusion : La FDEN est probablement la seule fracture supracondylienne déplacée évoluant spontanément de façon favorable sans réduction.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-281
Syndrome de Stüve-Wiedemann : déformations squelettiques et prise en charge orthopédique
Amandine Eon* 1, Georges Finidori1, Zagorka Pejin1, Marine De Tienda1, Valérie Cormier Daire2, Stéphanie Pannier1
1Ile de France, Necker Enfants Malades, 2Ile de France, Inserm, Paris, France
Introduction : Le syndrome de Stüve-Wiedemann, est une dysplasie osseuse congénitale rare, de transmission autosomique récessive, caractérisée par des déformations squelettiques, une petite taille, une dysmorphie faciale et une dysautonomie. Il est le plus souvent lié à une mutation du gène LIFR (Leukemia Inhibitory Factor Receptor) ou gp 190 situé sur le chromosome 5p13.1, et plus rarement du gène gp 130. L’objectif de cette étude est une revue systématique rétrospective des patients atteints d'un syndrome de Stüve-Wiedemann suivis dans notre hôpital, pour répertorier les malformations osseuses et évaluer leur prise en charge.
Matériel et méthodes : Une revue des dossiers et une étude radiographique (2006-2023) de huit patients, âgés de 2 à 28 ans, atteints du syndrome de Stüve-Wiedemann a été réalisée.
Résultats : Le suivi moyen était de neuf ans. La première consultation d’orthopédie avait lieu en moyenne à 3 ans avec une première chirurgie à 4 ans et 3 mois en moyenne. Les caractéristiques du syndrome étaient homogènes. Tous les patients présentaient des déformations des membres inférieurs et une scoliose. Six patients sur huit ont justifié de chirurgies de correction axiale des membres inférieurs et trois d’une intervention rachidienne. La correction axiale des membres est complexe, quatre patients sur six étaient globalement bien corrigés, cependant il existe de nombreuses récidives des déformations avec la croissance et un risque septique. Les interventions rachidiennes donnent des résultats fonctionnels et radiographiques satisfaisants, malgré un risque neurologique et septique.
Discussion : Il existe peu de publications sur la prise en charge orthopédique de ce syndrome. Les déformations orthopédiques sont complexes et sévères. La correction axiale tridimensionnelle des membres inférieurs par des abords mini-invasifs et une synthèse a minima ou par clou télescopique semble appropriée. La chirurgie rachidienne ne doit pas être exclue, car les importantes cyphoscolioses menacent le pronostic fonctionnel et vital des patients, cependant elle doit être prudente face au risque neurologique et septique. L’anesthésie doit être préparée par une approche pluridisciplinaire avec les pédiatres et le service de réanimation pour la phase post-opératoire.
Conclusion : La prise en charge pluridisciplinaire est indispensable. Les patients doivent être référés rapidement vers les services d’orthopédie spécialisés. La surveillance des déformations des membres et du rachis et leur prise en charge précoce permettent de réduire les risques lors des interventions chirurgicales.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-379
La greffe de fibula non vascularisée lors du deuxième temps de reconstruction par membrane induite améliore-t-elle le taux de consolidation des pertes de substances osseuses en pédiatrie ?
Alexandra Stein* 1, Alina Badina2, Stéphanie Pannier2, Franck Fitoussi1
1Paris, Hôpital Trousseau, Faculté de Médecine Sorbonne Université, 2Paris, Hôpital Necker, Université Paris 5, Paris, France
Introduction : La technique de la membrane induite est aujourd’hui largement utilisée dans la reconstruction des pertes de substances osseuses (PSO) en pédiatrie, quel qu’en soit l’origine. Les taux de consolidation restent satisfaisants avec néanmoins des pseudarthroses fréquentes aux extrémités de la reconstruction, nécessitant des gestes complémentaires. Nous avons étudié une série de reconstructions osseuses par membrane induite dont le deuxième temps a comporté l’adjonction d’une diaphyse fibulaire endomembranaire encastrée aux extrémités de la reconstruction, en plus des greffons cortico-spongieux iliaques. Nous avons comparé cette série à une série d’enfants opérés selon la technique conventionnelle. Notre objectif était de décrire cette technique et d’analyser les résultats en termes de consolidation et complications.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, bicentrique comparant 32 patients répartis en deux groupes selon le greffon utilisé lors du deuxième temps de la membrane induite. Le premier groupe (G1) de 16 patients a bénéficié d’un prélèvement de fibula non vascularisée en plus des greffons cortico-spongieux issus de la crête iliaque. Le deuxième groupe (G2) de 16 patients a eu une reconstruction par la technique de Masquelet dite « classique », uniquement avec des greffons issus de la crête iliaque. La fibula était prélevée en sous périostée par un abord passant en arrière des muscles fibulaires lors du premier temps opératoire en décubitus ventral, permettant le prélèvement des crêtes postérieures.
Résultats : Les deux groupes étaient comparables en termes d’étiologies de la PSO et de suivi (43 mois (de 3 à 120 ; DS=37) pour le G1 et 50 mois (12-132 ; 35) pour le G2). Les PSO moyennes étaient de 15,7 cm (2-25 ; 5,6) pour le G1 et 11,1 cm (3-17,5 ; 4,8) pour le G2. Dans le premier groupe, tous les patients ont consolidé, avec un délai moyen de 5,9 mois (4-8 ; 1,6). Dans le deuxième groupe, 2 patients sur 16 n’ont pas consolidé ; pour les 14 autres, le délai moyen était de 6,5 mois (3-12 ; 2,7). Le taux de complications et de reprises était de 38% pour le G1 et de 50% pour le G2. Concernant le site donneur, les fibulas se sont reconstruites spontanément avec un temps de repousse moyen de 4,8 mois (3-6 ; 1,2) et un cas de pseudarthrose fibulaire asymptomatique.
Discussion : Lorsque les défects sont importants, les copeaux osseux issus de la crête iliaque peuvent s’avérer insuffisants pour combler la PSO, s’ajoutant aux difficultés à réaliser un montage stable et une restauration des axes mécaniques, entrainant des défauts de consolidation aux extrémités de la reconstruction. La fibula encastrée de façon bipolaire améliore la stabilité endo-membranaire et contribue probablement à l’amélioration du taux de consolidation.
Conclusion : L’intégration d’une fibula non vascularisée lors du deuxième temps de Masquelet semble améliorer le taux de consolidation des reconstructions osseuses, sans laisser de séquelles fonctionnelles dans la population pédiatrique.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-541
Myosite ossifiante dans la population pédiatrique : Une revue systématique de la littérature
Marion Mutschler* 1, Ibrahim Cherry2, Eleftheria Samara2, Sophie Merckaert2, Pierre-Yves Zambelli2, Benjamin Tschopp2
1Service d'orthopédie et traumatologie adulte, 2Service de chirurgie de l'enfant et de l'adolescent, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, Lausanne, Switzerland
Introduction : La myosite ossifiante (MO) est une affection rare et bénigne caractérisée par la croissance d'une ossification hétérotopique localisée dans les tissus mous, favorisée par un traumatisme. L'objectif de la revue suivante est d'identifier les cas pédiatriques de MO traumatique et non traumatique et de rapporter la présentation clinique, les méthodes de diagnostic et les stratégies de traitement.
Matériel et méthodes : Une analyse systématique de la littérature a été réalisée conformément aux recommandations PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses), en utilisant comme sources les bases de données bibliographiques suivantes : PubMed, Scopus et Cochrane.
Résultats : 61 cas pédiatriques de MO traumatique et non traumatique rapportés entre 2002 et 2023. Age moyen des patients au moment du diagnostic : 9,5 ans (de 0 à 17 ans). Le rapport homme/femme 1:1.
Sur la base des résultats cliniques et d'imagerie, le diagnostic initial était une néoplasie chez 13 patients (21 %). Une analyse histologique définitive a été réalisée dans 35 cas. L'excision chirurgicale a été le traitement de première intention chez 39 % des patients. La stratégie de suivi était clinique chez 17 patients (28%) ou basée sur des examens d'imagerie chez 42 patients (69%).
Discussion : La MO pseudo-maligne et circonscrite est une ossification bénigne et autolimitée dans les tissus mous. Elle peut être liée à un traumatisme unique et direct ou à des traumatismes mineurs répétés. L'absence de traumatisme, les localisations inhabituelles et le jeune âge du patient peuvent faire évoquer la possibilité d'une étiologie néoplasique. La capacité de la MO non traumatique à imiter le rhabdomyosarcome, l'ostéosarcome et le lymphome justifie l'utilisation de l'appellation "pseudomaligne". Les résultats de l'imagerie changent au cours de l'évolution de la pathologie. La confusion est présente surtout à la phase initiale ce qui contraint le clinicien à effectuer des examens d'imagerie complémentaires ou des investigations par biopsie.
Comme l'a montré l'analyse de la littérature, la stratégie de suivi n'est pas bien définie. Certains auteurs pratiquent l'échographie, la radiographie, l'IRM ou même la tomodensitométrie comme stratégie de suivi. À l'exception des MO situées dans des sites anatomiques entravant la mobilité ou comprimant des structures avoisinantes, le suivi clinique jusqu'à résolution des symptômes est suffisant.
Conclusion : Les MO circonscrites et pseudo-malignes sont rares et apparaissent principalement lors de la phase de transition de l'enfance à l'adulte. Il est essentiel d'identifier la bénignité de l'affection pour éviter un traitement invasif inutile. Comme les résultats de l'imagerie varient au cours de l'évolution de la pathologie, nous avons montré qu'il n'y a pas de consensus concernant l'imagerie appropriée pour établir le diagnostic. La biopsie incisionnelle des lésions matures est nécessaire pour confirmer le diagnostic définitif et prendre en charge ces adolescents.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-716
Résultats à moyen terme des décollements épiphysaires d’origine obstétricale : évolution favorable
Jade Burnouf-Lim* 1, Marine de Tienda1, Nicolas Vinit2, Stéphanie Pannier1, Alina Badina1
1Chirurgie orthopédique pédiatrique, 2Chirurgie viscérale pédiatrique, Hôpital Necker, Paris, France
Introduction : Les décollements épiphysaires sont des lésions du cartilage de croissance rarement décrites dans les traumatismes obstétricaux. Ils peuvent se compliquer d’épiphysiodèses ou de cal vicieux et le traitement reste peu codifié. Les résultats à moyen et long terme d’une série sont présentés dans l’objectif d’améliorer la prise en charge des nouveau-nés.
Matériel et méthodes : Une étude rétrospective multicentrique de 20 fractures-décollements épiphysaires obstétricaux étaient décrites avec un recul moyen de 3,5 ans. Sept patients perdus de vue ont été exclus. La consolidation était évaluée par l’absence de douleur. Les amplitudes articulaires étaient mesurées cliniquement. L’évolution de la croissance et les axes étaient évalués sur 2 incidences orthogonales de radiographies classiques.
Résultats : Treize fractures-décollements épiphysaires obstétricaux ont été suivies, 6 de l’humérus distal (dont 2 au stade 4), 5 du fémur distal et 2 du tibia proximal (dont 1 Salter 1). Quatre enfants étaient nés par voie basse, 6 par césarienne, et 6 ont nécessité des manœuvres traumatiques en urgence.
La clinique initiale était aspécifique (tuméfaction, douleur, impotence). Le délai diagnostic moyen était de 10 jours. 85% des diagnostics étaient fait par radiographie, complétés par 4 arthrographies lorsqu’une indication opératoire était retenue. Une IRM et une échographie ont permis le diagnostic après radiographie ininterprétable. Aucune complication vasculo-nerveuse ou cutanée n’a été retrouvée.
Six fractures ont été traitées orthopédiquement (attelle ou plâtre circulaire), 5 ont été traitées chirurgicalement (réduction à foyer fermé et embrochage). Aucune réduction n’a nécessité d’abord à foyer ouvert. Deux fractures ont été uniquement surveillées car diagnostiquées tardivement. La consolidation moyenne était obtenue en 15 jours et semblait comparable entre traitement chirurgical et orthopédique.
Un embrochage a été compliqué par une ostéite avec abcès, traitée par mise à plat et antibiothérapie, avec une évolution sans séquelle. Au recul moyen de 42 mois, aucun trouble de croissance ni limitation d’amplitude articulaire n’était retrouvé.
Discussion : Le diagnostic de décollement épiphysaire chez un nouveau-né est compliqué et nécessite une imagerie. La radiographie est difficile à interpréter et irradiante. L’échographie, par un opérateur expérimenté, semble sensible et spécifique et peut être envisagée comme une alternative. Les résultats cliniques radiologiques semblent comparables quelle que soit la prise en charge, ce qui doit encourager à privilégier un traitement non invasif.
Conclusion : Les décollements épiphysaires obstétricaux ont généralement une excellente évolution. Il est important d’informer et de rassurer les parents sur les bons résultats fonctionnels à long terme. Nos résultats suggèrent que le traitement chirurgical est évitable.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-774
L’optimisation de l’utilisation peropératoire des rayonnements ionisants en orthopédie pédiatrique
Mohamed Laroussi Toumia* 1, Alina Badina1, Bouchra Geryes1
1Hôpital Necker Enfants Malades, Paris, France
Introduction : L’exposition aux rayonnements ionisants en peropératoire en chirurgie orthopédique pédiatrique n’est pas dénuée de risque aussi bien pour les enfants qui présentent une radiosensibilité accrue, que pour le chirurgien qui subit un cumul de dose non négligeable au cours de sa pratique. L’optimisation de l’utilisation peropératoire de ces rayons est donc capitale.
Le but de ce travail est de quantifier la dose de rayons utilisés en chirurgie orthopédique et traumatologie pédiatriques afin de démontrer l’intérêt des mesures prises pour la limitation de l’irradiation peropératoire.
Matériel et méthodes : Nous avons analysé rétrospectivement les doses de rayons enregistrés en peropératoire pour les patients, âgés de moins de 18 ans, opérés en orthopédie sur une période de 28 mois de décembre 2019 à avril 2022. Pour chaque intervention chirurgicale, la dose de rayons a été quantifiée en produit dose surface (PDS) cumulé, exprimé en mGy·cm².
Résultats : Les rapports de dose peropératoire ont été analysés pour 1789 chirurgies. Le traitement des épiphysiolyses fémorales supérieures (EFS), des scolioses et les allongements des membres inférieurs étaient les procédures les plus irradiantes. Les valeurs moyenne ± écart-type des doses étaient de 380 ± 513 mGy.cm² pour les EFS, de 459 ± 432 mGy.cm² pour les scolioses et de 327 ± 334 mGy.cm² pour les allongements des membres inférieurs. Les doses de rayons notées pour les procédures de traumatologie étaient relativement faibles avec des moyennes ± écart-type de 85 ± 144 mGy.cm² pour les procédures de traumatologie des membres inférieurs et de 42 ± 77 mGy.cm² pour celles des membres supérieurs.
Discussion : L’optimisation des doses de rayons est indispensable afin de trouver le meilleur compromis entre une qualité d’image suffisante et un faible risque d’irradiation. Le choix d'appareils adaptés à la population pédiatrique, l’utilisation de filtres additionnels et de grilles anti-diffusantes amovibles sont des éléments majeurs de cette optimisation.
On note une variation importante des doses de rayons pour une même chirurgie, qui peut certes être expliquée par la complexité de chaque cas, mais aussi par le respect des mesures de bonnes pratiques telles que l’ajustement de protocoles faible dose réglés par défaut et l’emploi de la scopie pulsée. Ces mesures ont permis de mettre en œuvre le principe ALARA (As Low As reasonably Achievable) et d’obtenir une faible exposition aux rayonnements en comparaison aux études récentes publiées.
Les doses de rayons maximales observées sont largement inférieures aux seuils d’alerte fixés par l’HAS à 500 000 mGy·cm² mais le cumul de dose reste non négligeable pour le chirurgien.
Conclusion : Les doses de rayons en chirurgie orthopédique et traumatologie pédiatriques, même si elles sont largement inférieures aux seuils d’alerte, doivent être maintenues au niveau le plus bas possible pour la radioprotection des enfants et de l’équipe soignante.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-1048
Les critères radiographiques sont-ils utiles pour évaluer les résultats d’allongement pour brachymétatarsie du 4ème rayon ?
Louis-Marie Pessey* 1, Sébastien Pesenti1, Jean Luc Jouve1, Jean Marc Guillaume1, Franck Launay1
1Orthopédie Pédiatrique, Timone Enfants, Marseille, France
Introduction : Les brachymétatarsie du 4ème rayon sont parmi les malformations congénitales les plus fréquentes du pied. Leur impact est essentiellement esthétique et elles nécessitent parfois un allongement chirurgical progressif par fixateur externe. Les critères de normalité de longueur des métatarsiens ont été décrits par Maestro mais leur impact sur la satisfaction des patients dans ce contexte reste incertain. Notre objectif était d’explorer les rapports entre résultats fonctionnels et critères radiographiques chez une population de patients opérés pour brachymétatarsie du 4ème rayon par fixateur externe.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique. De 2008 à 2021, 18 patients ont été opérés (22 pieds, 94% filles). Tous les patients ont eu un allongement progressif par fixateur externe avec une broche centromédullaire. Plusieurs paramètres radiographiques ont été mesurés, parmi lesquels les critères de longueur de Maestro et la quantité d’allongement. Les complications et des scores fonctionnels (FAAM) et de satisfaction ont été recueillis au dernier recul. Enfin, une stratification en fonction de la qualité des critères de Maestro a été réalisée (groupe M+ vs groupe M-).
Résultats : L’âge moyen lors de la chirurgie était de 15 ans. La motivation était esthétique dans 86% des cas. La durée de consolidation moyenne était de 183 jours et l’allongement moyen de 13mm. Il y avait une corrélation significative entre la durée de consolidation et l'âge (R=0,715, p<0,001). Le taux de complication était de 36% (6 pseudarthroses (27%)) et le taux de reprise chirurgicale de 27%. Au dernier recul (moyenne 6,3 ans), 63% des patients estimaient être satisfait du résultat avec une fonction globale moyenne de 89%. 26% des patients présentaient une griffe du 4ème orteil, 16% une gêne au chaussage, 5% des douleurs et 16% étaient insatisfaits de la quantité d’allongement. 55% des pieds remplissaient les critères de Maestro. Il n’y avait aucune différence significative sur les scores fonctionnels ou de satisfaction entre les groupes M+ et M-. La satisfaction de la quantité d’allongement ne différait pas entre les groupes M+ et M- (17 vs 14%, p=0,999)
Discussion : L’allongement du 4ème métatarsien par fixateur externe donne de bons résultats fonctionnels, malgré un taux de complication non-négligeable. La morphologie du pied normal présente une grande variabilité dans la population générale, en particulier dans le rapport de longueur entre les métatarsiens latéraux. Les résultats de notre étude montre que les critères radiographiques décrits par Maestro n’étaient pas corrélés à la satisfaction des patients en postopératoire.
Conclusion : Les critères radiographiques ne doivent pas être un objectif à atteindre dans le traitement chirurgical des brachymétatarsie du 4ème rayon. Les chirurgiens et les patients doivent être informés du taux élevé de complications dans ce type d’intervention, avec cependant des résultats fonctionnels très satisfaisants à long terme.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-246
Long bec calcanéen: définition des valeurs normatives et pathologiques de la distance calcanéo-naviculaire par IRM dans une population pédiatrique.
Nastassia Pralong-Guanziroli* 1, Blaise Cochard1, Nathaly Gavira1, Giorgio Di Laura Frattura1, Dimitri Ceroni1
1Orthopédie et traumatologie pédiatrique, Hôpitaux Universitaires de Genève, Genève, Switzerland
Introduction : Le long bec calcanéen constitue une sous-unité des coalitions calcanéo-naviculaires. Dans cette entité, le processus antérieur du calcanéum anormalement long s’interpose entre l’os cuboïde et la tête du talus, provoquant un véritable conflit mécanique au niveau du carrefour tarsien et occasionnant ainsi un blocage complet ou partiel du couple de torsion du médio-pied. Actuellement, le long bec calcanéen est défini par une distance inférieure à 5 mm entre le processus antérieur du calcanéum et l’os naviculaire. Cette définition de la normalité est sujette à discussion, puisqu’elle a été définie sur des petites séries, dont la plupart faisaient abstraction de l’IRM. Il est désormais reconnu que l’IRM constitue la modalité de choix pour analyser et mesurer cet espace car elle permet d’apprécier les composantes cartilagineuses ou fibreuses qui peuvent être présentes dans un os immature. Nous ne disposons actuellement pas de données normatives ou pathologiques de la distance calcanéo-naviculaire qui soient définies par l’IRM.
Matériel et méthodes : Tous les examens d’IRM du pied effectués durant la période 2012-2022 au sein du service de radiologie de notre institution chez une population pédiatrique âgée de 10 à 16 ans ont été colligés et analysés. Les sujets ont été classés en 2 groupes en fonction de l’indication à l’imagerie: le premier groupe d’enfants qui présentaient un conflit du médio-pied avec une suspicion de long bec calcanéen clinique ou radiographique et un groupe d’enfants « contrôles » qui ont eu une IRM pour une autre indication et qui ne présentaient aucun symptôme évocateur d’une coalition calcanéo-naviculéaire. La distance calcanéo-naviculaire a été mesurée à l’IRM dans les 3 plans de l’espace (axiales, coronales et sagittales).
Résultats : 768 IRM de pied ont été retenus. Après la suppression des doublons et les examens de l’avant-pied n’incluant pas le couple calcanéum-naviculaire dans leurs champs d’investigation, nous avons retenus 634 IRM exploitables, qui comportaient 407 IRM de pieds sans coalition ni long bec calcanéen (64%, groupe contrôle), 169 IRM de pieds avec une suspicion de long bec calcanéen (27%), 36 IRM de pieds avec une coalition calcanéo-naviculaire (6%) et 22 IRM de pied avec une coalition talo-calcanéenne (3%). La prévalence de long bec calcanéen était majoritaire chez les enfants de sexe féminin (77%), l’âge moyen était de 12.9 ans et le pied gauche était plus fréquemment incriminé (54%). La distance calcanéo-naviculaire montrait une différence significative entre les deux collectifs de patients. Finalement, seuls 12% des patients présentant un long bec calcanéen ont bénéficié d’un traitement chirurgical
Conclusion : Cette étude nous a permis d’établir d’établir des valeurs normatives et pathologiques de la distance calcanéo-naviculaire. Grâce à l’utilisation de l’IRM, les composantes fibreuses ou cartilagineuses ont pu être évaluées, paramètres qui étaient préalablement sous-estimés par les autres modalités d’imagerie.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-968
Gestion de l'inégalité de longueur des membres inférieurs dans la prise en charge des tumeurs malignes du fémur distal avec reconstruction par greffon fibulaire vascularisé.
Theo Cordonnier* 1, Lionel Roscigni1, Emilie Peltier1, Eli Choufani1, Sebastien Pesenti 1, Franck Launay1
113, AP-HM, Marseille, France
Introduction : Dans la prise en charge des tumeurs malignes du fémur distal, la question de l’inégalité de longueur des membres inférieurs (ILMI) se pose souvent de façon retardée. Nous avons cherché à montrer par ce travail la possibilité d’une planification plus en amont de la gestion de cette ILMI.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une série de cas de 6 patients porteurs d’ostéosarcome, ou sarcome d'Ewing, du fémur distal, Risser 0 au moment de la résection et suivis jusqu'à maturité osseuse. Nous avons recueilli les différentes chirurgies réalisées, en rapport avec la gestion de l’ILMI, et les mesures radiographiques des tibias et fémurs bilatéraux à chaque étape. Ainsi que le potentiel de croissance restant à chaque intervention et la quantité d’allongement réalisée.
Résultats : L’ILMI finale moyenne était de 16 +/- 15 mm avec nécessité de 2.4 +/- 1.4 chirurgies par patient, incluant 5 chirurgies d’allongement. Le potentiel de croissance sacrifié moyen était de 9.25 +/-3.6 cm. La moyenne de quantité d’allongement réalisée était de 8.2 +/- 4.2 cm. Le délai entre la résection et la première chirurgie de gestion de l’ILMI était de 25.6 +/- 23.5 mois.
Discussion : Pour chaque patient nous avons proposé un schéma alternatif de gestion de l’ILMI, via la réalisation d’épiphysiodèses plus anticipées, en prenant en compte le potentiel de croissance restant. Celles-ci auraient permis d’éviter 4 des 5 chirurgies d’allongement, pour une perte en taille inférieure à 5 cm.
Conclusion : Une gestion plus précoce de l’ILMI dans la prise en charge de ces tumeurs peut donc permettre d’éviter certaines chirurgies lourdes pour un sacrifice en taille, à maturité osseuse, raisonnable.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-963
Limb lengthening – challenges of intramedullary nail extraction
Maria Clara Correia* 1, Ana Isabel Morais1, Luís Alves1, Francisca Pinho Costa1, Rui Moura Martins1, Jorge Coutinho1, António Sousa1
1Orthopédie, Centro Hospitalar Universitário São João, Porto, Portugal
Introduction : Limb lengthening techniques play a central role in pediatric orthopedics. Since Ilizarov’s description of osteogenesis distraction, external fixators have been the standard of care. Intramedullary lengthening nails have gained relevance over the last decade. The two types of currently used nails are the mechanically droven, Fitbone, and the magnetic nail, PRECISE.
As it is still a recent technique and due to the low incidence of lengthening procedures worldwide, descriptions of complications with intramedullary nails are still scarse, and complications with nail extraction are even scarcer.
This study aims to analyze the complications with extraction of intramedullary lengthening nails.
Matériel et méthodes : Retrospective analysis of patients submitted to lower limb lengthening with intramedullary nails at a Portuguese tertiary hospital until February 2023. Demographic and clinical data were collected, including sex, age, limb lengthened, duration of lengthening and extraction surgery, and complications. Statistical analysis was performed on SPSS Statistics 27.
Résultats : Since its implementation in 2016, a total of 20 nails were introduced in 19 patients, 3 mechanical and 16 magnetic, and 75% were implanted in femurs. 60% were boys. Mean age was 15 years. Of the 20 nails, 4 (20%) were removed due to obstacles during lengthening – 2 as treatment of a flexed knee deformity, 1 due to traumatic breakage and 1 due to non-consolidation of the regenerate. The last two patients had another nail inserted as continuation of treatment, which is still occurring. 5 patients (30%) still haven’t had the nail removed – 2 are still under treatment and 3 have been lost to follow-up. One patient (5%) had the nail removed elsewhere. 10 patients (50%) had an elective nail removal, 614 +/- 219 days after insertion. Mean duration of extraction surgery was 128 +/- 71 minutes. There were no complications described, either during or after extraction.
Discussion : Removal of the nail is recommended after lengthening is achieved and the regenerate is consolidated. However, there is no specification as when that occurs. The space occupied by intramedullary nails becomes hollow after extraction, which causes a stress point, that may lead to fractures. That is why some authors say one should allow full maturation of the bone before removal, which happens between 1 to 2 years after insertion.
Complications with nail removal can happen either with acute/subacute removals, and elective extractions, namely fracture, cartilage damage, knee pain and wound problems. We recorded no complication with nail extraction. The moment of extraction was 614 +/- 219 days after
insertion, with coincides with that referred in literature as possibly ideal.
Conclusion : Although promising, limb lengthening with intramedullary nails is still a novel technique and there are still few reports of extraction of nails and complications that might arise. At our center, of the 20 nails inserted, 14 were removed, with no complication during or after extraction.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-608
Analyse rétrospective du processus de décision parentale vis-à-vis d’une amputation pour optimiser l’appareillage dans les malformations sévères du membre inférieur de l’enfant.
Camille Kleindienst* 1, Maiwenn Feldmann1, Naima Brennetot1, Marieke Chamberon1, Nathaly Quintero1, Manon Bachy Razzouk1, 2
1CEREFAM, Hôpitaux de Saint Maurice, Saint Maurice, 2Sorbonne Université, Paris, France
Introduction : Dans les malformations sévères non égalisables des membres inférieurs de l’enfant, une amputation du pied peut-être proposée pour faciliter l’appareillage. Les parents sont ainsi en position difficile de décider à la place de l’enfant. L’objectif de ce travail est d’identifier quels sont les barrières et les facteurs facilitant la prise de décision dans ce contexte précis.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique incluant tous les parents d’enfants ayant eu une amputation pour malformation congénitale entre janvier 2000 à décembre 2022. Ils étaient invités à remplir en ligne et de façon anonyme, un questionnaire de 22 items élaborés de façon pluridisciplinaire, comprenant des questions ouvertes ou fermées, afin de recueillir leur expérience. Cette étude était complétée par une évaluation de la qualité de vie des enfants concernés, via le questionnaire PedsQL.
Résultats : 57 parents des 39 enfants inclus, ont pu être contacté (2 couples perdus de vues, 14 familles monoparentales). 3 couples ont refusé de participer. Dans 60% des cas, la première personne ayant mentionné la possibilité d’une amputation était un chirurgien pédiatre. 50% avaient eu une consultation prénatale d’annonce du diagnostic, où l’amputation avant appareillage du membre affecté avait été évoqué comme une possibilité thérapeutique pour 53% des cas. Le principal argument faisant accepter cette chirurgie est pour 85% une meilleure fonctionnalité du membre dans la vie quotidienne. Le fait d’évoquer un moindre nombre d’hospitalisations et d’interventions durant l’enfance n’est considéré décisif que pour 22%. L’amputation a été refusée dans un premier temps par 70%, et pour 2/3 d’entre eux il a fallu un temps de réflexion inférieur à 1 an pour l’accepter. L’analyse des réponses ouvertes retrouve que les principaux freins à la prise de décision sont la peur de faire le mauvais choix, et que l’enfant ne comprenne pas a posteriori la décision prise pour lui.
Discussion : Une amputation étant mieux acceptée quand réalisée vers l’âge de 3 ans, il n’est pas possible pour le chirurgien d’engager un processus de décision médicale partagée avec son patient, et les parents concernés ressentent un fort poids émotionnel face au caractère lourd et définitif de leur décision. Une attitude rassurante et un positionnement clair de la part de l’équipe soignante ont été retrouvé comme facteurs importants de la prise de décision. L’expertise technique de l’équipe de soin, la disponibilité d’écoute, le temps accordé pour les laisser exprimer leurs craintes sont des éléments permettant d’apaiser le poids émotionnel et ainsi d’assumer la décision d’amputation.
Conclusion : Cette étude conforte l’importance d’une équipe pluridisciplinaire coordonnée, où les différents acteurs de la prise en charge apportent leur expertise technique ; les parents se sentant soutenus et confiants.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-567
La voie latérale de hanche en orthopédie pédiatrique : intérêts et applications
Samuel Georges* 1, Alina Badina1, Xavier Du Cluzel De Remaurin1, Néjib Khouri1
1Chirurgie orthopédique et traumatologique, Hôpital Necker-enfants malades, Paris, France
Introduction : La voie usuelle en pathologie pédiatrique de la hanche est la voie antérieure (Hueter, Smith-Petersen et dérivées). Il existe cependant des indications particulières nécessitant un abord différent pour contrôler simultanément la colonne postérieure de l’acétabulum, le fémur proximal et la hanche. Nous rapportons notre expérience sur la voie latérale de hanche.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle comportant une série de 115 hanches opérées par la voie latérale de hanche (Gibson modifié) : 91 pour une procédure de Dunn, 20 pour une ostéotomie peri-acetabulaire avec ou sans ostéotomie fémorale, 2 pour une fracture luxation traumatique de la hanche et 2 pour une ostéotomie complexe du fémur proximal (coxa breva, vara). En décubitus latéral, la voie d’abord passe en avant du gluteus maximus. L’abord de l’ischion peut être limité à la désinsertion ischiatique du jumeau inférieur pour l’ostéotomie infra-acétabulaire de la triple ostéotomie peri-acétabulaire. L’épine sciatique sera sectionnée après avoir récliné l’obturateur interne et le jumeau supérieur. L’abord sera plus extensif en contrôlant la colonne postérieure par section du triceps coxal et du pyramidal pour la partie ischiatique de l’ostéotomie péri-acétabulaire ou pour réduire et fixer des fractures de la colonne. Une trochantérotomie tri-gastrique peut être réalisée par retournement du vaste latéral, du grand trochanter, du gluteus medius et minimus. Elle permet après capsulotomie de réaliser la procédure de Dunn avec la libération extensive du retinaculum. Elle nous permet aussi en luxant la hanche de traiter les lésions articulaires. L’ostéotomie fémorale peut être réalisée simultanément si nécessaire.
Résultats : Aucune lésion iatrogénique du nerf sciatique n’a été observée. La consolidation de la trochantérotomie a été obtenue dans tous les cas. L’objectif de l’intervention a été atteint : réduction de l’EFS, réduction et ostéosynthèse des fractures, ostéotomie du bassin et/ou du fémur. 4 complications septiques sont notées : 3 sur des tetraparétiques encéphalopathes et une dans une procédure de Dunn chez un trisomique. 9 ossifications hétérotopiques de classe I sont observées.
Discussion : Cette voie d’abord a été décrite en pathologie traumatique de l’adulte. Elle est adaptée aux grands enfants et à l’adolescent pour diverses étiologies. Elle comporte l’avantage de contrôler le nerf sciatique et la précision des ostéotomies de la colonne postérieure. Elle permet par la même voie d’abord de réaliser l’ostéotomie du bassin, du fémur proximal et d’accéder à l’articulation coxo-femorale. Elle peut provoquer des ossifications hétérotopiques mais qui restent asymptomatiques. A notre connaissance, c’est le seul travail décrivant l’utilité de cette voie d’abord dans différentes pathologies de l’orthopédie pédiatrique.
Conclusion : L’abord latéral de hanche est une voie versatile adaptée à différentes pathologies et topographies lésionnelles
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-437
L'effet de la privation socio-économique sur les déformations radiographiques chez les enfants atteints de la maladie de Blount.
Gregory Benes1, Diane I. Ghanem* 1, Daniel Badin1, Marc Greenberg1, Erin Honcharuk1
1Department of Orthopaedic Surgery, The Johns Hopkins Hospital, Baltimore, United States
Introduction : Blount disease is known to occur most commonly in Black adolescents, with disease severity positively correlated with obesity. Given the known associations among race, obesity, and socioeconomic status, we investigated the relationship between degree of social deprivation and severity of lower extremity deformities in Blount disease.
Matériel et méthodes : A retrospective review of hospital records and radiographs of patients with previously untreated Blount disease was conducted. The Area Deprivation Index (ADI), a national validated measure that assesses socioeconomic deprivation by residential neighborhood, was calculated for each patient as a surrogate for socioeconomic status. Higher state (range: 1–10) or national (range: 1–100) ADI corresponds to increased social deprivation. Full-length standing radiographs from index clinic visit were evaluated by two reviewers to measure frontal plane deformity. The association of ADI with various demographic and radiographic parameters was then analyzed.
Résultats : Of the 65 patients with Blount disease, 19 children (32 limbs) had early-onset and 46 children (62 limbs) had late-onset disease. Black patients had significantly higher mean state (7.56 vs. 5.38, p = .009) and national (55.05 vs. 37.35, p = .002) ADI values than non-Black patients. Most patients with severe socioeconomic deprivation (state ADI ≥8) were Black race (p = .012) and had Medicaid insurance (p < .001). Patients with severe socioeconomic deprivation had significantly greater mechanical axis deviation (MAD) (66 mm vs. 51 mm, p = .008). After controlling demographic and socioeconomic factors, results of multivariate linear regression showed that only increased BMI (β = 0.19, 95% confidence interval [CI] 0.12–0.26, p < .001) and state ADI (β = 0.021, 95% CI 0.01–0.53, p = .043) were independently associated with greater varus deformity.
Conclusion : Socioeconomic deprivation was strongly associated with increased severity of varus deformity in children with late-onset Blount disease. Our analysis suggests that obesity and socioeconomic factors are the most influential with regard to disease progression.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-636
Neuroarthropathie de Charcot chez la population pédiatrique: revue rétrospective
Jad Zalaket1, Ayman Assi1, Ismat Ghanem* 1
1Faculté de Médecine, Université Saint-Joseph de Beyrouth, Beyrouth, Lebanon
Introduction : Charcot neuroarthropathy is a rare and serious condition that affects patients with neuropathy. It is a progressive disease that affects the bones, joints, and soft tissues in the lower limbs and sometimes even the spine. However, there is limited literature on the clinical characteristics and outcomes of Charcot neuroarthropathy in children.
Matériel et méthodes : We conducted a retrospective review of medical records of children with Charcot neuroarthropathy admitted to our hospital between 2010 and 2020. Data collected included demographic information, clinical features, imaging findings, treatment modalities, and outcomes.
Résultats : A total of 8 children (4 boys, 4 girls) with Charcot neuroarthropathy were identified. The median age at diagnosis was 13 years (range, 8-18 years). Four children had a history of congenital sensory neuropathy, two had a post-traumatic neuropathy and the remaining had spinal disorders (myelomeningocele and sarcoma). The most common presenting symptom was swelling (50%), followed by pain. Six children had unilateral involvement of the lower limb, and only two were affected bilaterally. X-ray imaging was the most commonly used imaging modality . Four children received conservative management, including immobilization of the affected limb and non-weight bearing. The others required surgical intervention due to severe deformity. Non-surgical management, had a good efficacy in minor cases. Surgical management was associated with a high rate of complications, such as infection, osteonecrosis and dehiscence of the wound, half of them requiring secondary surgical interventions.
Discussion : Charcot neuroarthropathy is a rare condition in children, typically associated with underlying neuropathy. Early diagnosis and management are crucial to prevent deformities and functional impairment. Conservative management with immobilization and non-weight bearing is usually effective and should be the first-line approach to pediatric Charcot neuropathy, but surgery may be required in severe cases, and has a high rate of complications and failure.
Conclusion : More research is needed to better understand the optimal management and multidisciplinary care is recommended to optimize outcomes.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-918
Prise en charge combinée en un temps neurochirurgicale et orthopédique
de la spasticité des membres inférieurs chez l’enfant
Kim Bin* 1, Soline Bonneau1, Audrey Angelliaume2, Michael Dinomais3, Nicolas Henric1, Didier Moukoko1, Luc Le Fournier1
1CHU d'Angers, Angers, 2Centre du Rachis, Trelaze, 3Centre de rééducation des Capucins, Angers, France
Introduction : Le traitement de la spasticité des membres inférieurs de l’enfant nécessite une prise en charge multidisciplinaire associant rééducateur, neurochirurgien et chirurgien orthopédiste. Le traitement seul des rétractions tendineuses sans l’abolition de la spasticité nous semblant insuffisant et inversement, nous avions donc décidé de réaliser une chirurgie combinée associant gestes neurochirurgicaux et orthopédiques en un seul temps. L’objectif de cette étude est d’évaluer les résultats de cette expérience de chirurgie combinée en un temps chez l’enfant.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective sur 53 patients opérés entre 2018 et 2021. L’âge moyen était de 13 ans (6-18 ans).Le recul moyen était de 18 mois (6-24 mois). Trois types d’interventions neurochirurgicales avaient été réalisées : 25 gestes de radicellotomie,17 gestes de neurotomies périphériques, 11 gestes de pose de pompe à Baclofène. Les gestes orthopédiques associés étaient : 53 allongements tendineux multiples, 5 gestes de transferts tendineux. Les objectifs préopératoires étaient une amélioration de la marche (39 patients), du confort d’installation et d’habillage (20 patients) et le soulagement de douleurs (5 patients). Les paramètres étudiés en préop et post op étaient le score GMFCS, le score d’Ashworth et les amplitudes articulaires.
Résultats : 95% de patients étaient satisfaits de la chirurgie. Le score d’Ashworth modifié a été amélioré passant en moyenne de 4 à 1.Les scores GMFCS n’ont pas été modifié mais une amélioration du schéma de marche a été observée. Le gain moyen d’amplitude articulaire était de 30°.2 patients ont développé un syndrome douloureux régional chronique dans les suites.
Discussion : Peu d'expérience de chirurgie combinée en un temps chez l'enfant retrouvée dans la littérature
Conclusion : La chirurgie combinée neurochirurgicale et orthopédique permet de traiter en un temps unique la spasticité et les rétractions des membres inférieurs.
Les objectifs fixés pré opératoires ont été atteints dans la majorité des cas.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-412
Le lambeau sural à pédicule distal dans les pertes de substance de la cheville et du pied chez l’enfant : à propos de 14 cas
El Mouhtadi Aghoutane* 1, amine El khasoui1, tarik salama1, Redouane El Fezazi1
1Mère-Enfant, service d'orthopédie pédiatrique, Marrakech, Morocco
Introduction : Les pertes de substance cutanées du pied et de la cheville d’origine traumatique pose un problème thérapeutique et une prise charge chirurgicale compliquée. C’est une urgence en chirurgicale pédiatrique nécessitant une couverture précoce vu les risques de complications vitales et fonctionnelles.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 14 enfants ayant présentés une perte de substance de la cheville et qui ont été traités par lambeaux fasciocutanés distaux sur une période de 5 ans.
Résultats : La moyenne d’âge de nos malades était de 6.14, avec un sex ratio de 1. La majorité des enfants était d’origine urbaine 71%, Les accidents de la voie publique étaient de loin la circonstance la plus fréquente 13 cas (92%). Toutes les pertes de substances cutanées étaient localisées en regard de la face postérieure de la cheville avec une seconde atteinte en regard de la face dorsale du pied chez 1 patient. La surface de la perte substance cutanée moyenne était de 9 cm avec des extrêmes allant de 3cm à 15 cm. Les lésions musculo-tendineuse étaient présents chez tous les patients : La section du tendon d’Achille était la lésion la plus fréquente, elle était présente chez 12 patients dont 8 étaient totales (72%) et 4 étaient partielles (36%). Cinq patients ont présenté une section du pédicule tibiale postérieur (45%) et 5 patients ont présenté une section du nerf tibial postérieur (36%). Nous avons noté 7 cas de nécrose superficielles des lambeaux soit (46%) et 1 cas de surinfection mais avec une évolution favorable. Les résultats esthétiques évalués subjectivement par le patient montrent un taux élevé de satisfaction dans 12 cas (80 %). Les anomalies de chaussage étaient décrites chez 4 patients ( 28 %) présentant une hypertrophie des lambeaux.Aucun enfant n’a rapporté de restriction de leurs activités sportives.Tous les enfants rapportent une hypoesthésie qui n’est pas gênante au niveau du site donneur et qui s’est améliorée avec le temps, Un enfant a gardé une raideur de l’articulation de la cheville.
Discussion : Ces lésions, touchant particulièrement la cheville, le talon et le dos du pied sont complexes du fait de la mise à nu des structures nobles de la région, essentiellement le tendon d’Achille, les os et les vaisseaux, et représentent un challenge pour le chirurgien orthopédiste et qui a comme objectif principal le recouvrement ces structures nobles. Plusieurs lambeaux ont été proposés, parmi eux, on y retrouve le lambeau neuro-cutané sural à pédicule distal qui reste largement utilisé vu sa simplicité et ses résultats encourageants
Conclusion : Le lambeau neuro-cutané sural à pédicule distal est un excellent choix chez l’enfant pour couvrir les pertes de substance distales de la jambe et du pied chez les enfants en raison de sa simplicité, sa versatilité, son faible risque et sa morbidité minimale du site donneur.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré