Introduction- Objectifs
Orateur(s) : Néjib Khouri (Paris)08h00 / 08h01
Place de la neurochirurgie
Orateur(s) : Syril James (), Patrick Mertens (Lyon)08h01 / 08h11
Les déformations multi étagées des Membres Inférieurs
Orateur(s) : Nicolas De L'escalopier (Clamart), Néjib Khouri (Paris), Clémence Pfirrmann ()08h11 / 08h31
Membres supérieurs
Orateur(s) : Caroline Leclercq (Paris), Bertrand Coulet (Montpellier)08h31 / 08h41
Les déformations rachidiennes
Orateur(s) : Stéphane Wolf (), Guillaume Riouallon (Paris), Lotfi Miladi (Paris)08h41 / 08h51
Discussions
08h50 / 09h00
Introduction – Etat des lieux
Orateur(s) : Pierre Mary (Paris)09h00 / 10h00
Et ailleurs ? (organisation dans les autres pays)
Orateur(s) : Sébastien Raux (Lyon)09h00 / 10h00
Le suivi des patients pédiatriques sur le long terme (étude bibliographique)
Orateur(s) : Louis Courtot (Toulouse)09h00 / 10h00
Expérience de suivi par le même chirurgien – conclusions
Orateur(s) : Eric Mascard (Paris)09h00 / 10h00
Le mot des Présidents
Orateur(s) : Philippe Tracol (Cavaillon), Stéphane Boisgard (Clermont-Ferrand)08h00 / 10h00
Le point des gestionnaires
Orateur(s) : France Welby (Domont), Stephane Mauger (Soissons)08h00 / 10h00
Antibioprophylaxie aujourd'hui
Orateur(s) : Jean-Roger Werther (Paris)08h00 / 10h00
La radio et nous
Orateur(s) : Eric Benfrech (Cognac), François Loubignac (Toulon), Jean-Roger Werther (Paris)08h00 / 10h00
Arret de procédure
Orateur(s) : Philippe Tracol (Cavaillon)08h00 / 10h00
Annonce d'un dommage
Orateur(s) : Laurence Timsit (Soissons)08h00 / 10h00
Point Covid
Orateur(s) : France Welby (Domont)10h30 / 13h00
Check list
Orateur(s) : Fabienne Dellion (Bordeaux), Paul-Michel Mertes (Strasbourg), Pierre-Etienne Moreau (Montpellier), France Welby (Domont), Marc Nessim Zarka (Verrières Le Buisson)10h30 / 13h00
Cobalt
Orateur(s) : Philippe Tracol (Cavaillon)10h30 / 13h00
DPO
Orateur(s) : Oreste Ciaudo (Nice)10h30 / 13h00
La parole aux représentants des adhérents
Orateur(s) : Olivier Charrois (Paris), Jacques Teissier ()10h30 / 13h00
Nouvelles technologies : place de l’IBODE
Orateur(s) : Marc-Olivier Gauci (Nice)10h00 / 11h00
Le point de vue de l’IBODE
Orateur(s) : Xavier Provens ()10h00 / 11h00
Discussion
10h00 / 11h00
Chirurgie de la scoliose idiopathique
Orateur(s) : Marc Khalifé (Paris)11h00 / 12h00
Le point de vue de l’IBODE
Orateur(s) : Claire Lepagnot (Paris)11h00 / 12h00
Discussion
11h00 / 12h00
Développement durable
Orateur(s) : Benjamin Bouyer (Bordeaux)12h00 / 13h00
Le point de vue de l’IBODE
Orateur(s) : Lydie Barbezieux (Bordeaux)12h00 / 13h00
Discussion
12h00 / 13h00
Communication orale
Recherche/Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT23-1006
Evaluation d’une technologie innovante de métagénomique ciblée MinION® - Oxford Nanopore Technologies pour améliorer le diagnostic des infections ostéo-articulaires complexes
Tiphaine Roussel-Gaillard* 1, 2, Coralie Bouchiat1, Aubin Souche1, Christophe Ginevra1, Olivier Dauwalder1, Yvonne Benito1, Hélène Salord1, François Vandenesch1, Frédéric Laurent1, 2
1Institut des Agents Infectieux - HCL, 2CRIOAc , Lyon, France
Introduction : Le diagnostic des infections ostéo-articulaires (IOA) à cultures négatives a été amélioré ces dernières années par l’avènement de la PCR universelle 16S suivie d’un séquençage Sanger dont les résultats sont disponibles en 48 à 72h. Cette approche comporte des limites et ne permet en particulier pas d’identifier chacune des espèces au cours des infections polymicrobiennes. Notre objectif a été (i) d'évaluer les performances de l'approche par métagénomique ciblée 16S par technique MinION à partir d’un panel élargi de prélèvements orthopédiques : liquide articulaire, biopsies tissulaires, broyats osseux, (ii) d'explorer la mise en œuvre d’une telle technique en routine.
Matériel et méthodes : La technique MinION repose sur un dispositif portatif de séquençage adapté aux longues séquences telles que celles du gène codant pour l’ARNr 16S. Elle été utilisée suivant un protocole développé de novo par notre laboratoire afin d’obtenir une sensibilité optimisée et une spécificité d’identification des espèces qu’il s’agisse d’infections mono- ou polymicrobiennes. Cette technique de séquençage a été appliquée sur 62 prélèvements peropératoires de patients chez lesquels était suspectée une infection, après amplification d’une séquence de 480 paires de bases. Parmi les prélèvements sélectionnés, 16 (26%) étaient positifs en culture, 46 (74%) étaient négatifs, avec des résultats positifs ou ininterprétables en technique Sanger.
Résultats : Les résultats MinION ont été obtenus en seulement 24 heures. Les 16 échantillons positifs en culture ont été confirmés par technologie MinION. De l’ADN bactérien a été détecté chez 32 des échantillons négatifs en culture (70%), avec des identifications d’espèce cohérentes avec les étiologies classiquement rapportées au cours des IOA. Sur les 14 résultats MinION négatifs, l’absence d’ADN bactérien a été confirmée par des techniques complémentaires pour 7 échantillons ; les 7 autres étaient en faveur de résultats MinION faussement négatifs, probablement liés au manque de sensibilité de l’étape d’amplification de l’ARNr 16S pour 3 infections à Kingella kingae, 2 à Staphylococcus aureus et 2 à Pseudomonas aeruginosa, toutes objectivées après des PCR spécifiques.
Discussion : L’étude réalisée a permis d’éprouver la technologie MinION dans un contexte de routine, d’évaluer le bruit de fond de cette méthode de séquençage, d’évaluer le temps technique et le délai de rendu des résultats. Le software d’intégration des données « clef en main » Epi2Me permet à tout microbiologiste sans compétence bio-informatique spécifique d’interpréter les séquences.
Conclusion : La technologie MinION apparaît comme une méthode parfaitement adaptée aux laboratoires de microbiologie experts dans le diagnostic des infections ostéoarticulaires, et constitue un atout majeur dans le cas d’infections chroniques polymicrobiennes pour lesquelles les cultures microbiologiques ne parviennent pas toujours à déterminer l’ensemble des bactéries présentes.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Infections
ABSTRACT N° SOFCOT23-992
Approche moléculaire syndromique innovante dans la prise en charge des arthrites aiguës : Apport et positionnement du test BioFire® Joint Infection Panel
Tiphaine Roussel-Gaillard1, Céline Dupieux1, Eve Tessier2, Camille Courboules3, Adeline Dubois4, Pascale Bémer2, Anne-Laure Roux3, Caroline Loiez5, Hélène Marchandin4, Jean-Philippe Lavigne4, Clément Munier6, Emmanuel Chanard6, Vincent Gazzano6, Stéphane Corvec2, Frédéric Laurent* 1
1Institut des Agents Infectieux - HCL, Lyon, 2CHU de Nantes - Bactériologie, Nantes, 3APHP Ambroise Paré, Paris, 4CHU de Nîmes - Bactériologie, Nîmes, 5CHU de Lille - Bactériologie, Lille, 6Laboratoire Cerballiance, Lyon, France
Introduction : Les arthrites aiguës sont des infections graves dont tout retard de prise en charge peut avoir de lourdes conséquences. L’instauration d’une antibiothérapie précoce optimisée n’est plus à démontrer. Les cultures microbiologiques pouvant manquer de sensibilité, les approches moléculaires permettent de contourner certains écueils. Le FilmArray BioFire® est un système de PCR multiplex syndromique en 1 heure, avec peu de manipulation. Le panel BioFire® Joint Infection (BF-JI) détecte 39 cibles dont 31 agents pathogènes et 8 gènes de résistance aux antibiotiques, à partir des liquides synoviaux. Nous avons mené une étude multicentrique afin d'évaluer la faisabilité ainsi que les performances du panel en conditions réelles.
Matériel et méthodes : Le BF-JI a été réalisé sur les liquides synoviaux de patients présentant une suspicion clinique d'IOA aiguë, dans 6 centres Français. Les résultats du test ont été comparés aux résultats de la culture du liquide synovial et à ceux d'autres échantillons ostéoarticulaires peropératoires collectés simultanément.
Résultats : De juillet 2021 à avril 2022, 312 patients ont été inclus dans l'étude. La concordance globale avec les méthodes de microbiologie conventionnelle était de 91% (285/312) : 130 échantillons étaient négatifs avec le BF-JI et la culture, et 130 échantillons étaient positifs avec le(s) même(s) micro-organisme(s) entre les deux techniques. Dans 27 cas (9%), le BF-JI était négatif alors que la culture était positive : 18 microorganismes correspondaient à des cibles absentes du BF-JI ; 9 microorganismes normalement détectés par le BF-JI ont été obtenus en culture mais pas par le test moléculaire (faux négatif 3%). Dans 25 cas, le BF-JI était positif alors que la culture ne l'était pas : 11 patients avaient reçu des antibiotiques avant le prélèvement, et 8 cas concernaient des bactéries fragiles ou exigeantes. Dans 6 cas, le BF-JI et la culture étaient positifs, mais ne donnaient pas les mêmes bactéries (échantillons polymicrobiens), les techniques complémentaires ont confirmé les identifications du BF-JI.
Discussion : Dans les IOA aiguës, le panel BF-JI a montré une très bonne concordance avec la culture pour les microorganismes ciblés par le panel. Par conséquent, cet outil moléculaire peut avoir une place dans le diagnostic microbiologique afin de confirmer l'infection plus rapidement que la culture. De plus, il permet une détection facile de bactéries difficiles à cultiver.
Conclusion : Cette nouvelle approche syndromique dans le diagnostic des arthrites aiguës doit s’intégrer dans une démarche médico-économique optimisée intégrant d’une part les coûts du laboratoire de microbiologie, secondairement contrebalancés par ceux générés par la prise en charge adaptée d’un patient dès son admission. Ces techniques innovantes, par leurs performances, devraient sans aucun doute contribuer à l’optimisation de l’orientation d’un patient et de l’antibiothérapie administrée.
Conflits d’intérêts :
T. Roussel-Gaillard Cours, formations : Mérieux Université, Invitations à des congrès nationaux ou internationaux : bioMérieux,
C. Dupieux: Pas de conflit déclaré ,
E. Tessier: Pas de conflit déclaré ,
C. Courboules: Pas de conflit déclaré ,
A. Dubois: Pas de conflit déclaré ,
P. Bémer: Pas de conflit déclaré ,
A.-L. Roux: Pas de conflit déclaré ,
C. Loiez: Pas de conflit déclaré ,
H. Marchandin: Pas de conflit déclaré ,
J.-P. Lavigne: Pas de conflit déclaré ,
C. Munier: Pas de conflit déclaré ,
E. Chanard: Pas de conflit déclaré ,
V. Gazzano: Pas de conflit déclaré ,
S. Corvec: Pas de conflit déclaré ,
F. Laurent: Pas de conflit déclaré
Communication orale
Infections
ABSTRACT N° SOFCOT23-357
Existe-t-il un risque cardio-vasculaire à l’usage des Fluoroquinolones pour le traitement des infections ostéoarticulaires: étude de cohorte rétrospective de 817 patients d'un CRIOAC.
Malo Buisson* 1, Julien Dartus1, Sophie Putman1, Julien Girard1, Gilles Pasquier1, Barthelemy Lafon Desmurs1, Caroline Loiez1, Henri Migaud1, Eric Senneville2
1CRIOAC Lille-Tourcoing, Lille, 2CRIOAC Lille-Tourcoing, Tourcoing, France
Introduction : La prise en charge des infections ostéoarticulaires (IOA), outre l’intervention chirurgicale, nécessite le recours à une antibiothérapie prolongée dont les fluoroquinolones constituent un atout majeur (pour le traitement des infections à cocci Gram + et des bacilles à Gram -). Les travaux de Daneman et al. et de Lee et al. en 2015 ont mis en évidence un risque cardio-vasculaire accru (notamment d’anévrysme aortique et d’insuffisance mitro-aortique) associé à une exposition récente aux FQ menant à des recommandations de prudence de la part des autorités sanitaires françaises et internationales en 2018.
Ce travail rétrospectif avait pour objectif d’étudier la relation entre l’utilisation des FQ et le risque d’anévrysme aortique, d’insuffisance mitro-aortique et de décès chez les patients traités pour une IOA dans un Centre Coordinateur de Référence des Infections Ostéoarticulaires Complexes (CRIOAC).
Matériel et méthodes : Entre 2017 et 2019, 817 patients ont été pris en charge au sein du CRIOAC Nord-Ouest. Cette étude de cohorte rétrospective évaluait à 2 mois l’apparition ou l’aggravation d’évènement cardio-vasculaire (à type d’anévrysme aortique, d’insuffisance mitro-aortique) et le décès par un score de propension en fonction de l’exposition ou non aux FQ.
Résultats : Après pondération par score de propension, il n’existait pas de différence significative sur le risque de décès, d’anévrysme aortique et d’insuffisance mitro-aortique (OR 1,077 [ 0,526;2,204], p=0,839) à 2 mois.
Discussion : Les données actuelles de la littérature ne semblent pas confirmer les premiers résultats publiés en 2015 concernant le sur-risque cardiovasculaire associé au traitement par FQ. Nous n’avons identifié aucune autre étude sur le sujet des fluoroquinolones et du risque cardiovasculaire dans le cadre des IOA. La population choisie était homogène sur l’indication et tous les traitements ont été décidés en réunion de concertation pluridisciplinaire. Les patients traités par FQ pour une IOA sont exposés à de fortes doses quotidiennes et pour des durées prolongées ce qui devrait favoriser l’apparition de ces évènements.
Conclusion : Les résultats de ce travail suggèrent que l’utilisation des fluoroquinolones à forte dose et de manière prolongée pour IAO n’est pas associée à un surrisque significatif d’anévrysme aortique, d’insuffisance mitro-aortique ou de décès à deux mois. Il nous semble raisonnable de poursuivre la prescription de fluoroquinolones dans le cadre des infections ostéoarticulaires en continuant la veille concernant ces évènements.
Conflits d’intérêts :
M. Buisson: Pas de conflit déclaré ,
J. Dartus: Pas de conflit déclaré ,
S. Putman Consultant, expert : Corin,
J. Girard Consultant, expert : Microport, Smith & Nephew and Zimmer-Biomet,
G. Pasquier: Pas de conflit déclaré ,
B. Lafon Desmurs: Pas de conflit déclaré ,
C. Loiez: Pas de conflit déclaré ,
H. Migaud Aide à la recherche clinique / travaux scientifiques : Editeur en chef: Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research (Elsevier), Consultant, expert : Zimmer, Corin, SERF, MSD,
E. Senneville Consultant, expert : MSD, Pfizer, Correvio-Advanz Pharma, Bayer, Sanofi-Aventis, Menarini, Shionogi et Cepheid, Cours, formations : Zimmer
Communication orale
Infections
ABSTRACT N° SOFCOT23-442
Traitements antibiotiques oraux des infections de prothèses ostéoarticulaires à staphylocoques prises en charge par arthrotomie, synovectomie-lavage : revue systématique et méta-analyse en réseau
Benoit R. Gachet* 1, Olivier Robineau1, Sophie Putman2, Eric Beltrand3, Marie Titecat4, Henri Migaud2, Eric Senneville1
159, Service universitaire des maladies infectieuses et du voyageur, CH Dron, Tourcoing, 259, Clinique d'orthopédie-traumatologie, CHU Roger Salengro, Lille, 359, Clinique d'orthopédie-traumatologie, CH Dron, Tourcoing, 459, Laboratoire de microbiologie, CHU Lille, Lille, France
Introduction : Le traitement antibiotique oral des infections de prothèses ostéoarticulaires à staphylocoques recommandé en première intention associe la rifampicine et une fluoroquinolone. Lorsqu'il ne peut pas être utilisé, plusieurs molécules avec une bonne diffusion osseuse sont disponibles mais il n’existe pas de hiérarchisation de ces schémas thérapeutiques.
Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une revue systématique et une méta-analyse en réseau des traitements antibiotiques oraux des infections de prothèses ostéoarticulaires à staphylocoques prises en charge par arthrotomie, synovectomie-lavage et conservation de l’implant. Pour cela, nous avons recherché dans les bases de données MEDLINE, Embase, Web of Science, Cochrane Central Register of Controlled Trials et ClinicalTrials.gov les études publiées et non publiées jusqu'au 15 mai 2022 et inclus des essais contrôlés randomisés et non randomisés. Nous avons ensuite réalisé une méta-analyse en réseau en analysant séparément les essais randomisés et non randomisés. Le critère de jugement principal était la rémission à 2 ans, définie comme l'absence de symptômes inflammatoires locaux, de syndrome inflammatoire biologique et de rechute à la même bactérie.
Résultats : Parmi les 2240 articles sélectionnés par l'équation de recherche, seuls 1 essai clinique randomisé et 5 non randomisés entraient dans les critères. Ils ont évalué au total 10 schémas thérapeutiques. Six schémas utilisaient une combinaison Rifampicine avec un compagnon (Fluoroquinolone, Clindamycine, Cotrimoxazole, Linézolide, Minocycline, Cloxacilline) ; deux, une combinaison sans Rifampicine (Lévofloxacine-Linézolide, Lévofloxacine-Cotrimoxazole) et deux, une monothérapie (Linézolide, Cloxacilline). Nous avons réalisé une méta-analyse en réseau en incluant uniquement les essais cliniques non randomisés, nous permettant de comparer 5 schémas. L’effectif des autres schémas était trop faible. Aucun schéma n’était statistiquement supérieur à un autre. Parmi ces différentes combinaisons, le taux de rémission infectieuse associé à la combinaison Rifampicine-Fluoroquinolone était le plus élevé : Rifampicine-Clindamycine (RR 1,08 IC 95% 0,76-1,90), Rifampicine-Mincocycline (RR 1,13 IC 95% 0,61-2,42), Rifampicine-Linézolide (RR 1,10 IC 95% 0,69-1,94), Rifampicine-Cotrimoxazole (RR 1,42 IC 95% 0,74-3,12). Il était similaire pour les autres associations, excepté Rifampicine-Cotrimoxazole qui semblait moins efficace.
Conclusion : L’association Rifampicine-Fluoroquinolone est celle qui a été la plus étudiée et semble la plus efficace. Lorsque les fluoroquinolones ne peuvent être utilisées, les associations Rifampicine-Linézolide, Rifampicine-Minocycline ou Rifampicine-Clindamycine semblent équivalentes. Néanmoins, les données actuelles reposent essentiellement sur des essais non randomisés et nous n’avons pas mis en évidence de différence statistiquement significative. De nouvelles études sont nécessaires pour établir une meilleure hiérarchie et explorer d’autres schémas.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Infections
ABSTRACT N° SOFCOT23-293
Échec du traitement ou nouvelle infection ? Infection persistante après changement de prothèse en un temps pour infection périprothétique de hanche et de genou.
Jean-Yves Jenny* 1, Cécile Ronde-Oustau1, Stéphane Klein1, Lucas Niglis1, Cyril Boéri1, Pierre Boyer1
1Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France
Introduction : Un taux d'échec allant de 15 à 36% a été décrit après changement de prothèse en un temps pour infection périprothétique de hanche et de genou. L'objectif de cette étude était de réaliser une analyse complète des cas d'échec après ce traitement afin de définir s'il était lié à la persistance ou à la récidive de l'infection initiale ou au développement d'une nouvelle infection.
Matériel et méthodes : Une analyse rétrospective a été réalisée. Tous les cas d'infection périprothétique de hanche et de genou traités par changement de prothèse en un temps dans un centre de référence pour les infections ostéoarticulaires complexes entre 2017 et 2018 ont été inclus. 171 cas ont été sélectionnés : 96 hommes et 75 femmes d’un âge moyen de 69 ans. L'articulation de la hanche était concernée dans 97 cas et l'articulation du genou dans 74 cas. L’intervention a été menée de manière standardisée et le traitement antibiotique a été administré en suivant les recommandations les plus récentes. Tous les cas ont été suivis pendant au moins deux ans. La survenue d'une infection du site opératoire (ISO) selon la définition de la MSIS a été enregistrée. Une analyse complète de tous les échantillons bactériologiques pré-, per- et postopératoires disponibles a été réalisée. Il a été considéré qu'il s’agissait d’une persistance ou d’une récidive de l'infection initiale si le ou les agents pathogènes responsables de l'infection initiale et de l'ISO étaient identiques. Il a été considéré qu’il s’agissait d'une nouvelle infection si le ou les pathogènes responsables de l'infection initiale et de l'ISO étaient différents.
Résultats : 33 échecs ont été enregistrés (19%). La persistance ou la récidive de l'infection initiale ont été observées dans 5 cas (3% des cas, 15% des échecs). L'apparition d'une nouvelle infection a été observée dans 25 cas (15% des cas, 76% des échecs). Trois cas n'ont pas pu être classés (2% des cas, 9 % des échecs).
Discussion : L'éradication de l'infection périprothétique de hanche et de genou par un changement de prothèse en un temps a été observée dans 97 % des cas. La principale raison d'une ISO pendant la période de suivi était l'apparition d'une nouvelle infection avec un pathogène différent (15 % des cas initiaux). Ces nouveaux agents pathogènes ont probablement été introduits dans le champ opératoire lors de la révision chirurgicale. De plus grands efforts devraient être faits pour prévenir la contamination bactérienne pendant la chirurgie de révision, alors que le traitement de l'infection initiale semble être très efficace. Il serait intéressant d'obtenir les mêmes informations après un changement de prothèse en deux temps impliquant deux interventions de révision successives.
Conclusion : La principale cause d’échec actuelle des changements de prothèse de hanche et de genou pour infection est l’acquisition d’une nouvelle infection lors de l’intervention.
Conflits d’intérêts :
J.-Y. Jenny Consultant, expert : B-Braun, Globus medical, Cours, formations : B-braun, Invitations à des congrès nationaux ou internationaux : B-Braun, Actionnariat : Lynxx,
C. Ronde-Oustau: Pas de conflit déclaré ,
S. Klein: Pas de conflit déclaré ,
L. Niglis: Pas de conflit déclaré ,
C. Boéri: Pas de conflit déclaré ,
P. Boyer: Pas de conflit déclaré
Communication orale
Infections
ABSTRACT N° SOFCOT23-1121
Quel est le taux d'infection des prothèses massives de genou?
Aurélien Hallé* 1, Alexandre Santoli1, Pierre Laboudie1, Philippe Anract1
1CHU Cochin, Paris, France
Introduction : L'utilisation de prothèse massive de genou est la méthode de choix pour les tumeurs osseuses autour du genou et peut également être utilisée dans le cadre d'une traumatologie complexe ou d'une arthroplastie de révision. Cependant, des taux d'infection (mégaprothèses infectées - IMP) allant jusqu'à 15 % sont rapportés et il n'y a pas de preuve de la meilleure stratégie chirurgicale et médicale pour traiter l'IMP.
Matériel et méthodes : Il s'agit d'une étude de cohorte rétrospective, consécutive, multi opérateurs, approuvée par l'IRB et réalisée dans un seul centre universitaire. Toutes les IMP autour du genou réalisées dans notre institut entre 2017 et 2022 ont été analysées. Les prises en charge chirurgicale et médicale ont été analysées. La survie sans infection a été analysée ainsi que le risque d'échec.
Résultats : Cinquante patients (27 hommes : 23 femmes), avec un suivi moyen de 30 mois (24-180) ont été analysés. Selon la classification de Coventry, il y avait 19 infections de classe I, 22 de classe II et 9 de classe III. Dans les infections à culture positive, le micro-organisme le plus courant était le staphylocoque à coagulase négative (n=22;44%). Il y avait 16 (32%) infections polymicrobiennes.
Le taux de réussite de la première intervention chirurgicale pour l'IMP était respectivement de 58 % (n=11/19) pour un simple lavage avec maintien de l'implant, de 63 % (n=10/16) pour un débridement et un maintien de l'implant avec remplacement du composant modulaire, de 90 % (n=9/10) pour une révision en un temps et de 100 % (n=2/2) pour une révision en deux temps. La différence des taux de réinfection n'était pas statistiquement différente entre les différentes procédures (p=0,34).
Les facteurs prédictifs de succès étaient l'âge (37 +/- 19 vs 50 +/- 21 (p=0.04)), la longueur du composant tibial (91 +/- 46 vs 143 +/- 20 (p+0.02), la réintervention pour une raison mécanique avant l'infection (c.-à-d. fracture du composant modulaire ou de la rotule), (4/11 (36%) vs 27/36 (75%) (p=0.02)) et la présence d'une aspiration préopératoire du genou (19/23 (82%) vs 14/26 (53%) (p=0.03).
Conclusion : Cette étude rapporte un taux d'échec de 36% (n=18) après une première chirurgie pour IMP autour du genou. Une meilleure survie sans infection a été observée avec une révision en 1 temps et en 2 temps (respectivement 90 et 100%) mais la différence n'était pas significative entre les différentes procédures. Les facteurs de risque d'échec étaient l'âge avancé, la présence d'une réintervention chirurgicale avant l'infection, la longueur du composant tibial et l'absence de ponction préopératoire du genou.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Infections
ABSTRACT N° SOFCOT23-932
L’ostéotomie de la tubérosité tibiale antérieure dans les reprises de prothèses totales de genou septiques : indications et résultats.
Nicolas Cance* 1, Cécile Batailler1, Jobe Shatrov1, Robin Canetti1, Elvire Servien1, Sebastien Lustig1
1Chirurgie orthopédique, Hôpital de la Croix Rousse, Lyon, France
Introduction : Une exposition adéquate est essentielle lors de la réalisation d’une reprise de prothèse totale de genou (RPTG) pour infection chronique. L’ostéotomie de la tubérosité tibiale antérieure (TTA) facilite l’exposition du genou, mais reste controversée en contexte septique. Les objectifs de cette étude étaient de déterminer : 1. le taux de complications et de révisions liées à l’ostéotomie de la TTA lors d’une RPTG septique ; 2. le taux d’échec septique ; 3. les résultats fonctionnels au dernier suivi.
Matériel et méthodes : De 2010 à 2020, 810 RPTG consécutives ont été suivies dans un registre monocentrique prospectif. Les critères d’inclusion dans cette étude étaient toutes les RPTG pour infection chronique avec ostéotomie de la TTA, avec un suivi minimum de 2 ans dans ce registre. Soixante-huit RPTG étaient inclues, avec un âge moyen de 65ans ±9 [41-84], un indice de masse corporelle moyen de 30,3kg/m² ±6 [19,0-51,8] et un suivi moyen de 53,3 mois ±28,8 [24-117]. Les complications et révisions liées à la réalisation de l’ostéotomie de la TTA étaient recherchées. L’échec septique était défini comme la persistance d’une infection nécessitant une reprise chirurgicale. Les résultats cliniques étaient évalués en utilisant le Knee Society Score (KSS) et les mobilités articulaires.
Résultats : Sept RPTG (10,3%) ont eu des complications liées à l’ostéotomie de la TTA (3 fracture-ascensions, 2 pseudarthroses, 1 retard de consolidation et 1 désunion de cicatrice). Le délai moyen avant consolidation de l’ostéotomie était de 3,8 mois ±3,2 [1,5-24]. Deux patients (2,9%) ont nécessité une reprise chirurgicale liée à l’ostéotomie (1 reprise de cicatrice et 1 ostéosynthèse de la TTA). Dix-huit patients (26,5%) ont eu une récurrence infectieuse ayant nécessité une reprise chirurgicale : 17 débridements, lavages et changements des pièces mobiles (DAIR) ; et une RPTG en 2-temps. Dans le groupe DAIR, il y a eu cinq échecs avec nécessité de reprise : 2 RPTG en 2-temps, 1 explantation de PTG, 1 thérapie par phages et 1 amputation trans-fémorale. La flexion moyenne était améliorée après la prise en charge chirurgicale (70° à 86° ; p=0,009), tout comme le score KSS genou (46,6 à 79 ; p<0,001) et le score KSS fonction (35,3 à 71,5 ; p<0,001).
Conclusion : L’ostéotomie de la tubérosité tibiale antérieure est une procédure efficace pour l’exposition articulaire durant la reprise de prothèse totale de genou septique, avec un taux acceptable de complications spécifiques et un taux élevée de consolidation de la TTA (97,1%) malgré l’infection. L’échec septique reste la principale complication avec un quart de récidive infectieuse, indépendamment de la réalisation d’une ostéotomie de la TTA.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Infections
ABSTRACT N° SOFCOT23-493
Prise en charge des infections des prothèses d’épaule : Facteurs de risques de récidive et résultats cliniques
Maxime Barbarin* 1, Olivier Robineau1, Carlos Maynou1, Valentin Rodrigues1, Christophe Chantelot1, Thomas Amouyel1
1Nord, CHRU Lille, Lille, France
Introduction : Malgré l’identification de facteurs de risque d’infection, les directives de l’International Consensus Meeting on Muskuloskeletal Infection et la collaboration médico chirurgicale au sein de Centres de Référence des Infections Ostéo Articulaires Complexes, le taux d’échec de la prise en charge chirurgicale des infections de prothèses d’épaule varie de 10.5 à 38%, avec des résultats fonctionnels pauvres et une douleur résiduelle.
L’objectif principal de notre étude était de mettre en évidence des facteurs de risques de récidive des infections de prothèses d’épaule avec un recul de 2 ans minimum.
Les objectifs secondaires étaient de déterminer, le taux de récidive infectieuse global des prothèses d’épaule, le taux de récidive infectieuse pour chaque type de chirurgie, le taux de survie des patients, le profil bactériologique des patients en échec et de décrire les résultats fonctionnels pour chaque type de chirurgie.
Matériel et méthodes : Cette étude rétrospective a été réalisée chez 41 patients présentant une infection de prothèses d’épaule entre janvier 2014 et mai 2020 avec un recul moyen de 57,25 mois. La récidive de l’infection était considérée comme un échec. Les antécédents des patients ont été analysés. Des radiographies de face et de profil ont été réalisées. Les bactéries retrouvées et l’antibiothérapie utilisée ont été étudiées. Les résultats fonctionnels ont été évalués par les scores de Constant, ASES, SST, QDASH et EVA.
Résultats : Les patients de sexe masculin, âgés de moins de 65 ans, tabagiques, présentant plusieurs comorbidités ainsi que les prothèses d’épaule inversées présentaient plus de récidives. La récidive globale était de 17.1%. La survie des patients à 5 ans était de 60%. Le Cutibacterium acnes et le Staphylocoque epidermidis étaient impliquées dans 71.43% des récidives d’infections. Le lavage avec changement des pièces mobiles présentait le taux de récidive le plus important (33.3%). Les rescellements en 1 et 2 temps présentaient les meilleurs résultats fonctionnels avec un score de Constant respectivement à 52/100 et 54/100.
Discussion : Le taux de récidive d'infection de prothèse d'épaule était similaire à celui retrouvé dans la littérature. Les patients de sexe masculin et l'âge jeune présentent plus de récidives d'infection. Cette association avait déjà été retrouvé dans des études, tout comme les prothèses d'épaule inversées. Le cutibactérium acnes était la bactérie la plus fréquemment rencontrée pour les primo infections comme pour les récidives. Le lavage avec changement des parties mobiles présentait le taux de récidive d'infection le plus important dans notre étude, ce qui est similaire à de nombreuses méta analyses.
Conclusion : Les patients présentant des comorbidités, un profil prothétique à risque (prothèses d’épaule inversées, voie supéro externe, infection subaiguë), et les infections à C.acnes doivent bénéficier d’une surveillance rapprochée. Le lavage avec changement des pièces mobiles doit être réservé aux infections aiguës.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Infections
ABSTRACT N° SOFCOT23-895
Evaluation de la pertinence diagnostic des échographies trans thoracique a la recherche d'une endocardite infectieuse via le score VIRSTA au cours des infections du site opératoire du rachis.
Sébastien Rodrigues* 1, Camille Collinet2, Vianney Jouhet2, Alice Boishardy1, Olivier Gille1, Aymeric Amelot3, Benjamin Bouyer1
1Service chirurgie du rachis, 2Service santé publique, CHU de Bordeaux, 3Service neurochirurgie, CHRU de Tours, France
Introduction : Les infections du site opératoire (ISO) sont responsables d'une morbidité importante, d’une durée d’hospitalisation prolongée et d'une augmentation des coûts. L’endocardite infectieuse (EI) est une complication rare mais grave survenant après bactériémie, en particulier pour les ISO à Staphylococcus aureus (SA). Actuellement la réalisation d’une échocardiographie transthoracique (ETT) est recommandée chez ces patients. Ces examens souvent négatifs, engendre un surcoût et un allongement de l’hospitalisation. Le score VIRSTA est un score de prédiction qui détermine la priorité de l'ETT chez les patients atteints de bactériémie à SA. Notre objectif principal était d’évaluer la pertinence de cette ETT, à travers le score VIRSTA, lors des ISO rachis avec bactériémie à SA.
Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective, bicentrique, entre Janvier 2009 et Janvier 2023. Tous les patients, présentant une ISO rachidienne avec une bactériémie à SA, ont été inclus. Le critère de jugement principal était la survenue d’une EI objectivée sur l’ETT. Les facteurs de risque évalués étaient les éléments relatifs à la chirurgie et au patient, ainsi que les éléments du score VIRSTA (antécédents médicaux comme une valvulopathie, une EI, la présence d’un dispositif cardiaque implantable, l’usage de drogue injectable, la valeur de la CRP au début de la bactériémie, un événement cardiaque dans les 48 heure comme un embole cérébrale ou périphérique, la présence d’une méningite, d’une spondylodiscite, d’un sepsis grave ou bien la persistance de la bactériémie à 48 heure).
Résultats : Sur les 82 patients présentant une ISO rachis avec bactériémie à SA, seulement 1 cas a présenté une EI (1,21%). 13 patients n’ont pas bénéficié de l’ETT pour diverses raisons, malgré un score VIRSTA moyen de 2,74 points et ils ont été considérés comme indemnes d’EI après suivi clinique. Un antécédent de diabète (p<0.04), la présence d’un choc septique (p<0.03), et un score VIRSTA supérieur à 5 (p<0.007) sont associés de façon significative à la présence d’une EI dans cette population de patient présentant une bactériémie à SA lors d'une ISO rachidienne.
Discussion : Notre travail est le premier qui applique le score VIRSTA spéficiquement aux ISO rachidiennes. La réalisation d'examens complémentaires, la durée d'hospitalisation et le cout du séjour son majorés pour un impact thérapeutique et une rentabilité diagnostique faible.
Le plupart des patients avec bactériémie à SA suite à une ISO du rachis ne nécessiterait probablement pas d'ETT, sauf certains cas très à risque. Ces facteurs de risques ne sont pas simple à identifier du fait de la faible proportion d'EI dans notre population.
Conclusion : Nous avons observé une incidence des EI lors des ISO du rachis particulièrement bas comparativement aux autres causes de bactériémie à SA. Ceci suggère que la réalisation d’ETT devrait être guidé par des critères prédictifs d’EI dans ces cas-là, en particulier le score VIRSTA. D’autres études sont nécessaires afin de mieux les définir.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
J’ai quitté l’hôpital parce que…
Orateur(s) : Alexandre Poignard (Paris), Philippe Massin (Paris), Christophe Trojani (Nice)10h00 / 10h45
Je reste à l’hôpital parce que…
Orateur(s) : Franck Fitoussi (Paris), Alexandra Villard (Paris)10h00 / 10h45
Le développement versus croissance
Orateur(s) : Alain Charles Masquelet (Paris)10h30 / 10h50
Quand la chirurgie laisse des traces à l'adolescence: l'expérience du suivi pluridisciplinaire des adolescents à parcours médico-chirurgicaux complexes à la Maison des Adolescents
Orateur(s) : Alexandra Loisel (Paris)10h50 / 11h10
Consentement et acceptation des soins, aspects humain, juridique et éthique
Orateur(s) : Pierre Devallet (Montauban)11h10 / 11h25
La douleur selon les âges, vécus et prises en charge
Orateur(s) : Daniel Annequin (Paris)11h25 / 11h40
L'enfance à travers les âges
Orateur(s) : Ahmed Zemirline (Rennes)11h40 / 11h55
Dépendance et bientraitance, volontés et réalités
Orateur(s) : Pascal Gleyze (Colmar)11h55 / 12h05
Présentation : 5 min / discussion : 2 min
Présentation : 5 min / discussion : 2 min
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-405
Étude de la latence des potentiels évoqués moteurs transcrâniens dans la surveillance de la moelle épinière lors de la chirurgie de la scoliose idiopathique de l'adolescent.
François Luc* 1, Andreas Friberg2, Nicolas Mainard3, Mathilde Payen1, Isabelle Bernardini1, Anne Laure Simon4
1Chirurgie infantile, 2Chirurgie orthopédique adulte, CHU Charles Nicolle, Rouen, 3Chirurgie infantile, CHU Jeanne de Flandre, Lille, 4Chirurgie infantile, CHU Robert Debré, Paris, France
Introduction : Une augmentation de la latence d'un potentiel évoqué moteur pourrait être aussi significative qu'une augmentation de l'amplitude pour prédire une lésion neurologique significative et cliniquement symptomatique lors d'une chirurgie rachidienne.
L'objectif de cette étude était d'étudier l'impact de la surveillance de la latence des potentiels évoqués moteurs lors d'une arthrodèse vertébrale posterieure des scolioses idiopathiques de l'adolescent en décrivant les données peropératoires.
Matériel et méthodes : Les enregistrements préopératoires de 50 patients ayant eu une arthrodèse vertébrale postérieure pour une scoliose idiopathique ont été étudiés. Les latences d'apparition des courbes de potentiels évoqués moteurs à droite comme à gauche ont été enregistrées pour chaque groupe de muscles stimulé à plusieurs moments clés de l'intervention (initial, avant le premier implant, avant et après les manœuvres de correction).
Résultats : Les latences moyennes étaient les mêmes dans chaque groupe de muscles du côté droit et du côté gauche, avant et après la correction. L'ensemble des résultats ont montré que la latence mesurée ne différait pas significativement entre les deux groupes d'âge (p=0,07).
Une corrélation négative entre la taille et les moyennes des latences a été enregistrée pour l'abductor pollicis brevis et l'abductor digiti minimi (r=0,4 ; p=0,009), le rectus femoris (r=0,4 ; p=0,01), le tibialis anterior (r=0,4 ; p=0,007), et l'abductor hallucis (r=0,5 ; p=0,0004). Aucune corrélation significative n'a été trouvée entre l'âge et les paramètres peropératoires.
Conclusion : La latence peropératoire pourrait être un critère de surveillance peropératoire fiable avec une faible variabilité, qui pourrait être utilisé pour prédire les déficits moteurs postopératoires dans la chirurgie de la scoliose idiopathique de l'adolescent.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-444
Qualité du dépistage des scolioses idiopathiques : étude épidémiologique, multicentrique
Audrey Angelliaume* 1, Toulla Alhada2, Kim Bin3, Henry-François Parent1, Jérôme Sales de Gauzy4
1Centre du rachis, Trélazé, 2CHU Bordeaux, Bordeaux, 3CHU Angers, Angers, 4CHU Toulouse, Toulouse, France
Introduction : Le dépistage des scolioses idiopathiques est essentiel pour faire le diagnostic le plus précocement possible et mettre en place un traitement par corset si nécessaire. Le but de cette étude était d’évaluer la qualité du dépistage en France.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective et multicentrique (2 CHU et une clinique) entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2022. Tous les patients vus pour découverte de scoliose idiopathique étaient inclus. Le mode de découverte de la scoliose ainsi que les données cliniques et radiographiques ont été collectés. Pour l’analyse des résultats les patients ont été divisés en 3 groupes : diagnostic fait par le médecin (groupe 1), diagnostic fait sur des radiographies réalisées pour un autre motif (groupe 2) et diagnostic fait par une personne autre que le médecin ou le radiologue (groupe 3).
Résultats : 375 patients ont été inclus, (77% de filles), l’âge moyen était de 13 ans (±2,5). Le BMI moyen était 18,5(±3,9) (4 patients>25). Il y avait 20,8% thoraciques, 34,4% lombaires/thoracolombaires et 34,4% doubles majeure avec un angle de Cobb moyen de 21° pour les courbures thoraciques et 19° pour les lombaires ou thoracolombaires. Le diagnostic était fait par le médecin traitant dans 49% des cas, dans 20,5% sur une radiographie prescrite pour autre chose (douleurs..), dans 30,4% des cas par une autre personne que le médecin : 12,5% par un des parents, 7,1% par le kinésithérapeute ou l’ostéopathe, 2% par le podologue, 8% autre (prof de sport, le patient lui-même). Les patients du groupe 1 sont plus jeunes que ceux des groupes 2 et 3. L’angle de Cobb des groupes 1 et 2 est significativement plus faible que celui du groupe 3. La gibbosité est significativement plus importante dans le groupe 3 par rapport aux groupes 1 et 2.
Conclusion : Le dépistage des scolioses idiopathiques n'est pas satisfaisant actuellement, le diagnostic est fait par le médecin traitant uniquement dans 49% des cas. Le dépistage par le médecin permet un diagnostic et une prise en charge plus précoce. Un dépistage clinique systématique pourrait être proposé au décours de la 12ème année.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-592
Acheminement des patients atteints d'amyotrophie spinale, prestation de soins, caractéristiques du traitement chirurgical des patients sur l'exemple d'un établissement médical
Polina V. Ochirova* 1, Dmitry M. Savin1, Egor Y. Filatov1, Olga M. Sergeenko (Pavlova)1, Marat S. Saifutdinov1
1Division of Spinal Surgery, Centre national médical de recherches en orthopédie et traumatologie académicien G.A. Ilizarov, Kurgan, Russia
Introduction : L'amyotrophie spinale proximale 5q est une maladie neuromusculaire autosomique récessive sévère caractérisée par des symptômes progressifs de paralysie flasque et d'atrophie musculaire due à la dégénérescence des motoneurones α dans les cornes antérieures de la moelle épinière. Nous allons d’analyser les options de traitement chirurgical chez tels patients à la base de l'expérience pratique d’un établissement médical.
Matériel et méthodes : De 2012 à 2022, les 250 patients atteints de différents types d' amyotrophie spinale proximale ont été opérés (type I - 20 - 8%, type II - 167 - 66,8%, type III - 63 -24,2%). Il y avait 113 garçons (45%) et 137 filles (55%). L'âge des patients variait de 5 à 25 ans. Les patients étaient dominés par la pathologie orthopédique de la colonne vertébrale, la pathologie des membres supérieurs et inférieurs. Pour l’instrumentation du rachis on a installé 87 constructions de croissance (34,8%) et 163 définitives (pour zones de croissance fermées) (65,2%). Les 86 patients (34,4%) ont été opérés pour pathologie des membres inférieurs. Il y avait 75% de scolioses, 5% cyphoses 5%, 20% des déformations cyphoscoliotiques. Tous les patients reçevaient un traitement ciblé: 113 patients (45,2%) ont reçu Spinraza et 137 (54,8%) Risdiplam.
Résultats : Selon la correction des déformations rachidiennes chez les patients (100%), celle scoliotique faisait 60%, cyphotique 15%, cyphoscoliotique 25%. Dans le contexte de la thérapie ciblée, une dynamique positive sous forme d'une augmentation de la force des membres supérieurs et des membres inférieurs (chez 111 de 250 patients 44,4%) a été établie, amélioration du statut orthopédique (les 80 de 250 patients peuvent se tenir debout avec appui 32%), les 55 de 250 patients peuvent faire plusieurs pas 22,0%, les 58 de 250 patients peuvent marcher avec appui 23,2%). Les 112 patients (44,8%) avaient les complications post-chirurgicales suivantes: instabilité de l’instrumentation due à la densité osseuse basse (45%), pneumonie (15%).
Discussion : Compte tenu de la nature multisystémique de la maladie, qui est la clé du succès dans le diagnostic et le traitement d'un patient atteint de l'amyotrophie spinale proximale, c'est le travail d'une équipe multidisciplinaire.
Conclusion : Notre analyse a montré que la surveillance dynamique de l'évolution de l'amyotrophie spinale proximale chez les patients, en tenant compte des caractéristiques du tableau clinique, des tactiques de prise en charge adéquates à différents stades de la maladie, contribue à ralentir le rythme de progression de cette maladie et le développement de complications , ce qui affecte positivement les capacités motrices des patients.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-602
Est-il raisonnable de retirer le matériel d’arthrodèse postérieure dans les scolioses idiopathiques de l’adolescent instrumentées par montage hybride?
Sébastien Pesenti* 1, Codrin Popa1, Elie Choufani1, Franck Launay1, Solene Prost1, Benjamin Blondel1, Jean Luc Jouve1
1Orthopédie Infantile, Timone Enfants, Marseille, France
Introduction : Le gold standard dans le traitement des scolioses idiopathique de l’adolescent (SIA) de grande amplitude est l’arthrodèse par voie postérieure. Théoriquement, lorsque la fusion intervertébrale est acquise, le matériel n’est plus nécessaire et peut être retiré. Cependant, des pertes de correction ont été décrites après ablation du matériel dans ce contexte. Notre objectif était de décrire l’évolution des courbures après ablation de matériel chez des patients opérés d’une SIA par voie postérieure à l’aide d’un montage hybride.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique. 24 patients chez qui le matériel d’arthrodèse postérieur a été retiré ont été inclus. Différents paramètres cliniques et radiographiques ont été mesurés en préopératoire, avant et après l’ablation du matériel et au dernier recul, incluant al raison de l’ablation de matériel, le taux de correction des courbures frontales et sagittales, la perte de correction après ablation de matériel et les complications.
Résultats : L’âge moyen au moment de l’arthrodèse était de 16 ans. Le taux de correction de la courbure principale était de 68%. L’âge moyen au moment de l’ablation de matériel était de 21 ans, soit 5 ans après l’arthrodèse en moyenne. La raison de l’ablation était une gêne du matériel dans 14 cas (58%) et pour bris du matériel dans 7 cas (30%). Au dernier recul (moyenne : 4 ans), il y avait une perte de correction de la courbure principale de 32% en moyenne, représentant une perte moyenne de 1,5° par an. 2 patients (8%) ont présenté des complications postopératoires (infection du site opératoire).
Discussion : Cette étude retrouve des résultats plus élevés que dans la littérature, avec une perte de correction d’environ 30% après ablation du matériel d’arthrodèse. Dans les cas de sepsis ou de bris de matériel, il semble donc plus raisonnable de changer le matériel d’ostéosynthèse plutôt que de le retirer. Dans les cas de gêne, une information claire sur le risque de complications et de perte de correction doit être délivrée au patient.
Conclusion : Une étude à très long recul est nécessaire pour évaluer l'impact de l'ablation de matériel à long terme
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-634
Évaluation multimodale du devenir fonctionnel de la scoliose idiopathique de l'adolescent : comment vont nos patients à un an de la chirurgie d'arthrodèse
Dylane Cherif* 1, Antonin Herbert2, Sophie Charrayre2, Florie Berne2, Kariman Abelin Genevois2
1Université Claude Bernard Lyon 1, 2Centre des Massues Croix Rouge Française, Lyon, France
Introduction : Le traitement chirurgical de la scoliose idiopathique vise à corriger la déformation rachidienne et symétriser le tronc. Ceci requiert un arbitrage entre fusion longue assurant une meilleure correction et fusion courte pour limiter la perte de flexibilité rachidienne. Cependant, la corrélation entre la longueur de la fusion et le résultat fonctionnel reste controversée.
Matériel et méthodes : Il s'agit d'une étude monocentrique incluant tous les patients candidats à une correction fusion pour SIA entre juin 2020 et décembre 2021 ayant bénéficié d'un bilan d'évaluation multimodal pré et post opératoire à 1 an.
Ce bilan comportait une évaluation de la qualité de vie (SRS 22, PedsQL), de la pratique sportive hebdomadaire et de la douleur rachidienne (EVA min et max). Les tests cliniques comportaient la mesure de la mobilité rachidienne segmentaire (thoracique, lombaire) frontale et sagittale par Spinal Mouse, l'évaluation de la raideur sous pelvienne et endurance musculaire (fléchisseurs, extenseurs).
Résultats : Trente patients âgés en moyenne de 15,6 ans (80% filles) ont été inclus. L'angle de Cobb moyen était de 59° +/- 19°
Le score de qualité de vie SRS 22 était amélioré de 3,5 à 4,1 (meilleure progression pour l'aspect esthétique). Le score PedsQL était inchangé.
Le score EVA max a été significativement amélioré de 5,1 à 4,5. L'endurance musculaire du tronc a été significativement améliorée tant pour les fléchisseurs (de 75 à 82% de la norme) que pour les extenseurs (de 58 à 78% de la norme).
Dans le plan frontal, l'amplitude d'inclinaison était de 9° à gauche, 25° à droite et n'a été significativement réduite que vers la droite. L'amplitude d'inclinaison lombaire était en moyenne de 22° et n'a pas été significativement modifiée.
Dans le plan sagittal, l'amplitude en flexion du rachis thoracique était de 25,7° significativement diminuée de 14,2%, du rachis lombaire était de 51,0° non significativement modifiée après chirurgie. L'extension thoracique était de 3,0°, l ext lombaire était de 25,9° significativement diminuée (-50%) et d'autant plus que la limite inférieure devenait plus distale. Des différences significatives selon niveau de fusion ont été trouvées pour la la flexion thoracique et l'extension lombaire (P < 0,001) . Cependant, aucune corrélation avec les domaines SRS-22 ni l'activité physique.
Discussion : La chirurgie de la SIA constitue un traitement de référence des déformations évolutives mais a un impact en limitant la mobilité du rachis en particulier lombaire. Cependant, cette limitation n'affecte pas la qualité de vie des patients ni l'habilité à reprendre une activité physique régulière.
Conclusion : Tenant compte de l'histoire naturelle de la SIA et du fait que le changement le plus pertinent après la chirurgie est l'estime de soi des patients, ces évaluations multimodales pré opératoires aident le clinicien à définir quelles altérations fonctionnelles pré existent à la chirurgie et lesquelles devraient s'améliorer afin de répondre aux attentes du patient.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Présentation : 5 min / discussion : 2 min
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-635
Changement posturaux et cinématiques durant la transition de la position assise à la position debout chez les sujets ayant une scoliose idiopathique de l’adolescent
Nabil Nassim1, Elio Mekhael1, Céline Chaaya* 1, Ismat Ghanem1, Rami Rachkidi1, Abir Massaad1, Mohamad Karam1, Karim Hoyek1, Rony El Hayeck1, Maria Rassam1, Carlo El Khoury1, Pascal Breidy1, Bilal Ramadan1, Georges Haddad1, Maria Karam1, Emmanuelle Wakim1, Maria Asmar1, Wafa Skalli2, Ayman Assi1
1Faculté de Médecine, Université Saint-Joseph de Beyrouth, Beyrouth, Lebanon, 2Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak, Arts et Métiers, Paris, France
Introduction : Adolescents with Idiopathic Scoliosis (AIS) are known to have deteriorated quality of life with restricted daily life activities. The sitting and standing positions, and transitioning between them, are frequently performed throughout the day. This task requires kinematic coordination between the spine and adjacent segments. This can be affected in the setting of AIS or after posterior spinal fusion that is known to limit spine mobility. However, 3D kinematic analysis of the transition from sitting to standing (STS) is yet to be investigated, even in pre-operative AIS patients.
Matériel et méthodes : 17 AIS Lenke-1 patients (major Cobb: 38° [25-55°]) and 12 controls underwent biplanar X-rays in both standing and sitting positions with calculation of 3D radiographic spinopelvic parameters. 3D movement analysis was performed during the STS movement, with the calculation of kinematic parameters of the head, trunk, pelvis, lower limbs and spinal segments. Radiographic and kinematic parameters were compared between the 2 groups. The relationship between kinematic and radiographic parameters were investigated.
Résultats : In static standing position, AIS patients showed decreased thoracic kyphosis (T4T12: 21 vs 38°) and lumbar lordosis (L1S1: 54 vs 61°) compared to controls. In static sitting position, AIS showed decreased thoracic kyphosis (T4T12: 17 vs 27°), pelvic tilt (PT: 25 vs 31°) and increased lumbar lordosis (L1S1: 31 vs 25°; all p<0.05). During the STS movement, AIS showed decreased pelvic anteversion (13 vs 17°), pelvic sagittal range of motion (ROM: 26 vs 32°). They also showed an increased sagittal lumbopelvic ROM (L3L5-Pelvis: 17 vs 13°) and external foot rotation (-10 vs -5°; all p<0.05). Pelvic sagittal ROM was correlated to radiographic PT in the sitting position (r=0.40). Pelvic anteversion during STS movement was correlated to Cobb Angle and apical vertebral rotation in the standing position (r=-0.40 & r=-0.42, resp.) and to hypokyphosis index (r=0.48). External foot progression was correlated to T4T12 in the standing position (r=-0.51, all p<0.05).
Discussion : Due to their spinal deformity, AIS patients present with a thoracic hypokyphosis which leads to a backward head projection. In an attempt to realign the head above the pelvis in the sitting position, these patients tend to less retrovert their pelvis, therefore not being capable of decreasing their lumbar curvature compared to controls. When moving from the sitting to the standing position, they did not require excessive anteversion, neither high mobility of the pelvis. Thus, the recruitment of the lumbopelvic junction was necessary to accomplish the required task. Moreover, these same patients tend to externally rotate their feet to ensure stability during their movement. These kinematic alterations were shown to increase with the 3D spinal deformity in AIS, i.e. the coronal deformity, the apical vertebral rotation and the hypokyphosis.
Conclusion : Future studies will investigate biomechanical changes post-operatively.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-684
Incidence et facteurs de risques de cyphose jonctionnelles proximales dans les scolioses idiopathiques traitées par tige sur mesure
Omar Amellal* 1, Simon Vanderguten2, Othmane Miri3
1Cliniques universitaires Saint-Luc, Interne, Bruxelles, 2Pole neuro-ostéo-locomoteur, Grand Hopital de Charleroi, Chirurgien orthopédiste pédiatrique, Charleroi, 3Cliniques universitaires Saint-Luc, Interne orthopédie, Bruxelles, Belgium
Introduction : La cyphose jonctionnelle proximale (CJP) est une complication courante dans les suites d’une chirurgie de scoliose idiopathique de l’adolescent (SIA), avec une incidence de 9.2 à 46%. Plusieurs facteurs de risques ont été décrits, notamment la restauration inadéquate de l’alignement sagittal.
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’incidence des CJP dans le suivi des SIA traitées par tige sur mesure
Matériel et méthodes : Dans cette étude rétrospective, nous avons analysé les radiographies préopératoires et post opératoire de 42 adolescents avec une scoliose idiopathique opérés entre 2019 et 2022 à l’aide de tige sur mesure. Le cintrage des tiges était planifié par le chirurgien, sur base des paramètres spino-pelviens du patient.
La CJP était définie par un angle de cyphose jonctionelle (PJA) ≥ 10 ° (UIV à UIV +2) au dernier suivi et ≥ 10 ° par rapport en préopératoire. Les patients ont été divisés en 2 groupes : groupe CJP (n=11) et groupe non-CJP (n=31). Les données démographiques et classification pertinentes (Lenke, Roussouly, KAG) ont été récoltées en préopératoire ainsi que les paramètres radiographiques en préop, postopératoire immédiat, à 3 mois, à 6mois et au dernier suivi. Des analyses comparatives entre les deux groupes ont été réalisées. Les facteurs de risques de CJP ont été évalués par régression logistique.
Résultats : L’incidence des CJP était de 26% (11 patients sur 42). Les facteurs statistiquement significatifs étaient un KAG préopératoire de type IIb et une valeur de PJA postopératoire élevée (p< 0,05). Le type de courbure selon Lenke, le nombre de niveaux fusionnés, la vertèbre UIV, la densité d’implant, la cyphose thoracique pré et post-op, le SVA, TPA et ratio de Barrey n’ont pas affecté l’incidence de CJP.
Conclusion : L’incidence des CJP traitées par tige sur mesure à 1 an était de 26%. Les facteurs de risques étaient un KAG type IIb, une cyphose thoraco-lombaire postopératoire et une valeur élevée de PJA en postop immédiat.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-700
Résultats cliniques et radiologiques de l’arthrodèse vertébrale définitive chez les patients ayant bénéficié d’un allongement par tiges électromagnétiques. A propos de 66 patients avec un suivi moyen de 5 ans.
Nicolas E. Mainard* 1, Elie Saghbini2, Tristan Langlais3, Raphael Vialle2, Eric Nectoux1, Jerome Sales de Gauzy3, Damien Fron1, Federico Canavese1
1Hôpital Jeanne de Flandres, Lille, 2Hôpital Armand Trousseau, Paris, 3CHU Toulouse, Toulouse, France
Introduction : Certains auteurs, se basant notamment sur l'ankylose progressive et l'auto-fusion du rachis chez les patients atteints de scoliose à début précoce (EOS) traités avec des tiges d’allongement traditionelles déjà multi-opérés, remettent en cause l'utilité de l’arthrodèse définitive. Peu d’études se sont intéressées à l’arthrodèse définitive chez les patients ayant bénéficié de tiges d’allongements éléctromagnétiques (MCGR) or cette technique diminue le nombre de chirurgie rachidienne pouvant conduire à l’auto-fusion vertébrale.
L’objectif de cette étude était d’évaluer les effets d’une arthrodèse définitive sur l’équilibre frontal et sagittal de la colonne vertébrale chez les patients atteints d’EOS traités par des MCGR ainsi que les complications associées à cette intervention.
Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude multicentrique auprès de 10 centres français. Tous les patients ayant bénéficié d’une arthrodèse vertébrale postérieure une fois le traitement par MCGR terminé, quel que soit leur âge, l’étiologie de la scoliose entre mai 2011 et mai 2022, ont été inclus
Résultats : Au total, 66 patients ayant eu une AVP une fois le programme d’allongement terminé ont été inclus dans l’étude. La durée moyenne de suivi était de 5,5 ± 1,7 ans (extrêmes: 2,1-9). La durée moyenne de suivi après l’arthrodèse était de 24 ± 18 mois (extrêmes: 3-68) et l’âge moyen au moment de l’arthrodèse était de 13,5 ± 1,5 ans (extrêmes: 9,5-17). Les courbures principale et secondaire ont été améliorées de manière significative (p<0,005 et p=0,03) par l’arthrodèse (respectivement de 16,4° et 9°) puis se sont stabilisées au dernier recul. Les distances T1-T12 et T1-S1 ont augmenté de 8,4 mm et 14 mm avec l’arthrodèse vertébrale sans différence n’était pas significative (p=0,096 et p=0,068). Il n’y a pas eu d’amélioration significative du reste des paramètres avec l’arthrodèse, ni de dégradation significative au dernier recul.
Après l’arthrodèse vertébrale postérieure, il y a eu un total de 24 complications chez 18 patients (27,3%) ayant entrainé systématiquement une nouvelle chirurgie. Les complications étaient 15 infections, 3 conflits cutanés, 3 lésions neurologiques, 2 cas de cyphose jonctionnelle proximale et 1 fracture de matériel.
Conclusion : L’arthrodèse défintive après traitement par MCGR permet une correction supplémentaire des courbures principale et secondaire satisfaisante et une augmentation de la distance T1-T12 modérée mais n’a aucun impact sur l’équilibre sagittal et les autres paramètres radiologiques. Le taux de complications post-opératoires est particulièrement important chez des patients à risque de complications.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-709
L'arthrodèse vertébrale postérieure à la fin du programme d'allongement par tiges électromagnétiques est-elle nécessaire ? Analyse comparative de 66 patients ayant eu une arthrodèse vertébrale définitive et de 24 patients avec les tiges d'allongement in situ.
Nicolas E. Mainard* 1, Elie Saghbini2, Tristan Langlais3, Raphael Vialle2, Eric Nectoux1, Jerome Sales de Gauzy3, Damien Fron1, Federico Canavese1
1Hôpital Jeanne de Flandres, Lille, 2Hôpital Armand Trousseau, Paris, 3CHU Toulouse, Toulouse, France
Introduction : Les tiges d’allongements électromagnétiques (MCGR) devraient être retirées ou changées au maximum deux ans après leur mise en place dans le traitement des patients atteints de scoliose à début précoce (EOS) (Avis de sécurité Juillet 2021). Cependant, devant des patients à haut risques de complications per-opératoire et s’appuyant sur le principe d’auto-fusion du rachis dans ce contexte, certains chirurgiens privilégieraient une attitude plus attentiste.
Les objectifs de cette étude étaient de rendre compte des patients n’ayant pas bénéficié d’une fusion final à la fin du programme d’allongement avec des MCGR et de les comparer avec ceux ayant bénéficié de cette intervention.
Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude multicentrique auprès de 10 centres français. Nous avons recueilli tous les patients avec une EOS et ayant bénéficié d’un allongement électromagnétique entre mai 2011 et mai 2022. Ils devaient être arrivés en fin de procédure (graduate).
Résultats : Au total, 66 patients ont eu une fusion finale à la fin du programme d’allongement par MCGR (Groupe 1) et 24 patients ont gardé les MCGR in situ (Groupe 2). La durée totale moyenne du suivi était de 66 ± 17,1 mois (extrêmes: 25,3-109) et la durée moyenne du suivi après le dernier allongement était de 24,9 ± 18 mois (extrêmes: 3-67,7).
Concernant la courbure principale, entre la fin de l’allongement (t3) et le dernier recul (t4), l’amélioration moyenne était de 16 ± 14° dans le Groupe 1 tandis que le Groupe 2 présentait une dégradation moyenne de 6,1 ± 8° (p<0,001). Cependant, il n’y avait pas de différence significative concernant le pourcentage de correction sur la totalité du suivi (t1-t4) entre le deux groupes (Groupe 1: 33,9%; Groupe 2: 20,4%; p=0.099). Concernant la hauteur thoracique, entre t3 et t4 on retrouve une amélioration de 16 ± 19 mm dans le Groupe 1 et une dégradation de 1 ± 13 mm dans le Groupe 2 (p<0,001), sans qu’il soit retrouvé de différence significative sur entre t1-t4 avec une amélioration totale de 69 ± 27 mm dans le Groupe 1 et de 59 ± 35 mm dans le Groupe 2 (p=0,176).
Après la fin du programme d’allongement, 18 patients du groupe arthrodèse ont développé 24 des 26 complications enregistrées (92,3%).
Conclusion : Contrairement à l’avis de sécurité récemment publié par le fabricant, tous les patients n’ont pas bénéficié systématiquement du retrait des MCGR et de la réalisation d’une fusion finale.
Nous n’avons pas retrouvé de différence significative en termes d’évolution radiographique entre les patients ayant bénéficié d’une arthrodèse vertébrale et ceux ayant gardé les MCGR in situ. Cependant, l’arthrodèse vertébrale réalisée à la fin du programme d’allongement avec MCGR permet une correction supplémentaire des courbures principale et secondaire et de la hauteur thoracique, sans impact sur le reste des paramètres frontaux et sagittaux, au prix d’une chirurgie exigeante et pourvoyeuse de nombreuses complications.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-711
Protocole d’épargne sanguine dans la chirurgie de la déformation rachidienne pédiatrique : impact sur la réduction des besoins transfusionnels péri-opératoire
Raphaëlle Billerach1, Tristan Langlais* 2, Carole Chillou1, Jérôme Sales de Gauzy2, Claire Larcher1
1Département anesthésie pédiatrique, 2Département orthopédie pédiatrique, Hôpital des enfants, C.H.U Purpan, Toulouse, France
Introduction : La chirurgie de scoliose en pédiatrie représente une chirurgie majeure en orthopédie et expose à un risque de transfusion. L’essor des stratégies de « patient blood management » permettent de diminuer ce risque et d’améliorer le devenir global du patient. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact d’un protocole d’épargne sanguine associant fer injectable et érythropoïétine sur le recours à la transfusion.
Matériel et méthodes : Cette étude rétrospective, monocentrique, comparative incluait les patients devant bénéficier de chirurgie rachidienne (ou arthrodèse postérieure) programmée entre janvier 2017 et juillet 2022. Le protocole d’épargne sanguine était appliqué, quand l’hémoglobine était inférieure à 13 g/dL. Le critère de jugement principal était le taux de transfusion calculé pour les deux périodes.
Résultats : Six cents onze patients ont été analysés ; 293 dans le groupe avant protocole contre 318 dans le groupe après protocole. Le taux de transfusion était significativement plus faible dans le groupe après protocole : 21,9% avant protocole contre 9,15% après p<0,0001 (OR=2,78 (CI 1,748 ;4,459). Les groupes scolioses idiopathiques et neuromusculaires ont des taux de transfusion réduits après application du protocole. Parmi les 7 effets indésirables enregistrés, un effet grave a été recensé. L’adhésion au protocole était de 96,3%, le taux de complications était identique entre les deux périodes. Les durées et coûts d’hospitalisation étaient réduits dans le groupe après protocole.
Conclusion : Notre étude comparative confirme l’efficacité du protocole sur le taux de transfusion, avec une bonne faisabilité et sécurité d’emploi en pratique clinique. L’application d’un score de risque de transfusion dès la consultation d’anesthésie pourrait permettre de personnaliser le protocole appliqué selon les facteurs de risque identifiés.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-726
Evaluation radiographique à 10 ans de la technique de correction par translation postéro-latérale utilisant des liens sous-lamaires dans les scolioses idiopathiques de l’adolescent
Joe Rassi* 1, Tristan Langlais1, Baptiste Brun-Cottan2, Franck Accadbled1, Jérôme Sales de Gauzy1
1Département orthopédie pédiatrique, Hôpital des enfants, C.H.U Purpan, 2IMFT UMR CNRS 5502, C.H.U Purpan, Toulouse Université, Toulouse, France
Introduction : La translation postéro-latérale par l’intermédiaire de liens sous-lamaires dans la correction d’une scoliose idiopathique de l’adolescent (SIA) est une technique permettant une correction satisfaisante dans le plan coronal, de restaurer une cyphose thoracique adéquate avec un taux de complications similaire aux autres techniques. Est-ce que cette correction obtenue est pérenne dans le temps ? Notre objectif était de comparer les résultats radiographiques post-opératoires aux résultats à 10 ans de suivi.
Matériel et méthodes : Trente et une SIA opérés d’une correction fusion postérieure par la technique de translation postéro-latérale sur la tige concave (diamètre 5,5mm;titane) par l’intermédiaire de liens sous-lamaires ont été inclus (28 filles et 3 garçons;âge moyen de la chirurgie=15 ans). Selon la classification de Lenke, 21 scolioses de type 1, 6 de type 3, 1 de type 4 et 3 de type 6 ont été analysés. Les niveaux instrumentations : supérieurs étaient dans 22 des cas T3, 5 cas T4 et 4 cas T2 ; inférieurs étaient dans 11 cas L2 et L3, 5 cas L1 et 4 cas L4. Les scolioses idiopathiques préparés par halo crânien ont été exclus. L’angle de Cobb moyen préopératoire de la courbure principale était de 58°(37;80°), la cyphose T4-T12 était de 16°(-2;40°) et la lordose lombaire L1-L5 était de 41°(21;60°). Les paramètres radiographiques (moyenne et ET=écart type) ont été évalués à 3 mois, 2 ans et au dernier suivi puis comparés.
Résultats : Le suivi moyen était de 10 ans (8;12ans). La moyenne de l’angle de Cobb de la courbure principale était de 19° (ET=6°) en postopératoire, de 22°(ET=9°) à 2 ans et de 22°(ET=10°) au dernier suivi (p=.05;rANOVA test). La moyenne de la lordose L1-L5 était de 40°(ET=12°), de 41°(ET=15°) et de 46°(ET=9°) durant le suivi (p=.01,rANOVA test). L’analyse par paires (test de comparaison multiples) ne révèle pas de différence entre les mesures pour l’angle de Cobb de la courbure principale et la lordose L1-L5. La moyenne de la cyphose T4-T12 était de 17°(ET=8°), 15°(ET=7°) et de 16°(ET=7°) durant le suivi (p=.08;rANOVA test).
Discussion : Les résultats sont prometteurs car peu d'études s’intéressent à la stabilité d’une instrumentation postérieure dans les corrections des SIA à moyen et long terme. Cette étude devra être compléter par une étude clinique de qualité de vie et d’analyse fonctionnelle.
Conclusion : La technique de correction par l’intermédiaire de liens sous-lamaires des SIA permet un maintien de la correction coronal et sagittal à 10 ans de suivi. Les résultats sont prometteurs et restent à confirmer sur une cohorte plus importante.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-919
Classification et Prise en Charge de l'Agénésie Lombo-sacrée
Diane I. Ghanem* 1, 2, Jean Dubousset3, Joe Rassi1, 4, Aren Joe Bizdikian1, 4, Lotfi Miladi3, Ismat Ghanem1, 4
1Faculté de Médecine, Université Saint-Joseph, Beyrouth, Lebanon, 2Department of Orthopaedic Surgery, The Johns Hopkins Hospital, Baltimore, United States, 3Département de Chirurgie Orthopédique, Hôpital Saint-Vincent de Paul, Paris, France, 4Département de Chirurgie Orthopédique, Hôtel-Dieu de France, Beyrouth, Lebanon
Introduction : Lumbosacral agenesis is often used to represent a specific group of congenital anomalies characterized by partial or total absence of the distal part of the spine. Many classifications are reported in the literature based mainly on anatomical differences. The Renshaw classification remains the most popular. The purpose of this paper is to analyze the clinical aspects of lumbosacral agenesis and suggest a new simple and clinically-oriented classification.
Matériel et méthodes : A retrospective chart review was conducted on 120 consecutive patients with lumbosacral agenesis in two institutions. Several criteria were analyzed: anatomical pattern, severity of neurologic deficit, spinal and lower limb deformities, mechanical stability, spinal cord anomalies, incidence of other vertebral malformations, urogenital or other visceral anomalies, and orthopedic management. Evaluation of functional ability (walking and sitting), and urologic and respiratory function, was done at an average follow-up of 9 years (1 - 22 years).
Résultats : No statistically significant difference was found between unilateral and partial bilateral sacral agenesis or the level of agenesis with regards to the incidence of lower limb deformities, lumbopelvic stability, associated vertebral malformations, urogenital anomalies, orthopedic management, and functional outcomes. Our suggested classification based on this review is: Type I: caudal agenesis (84 patients); IA: partial sacral agenesis, unilateral or bilateral with or without variable lumbar agenesis (59 patients); lumbopelvic arthrodesis was done in one case of unilateral agenesis and scoliosis, and two cases of bilateral agenesis. IB: total sacral agenesis with variable lumbar agenesis (25 patients); major lumbopelvic instability was diagnosed in 7 patients, 6 of whom were managed nonsurgically, because of associated stiffness of the hips. Functional ability was preserved in these 6 cases at last follow-up. Type II: isolated lumbar agenesis (36 patients); IIA: unilateral agenesis of 2 to 5 lumbar vertebrae (8 patients); neurologic deficit existed in 4 cases; unilateral agenesis of S1 was associated in 1 case; thoracopelvic fusion was undertaken in all cases for progressive lumbar scoliosis and pelvic obliquity. IIB: bilateral agenesis of 1 to 5 lumbar vertebrae whether partial or total (28 patients). Spinal fusion was done in 19 cases (15.83%) for highly unstable and progressive kyphosis.
Discussion : The clinical similarities found between patients with isolated lumbar agenesis and those with caudal agenesis suggest that both groups may be classified under the same category. There seems to be no significant difference between Renshaw’s types I and II, or types III and IV, regarding neurologic deficit, spinal deformity, and orthopaedic management.
Conclusion : Based on our large sample of patients with lumbosacral agenesis with long-term follow-up, we suggest a new classification that is simple to use and favors the clinical aspects of lumbosacral agenesis on anatomic differences.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-829
Les radiographies préopératoires en décubitus dorsal peuvent-elles prédire l'alignement vertébral observé sur la table d'opération lors de la chirurgie de la scoliose idiopathique de l'adolescent (SIA) ?
François Luc* 1, Nicolas Mainard2, Anne-Laure Simon3, Brice Ilharreborde3
1CHU Charles Nicolle, Rouen, 2CHU Jeanne de Flandre, Lille, 3CHU Robert Debré, Paris, France
Introduction : Il existe une grande variabilité entre les chirurgiens dans les méthodes de planification de la chirurgie de la scoliose idiopathique de l'adolescent (SIA). La radiographie du rachis en entier de face préopératoire en décubitus dorsal est l'une d'entre elles, mais la question de savoir si elle peut réellement prédire l'alignement rachidien peropératoire reste débattue.
Le but de l'étude était donc de comparer les radiographies préopératoires en décubitus dorsal et les radiographies
peropératoires en décubitus ventral lors de l’arthrodèse vertébrale postérieure des SIA.
Matériel et méthodes : 139 patients ayant une SIA et ayant eu une arthrodèse vertébrale postérieure dans un seul centre ont été inclus. Les paramètres radiologiques frontaux ont été comparés entre la radiographie préopératoire du rachis complet et celle en position couchée sur la table d'opération, réalisée au début de la procédure pour vérifier le niveau de la vertèbre instrumentée inférieure (LIV).
Résultats : Une forte corrélation a été trouvée pour tous les paramètres, sauf pour la C7-CSVL (r=0.3) (distance C7-ligne verticale centrale sacrée). Cependant, toutes les courbures étaient significativement réduites en peropératoire par rapport à l'examen préopératoire en décubitus dorsal (p=0.004 pour le thoracique principale et p<0.0001 pour le cobb lombaire). Le rapport entre la translation vertébrale apicale thoracique principale (AVTMT) et la lombaire (AVTL) n'a pas non plus montré de différence significative (p=0,2). L'analyse en sous-groupes selon les types de Lenke a montré pour les SIA Lenke 4 des différences significatives pour le Cobb thoracique proximal (p=0,008), le Cobb lombaire (p=0,03), le tilt de la LIV+1 (p=0,02) et le tilt de L4 (p=0,006). L'analyse en sous-groupes selon le modificateur lombaire de Lenke (A,B ou C) n'a pas montré de différence significative des différents paramètres entre les deux radiographies.
Conclusion : Les radiographies préopératoires couchées du rachis complet permettent de prédire de manière fiable l'alignement peropératoire et peuvent être utilisées avec précision pour planifier la chirurgie d’une SIA. Une analyse plus
approfondie reste nécessaire pour les SIA Lenke 4.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-1002
Evaluation de la qualité de vie chez les sujets opérés pour une fracture de l’extrémité supérieure du fémur.
Aymen Fekih* 1, Amina Karkar1, Amine Soussou1, Hamad Ratib1, Atef Ltifi1, Ahmed Mdaoukhi1, Issam Aloui1, Jacem Saadana1, Ikram Haddada2, Abderrazak Abid1
1CHU Fattouma Bourguiba, Service d'orthopédie, Monastir, 2CHU Taher Sfar, Service de médecine physique, Mahdia, Tunisia
Introduction : La fracture de l’extrémité supérieure du fémur est une lésion fréquente chez les personnes âgées et peut avoir des conséquences graves sur leur qualité de vie. Les patients peuvent souffrir de douleurs chroniques, de limitation de mouvement, de dépendance fonctionnelle et de complications médicales associées. Notre objectif est d’évaluer la qualité de vie des patients âgés après une fracture de l’extrémité supérieure du fémur et d'identifier les facteurs associés à cette altération.
Matériel et méthodes : Il s'agit d'une étude transversale menée auprès de patients hospitalisés pour une fracture de l’extrémité supérieure du fémur entre septembre 2022 et février 2023. Les données ont été collectées à l'aide d'un questionnaire standardisé et ont inclus des informations sur l'âge, le genre, la cause de la chute, la durée du temps passé au sol, la disponibilité de l’entourage, l'estime de soi évaluée selon l'échelle de Rosenberg et la qualité de vie via l’échelle SF-36.
Résultats : Notre étude a inclus 40 patients (28 femmes et 12 hommes) âgés de 59 à 94 ans. Parmi ces patients, 78,9% c’était leur premier épisode de chute. La glissade était la cause dans 47,4% des cas, tandis que la syncope et les autres causes étaient responsables respectivement de 5,3% et 31,6% des chutes. La durée du temps passé au sol était supérieure à une heure dans 15,8% des cas. L'entourage était disponible dans 57,9% des cas. L'estime de soi était très faible dans 37,1% des cas, faible dans 21,1% et moyenne dans 21,1%. La qualité de vie a été altérée dans 84,1% des cas.
Discussion : Les résultats de cette étude montrent que la fracture de l’extrémité supérieure du fémur chez les personnes âgées a un impact significatif sur leur qualité de vie avec une altération importante de l'estime de soi. Les patients ont également fait face à des difficultés telles que la durée prolongée du temps passé au sol et l'absence d'un entourage disponible pour les aider. Ces facteurs peuvent contribuer à une récupération plus lente et à une altération continue de la qualité de vie. Les résultats sont en ligne avec les résultats d'études précédentes montrant que la fracture de l’extrémité supérieure du fémur est associée à une mortalité accrue, une dépendance fonctionnelle et une détérioration de la qualité de vie chez les personnes âgées.
Conclusion : Nos résultats soulignent l'importance de prendre en compte les aspects psychosociaux dans la prise en charge des patients âgés ayant subi une fracture de l’extrémité supérieure du fémur. Des interventions spécifiques visant à améliorer l'estime de soi et à offrir un soutien social peuvent aider à réduire l'impact négatif de cette pathologie sur la qualité de vie des patients. De plus, une prévention des chutes et une prise en charge précoce de la fracture de l’extrémité supérieure du fémur sont des mesures importantes pour réduire les complications associées à cette pathologie chez les personnes âgées.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-123
Prise en charge des fractures de l’acétabulum à la phase aiguë après 65 ans :
Comparaison des résultats fonctionnels à 2 ans de suivi des traitements orthopédiques, par réduction-ostéosynthèse et par ostéosynthèse associée à arthroplastie totale de hanche
Omar Rajillah* 1, Jérémy Plassard2, Guillaume Girardot1, Emmanuel Baulot1, Pierre Martz1
1CHU Dijon, Dijon, 2CH William Morey, Chalon-sur-Saône, France
Introduction : Au sein des population âgées, les fractures ostéoporotiques ont un impact majeur sur le système de santé. Les fractures de l’acétabulum représentent environ 7% des fractures ostéoporotiques. Le pic épidémiologique est atteint entre 75 et 80 ans.
L’objectif de cette étude est d’évaluer les résultats fonctionnels des différentes prises en charge de ces fractures au sein des populations de plus de 65 ans.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique, non randomisée, basée sur un recueil prospectif de données. La population est constituée de l’ensemble des patients de plus de 65 ans pris en charge pour une fracture de l’acétabulum survenue entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2020. Une durée de suivi d’au moins 2 ans a été respectée. Les patients ont été classés en trois groupes :
• Traitement orthopédique
• Traitement par ostéosynthèse simple
• Traitement par ostéosynthèse associée à arthroplastie totale de hanche
Le critère de jugement principal, composite, est composé des score PMA et HHS à 2 ans.
Les critères secondaires évalués sont le score de Parker, le taux de complications et le taux de reprise chirurgicale à 2 ans.
Résultats : 94 patients (âge moyen de 78.5 +/- 8.4 ans) ont été inclus.
Le score PMA moyen à 2 ans s’élève à 16.5 pour le groupe ORIF, 16.4 pour le groupe ORIF + PTH, 14.5 pour le groupe traitement orthopédique (p=0.01).
Le score Harris moyen à 2 ans s’élève à 85.4 pour le groupe ORIF, 85 pour le groupe ORIF + PTH, 72.1 pour le groupe traitement orthopédique (p=0.012).
Le Parker post-opératoire était significativement plus élevé au sein des populations opérées.
Le taux de complications au sein de la population non-opérée était de 27.6%, de 24.4% au sein des patients traités par ostéosynthèse et de 44.4% pour les sujets traités par ostéosynthèse et arthroplastie totale.
Le taux de reprise pour conversion en arthroplastie totale était de 27.6% au sein de la population non opérée et de 13% pour les patients traités par ostéosynthèse simple. Le taux de réintervention s’élevait à 22.2% pour les patients traités par ostéosynthèse et arthroplastie totale.
Discussion : Notre population d’étude était comparable aux populations de la littérature.
Le traitement chirurgical donne de bons résultats à court terme mais présente un taux de complications non négligeable. Le traitement par ostéosynthèse semble être pourvoyeur d’un taux de complications nettement plus faible que le traitement par ostéosynthèse associé à arthroplastie totale. Le traitement orthopédique semble être inférieur au traitement chirurgical en termes de résultats fonctionnels.
Notre étude a un faible niveau de preuve du fait de son caractère rétrospectif .
Conclusion : Le traitement chirurgical des fractures de l’acétabulum permet d’obtenir de très bons résultats fonctionnels au sein des populations âgées de plus de 65 ans. Le taux de complication est néanmoins non négligeable. Des investigations d’un niveau de preuve plus élevé doivent être menées afin de valider ces résultats.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-197
Facteurs morphométriques prédictifs du siège des fractures de l’extrémité supérieure du fémur : Etude comparative entre fracture trochantérienne et fracture du col
Seifeddine Mahjoubi* 1, Med Achref Ferjani1, Med Ali Khlif1, Hedi Belhassen1, Maher Barsaoui1, Khaled Zitouna1
1Chirurgie orthopédique et traumatologique, CHU La Rabta, Tunis, Tunisia
Introduction : La fracture de l’extrémité supérieure du fémur est une complication fréquente de l’ostéoporose, apanage essentiellement des femmes âgées. Ces fractures peuvent être divisées en deux groupes selon le siège anatomique : fractures du col et fractures trochantériennes.
Le but principal de notre étude était de savoir si la morphométrie de cette zone pouvait être un facteur prédictif du siège de la fracture métaphysaire proximale du fémur.
Le but secondaire était de rechercher dans la littérature s’il existait d’autres facteurs prédictifs.
Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude comparative, rétrospective, entre 2011 et 2022. Nous avons colligé 80 dossiers de patients opérés pour
une fracture métaphysaire supérieure du fémur (40 fractures col, 40 fractures trochantériennes). Nous avons calculé à l’aide d’un goniomètre sur la radiographie de la hanche saine 8 paramètres et trois rapports. Nous avons ensuite comparé les mesures de ces deux groupes de fracture.
Résultats : L’épaisseur acétabulaire (AW) était significativement plus grande dans le groupe des fractures du col que
dans celui des fractures trochantériennes. L’angle cervico-diaphysaire (NSA) était plus grand dans le groupe col mais seulement pour la catégorie des patients de moins de 80 ans. La comparaison des autres mesures n’a pas montré de différence entre les deux cohortes.
Les patientes ayant une fracture trochantérienne étaient significativement plus âgées que les patientes ayant une fracture du col (80,7 ans ±8,2 VS 76,9 ans ±7,6) avec une différence d’âge de 3,8 ans.
Discussion : AW et NSA ont un rôle dans la répartition des fractures de l'extrémité supérieure du fémur. La revue de la littérature a confirmé nos résultats. Tous les paramètres géométriques ne différaient pas dans la majorité des séries entre les deux groupes sauf pour l’angle cervico-diaphysaire et l’épaisseur acétabulaire. En effet, plus l'angle cervico-diaphysaire augmentait, plus le nombre de fractures cervicales augmentait par rapport aux fractures trochantériennes. De même pour l'épaisseur acétabulaire, plus cette mesure était épaisse, plus le risque de fracture du col augmentait par rapport à celui des fractures trochantériennes.
Conclusion : AW et NSA représentaient les seuls paramètres morphométriques prédictifs du siège d’une fracture métaphysaire proximale du fémur. L’augmentation de ces deux paramètres était associée à un risque accru de fracture cervicale. Les patients ayant une fracture trochantérienne seraient plus âgés et auraient une densité osseuse plus faible que ceux ayant des fractures cervicales. Aucun autre facteur n’a été clairement incriminé dans la distinction entre les deux types de fractures.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-386
Fractures de l'extrémité supérieur du fémur chez le sujet âgé :
aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs
Med Achref Elferjani* 1, Med Ali Khlif1, Yosri Abcha1, Manel Mejri1, Haithem ElEuch1, Maher Barsaoui1
1orthopédie, Hopital la Rabta, Tunis, Tunisia
Introduction : Les fractures de l'extrémité supérieure du fémur (FESF) chez les personnes âgées constituent un problème de santé publique majeur avec un fardeau socio-économique considérable devant l'hospitalisation, la perte de l'autonomie et la mortalité. Nous avons mené cette étude afin d'étudier les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs des FESF chez le sujet âgé.
Matériel et méthodes : Il s'agissait d'une étude descriptive rétrospective menée entre janvier 2020 et juillet 2021 intéressant les patients âgés de plus de 65 ans hospitalisés pour une FESF. Les données des patients étaient collectées. Les patients polytraumatisés, ceux présentant une FESF
sur un processus tumoral et ceux dont les dossiers médicaux étaient incomplets n'étaient pas inclus dans l'étude.
Résultats : Nous avons colligé 89 patients. L'âge médian était de 80 ans. Plus de la moitié de notre cohorte était polytarée(56%). L'hypertension artérielle, l'insuffisance rénale et le diabète étaient respectivement retrouvés chez 52%, 30% et 28% des patients. La moitié de notre
cohorte était autonome avant la fracture avec un score Parker égal à 9 (49%). Les fractures du col du fémur et du massif trochantérien représentaient respectivement 33% et 67%. Les ostéosynthèses et les arthroplasties étaient respectivement pratiquées chez 66% et 34%
des opérés. Le taux de mortalité était de 36%.
Discussion : Cinq facteurs de risque de mortalité étaient retenus notamment l'âge (p=0,022), l'insuffisance rénale (p=0,010), la présence de
plusieurs pathologies chroniques (p=0,033), l'anémie préopératoire (p=0,024) et la rééducation mal suivie (p=0,005). Les patients qui ont gardé le même niveau d’autonomie en postopératoire représentaient 54%. La cotation PMA était calculée pour les patients survivants. Parmi eux, 33 patients avaient une cotation PMA inférieure ou égale à 13 et 24 patients avaient une cotation PMA supérieure à 13. Le score de Parker initial était associé au pronostic fonctionnel (p=0,001).
Conclusion : Notre étude a confirmé que la FESF était associée à une lourde mortalité, une perte de l'autonomie et des complications du décubitus chez la population âgée fragile. L'identification et la prise en charge des facteurs de risque de chute à la consultation de gériatrie permettraient sa prévention.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-395
Mise au point sur les fractures péri-prothétiques post-traumatiques de l'acétabulum
Mohamed Amine Selmene* 1, Pierre Emmanuel Moreau1, Mourad Zaraa1, Peter Upex1, Pomme Jouffroy1, Guillaume Riouallon1
1Ile-de-France, Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, Paris, France
Introduction : Les fractures acétabulaires péri-prothétiques post-traumatiques sont rares mais graves. Peu d’études réalisées sur de petites cohortes les ont rapportées dans la littérature.
Notre travail a pour objectifs de décrire le profil des patients porteurs de ce type de fracture, le type de ces fractures, le type de traitement et son résultat ainsi que le pronostic de ces lésions.
Matériel et méthodes : Il s'agissait d'une étude descriptive rétrospective monocentrique à propos de patients opérés pour des fractures acétabulaires post-traumatiques sur prothèses totales de hanche étendue sur une période de 6ans (2016-2021). Nous avons décrit les caractéristiques démographiques des patients, les détails de l’intervention initiale, la date du traumatisme, son délai par rapport à la prothèse initiale, le type de traitement de cette fracture et les suites sous forme de résultats fonctionnels et de complications.
Résultats : Notre série a comporté 20 patients, d’âge moyen de 77 ans, tous victimes d’un traumatisme de hanche.Ils avaient au moins une comorbidité. Les radiographies ont montré que 75 % des fractures étaient des fractures transversales pures.Une composante transversale était présente chez 90 % des patients.Tous nos patients ont eu un traitement chirurgical : réduction et ostéosynthèse,révision du composant acétabulaire, ou les deux.Le recul moyen était de 24 mois et le score HHS au dernier recul était de 75,5.Les principales complications étaient les luxations de la prothèse (30 %) et les infections (20 %). 30% des patients ont eu une reprise chirurgicale. Aucune luxation n'est survenue chez les patients subissant une ostéosynthèse avec reconstruction acétabulaire.30% des patients ont présenté une anémie aiguë nécessitant une transfusion et un décès a été signalé.
Discussion : Notre étude représente à notre connaissance la plus large série dans la littérature incluant 20 patients opérés pour ce type de fracture recensés sur une durée de 6 ans. Le traitement chirurgical a été défendu par plusieurs auteurs. La fracture transversale était la plus décrite chez nos patients. la plupart des patients présentant ce type de fracture sont âgés, avec beaucoup de comorbidités et une anesthésie difficile retardant et compliquant la prise en charge chirurgicale. Ceci pourrait être une des causes du résultat fonctionnel moyen et de la fréquence des complications. La fragilité osseuse et le changement de l'anatomie acétabulaire en feraient aussi partie.
Conclusion : Les fractures acétabulaires péri-prothétiques post-traumatiques ont fréquemment une composante transversale qui peut déstabiliser l'implant acétabulaire. La fréquence des complications, principalement les luxations, a conduit à un taux élevé de reprise chirurgicale. L'amélioration de la planification préopératoire devrait permettre de codifier la prise en charge pour réduire ce taux élevé de complications. Les meilleurs résultats ont été obtenus lorsque la stratégie chirurgicale associait ostéosynthèse et reconstruction acétabulaire.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-457
Pain-Age : une étude contrôlée avant/après avec intervention multimodale pour améliorer la prise en charge de la douleur chez des sujets âgés hospitalisés pour une fracture de l’extrémité supérieure du fémur.
Sabine Drevet* 1, Bastien Boussat1, Armance Grevy 1, Frederic Olive1, Caroline Maindet1, Regis Pailhe1, Brice Rubens-Duval 1, Pierre Bouzat 1, Jérôme Tonetti 1, Catherine Bioteau 1, Gaetan Gavazzi1, Patrice Francois 1, Prudence Gibert1
1Isere, CHU Grenoble Alpes, Grenoble, France
Introduction : La douleur postopératoire d’une fracture de l’extrémité supérieure du fémur (FESF) est un facteur de mauvais pronostic. Le Paracétamol (P) est le traitement de première ligne de l'analgésie multimodale. A l’ère de la modernisation des techniques d’analgésie, le respect des prescriptions analgésiques de base est mal connu et la douleur chez le sujet âgé est historiquement négligée. Selon une étude pilote, moins de 30% des patients âgés reçoivent la dose optimale de P en péri-opératoire d’une FESF. Notre objectif était d'améliorer la qualité de la prise en charge de la douleur des sujets âgés hospitalisés pour une FESF.
Matériel et méthodes : Notre étude contrôlée avant/après comparait la qualité de prise en charge de la douleur d’une cohorte de patients admis en unité orthogériatrique (OG) au sein de laquelle une intervention multimodale était réalisée, avec, une cohorte de patients admis en unité orthopédique (OC) conventionnelle sans intervention. L’intervention d'audit et de feedback était réalisée auprès des infirmiers (IDE). Le critère de jugement principal était l'évolution de la proportion de patients hospitalisés pour une FESF ayant reçu 3grammes/jour de P pendant les trois jours postopératoires. Les objectifs secondaires concernaient la gestion de la douleur et l'impact de l'intervention sur les données patients. Le niveau de significativité retenu était la valeur p inférieure à 0,05.
Résultats : Nous avons inclus 398 patients (89 ans [IQR : 85-92] ; 75% de femmes). Avant l'intervention, 16% des patients d’OG recevaient 3g/j de P en période post-opératoire. Après l'intervention, 60% des patients recevaient 3g/j (p<0,001) (OR=8,55 [4.29;17.03]). En comparant les deux groupes, l'augmentation était plus importante dans le groupe OG (OR= 6,76 [2,7;16,9]). Le taux d'observance des prescriptions de P par les IDE passait de 13 à 52% (OR=7,44 [3,65 ; 15,2] p<0,001) dans la période postopératoire. Le taux de complications n'était pas différent après l'intervention. L'état fonctionnel à la sortie de l'hôpital était meilleur après l'intervention (OR = 1,40 [1.09;1.79] (p 0,008)). La durée du séjour en OG diminuait de 2,5 jours (p 0,002).
Discussion : Notre étude contrôlée avant/après montrait que notre intervention auprès des IDE améliorait clairement la gestion de la douleur chez les sujets âgés fracturés. Le niveau de dépendance en sortie d’hospitalisation et les durées de séjours semblaient également être améliorés. Les IDE jouent un rôle essentiel dans une gestion optimale de la douleur. Notre intervention multimodale pourrait être utilisée pour développer l'évaluation des pratiques professionnelles dans d’autres unités.
Conclusion : Notre intervention d'audit et de feedback auprès des soignants a permis d’améliorer la gestion de la douleur chez les sujets âgés hospitalisés pour une FESF. Il est urgent d’implanter des stratégies de lutte contre cette « crise du Paracétamol » et de développer l'évaluation des pratiques professionnelles.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-555
Quel patient bénéficierait le plus de soins palliatifs dans la prise en charge des fractures de la hanche gériatrique ?
Stephane Pelet* 1, Justine Boulet1, Étienne Belzile1, Norbert Dion2, Chantal Morency3, Mélanie Bérubé4, Alexandra Tremblay4
1Chirurgie orthopédique, CHU de Québec - HEJ, 2Chirurgie orthopédique, CHU de Québec - HDQ, 3Gériatrie et soins palliatifs, 4Axe santé des Populations, CHU de Québec - HEJ, Québec, Canada
Introduction : Les fractures de hanche ont un taux de mortalité élevé à 3 mois de l'événement . Le traitement chirurgical est favorisé pour la majorité des patients. Une prise en charge en soins palliatifs (sans chirurgie) pour les patients dont l'état de santé est très précaire, et dont le pronostic chirurgical est réservé, prend de plus en plus de place dans notre plan thérapeutique. Il nous a semblé important d'identifier, au sein de notre pratique, quel patient bénéficierait le plus d'une approche palliative.
Matériel et méthodes : Une étude de cohorte rétrospective fut réalisée entre 2015 et 2021. Des patients de plus de 65 ans admis par l’équipe de soins palliatifs pour une fracture de hanche traitée sans chirurgie (GP) furent inclus. Cette cohorte fut comparée à une cohorte de patients appariés pour l’âge, le sexe et le type de fracture qui subirent une chirurgie mais décédèrent dans les trois mois suivants la procédure (GOD) et à une autre cohorte de patients qui ont survécu plus de trois mois post chirurgie (GOV). La prévalence d’un TNC dans les trois cohortes était l’issue clinique primaire. Nous avons également exploré la présence de comorbidités médicales ainsi que d’autres données administratives. Les données furent analysées par des modèles univariés et multivariés grâce au logiciel SAS University (alpha 0,05).
Résultats : La cohorte de soins palliatifs est constituée de 129 patients âgés en moyenne de 88,2 ans. Ces patients étaient parfaitement appariés aux deux autres groupes (GOD = 95 et GOV = 87 ). Le GP était significativement différent des deux autres groupes concernant la présence de TNC (85,3% vs 57,9% vs 36,4%; p<0,01) et de symptômes comportementaux et psychotiques reliés à la démence (19,4% vs 5,3% vs 3,7%; p<0,01). Le niveau de mobilité / autonomie pré-fracture était nettement inférieur dans le groupe palliatif (p<0,01). La survie médiane était de six jours dans le GP et de 17 jours dans le GOD (tous les patients du GOV sont toujours en vie). Nous avons observé significativement moins de complications intra-hospitalières dans le groupe palliatif que les autres.
Discussion : Ces résultats démontrent que la présence d’un TNC et un niveau de mobilité et d’autonomie pré-fracture restreints sont des facteurs intimement liés à l'utilisation des soins palliatifs. Les patients opérés mais n'ayant pas survécu présentent aussi des niveaux élevé de TNC et une autonomie restreinte. Le faible taux de complications dans le groupe palliatif et une mortalité rapide démontrent la pertinence de cette approche. Cette étude est la première cohorte importante s'intéressant à cette population et permettant de mettre en évidence des facteurs individuels intimement liés à un échec au traitement chirurgical.
Conclusion : Lorsque les patients sont sélectionnés adéquatement et qu’une approche multidisciplinaire incluant des spécialistes en soins palliatifs est employée, les soins palliatifs pour une fracture de hanche sont éthiques et offrent une option sécuritaire et efficace pour ces patients.
Conflits d’intérêts :
S. Pelet Aide à la recherche clinique / travaux scientifiques : IRSC, CRSH, CRSNG, MSSS, FRQS (bourses), Consultant, expert : Rédacteur associé OTSR,
J. Boulet: Pas de conflit déclaré ,
É. Belzile: Pas de conflit déclaré ,
N. Dion: Pas de conflit déclaré ,
C. Morency: Pas de conflit déclaré ,
M. Bérubé: Pas de conflit déclaré ,
A. Tremblay: Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-679
Résultats des plaques verrouillées NCB-PP dans le traitement des fractures péri-prothétiques du fémur
Batiste Santoni* 1, Marie Le Baron1, Pascal Maman1, Richard Volpi1, Xavier Flecher1
1APHM, Hôpital Nord, Marseille, France
Introduction : La prévalence des fractures péri-prothétiques du fémur est en nette augmentation du fait de l’allongement de l’espérance de vie de la population et de l’augmentation du nombre de prothèses de genou et de hanche implantées chaque année.
Depuis l’avènement de l’ostéosynthèse par plaque verrouillée, le pronostic fonctionnel de ces fractures a été nettement amélioré et l’utilisation de ces plaques est désormais large.
L’objectif principal de cette étude est de décrire les résultats des plaques anatomiques verrouillées (non-contact bridging plate – peri prosthetic NCB-PP Zimmer, Warsaw IN) dans le traitement de ces fractures.
L’objectif secondaire est d’évaluer l’influence de la reprise d’appui précoce sur les résultats fonctionnels et radiologiques.
Matériel et méthodes : De janvier 2013 à septembre 2022, 107 fractures du fémur sur prothèse ont été synthésées en utilisant une plaque NCB-PP.
Les patients ont ensuite été répartis en 2 groupes : "appui différé" (57 patients) et "appui précoce" (50 patients).
Résultats : Ces patients d’âge moyen de 79 ans présentaient pour 80% une fracture sur PTH (60% Vancouver B1 et 19% Vancouver C), 11% sur PTG (SOFCOT B1 et C) et 9% inter prothétique (Vancouver D). Le taux de mortalité était de 7.4% au dernier recul.
47% des patients ont eu une autorisation d’appui immédiat. L’appui complet était autorisé pour tous les patients à 3 mois postopératoire.
A 6 mois, 55% avait repris une marche sans aide et 45% avec une aide technique (cannes et/ou déambulateur).
Le taux de consolidation était de 97,2%.
14% des patients ont eu une complication ayant nécessité une réintervention (délai moyen = 90j) avec seulement 3 cas de migration de matériel ou rupture de l’implant. Le taux d’infection était de 11.2%.
Aucun décès n'a été noté dans le groupe "appui précoce" contre 8 décès dans le groupe "appui différé" (p<0.05).
Il n'a été démontré aucun différence significative entre les 2 groupes concernant la consolidation et la marche à 6 mois.
Discussion :
Conclusion : L'utilisation des plaques NCB-PP dans le traitement des fractures péri-prothétiques du fémur donne des résultats fonctionnels et radiologiques satisfaisants malgré une certaine morbi-mortalité comparable aux autres études.
Dans cette étude, l'autorisation d'une reprise d'appui précoce semble diminuer de façon significative la mortalité.
En revanche, elle ne semble pas influer sur la consolidation ni la marche à 6 mois.
Le manque de puissance pourrait être à l'origine de la non-significativité de ces résultats.
Des études de plus grande ampleur pourraient fournir de plus amples informations quant à l'influence de la reprise d'appui précoce sur la morbi-mortalité à long terme.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-974
Est-ce qu’une réduction anatomique du mur latéral et une Tip-Apex distance idéale sont véritablement indispensables dans les fractures 31A3 du fémur proximal traitées par clou gamma?
Nazim SIFI* 1, Aziz BENJELLOUN1, Evelin TIMOFIEV1, Nicolas VANNIEUWENHUYS1
1Orthopédie-Traumatologie, Centre Hospitalier Alpes-Léman, Annemasse, France
Introduction : Les fractures 31A3 sont des fractures rares aux caractéristiques anatomiques et mécaniques uniques. Le but de notre étude est de vérifier si la réduction anatomique du mur latéral ainsi que la Tip-Apex distance (TAD) idéale sont des facteurs prédictifs importants du devenir de ces fractures traitées par clou gamma.
Matériel et méthodes : Étude rétrospective radiologique et clinique portant sur 35 cas. Nous avons apprécié la qualité de la réduction du mur latéral, la Tip-Apex distance, la position de la vis céphalique et la qualité globale de la réduction selon Baumgaertner. La consolidation, le cutout, le recul de la vis céphalique, le déplacement en varus ont également été évalués.
Résultats : Le taux de consolidation était de 97%. Nous n'avons pas observé d'association significative entre la qualité de réduction du mur latéral et les trois types de complications considérées (cutout:p=0,31; recul de la vis céphalique:p=1,00; déplacement en varus:p=0,30), et le modèle de régression linéaire indique que chez les sujets présentant une réduction non anatomique du mur latéral, la durée nécessaire à la consolidation était augmentée en moyenne d'environ 3 mois (β=2,99; IC95%:1,79-4,20, p<0,001). Nous n'avons pas non plus retrouvé d'association significative entre la TAD et la survenue de complications (cut-out:p=1,00; recul de la vis céphalique:p=1,00; déplacement en varus:p=0,13).
Discussion : Les fractures 31A3 sont rares et très instables. Il est admis que pour ce type de fractures, les implants intramédullaires donnent de meilleurs résultats en raison de leur bras de levier court, de la position centromédullaire et de la partie proximale plus large du clou venant s’appuyer au sein du fragment proximal pour agir comme un contrefort interne s’opposant à la contrainte en flexion élevée qui s’exerce sur le foyer de fracture. Dans notre étude, nous n'avons enregistré que 2 échecs mécaniques. Pour certains auteurs, ce n'est pas seulement la restauration de l'appui postéro-médial qui importe mais aussi la réduction anatomique du mur latéral qui joue un rôle clé dans la stabilisation de ces fractures. L’atteinte du mur latéral conduirait à un collapsus excessif avec déplacement en varus et médialisation de la diaphyse. Bien que 31% des patients n'aient pas obtenu de réduction anatomique, ils ont tous fini par consolider. Pour ce qui est de la TAD, une TAD<25 mm est recommandée pour réduire le risque d'échec du montage. Dans notre étude, 29% des patients avaient une TAD>25 mm, et pourtant aucun d'entre eux n'a présenté d’échec mécanique. Ces résultats peuvent s'expliquer par le fait que pour ces fractures, la contrainte majeure exercée par le varus et observée dans les fractures intertrochantériennes habituelles ne joue pas ici un rôle aussi important dans la déstabilisation du montage.
Conclusion : La réduction anatomique du mur latéral et une TAD idéale <25 mm pourraient ne pas être aussi importantes pour la consolidation des fractures 31A3 traitées par clou gamma et dans l'absence de survenue d'un échec mécanique.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-998
L'impact psychologique des fractures de l’extrémité supérieure du fémur chez les sujets âgés.
Aymen Fekih* 1, Amina Karkar1, Atef Ltifi1, Ahmed Mdaoukhi1, Amine Soussou1, Hamad Ratib1, Issam Aloui1, Jacem Saadana1, Ikram Haddada2, Abderrazak Abid1
1CHU Fattouma Bourguiba, Service d'orthopédie, Monastir, 2CHU Taher Sfar, Service de médecine physique, Mahdia, Tunisia
Introduction : Les fractures de l’extrémité supérieure du fémur sont une cause majeure de morbidité chez les personnes âgées, souvent résultant d'une chute. Outre les complications médicales, elles peuvent également entraîner des conséquences psychologiques importantes, telles que la peur de tomber à nouveau, l'anxiété et la dépression. Notre objectif est d’évaluer l'impact psychologique d'une fracture de l’extrémité supérieure du fémur chez les personnes âgées après une chute.
Matériel et méthodes : Ont été inclus dans l'étude tous les participants avaient subi une fracture de l’extrémité supérieure du fémur suite à une chute. Les données ont été collectées à l'aide d'un questionnaire comprenant des informations sur les circonstances de la chute, la durée passée au sol, la disponibilité de l'entourage, la qualité de vie et l'estime de soi. La peur de chuter à nouveau a été évaluée à l'aide du Fall Efficacy Scale International (FES-I) et les symptômes anxieux et dépressifs ont été évalués à l'aide de l'échelle Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS).
Résultats : Notre étude a regroupé 40 patients (28 femmes et 12 hommes) âgés de 59 à 94 ans. La majorité des participants (78,9%) ont connu leur première chute, et la glissade était la cause la plus fréquente de la chute (47,4%). Dans 15,8% des cas, les patients sont restés au sol pendant plus d'une heure. L'entourage était disponible dans 57,9% des cas. La qualité de vie a été altérée chez 84,1% des patients. En utilisant l'échelle FES-I, 78,9% des participants ont exprimé une forte préoccupation de chuter à nouveau, 5,3% ont une préoccupation moyenne et 15,8% ont une faible préoccupation. Selon l'échelle HADS, 23 patients (57,5%) présentaient des symptômes anxieux, tandis que 22 (55%) présentaient des symptômes dépressifs. En ce qui concerne l'estime de soi, 37,1% des participants ont une très faible estime, 21,1% une estime faible et 21,1% une estime moyenne.
Discussion : Les fractures de l’extrémité supérieure du fémur ont un impact psychologique important sur les patients âgés. La peur de la chute était présente chez la plupart des patients, et cela peut affecter leur qualité de vie. Les troubles anxieux et dépressifs étaient également fréquents chez les patients ayant subi une fracture de l’extrémité supérieure du fémur, et cela peut affecter leur rétablissement physique et leur capacité à s'adapter à leur nouvelle situation. L'estime de soi peut également être affectée en particulier chez les patients ayant une estime de soi déjà faible.
Conclusion : Les fractures de l’extrémité supérieure du fémur sont une conséquence grave de la chute chez les personnes âgées vu leurs impacts psychologiques importants telques la peur de la chute, les troubles anxio-dépressifs et l'estime de soi. Une prise en charge holistique et multidisciplinaire est impérative afin d’aider ces patients à faire face aux troubles causés par cette condition.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-209
Les équivalents de fractures bimalléolaires: A propos d’une série de 30 cas
Aymen Fekih* 1, Jacem Saadana1, Ahmed Abbes1, Hachem Ben Ayeche1, Firas Boughattas1, Atef Ltifi1, Ahmed Mdaoukhi1, Amine Soussou1, Hamad Ratib1, Issam Aloui1, Ikram Haddada2, Abderrazak Abid1
1CHU Fattouma Bourguiba, Service d'orthopédie, Monastir, 2CHU Taher Sfar, Service de médecine physique, Mahdia, Tunisia
Introduction : L’équivalent de fracture bimalléolaire correspond à une fracture de la malléole péronière en association avec une lésion ostéo-ligamentaire interne. Elle passe souvent inaperçues et nécessitent une prise ne charge chirurgicale adéquate et rapide.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 30 cas d’équivalents de fractures bimalléolaires suivis sur une période de 7 ans. Le diagnostic était établi cliniquement et est confirmé sur la radiographie de la cheville de face et de profil par le test de Skinner.
Le traitement était orthopédique dans les fractures peu ou non déplacées et chirurgical dans les fractures déplacées et non centrées.
Nous avons adopté la cotation de Joy pour l’appréciation des résultats anatomiques et la cotation radio-clinique de Vidal pour apprécier les résultats fonctionnels.
Résultats : Le recul moyen était de trois ans et demi. L’âge moyen de nos patients était de 41 ans avec une légère prédominance féminine. Trois fractures étaient ouvertes avec une ouverture cutanée du côté externe. On a opté pour un traitement orthopédique chez 2 patients et chirurgical pour les 28 restants.
Le traitement chirurgical était basé sur une ostéosynthèse de la malléole externe par un vissage antéropostérieur associé à une plaque vissée dans 27 cas. Dans 5 cas, un abord interne a été associé afin de réaliser une suture ligamentaire interne chez 4 patients et une réinsertion d’un fragment osseux par une suture trans-osseuse chez le cinquième patient.
La rééducation a été prescrite systématiquement pour tous nos patients après une période de l’immobilisation plâtrée de 6 semaines.
On a déploré 3 complications précoces (2 infections et un sepsis), 4 complications secondaires concernant des retards de consolidation et 5 complications tardives (3 sepsis tardifs, une arthrose post traumatique et un cal vicieux).
Nos résultats anatomiques étaient bons dans tous les cas de notre série, cependant le résultat fonctionnel était bon dans 53.3% des cas et acceptable dans 33.3%.
Discussion : Les équivalents de fractures bimalléolaires représentent environ 30% des fractures bimalléolaires. Le diagnostic peut passer inaperçu devant un examen physique incomplet et un mauvais bilan radiologique.
Le traitement orthopédique est indiqué pour les fractures non ou peu déplacées. La chirurgie est réservée aux fractures déplacées avec une cheville non centrée sur la radiographie.
L’ostéosynthèse externe peut être suffisante mais parfois un abord interne est nécessaire pour une suture ou une réinsertion ligamentaire.
Nos résultats anatomiques étaient équivalents aux différentes séries cependant le résultat fonctionnel était un peu au-dessous des valeurs retrouvées dans la littérature.
Conclusion : Les équivalents de fractures bimalléolaires sont peu fréquents dans la traumatologie de la cheville, un traitement bien conduit est le meilleur garant d’un bon résultat anatomique et fonctionnel.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-218
Biomechanical evaluation of acetabular stability regarding column fixation in the combined hip procedure with Burch-Schneider cage for a typical geriatric acetabular fracture
Xavier Lannes* 1, Sylvain Steinmetz1, Kevin Moerenhout1, Cameron Smith2, Fabio Becce1, Olivier Borens3, 4, Alexandre Terrier2
1CHUV, 2EPFL, 3Hirslanden, Lausanne, 4HFR, Fribourg, Switzerland
Introduction : The management of acetabular fractures in the elderly remains challenging and total hip arthroplasty (THA) plays an increasingly important role in the acute treatment. There is no consensus regarding column fixation during primary THA for acetabular fractures, especially for the anterior column, which is frequently affected in the elderly. The aim of this study was to evaluate the biomechanical effect of column stabilization during THA with a Burch-Schneider cage (BSC) for a typical geriatric acetabular fracture.
Matériel et méthodes : A finite element model of a hemipelvis was developed from the CT scan of a 78-year-old female. The model accounted for the inhomogeneous bone mechanical properties derived from the CT. We replicated an anterior column-posterior hemitransverse fracture, assuming a planar surface cut with an initial gap of 0.5 mm. Four clinical scenarios were evaluated: BSC with anterior suprapectineal and posterior plates, BSC and posterior plate, BSC and anterior suprapectineal plate, and BSC alone. A load corresponding to the maximum gait cycle was applied, including body weight and muscle forces. We evaluated the median and interquartile range of the perpendicular, tangential, and full relative displacement (mm) at the (vertical) fracture interface, the volume (cmm) of bone (maximum principal) strain around the screws that exceeded 1%, and the volume of (von Mises) stress of the metal implants exceeding 200 MPa.
Résultats : The four clinical scenarios are presented in the same order as above. The perpendicular displacement was 0.7 (0.8), 0.8 (1.0), 0.8 (1.1), and 1.9 (3.5) mm, respectively; the tangential displacement was 0.1 (0.5), 0.1 (0.6), 0.1 (0.6), and 0.3 (0.5) mm, respectively; the full displacement was 0.3 (0.8), 0.5 (1.7), 0.5 (1.3), and 1.5 (4.6) mm, respectively. The volume of critical bone was 21, 22, 35, and 127 cmm, respectively; the volume of metal stress was 581, 819, 1147, and 151 cmm, respectively.
Discussion : Among the four investigated scenarios, three provided comparable results while BSC without column fixation yielded lower results. Posterior column stabilization alone leads to similar results than two-column fixation, and lower volume of critical bone and metal stress than anterior column stabilization alone.
Conclusion : Our results suggest that a combined hip procedure through a single posterior approach can achieve good stability, even in the case of anterior column fracture, without anterior column stabilization.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-268
Reprise du sport après fracture du cotyle
Stuart Cannell1, Alexandre Sabaté Ferris* 2, Pomme Jouffroy1, Pierre-Emmanuel Moreau1, Elias Melhem1, Guillaume Rioualllon1
1Service de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph, Paris, 2Service de chirurgie orthopédique, traumatologique et reconstructrice, Hôpital d'Instruction des Armées Percy, Clamart, France
Introduction : L'ère moderne de la chirurgie acétabulaire a débuté dans les années 1960 après les travaux de Judet et Letournel. Depuis, la réduction-ostéosynthèse de ces fractures s'est imposée comme le gold standard. Les nouvelles modalités d'imagerie ont permis d'optimiser la planification préopératoire et d'améliorer le geste chirurgical. Toutefois, peu d'informations sont disponibles concernant l'impact de ces fracture sur la reprise sportive. L'objectif principal était de déterminer le taux de patient reprenant sa pratique sportive après la chirurgie.
Matériel et méthodes : Les patients éligibles ont été identifiés dans les dossiers électroniques d'un centre expert. Un questionnaire de retour au sport autoadministré a été utilisé pour collecter les données après ostéosynthèse de l'acétabulum. Si les patients déclaraient avoir repris la pratique de leur sport favori, alors la performance sportive associée était recueillie (performance sportive optimale ; participation sportive complète mais performance altérée ; ou participation et performance sportive restreinte). L'impact psychologique postopératoire était appréciée par le score HIP-RSI. Le retentissement sur la fonction de la hanche et la qualité de vie étaient évalués via le score HAGOS. La qualité de la réduction de la fracture était évaluée via le scanner par le Score de Saint Joseph.
Résultats : L'étude a porté sur 62 patients (âge moyen lors de la chirurgie de 29.645 ± 7.565). La population était composée de 54 hommes et 8 femmes.
Avec un suivi moyen de 64.688 ± 21.201 mois après l'intervention, 33 patients (53%) pratiquaient leur sport favori préopératoire (délai moyen de 11.394 ± 7.096 mois) alors que 51 patients (82%) déclaraient avoir repris une pratique sportive après l'accident (délai moyen de 10.125 ± 8.616 mois)
Parmi les 33 patients qui sont retournés à la pratique de leur sport favori, 12 d'entre eux (36%) ont retrouvé un niveau de performance sportive optimale. Une meilleure fonction de la hanche a été observée chez les patients qui pratiquaient leur sport favori préopératoire par rapport à ceux qui ne le pratiquaient pas. Il en était de même concernant l'amélioration des scores Hip RSI et score de Saint Joseph.
Conclusion : Ainsi, à un recul moyen d'environ 5 ans, chez les patients sportifs âgés de moins de 45 ans, 53% patients avaient repris la pratique de leur sport favori mais seulement 36% avaient retrouvé un niveau de performance optimale.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Recherche/Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT23-550
Le remapping cérébral par la thérapie miroir dans la gestion des douleurs du membre fantôme post-amputation
Omar Fadili* 1, Oussama El Adaoui1, Yassir El Andaloussi1, Ahmed Reda Haddoun1, Driss Bennouna1, Mustapha Fadili1
1Service de Traumatologie Orthopédie Aile 4 - CHU Ibn Rochd, Casablanca, Morocco
Introduction : La douleur du membre fantôme est une complication fréquente chez les amputés de membres, pouvant avoir un impact significatif sur leur qualité de vie. La thérapie miroir a montré des résultats prometteurs dans le traitement de cette douleur en utilisant la notion de remapping cérébral ou de plasticité cérébrale. En effet, après une amputation, les aires cérébrales qui contrôlaient le membre amputé ne sont plus sollicitées et peuvent se réorganiser pour répondre à d'autres stimuli.
Matériel et méthodes : Une étude randomisée en aveugle a été menée sur douze patients amputés du membre supérieur atteints de douleurs du membre fantôme, divisés en deux groupes: un groupe avec thérapie miroir et un groupe témoin avec rééducation conventionnelle. L'évaluation de la douleur a été effectuée à l'aide d'une échelle visuelle analogique et les patients ont été réévalués chaque semaine pendant deux mois.
Résultats : Les résultats de l'étude ont montré une amélioration significative chez les patients souffrant de douleurs du membre fantôme traités par la thérapie miroir. Dans le groupe A (thérapie miroir), 90% des patients ont montré une diminution significative du temps quotidien de la douleur, passant de 7,3 heures à 2,4 heures dès la première semaine (p = 0,002). De plus, une diminution significative de l'EVA a été notée dès la deuxième semaine de traitement (p = 0,001). En revanche, dans le groupe B (rééducation conventionnelle), seulement 40% des patients ont montré une légère diminution de la durée globale de la douleur, passant de 8,1 heures à 7,2 heures, mais cette diminution a été retardée et n'a été observée qu'à la fin du deuxième mois (p = 0,15). Chez 20% des patients dans ce groupe, la diminution de la douleur n'a été observée qu'à partir du troisième mois.
Discussion : La thérapie miroir est un traitement non invasif et peu coûteux, utilisant le remapping cérébral pour réduire la douleur du membre fantôme. Cette technique implique la création d'une illusion visuelle du membre amputé reconstitué en remplaçant l'image du membre manquant par celle du membre sain. Cette méthode permet la restructuration corticale du cerveau pour lutter contre la désorganisation architecturale sur le plan algique et proprioceptif après une amputation.
Conclusion : La thérapie miroir est une méthode efficace pour réduire la douleur du membre fantôme chez les patients amputés du membre supérieur, diminuant la gravité et la durée des épisodes quotidiens. Cette technique utilise la réorganisation cérébrale pour activer les neurones miroirs dans l'hémisphère cérébral controlatéral.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-322
La vertébroplastie précoce est supérieure au corset dans les fractures vertébrale en compression à faible énergie pour corriger la déformation cyphotique : une étude prospective randomisée.
Mehdi Boudissa* 1, Gael Kerschbaumer1, Clémentine Corbet1, Camille Tronc1, Guillaume Cavalie1, Corentin Leroy2, Joris Giai2, Jérôme Tonetti1
1Orthopédie-Traumatologie, 2Centre d'investigation clinique, CHU Grenoble Alpes Hôpital Nord, Grenoble, France
Introduction : L'objectif de cette étude était de comparer la correction de la cyphose vertébrale après vertébroplastie précoce par rapport au corset dans le traitement des fractures vertebrale en compression à basse énergie (FVCBE). Les objectifs secondaires étaient de comparer les résultats cliniques, les complications et la qualité de vie.
Matériel et méthodes : Les patients de plus de 50 ans présentant une FVCBE aigüe (< 10 jours) à un seul niveau et située entre T8 et L5 étaient éligibles pour cette étude monocentrique, prospective, ouverte et randomisée. La période d'inclusion s'est étendue de juillet 2018 à juin 2020.
Le critère de jugement principal était la perte de la cyphose vertébrale (CV) entre la mesure initiale au moment du diagnostic et 3 mois après le traitement. Les données épidémiologiques et la durée d'hospitalisation ont été enregistrées. Les résultats cliniques tels que l'échelle d'évaluation numérique de la douleur (NRS), la performance physique (score SPPB), la qualité de vie (SF-36 et QUALEFFO), le niveau d'autonomie (scores ADL et IADL) ont été évalués à plusieurs étapes du traitement. Des scanners ont été réalisés pour les deux groupes afin de mesurer la CV, la fuite de ciment et la distribution du ciment. L'observance du corset et les complications des traitements ont été enregistrées.
Résultats : Vingt patients ont été inclus dans le groupe « vertébroplastie » et 21 dans le groupe « corset ». L’augmentation de cyphose vertébrale était de 3,04° +/- 2,55° après vertébroplastie contre 5,86° +/- 4,95° après corset (p=0,045). La vertébroplastie précoce a permis de maintenir significativement 2,8° (95CI : 0,1° ; 5,6°) de CV par rapport au corset. Aucune différence significative n'a été trouvée entre les deux groupes à chaque moment de l'étude concernant la douleur, la performance physique, le niveau d'autonomie et la qualité de vie. Deux complications sévères chez deux patients (9,5 %) sont survenues après vertébroplastie.
Conclusion : Cette étude confirme que la vertébroplastie précoce est supérieure au corset dans les fractures vertébrales en compression à faible énergie pour maintenir l’équilibre sagittal. La vertébroplastie percutanée doit être proposée chez des patients sélectionnés dont l’espérance de vie leur permet d’espérer une amélioration significative de leur autonomie, de leur qualité de vie justifiant ainsi l'exposition à des complications parfois sévères.
Conflits d’intérêts :
M. Boudissa Consultant, expert : e-Cential Robotics,
G. Kerschbaumer: Pas de conflit déclaré ,
C. Corbet: Pas de conflit déclaré ,
C. Tronc: Pas de conflit déclaré ,
G. Cavalie: Pas de conflit déclaré ,
C. Leroy: Pas de conflit déclaré ,
J. Giai: Pas de conflit déclaré ,
J. Tonetti: Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-324
Facteurs de risque d’un échec « objectivable » du traitement par corset ou par vertébroplastie précoce des fractures vertébrales en compression à basse énergie: une étude prospective randomisée.
Mehdi Boudissa* 1, Bérengère Sauzeat1, Sabine Drevet2, Gael Kerschbaumer1, Guillaume Cavalie1, Corentin Leroy3, Joris Giai3, Jérôme Tonetti1
1Orthopédie-Traumatologie, 2Service d'orthogériatrie, 3Centre d'investigation clinique, CHU Grenoble Alpes Hôpital Nord, Grenoble, France
Introduction : L'objectif de cette étude était d’évaluer les facteurs de risques associés à un échec clinique «objectivable » à travers le score Short Physical Performance Battery (SPPB) après traitement par corset ou vertébroplastie précoce d’une fracture vertébrale en compression à basse énergie (FVCBE). Les objectifs secondaires étaient d’évaluer l’association entre l’importance de la déformation cyphotique (cyphose vertébrale CV) et la douleur ressentie par les patients.
Matériel et méthodes : Les patients de plus de 50 ans présentant une FVCBE aigüe (< 10 jours) à un seul niveau et située entre T8 et L5 étaient éligibles pour cette étude monocentrique, prospective, ouverte et randomisée. La période d'inclusion s'est étendue de juillet 2018 à juin 2020. Les patients étaient analysés en 2 groupes en fonction du SPPB au recul de 3 mois : bon résultat clinique « objectivable » (SPPB compris entre 10-12 inclus) et mauvais résultat clinique « objectivable » (SPPB < 10). Les facteurs pronostiques étudiés étaient la déformation cyphotique fracturaire initiale (CV0) et après traitement à 3 mois (CV3), la survenue d’un événement indésirable lors du traitement, la qualité de vie avant fracture (via le score QUALEFFO), le niveau d’autonomie avant fracture (ADL et IADL) et le niveau de douleur avant traitement (EVA). Une analyse univariée puis multivariée pour variable qualitative était effectuée. Enfin l’existence d’une association entre la déformation cyphotique fracturaire (initiale et à 3 mois du traitement) et le niveau de douleur initial (EVA0) et à 3 mois (EVA3) était recherchée.
Résultats : Vingt patients ont été inclus dans le groupe « vertébroplastie » et 21 dans le groupe « corset ». Les données du score SPPB étaient manquantes pour 4 patients, tous traités par vertébroplastie précoce. Au recul de 3 mois, 27 patients présentaient un SSPB entre 10 et 12 (15 après corset et 12 après vertébroplastie précoce) alors que 10 patients présentaient un SPPB < 10 (6 après corset et 4 après vertébroplastie précoce). La survenue d’un événement indésirable était significativement associée avec un mauvais résultat clinique « objectivable » (SPPB <10) (OR = 6.44, IC95% [1.009-73.9]). Les patients du groupe SPPB < 10 présentaient un score QUALEFFO ainsi que des ADL et IADL significativement inférieure en pré-opératoire au patients du groupe SPPB compris entre 10 et 12 inclus. Aucuns liens n’étaient retrouvés avec la déformation initiale (CV0) et après traitement (CV3), ainsi qu’avec la douleur initiale (EVA0) et finale (EVA3). L’EVA initiale et à 3 mois n’étaient pas corrélées à l’importance de la déformation initiale (CV0) et finale (CV3).
Conclusion : Cette étude confirme que le choix des patients est primordial dans la réussite clinique du traitement des fractures vertébrales en compression à faible énergie. Plus que la correction de la déformation ou le soulagement de la douleur c’est l’absence de complications du traitement qui sera déterminante dans le résultat clinique final.
Conflits d’intérêts :
M. Boudissa Consultant, expert : e-Cential Robotics,
B. Sauzeat: Pas de conflit déclaré ,
S. Drevet: Pas de conflit déclaré ,
G. Kerschbaumer: Pas de conflit déclaré ,
G. Cavalie: Pas de conflit déclaré ,
C. Leroy: Pas de conflit déclaré ,
J. Giai: Pas de conflit déclaré ,
J. Tonetti: Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-436
Is Fasciotomy for Compartment Syndrome Associated with Increased Inpatient Mortality in Patients on Extracorporeal Cardiopulmonary Resuscitation? An Extracorporeal Life Support Organization Study
Henry Shu1, Diane Ghanem1, Sung-Min Cho2, Andrew Harris1, Meghana Jami1, Benjamin Shou3, Matthew Griffee4, Akram Zaaqoq5, Christopher Wilcox3, Marc Anders6, 7, Peter Rycus7, Glenn Whitman3, Bo Soo Kim8, Babar Shafiq* 1
1Department of Orthopaedic Surgery, 2Departments of Neurology and Anesthesiology and Critical Care Medicine, 3Department of Cardiac Surgery, The Johns Hopkins Hospital, Baltimore, 4Department of Anesthesiology, University of Utah Health, Salt Lake City, 5Department of Critical Care Medicine, MedStar Washington Hospital Center, Washington DC, 6Department of Pediatrics, Baylor College of Medicine, Houston, 7Extracorporeal Life Support Organization, Ann Arbor, 8Department of Medicine, The Johns Hopkins Hospital, Baltimore, United States
Introduction : Acute compartment syndrome (ACS) is a limb-threatening complication for patients on extracorporeal membrane oxygenation (ECMO) for extracorporeal cardiopulmonary resuscitation (ECPR). Treatment of ACS includes fasciotomy, and prior research suggested that fasciotomy was a risk factor for mortality on ECMO. We sought to identify whether fasciotomy for ACS is associated with increased mortality and to identify any additional risk factors for mortality for patients with ACS in ECPR.
Matériel et méthodes : Patients greater than 18 years of age on ECPR who were diagnosed with ACS between 2013-2021 were extracted from the Extracorporeal Life Support Organization (ELSO) registry, includes patients from over 400 ECMO centers internationally. Multivariable regression analysis with mortality was performed adjusting for BMI, age, sex, pH, arterial partial pressure of carbon dioxide (PCO2), arterial partial pressure of oxygen (PO2), mean blood pressure, serum lactate, and fasciotomy. For significant continuous risk factors, cut point estimation was performed with Liu’s estimation method.
Résultats : 127 patients (17%) with ACS were identified, of which 78 (63%) had fasciotomies and 14 (11%) had amputations. Fasciotomy was associated with a 23% rate of amputation-free survival. The median age was 49 years [IQR=37-62] and BMI was 28.3 [25.1-32.5]. There were no significant differences in demographics or baseline lab values between those with and without fasciotomy. Overall, 85 of 127 (67%) patients with ACS died. With or without fasciotomy, the mortality of ACS patients was similar, 68% vs. 71%. Multivariable logistic regression demonstrated that body mass index (BMI) was an independent risk factor for mortality with an adjusted odds ratio (aOR) of 1.49 [95% Confidence interval (CI)=1.06-2.09]. Fasciotomy was not an independent risk factor for mortality [aOR=0.10 (95% CI=0.01-2.09)]. BMI greater than 31.6, as determined by empirical cut point estimation, had an 83% PPV and 34% NPV for mortality.
Conclusion : Fasciotomy was not an independent risk factor for mortality in this multicenter study of ECPR patients who developed ACS. Instead, high BMI was the only independent risk factor for mortality. Fasciotomy was associated with an amputation-free survival rate of 23%. The results of this study may help guide surgical decision-making for patients who develop ACS after ECPR.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-580
Fracture tri-colonne de l'acétabulum: expérience d’un centre et confrontation avec la littérature.
Marine Giorgi1, Louis Rony1, Clément Marc1, Vincent Steiger1, Guillaume David* 1
1CHU Angers, Angers, France
Introduction : Les fractures de l’acetabulum sont des entités complexes dont la prévalence augmente. L’abord chirurgicale est déterminé en fonction du type de fracture selon la classification de Judet et Letournel. Récemment Desauge et al. ont décrit un type de fracture acétabulaire avec un fragment indépendant de toit appelé fracture tri-colonne. Ces fractures nécessitent une ostéosynthèse percutanée si le fragment indépendant de toit est réduit, sinon un abord postérieur est nécessaire pour réaliser une réduction / ostéosynthèse. L'hypothèse de notre étude était de rechercher, de classer et d'évaluer les résultats des fractures tri-colonne dans notre série de fractures acétabulaires chirurgicales.
Matériel et méthodes : Il s'agit d'une étude monocentrique, rétrospective et descriptive dans un centre hospitalio-universitaire Français. Nous avons inclus tous les patients ayant subi un traitement chirurgical pour une fracture de l'acetabulum entre 2008 et 2022. Les données radiologiques (radiographie et scanner avec reconstruction 3D) ont été revues par 3 observateurs indépendants afin de les classer selon la classification de Judet et Letournel. Les fractures tri-colonne ont été analysées. Nous avons calculé la prévalence de ces fractures. A partir des dossiers nous avons recueilli le mode opératoire (abord, méthode d'ostéosynthèse). Nous avons déterminé la qualité de la réduction postopératoire selon les critères de Matta.
Résultats : Nous avons analysé 124 fractures de l'acétabulum dont 52 fractures complexes. 24 % (10) étaient des fractures tri-colonnes, 6 de type 1 (fragment postérosupérieur) et 4 de type 2 (fragment indépendant séparé par un trait de fracture juxtatectal). La prévalence était de 8 %. 60 % (6) ont été opérés par double abord simultanée, 20 % (2) par voie ilio-inguinale, 10 % (1) par voie de Stoppa uniquement et 10 % (1) par Stoppa plus ostéosynthèse percutanée du fragment indépendant. Selon les critères de Matta, 1 a été considéré comme anatomique, 5 comme bons résultats et 4 comme mauvais.
Conclusion : En accord avec la littérature dans notre série nous avons retrouvé 10 cas de fracture tri-colonne. Le résultat radiographique postopératoire a montré un bon résultat pour 6 d'entre eux. Dans notre centre, la plupart des fractures bi-colonnes ont été traitées par double abords simultané ce qui explique certainement que cette lésion a été traitée. La prévalence de cette entité fracturaire doit inciter à une attention particulière lors de la planification des fractures bi-colonnes de l'acétabulum.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-770
Identification rétrospective des facteurs de risque d’échecs de greffe osseuse secondaire réalisée après ostéosynthèse des fractures complexes du pilon tibial AO 43-C
Mathilde Gatti* 1, Louis Dagneaux1, Julie Mathieu1
1CHU Montpellier, Montpellier, France
Introduction : La prise en charge chirurgicale des fractures complexes du pilon tibial (AO 43-C) est associée à un taux important de pseudarthroses initiales allant jusqu’à 26%. Dans ce contexte, la réalisation d’une greffe osseuse est particulièrement compliquée en cas de sepsis ou de comminution importante. L’objectif de ce travail était d’évaluer le taux d’échec de reprise chirurgicale après greffe osseuse et de déterminer les facteurs de risque associés.
Matériel et méthodes : Cette étude rétrospective incluait tous les patients opérés dans notre service pour fractures du pilon tibial classées AO 43-C sur une période de 12 ans. Au total, 262 fractures ont été incluses dont 46 (18%) fractures AO 43-C greffées. Les cas d’échec de greffe osseuse étaient recensés, permettant de quantifier le taux d’échec après greffe. L’analyse de risque comprenait l’identification des facteurs démographiques, cliniques et radiographiques en rapport avec l’échec de greffe à l’aide d’une analyse de régression logistique univariée. Le suivi moyen était de 82 mois.
Résultats : Parmi les 46 fractures greffées, treize n’ont pas consolidé pour un taux d’échec de 28%. L’existence de lésion vasculaire initiale (OR = 7,6 ; p=0,03), les stades C3 de l’AO (OR = 25,4 ; p=0,04), la réalisation d’arthrodèse talocrurale concomitante à la greffe (OR = 5,6 ; p = 0,02) et la survenue d’un sepsis (OR = 7,1 ; p = 0,009) étaient identifiés comme des facteurs associés au risque d’échec de greffe osseuse secondaire.
Discussion : Il existe dans la littérature un taux de pseudarthrose variable en fonction de la stratégie chirurgicale employée, de 0 à 26%, dépendant principalement du taux de fractures de type C et de fractures ouvertes.
La plupart des facteurs de risque d'échec de greffe osseuse retrouvés dans notre étude, étaient non modifiables par la prise en charge chirurgicale, en rapport avec les caractéristiques intrinsèques de la fracture initiale. Le seul facteur modifiable retrouvé était la réalisation d’une arthrodèse concomitante à la greffe.
Conclusion : Les fractures du pilon tibial de type C présentaient un taux d'échec de greffe élevé (28%), confirmant leur gravité. En plus de facteurs liés à la gravité du traumatisme initial et donc peu modifiables, la réalisation d’une arthrodèse talo-crurale de manière concomitante à la greffe osseuse secondaire était associée à un risque d’échec de cette dernière.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Parcours de formation et simulation
Orateur(s) : Johnatan Everaert (BELGIQUE), Esfandiar Chahidi (BELGIQUE)12h10 / 12h55
Focus scientifique et centres d’expertises
Orateur(s) : Julie Manon (BELGIQUE), Johnatan Everaert (BELGIQUE)12h10 / 12h55
Développement Durable, où en sommes-nous ?
Orateur(s) : Maarten Ulrix (BELGIQUE)12h10 / 12h55
Présentation : 5 min / discussion : 2 min
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-1102
Prise en charge des ruptures multi ligamentaires du genou par auto-greffe dans un centre de poly traumatologie: à propos de 50 cas
Haroun Bouhali* 1, auriane pourchot2, Lucas CHANTEUX1, Marc-Antoine ROUSSEAU3
1CHU Beaujon-bichat, 2CHU Beaujon, paris, 3CHU Beaujon-bichat, Clichy, France
Introduction : Les lésions multi ligamentaires du genou posent de prise en charge chirurgicale, la technique des ligamentoplasties et le choix des greffons autogreffe ou allogreffe sont toujours un sujet de débat.
l'objectif de cette étude était de décrire la prise en charge des lésions multi ligamentaires en utilisant uniquement des autogreffes homolatérales dans un centre de traumatologie et de rapporter les résultats cliniques et radiologiques en fonctions des lésions associées.
Matériel et méthodes : Une étude rétrospective monocentrique a été menée sur 50 patients ayant eu une reconstruction multiligamentaire dans les suites d'un polytraumatisme.
la prise en charge initiale était hiérarchisé en fonction des lésions vitales et orthopédiques. le geste ligamentaire était programmé en semi urgence.
nous avons reconstruit le LCA avec le tendon rotulien, le LCP par le tendon quadricipital, le plan externe selon la technique de Versailles modifié et le plan interne selon la technique de Beaujon.
En post-opératoire et au dernier recul , nous avons réalisé un examen clinique, le score de Lysholm et IKDC ont était établi. Au dernier recul des radiographies standard et dynamiques ainsi qu’une IRM ont été effectué.
nous avons séparé les patients en groupe lésion isolé du genou (A) et groupe lésion associée (B).
Résultats : Le recul minimum était de 1 an, et le dernier recul moyen était de 19 mois.
On avait 18 cas dans le groupe A , et 32 cas dans le groupe B.
Dans le groupe A, l'âge moyen était de 31 ans, au dernier recul l’IKDC objectif retrouvait stades A e B dans 70%. Les radiographies dynamiques retrouvaient une laxité différentielle moyenne de 3,1 mm en antérieur, 4,8 mm en postérieur, et 2 mm dans le plan frontal. L’IRM était difficilement interprétable mais les transplant étaient visibles et continues chez 17 patients. 1 cas a nécessité une reprise chirurgicale avec arthrolyse pour raideur.
Dans le groupe B les lésion associées les plus fréquentes étaient une fracture du fémur (32%) et un fracture du rachis (25%), l’IKDC objectif retrouvait des stades A e t B dans 50%. 4 cas ont nécessité une reprise chirurgicale 3 pour arthrolyse pour raideur et 1 pour sepsis profond.
Discussion : les résultats cliniques et radiologiques des lésions multi ligamentaires du genou sont satisfaisants, on retrouve de meilleurs résultats si la lésion est isolée, la fracture du membre inférieur et du rachis dégradent les résultats au dernier recul.
La prise de greffes autologues n'a pas eu de répercussion sur les résultats fonctionnels du genou.
Conclusion : la prise en charge d'une lésion multi ligamentaire du genou avec des autogreffes en utilisant notre procédure nous a permis d'obtenir de très bon et bon résultats cliniques quand la lésion est isolé.
la fracture du membre inférieur et du rachis thoraco lombaire sont des lésions associés péjoratives et qui dégradent les résultats finaux.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-675
Comparaison du taux de re-rupture à 2 ans de recul d’une greffe courte système TLS à une ligamentoplastie par DIDT : une étude cas-témoin apparié à l’aide d’un score de propension.
Pierre-Alban Bouche* 1, Nicolas Lefevre2, Yoann Bohu2, Antoine Gerometta2, Alain Meyer2, Olivier Grimaud2, Alexandre Hardy2
1Paris, Hopital Lariboisière, 2Paris, Clinique du sport, Paris, France
Introduction : Les greffes courtes au demi-tendineux permettent, en théorie, une diminution des douleurs, de la morbidité et une meilleure force de flexion du genou en épargant le gracile. Elles impliquent souvent, l’utilisation de tunnels osseux borgnes et l’utilisation d'une fixation corticale suspensive aux deux extrémités par des boutons corticaux. Une autre possibilité est l’utilisation du système « Tape Locking Screw (TLS) ». Aucune étude ne rapportant de résultats à 2 ans postopératoire, l’objectif était de comparer le taux de re-rupture d’une reconstruction du LCA par greffe courte par la technique DT4-TLS à une reconstruction par DIDT à 2 ans de recul.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude cas-témoins monocentrique. Deux cent quatre-vingt-dix-sept patients ayant eu un DIDT ont été appariés à l’aide d’un score de propension à 299 patients ayant eu un DT4-TLS. Le critère de jugement principal était le taux de re-rupture à 2 ans opératoire. Les critères de jugement secondaire étaient le taux de complication à deux ans, le délai de retour aux sports, aux sports pivots, le délai de reprise de la course, le taux de complications et les scores cliniques à 6 mois, 1 an et 2 ans postopératoire.
Résultats : Aucune différence n’a été retrouvé entre les deux groupes en termes de taux de re-rupture a deux ans (p=0.47). Une différence a été retrouvé à 1 an sur le KOOS symptômes entre les deux groupes en faveur du groupe DIDT (81 vs 78 , p= 0.008) et sur le score Tegner à 2 ans en faveur du groupe DIDT avec une valeur minimale de différence clinique pour le patient (5.64 vs 5.10, p=0.016). Aucune différence n’a été retrouvée sur les autres scores fonctionnels à 6 mois, 1 an et 2 ans postopératoire. Pas de différence significative a été retrouvée sur la reprise du sport et le taux de complications
Discussion : Cette étude est la première rapportant des résultats comparatifs à 2 ans de cette technique de reconstruction du ligament croisé antérieure.Le principal résultat que rapporte cette étude est que la technique de greffe courte par DT4-TLS est une technique fiable par rapport à la technique de reconstruction usuelle par DIDT. En effet le taux de rupture à 2 ans et le taux de reprise du sport sont comparables et à ceux rapportés dans la littérature. Toutefois, on observe une différence significative sur le score de Tegner à 2 ans avec une répercussion clinique pour le patient.
Conclusion : La ligamentoplastie du LCA par greffe courte DT4-TLS est une technique fiable par rapport au greffe standard DIDT à 2 ans de recul en termes de taux de re-rupture, de reprise du sport mais avec une baisse significative sur le plan fonctionnel.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-890
Quels résultats IRM peut-on attendre à 1 an d’une chirurgie de reconstruction multi-ligamentaire ?
Pierre-Henri Vermorel* 1, sylvain grange1, bertrand boyer1, frederic farizon1, rémi philippot1, neri thomas1
1loire, chu saint-etienne, saint-etienne, France
Introduction : Le processus de « ligamentisation » de la greffe tendineuse après une plastie ligamentaire a été étudié sur des modèles animaux, mettant en évidence une corrélation entre état de maturation de la greffe et résistance mécanique du transplant. Il est donc important pour le praticien de pouvoir évaluer la maturation de la greffe en post-opératoire. Aucune étude n’a comparé le niveau de maturation des transplants tendineux des différentes greffes utilisées dans le cadre d’une chirurgie de reconstruction multi-ligamentaire du genou. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’état de maturation des différents transplants à un an de la chirurgie.
Matériel et méthodes : 57 patientsayant bénéficié d'une reconstruction multiligamentaire du genou ont été inclus entre le 1er octobre 2019 et le 31 décembre 2022. Les transplants étaient uniquement des autogreffes (ischio-jambier et appareil extenseur). Parmi la cohorte, 30 ont bénéficié de la reconstruction du LCA, 18 du LCP, 25 LCM, 21 POL, 14 LCL, 12 TP. Une analyse par IRM 3T a été réalisée afin d’évaluer l’état de maturation de la greffe selon le score de Howell (1 à 3) et la dilatation des tunnels au tibia/fibula et fémur, à la surface corticale et à 1 cm.
Résultats : Le score moyen de maturation de la greffe du LCA était de 1,2, celui du LCP était de 1,7, celui du POL était de 1,06 et celui du TP était de 1,1. L’ensemble des greffes du LCM et du LCL avaient un score de Howell égal à 1. Les tunnels fémoraux se dilataient au niveau de la corticale : pour le LCA, 87mm² à la corticale vs 72mm² à 1cm de la corticale (21%), pour le LCP 112mm² vs 89mm² (26%), pour le LCM et le POL : 95mm² vs 77mm² (23%), pour le LCL : 45mm² vs 38mm² (18%) et pour le TP 64mm² vs 50mm² (28%). Pour les tunnels tibiaux, il existait une dilatation moindre : pour le LCA, 79mm² vs 69mm² (14%), pour le LCP : 106 mm² vs 111 mm² (-5%), pour le LCM : 37mm² vs 30 mm² (23%), le POL : 47mm² vs 33mm² (42%), pour le LCL : 47mm² vs 39mm² (20%) et pour le TP 47mm² vs 39mm² (20%).
Discussion : Dans les reconstructions multi ligamentaires du genou, il existe une différence statistiquement significative de maturation du transplant ligamentaire du LCP par rapport aux autres ligaments au contrôle IRM à un an de la chirurgie. Les tunnels de chaque ligament présentent une dilatation au niveau de la corticale (sauf le LCP tibial). Il n’existe pas de différence quant à la dilatation du tunnel entre les différents types de ligaments.
Conclusion : A 1 an d’une reconstruction multi ligamentaire, les ligaments collatéraux ont une bonne maturation. En intra-articulaire, le LCA a une meilleure maturation que le LCP Quel que soit le ligament, il existe une dilatation du tunnel au niveau de la corticale.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-289
Les lésions du complexe rampe-semi-membraneux sont retrouvées chez plus de la moitié des patients souffrant d'une rupture complète du LCA.
Julien Druel* 1, Christophe Jacquet 1, Jean-Charles Escudier 1, Khakha Raghbir2, Matthieu Ollivier1, Daphné Guenoun3
1IML, Marseille, France, 2NHS, Londres, United Kingdom, 3APHM, Marseille, France
Introduction : Les rampes lésions ont récemment été un domaine d'intérêt en raison de leur prévalence reconnue. Elles sont associées aux ruptures du ligament croisé antérieur (LCA). Anatomiquement, la rampe lésion est composée du ligament méniscocapsulaire en continuité avec le muscle semi-membraneux et le ligament ménisco-tibial. Le diagnostic des lésions du muscle semi-membraneux reste difficile et il est susceptible d'être sous-estimé par rapport aux rampes lésions.
Le but de cette étude était de déterminer la prévalence du complexe rampe-semi-membraneux (RSC) à la suite d’une rupture complète du LCA.
Matériel et méthodes : Une analyse rétrospective d'une base de données collectée de manière prospective a été réalisée. La cohorte était constituée des 100 premiers patients présentant une rupture complète du LCA, confirmée par IRM, et ayant bénéficié d'une arthroscopie du genou pour reconstruction du LCA en 2019. Les lésions du muscle semi-membraneux ont été identifiées par IRM par deux radiologues indépendants spécialisés en imagerie ostéoarticulaire. Les rampes lésions ont d'abord été diagnostiquées à l'IRM puis confirmées lors d'une arthroscopie par un chirurgien du genou expérimenté. L'ampleur de l'instabilité rotatoire a été enregistrée à l'aide du test de ressaut. Trois catégories lésionnelles étaient définies parmi les lésions du complexe rampe semi membraneux : 1/ les lésions isolées du semi-membraneux (SMi) 2/ les lésions isolées de la rampe (RAMPi) 3/ les lésions simultanées de la rampe et du semi-membraneux (CRSCi).
Résultats : Sur 100 premiers patients, 53 présentaient des lésions du RSC, parmi lesquelles 30 rampes lésions isolées ont été confirmées après évaluation arthroscopique, et 40 lésions du muscle semi-membraneux (23 SMi et 17 CRSCi) ont été retrouvées en IRM. Un test de ressaut positif était présent dans 57 % des lésions simultanées de la rampe et du semi-membraneux (P <0,04).
Conclusion : Des lésions du RSC sont retrouvées dans près de la moitié des ruptures du LCA. Une instabilité rotatoire de haut grade était souvent associée à une lésion combinée du LCA et du RSC. Une meilleure détermination de ces lésions RSC pourrait conduire à une modification de la prise en charge chirurgicale et à une rééducation postopératoire spécifique des lésions semi-membraneuses.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-292
La dimension non testée dans l'évaluation du retour au sport: l'effet des relations patient-chirurgien et patient-physiothérapeute sur les résultats de la reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA).
Mohamad K Moussa* 1, Nicolas Lefèvre1, Eugénie Valentin1, Alain Meyer1, Olivier Grimaud1, Yoan Bohu1, Antoinne Gerometta1, Frederic Khiami1, Alexandre Hardy1
1Clinique du Sport, Paris, France
Introduction : L'évaluation du retour au sport après une reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) doit prendre en compte plusieurs aspects, dont la laxité et l'état fonctionnel du genou, ainsi que la préparation psychologique du patient. Cependant, l'impact de la relation patient-chirurgien (PSR) et patient-kinésithérapeute (PKR) n'a pas encore été exploré. L'outil QPASREL a été développé pour évaluer l'impact de la relation patient-chirurgien sur la récupération et le retour au travail après une chirurgie. Cette étude vise à évaluer l'influence de la PSR et de la PKR sur le retour au sport des patients après une reconstruction du LCA, en utilisant le score QPASREL.
Matériel et méthodes : Cette étude prospective a été menée dans un centre de chirurgie sportive, ciblant les patients ayant subi une reconstruction du LCA primaire en 2021 dans cet établissement. Les critères d'exclusion étaient la chirurgie de révision, le refus des patients de participer à l'étude ou de remplir les questionnaires en ligne. Les mesures de résultat principales étaient le RTS un an après l'opération et les scores Q-PASREL pour le chirurgien (PSR) et le kinésithérapeute (PKR). Les résultats ont été analysés pour toute corrélation entre la PSR et le RTS, entre la PKR et le RTS, et nous avons comparé l'impact de ces deux relations sur le RTS. Les mesures de résultat secondaires comprenaient une analyse descriptive des réponses des patients au questionnaire Q-PASREL en fonction de leur retour ou non au sport, et si possible, le calcul du odd ratio de RTS en fonction des catégories de scores Q-PASREL.
Résultats : L'étude inclut 217 patients ayant subi une reconstruction du LCA. Les résultats montrent des scores QPASREL-Chirurgien et QPASREL-Kiné plus faibles pour le groupe n'ayant pas repris le sport (p=0,058 et p=0,033, respectivement). L'analyse de régression indique une faible influence des variables PKR et PSR sur le retour au sport. Les patients d'accord avec les items 2, 7 et 8 étaient plus susceptibles d'être dans le groupe de retour au sport, surtout pour l'item 8 qui quantifie la discussion entre le patient et le chirurgien/kinésithérapeute. De plus, une relation de qualité élevée avec le chirurgien et le kinésithérapeute (score > 38) correspondait à une meilleure qualité de retour au sport.
Conclusion : Notre étude montre que les plus hauts score QPASREL sont associé à une meilleur reprise de l'activité sportif. Les odds ratios des PKR et PSR étaient très proches, ce qui indique une faible différence de l'influences de ces relation sur le retour au sport.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-409
Les infiltrations péri-méniscales de corticoides des lésions méniscales dégénératives permettent de sursoir à un geste chirurgical dans 80% des cas.
Matthieu Ollivier* 1, CHRISTOPHE JACQUET1, AHMED MABROUK1, etienne cavaignac2, JEAN_NOEL ARGENSON3
113, giboc, MARSEILLE, 2clinique du sport, toulouse, 313, aphm, MARSEILLE, France
Introduction : Le ménisque médial est une structure cruciale pour la biomécanique et l'homéostasie du genou.
Les lésions dégénératives du ménisque médial (LMDm) sont fréquentes et leur incidence augmente avec l'âge. Il n'y a pas d'accord sur la gestion idéale de cette lésion.
Objectif : Évaluer la survie et les résultats cliniques après injections périméniscales des LMDm.
Matériel et méthodes : Méthodes : Une revue rétrospective de données collectées de manière prospective a été réalisée. Au total, 480 patients (âge moyen de 51,13 ± 7,9) présentant des LMDm symptomatiques ont été inclus. Les patients de plus de 70 ans, atteints d'arthrose sévère (KL IV), présentant une déchirure méniscale traumatique aiguë, une déchirure du ménisque latéral, des symptômes mécaniques, des maladies systémiques, recevant un traitement anticoagulant, des femmes enceintes, des patients présentant des troubles cardiovasculaires graves et des patients présentant un trouble de saignement ont été exclus.
Une injection intraméniscale guidée par échographie de 0,5 ml de stéroïde dans la déchirure a été réalisée. Ensuite, 1,5 ml ont été injectés dans la paroi du ménisque et 2 ml dans l'espace péri-méniscal.
Les mesures de résultats primaires ont été évaluées par les scores de l'université Western Ontario et MacMaster (WOMAC) et les scores d'activité de Tegner. La survie sans chirurgie et sans autre injection a été rapportée.
Résultats : Cinq ans après la procédure, la survie sans chirurgie du genou ipsilatéral était de 83 ± 16 %, avec 233 patients toujours à risque d'intervention chirurgicale ultérieure. Et la survie sans deuxième injection du genou ipsilatéral était de 52 ± 19 %, avec 101 patients toujours à risque.
Lors du suivi (4 ± 2 ans), une amélioration des scores fonctionnels était retrouvée; douleur WOMAC delta 5,24 ± 4,92, raideur delta 2,02 ± 1,99, fonction delta 7,30 ± 7,44, et scores globaux delta 12,38 ± 12,66,
Conclusion : A 5 ans de recul, les injections de stéroïdes péri-méniscales des LMDm donnent des résultats fonctionnels satisfaisants, avec une bonne survie sans recours à la chirurgie (80%) et moins de 50% de nouvelles infiltrations.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-472
Reconstruction du ligament croisé antérieur durant la pandémie de la COVID-19 et les trois années précédentes : une étude nationale
Merwane Ayata* 1, Richard Gouron1, Ariski Taleb1, Marie-Christine Plancq1, François Deroussen1, Céline Klein1
1CHU Amiens, Amiens, France
Introduction : La pandémie mondiale de la COVID-19 a incité les gouvernements à imposer des mesures sanitaires sans précédent, telles que, les couvre-feux, les confinements , la distanciation sociale et limitation des activités sportives. Face à la mobilisation massive des équipes médicales pour lutter contre le COVID-19, les activités chirurgicales non essentielles comme les reconstructions du ligament croisé antérieur (LCA) ont d'abord été stoppées puis limitées . Notre hypothèse était que la crise sanitaire a influencé le nombre de reconstructions du LCA en France comparativement aux 3 années antérieures.
Matériel et méthodes : Il s'agissait d'une étude observationnelle rétrospective des données issues des codes CIM-10 en France entre 2017 et 2021. Le nombre total d'hospitalisations en chirurgie orthopédique, de reconstructions du LCA et l'âge des patients ont été recueillies. L'analyse statistique a comparé des groupes d'ages, de mois, d'années avec p inf à 0.05 avec des tests ANOVA, Kurskall Wallis et Chi2 en fonction des données qualitatives et quantitatives analysées.
Résultats : Le nombre moyen d'hospitalisations en chirurgie orthopédique était de 1 495 401 (+/- 95085) par an. Le nombre moyen de reconstructions du LCA était de 43885 (+/- 7049) par an. La reconstruction moyenne du LCA par mois était de 3657,1 (+/- 942,7). Il y avait une différence significative dans l’analyse par années 2020-2021 vs 2017-2018-2019 ( F1,4= 9,39 ; p<0,0001), une différence significative dans l'analyse par mois (avril 2020, aout tous les ans) ( F1,11= 3,82 ; p<0,0001) et une différence significative dans l'analyse des catégories d'âges (30-44 ans) ( F5,30 = 19,91 ; p<0,0001).
Discussion : Notre étude nationale a confirmé l'hypothèse que le nombre de reconstructions du LCA a diminué en 2020 et 2021 par rapport à 2017, 2018 et 2019. Ces résultats peuvent être expliquer par l’arrêt de l'activité opératoires non essentielles et l’arrêt des activités sportives en 2020 et 2021. La baisse la plus importante a été observée en avril 2020, immédiatement après la mise en place des mesures restrictives. Plusieurs études n’ont pas montré de différence significative dans les résultats cliniques entre les patients opérés pendant la période COVID et hors période COVID. Pour limiter les difficultés d’accès à la rééducation pendant la pandémie, des applications ont été développées montrant des différences significatives des résultats en faveur des patients ayant bénéficié des applications d’auto-rééducation.
L’une des forces de notre étude est qu'elle est la première à documenter une intervention orthopédique spécifique corrélée à la fois au confinement Covid-19 et aux activités sportives à l'échelle nationale.
Conclusion : Cette étude a montré un impact du COVID-19 sur la reconstruction du LCA en France. Le nombre total de chirurgie du LCA a diminué après la crise de la pandémie de COVID-19 avec un effet significatif pour l'analyse de l'année et du mois.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-499
Laxité antérieure du genou et ligamentisation du transplant après reconstruction transphysaire du ligament croisé antérieur
Timothé LESCOT* 1, Franck ACCADBLED1, Estelle MAUPOINT2
1Orthopédie pédiatrique, 2Radiologie, CHU Toulouse, Toulouse, France
Introduction : Les résultats cliniques de la reconstruction du LCA sont dans l'ensemble satisfaisants, mais le taux de rupture reste préoccupant dans cette tranche d'âge, d'où la nécessité de déterminer les facteurs de risque d'échec et les critères d’aptitude pour le retour au sport. L'objectif de cette étude était d'étudier la laxité antérieure du genou et la ligamentisation du greffon chez les enfants et les adolescents.
Matériel et méthodes : Cette étude prospective monocentrique a été menée de 2017 à 2019 dans le service d’orthopédie pédiatrique. Les patients inclus présentaient une rupture symptomatique du LCA opérés par reconstruction transphysaire (RLCA) en utilisant une autogreffe de tendon semi-tendineux. Le suivi clinique a consisté en 4 consultations : préopératoire, puis à 6, 12 et 24 mois de suivi. Les patients inclus ont été évalués à chaque visite avec le laximètre Genourob (GNRB) à 89, 130 et 150N pour mesurer la laxité antérieure et par une IRM pour analyser la ligamentisation du greffon par le quotient signal/bruit (SNQ) et la classification de Howell.
Résultats : 50 patients (34 garçons et 16 filles) ont été inclus. La laxité antérieure du genou opéré mesurée par le GRNB à 150N diminuait significativement à 6 mois postopératoire ( -2,78mm vs - 1,59), p=0,001, pour augmenter à 12 mois post opératoire (-1,80). Aucune différence significative sur l’analyse laximétrique des périodes post opératoires n’a été retrouvée. Aucune différence statistique n'a été notée entre le suivi et le sexe. Il n’y avait pas de différence de ligamentisation entre 6 mois et 12 mois post opératoire (5,2 vs 5,3) p=0,94, la seule différence significative du SNQ étaient entre 12 mois et 24 mois postopératoire (5,3 vs 3,9) p=0.008.
Discussion : Les adolescents présentent après RLCA une laxité antérieure résiduelle du genou opéré à 12 mois postopératoires avec une ligamentisation incomplète du greffon. Ils présentent un risque élevé de re-rupture s'ils reprennent les sports de pivot et de contact avant 12 mois.
Conclusion : La laxité antérieure du genou après reconstruction transphysaire du ligament croisé antérieur est liée à la ligamentisation du greffon. La GNRB et l’IRM post opératoire peuvent représenter des éléments sur lesquels fonder la décision de reprise du sport.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-925
L'Anterior Cruciate Ligament Injury Severity Scale (ACLISS) est un outil simple et efficace pour documenter et catégoriser l’ensemble des lésions associées aux ruptures du ligament croisé antérieur après reconstruction primaire.
Charles Pioger* 1, Romain Seil2, Renaud Siboni3, Annunziato Amendola4, Caroline Mouton5
192100, CHU Ambroise Paré, Boulogne-Billancourt, France, 21460, CHL Eich, Luxembourg, Luxembourg, 351100, CHU Reims, Reims, France, 4Duke University, Durham, United States, 5CHL Eich, Luxembourg, Luxembourg
Introduction : L'objectif de cette étude était de développer un outil permettant de classer l'ampleur des lésions associées à une rupture du ligament croisé antérieur (LCA). L'échelle de gravité des lésions du LCA proposée (Anterior Cruciate Ligament Injury Severity Scale - ACLISS) doit permettre de décrire et de catégoriser facilement le large spectre des lésions chez les patients subissant une reconstruction primaire du LCA, allant des ruptures isolées du LCA aux lésions du LCA avec une association complexe de lésions.
Matériel et méthodes : Une approche par étapes a été utilisée pour développer l’ACLISS. L'inclusion de chaque élément a été déterminée à partir d'une recherche bibliographique et d'un consensus entre les auteurs après examen des modalités de diagnostic et de l'importance clinique des lésions associées aux ménisques, au cartilage ou aux ligaments collatéraux. Ensuite, une analyse rétrospective des lésions associées a été réalisée chez 100 patients ayant subi une reconstruction primaire du ligament croisé antérieur (LCA). Cette analyse était basée sur l'IRM préopératoire aiguë (dans les 8 semaines suivant la blessure) ainsi que sur les résultats arthroscopiques peropératoires. Le nombre d'éléments sélectionnés a été réduit en fonction de leur prévalence. Enfin, une analyse de la distribution globale de l'échelle a été réalisée pour classer les patients en fonction de différents profils de blessures.
Résultats : Un système de notation final de 12 points a été développé (12 = gravité la plus élevée). Six points ont été attribués aux compartiments tibiofémoraux médial et latéral respectivement. Le nombre de lésions associées augmente avec le classement ACLISS. La valeur médiane de l'échelle était de 4,5 (quartile inférieur 3,0 ; quartile supérieur 7,0). Sur la base de ces quartiles, un score < 4 était considéré comme une lésion de gravité légère (grade I), un score compris entre ≥ 4 et ≤ 7 était défini comme modérément sévère (grade II) et un score > 7 correspondait aux cas les plus graves de lésions du LCA (grade III). Les genoux ont été classés ACLISS I dans 35 % des cas, ACLISS II dans 49 % des cas et ACLISS III dans 16 % des cas. Dans l'ensemble de la cohorte, les lésions du compartiment tibiofémoral latéral étaient prédominantes (p < 0,01), mais une augmentation proportionnelle des lésions du compartiment tibiofémoral médial a pu être observée avec la sévérité de l’échelle ACLISS (p < 0,01).
Discussion : L'ACLISS a permis d'identifier facilement et rapidement différents profils de gravité des lésions chez les patients ayant subi une reconstruction primaire du LCA. La gravité des lésions était associée à une plus grande implication du compartiment tibiofémoral médial.
Conclusion : L'ACLISS est une échelle simple à utiliser en pratique clinique quotidienne et représente un outil de classement et de documentation pour une comparaison reproductible des données cliniques chez les patients souffrant d'une lésion du LCA.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-692
Evaluation isocinétique rapportée au poids de la rançon musculaire du site donneur après reconstruction du ligament croisé antérieure : ischios jambiers versus tendon quadricipital
Pierre Girard* 1, Clément Horteur1, Régis Pailhe1
1Isère, CHU Grenoble Alpes, Grenoble, France
Introduction : De nombreuses publications existent concernant l'évaluation des résultats cliniques et isocinétiques des différentes plasties du LCA. Le choix du greffon n'a que peu d'impact sur les scores fonctionnels, avec des études souvent contradictoires et des différences infimes. Nous nous sommes intéressés au rôle du pic de couple rapporté au poids sur la quantification de la rançon musculaire du site donneur selon le type de greffe prélevée.
Matériel et méthodes : 130 patients ont été inclus (92 TQ et 38 DIDT). Les données isocinétiques ont été recueillies à 11 mois post opératoire en moyenne. Les scores fonctionnels EQ5D-5L, KOOS et Lysholm on été recueillis à 15 mois post opératoire en moyenne. Les valeurs du pic de couple des extenseurs et des fléchisseurs des 2 membres (sains et opérés) ont été enregistrées aux vitesses concentrique 240°/s, 60°/s et excentrique 30/°s. Notre critère de jugement principal était la différence du pic de couple à 60°/s en concentrique normalisé sur le poids, de la jambe saine par rapport à la jambe opérée. Le modèle statistique utilisé était un modèle linéaire à effet mixte afin de limiter la répétition de tests de student.
Résultats : Aucune différence ne peut être observée entre les groupes TQ et DIDT concernant la différence de pic de couple normalisé en concentrique 60°/s entre les fléchisseurs du côté sains et du côté opéré avec une moyenne respectivement de 0.07 ± 0.19 et 0.13 ± 0.22 (N.m.kg-1) (p=0.072). La différence de pic de couple normalisé entre le côté sain et opéré des extenseurs à la vitesse angulaire 60°/s était significativement plus importante dans le groupe TQ avec une différence moyenne de 0.65 +/- 0.5 en défaveur du côté opéré contre une différence moyenne de 0.25 +/- 0.44 (N.m.kg-1) en défaveur du côté opéré dans le groupe DIDT (p<0.001).
Conclusion : Dans notre série, la greffe au TQ entraine une rançon musculaire significativement plus importante sur les extenseurs comparativement à la greffe au DIDT à 11 mois post opératoire en moyenne. Nous n’observons pas de différence significative sur les fléchisseurs entre les 2 groupes. Cependant aucune différence n’est enregistrée concernant les scores fonctionnels entre le groupe TQ et DIDT.
Dans notre région de skieurs, sport sollicitant grandement le quadriceps nous avons diminué nos indications de plasties au TQ et privilégions les plasties aux ischios jambiers en première intention.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Présentation : 5 min / discussion : 2 min
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-886
Impact de l’association de la plastie du ligament antéro-latéral (LAL) dans la reconstruction du ligament croisé antérieur sur le retour au sport : Méta-analyse
Hachem Ben Ayech1, Saber Rebhi1, Trabelsi Ahmed1, Jacem Saadana1, Firas Chaouch1, Fekih Aymen1, Makrem Zrig1, Mustapha Koubaa1, Issam Aloui1, Youssef Othmen1, Abderrazek Abid* 1
1Service d'Orthopédie , CHU Fattouma Bourguiba, Monastir , Tunisia
Introduction : Il est admis que les sportifs de haut niveau nécessitent une reconstruction du ligament antéro-latéral (LAL) en cas de rupture du ligament croisé antérieur (LCA) avec un ressaut rotatoire de haut grade pour éviter une instabilité rotatoire résiduelle et diminuer le risque de re-rupture , néanmoins peu d’études évaluent l’impact de ce geste sur la qualité du retour au sport .
L’objectif de notre étude est de déterminer l’impact de l’association d’une plastie du LAL à la plastie du LCA sur le retour au sport.
Matériel et méthodes : La base de données Pubmed a été consultée par deux examinateurs indépendants à la recherche d’études cliniques comparant ; la reconstruction du LCA associée à la reconstruction du LAL versus la reconstruction du LCA seule , dans une population , avec comme critère de jugement le niveau de pratique du sport après chirurgie évalué par le score de Tegner .
L’index G de Hedges a été calculé pour les groupes correspondants aux études inclues puis une méta-analyse de ces données a été réalisée selon le modèle des effets aléatoires .
L’hétérogénéité des études a été évaluée par le chevauchement des intervalles de confiance et l’indice I².
Résultats : Nous avons inclus 8 études comparant la plastie du LCA associée à la plastie du LAL (LCA+LAL-R) à la plastie du LCA seule (LCA-R) .
Le nombre total des patients était de 1242 dont 486 traités par une LCA+LAL-R et de 756 cas traités par LCA-R .
La méta-analyse a montré que le score de Tegner est meilleur pour le groupe LCA+LAL-R par rapport au groupe LCA-R avec une différence standard moyenne de 0.21 points [0.09 – 0.33] avec p<0.001 .
L’hétérogénéité des études a été jugée importante avec I²= 67% .
Discussion : L’objectif de la reconstruction du LCA, dans une population jeune, est la reprise du sport au même niveau. La plupart des résultats de la littérature traitaient la reprise du sport sans que le niveau de sport soit précisé. La persistance du ressaut rotatoire constitue un problème majeur après reconstruction du LCA par une Plastie Intra-Articulaire isolée.
La présente étude montre que le score de Tegner est meilleur pour le groupe LCA+LAL-R par rapport au groupe LCA-R ce qui suggère un effet bénéfique de la plastie du LAL sur le niveau du retour au sport.
Conclusion : Nos résultats suggèrent que l’association d’une plastie du LAL à celle du LCA améliore le niveau de pratique de l’activité sportive après la chirurgie .
Cependant , les résultats de littérature sont hétérogènes .
La réalisation d’études multicentriques avec des méthodologies communes est donc nécessaire pour confirmer nos conclusion .
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-923
Allogreffes et ténodèse extra-articulaire latérale pour la révision du ligament croisé antérieur : stabilité rotationnelle et résultats fonctionnels améliorés.
Moreira B. Felipe* 1, Joan Minguel Monyart1, 2, María Mercedes Reverté Vinaixa1, Nayana Joshi Jubert1
1Genou, Hospital Universitari Vall d'Hebron, 2Clínica Corachan, Barcelone, Spain
Introduction : De nombreuses études ont montré un taux d'échec plus élevé et des résultats rapportés par les patients nettement pires après la révision de la chirurgie reconstructive du ligament croisé antérieur (RLCA), en particulier à l'aide d'allogreffes. L'une des raisons étant l'instabilité de rotation. De ce fait, une augmentation avec ténodèse extra-articulaire latérale (TEL) est souvent envisagée. De bons résultats à court terme en ce qui concerne les scores fonctionnels et perçus et un faible taux de complications peuvent être attendus dans la révision de la RLCA utilisant des allogreffes en combinaison avec TEL.
Matériel et méthodes : Entre 2014 et 2021, 46 patients ont été inscrits pour une révision de la RLCA par allogreffes et augmentation extra-articulaire (Lemaire modifié) et inclus dans cette étude prospective. Les données démographiques et cliniques des patients ont été recueillies en préopératoire, en postopératoire et pendant la période de suivi de 12 mois.
Résultats : Les résultats fonctionnels rapportés par les patients étaient statistiquement significatifs pour l'échelle physique IKDC, Lysholm et SF-12 (p < 0,05). Le score de Tegner a montré une diminution du nombre de patients qui ont pu reprendre le sport à leur niveau antérieur (p=0,001). Les tests d'examen de stabilité (Lachman et Pivot-shift) ont montré des améliorations significatives. Des lésions concomitantes étaient présentes chez 76,1 % des patients. Dix patients (21,7 %) ont présenté des complications majeures, dont six cas d'instabilité antéropostérieure, trois cas de douleur au genou et une re-rupture de greffe.
Discussion : Le choix du greffon en révision RLCA reste controversé. Les allogreffes fraîchement congelées sont préférées en cas de disponibilité limitée de tissu de donneur et pour traiter le vide du tunnel d'index, avec des temps opératoires réduits et une morbidité plus faible. La sélection de la greffe est influencée par les greffes précédentes, la préférence du chirurgien, la préférence du patient et la dilatation du tunnel. La TEL, est utilisée pour contrôler la stabilité en rotation et minimiser le risque d'erreurs techniques. Des études ont montré que les procédures d'augmentation latérale aident à réduire la laxité rotatoire antérolatérale, ont de faibles taux de complications et des mesures de résultats favorables rapportées par les patients, avec un risque plus faible de taux de re-rupture du greffon. Le TEL protège également la greffe, avec des forces réduites traversant la greffe du LCA, minimisant ainsi le risque de re-rupture pendant le processus d'intégration prolongé des allogreffes.
Conclusion : Les procédures de révision sont intrinsèquement difficiles avec un nombre élevé de lésions chondrales et méniscales associées. Cependant, de bons résultats fonctionnels à court terme et une stabilité rotationnelle améliorée avec un taux de complications acceptable peuvent être attendus dans la plupart des cas où la révision de la RLCA utilisant des allogreffes est augmentée par TEL.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Genou
ABSTRACT N° SOFCOT23-924
Bons taux de retour au sport après révision du Ligament Croisé Antérieur par Tendon Rotulien Autologue et Ténodèse Extra-Articulaire Latérale (Lemaire modifié) : une étude prospective de suivi sur deux ans
Moreira B. Felipe* 1, Joan Minguel Monyart1, María Mercedes Reverté Vinaixa1, Nayana Joshi Jubert1
1Genou, Hospital Universitari Vall d'Hebron, Barcelone, Spain
Introduction : La plupart des athlètes qui subissent une révision de la reconstruction du ligament croisé antérieur (RLCA) visent à reprendre leur sport d'avant la blessure à un niveau de performance similaire tout en minimisant le risque de nouvelle blessure. Il doit y avoir plus de données concernant les résultats du retour au sport (RAS) après la révision RLCA utilisant l'os-tendon patellaire-os (OTPO) et la ténodèse extra-articulaire latérale (TEL) chez les athlètes jeunes et actifs. Nous avons émis l'hypothèse de bons taux de RAS, similaires à ceux trouvés après l'ACLR primaire.
Matériel et méthodes : La cohorte de l'étude était composée de 19 athlètes éligibles qui avaient subi leur première révision RLCA en utilisant OTPO et TEL (Lemaire modifié) entre janvier 2019-2020. Les patients ont été suivis de manière prospective et interrogés dans le cadre d'une enquête sur l'activité sportive après un suivi de 2 ans.
Résultats : Tous les patients ont repris le sport après une chirurgie de révision de la RLCA. Cependant, 52,6 % ont pratiqué la RAS à leur niveau de sport avant la blessure, contre 79 % après la reconstruction primaire dans le même groupe. Les résultats fonctionnels rapportés par les patients étaient statistiquement significatifs après révision pour les échelles IKDC, Lysholm et SF-12 (p<0,05). Des lésions concomitantes étaient présentes chez 57,9 % des patients lors des révisions, contre 31,6 % lors de la RLCA primaire.
Discussion : Des études ont montré une différence significative dans le taux de RAS aux niveaux pré-blessure entre la reconstruction primaire et la révision. Le taux de RAS dans la révision de la RLCA reste incohérent dans la littérature, et il est multifactoriel, l'âge, le type de sport et le niveau de jeu initial étant des facteurs contributifs. Il a été démontré que l'ajout d'une procédure extra-articulaire telle que la TEL améliore les résultats fonctionnels et réduit la laxité rotatoire dans reconstruction primaire et la révision. Les autogreffes sont favorisées en raison de l'amélioration des résultats rapportés par les patients, du RAS et de la diminution des taux de re-rupture de greffe par rapport aux allogreffes. La révision de la RLCA est difficile et nous pouvons nous attendre à un taux plus élevé de lésions concomitantes et de re-rupture.
Conclusion : Après la révision de la RLCA utilisant OTPO et TEL, tous les patients jeunes et actifs devraient avoir un RAS, similaire à la RLCA primaire. La différence se résume à revenir au niveau d'avant la blessure, où les niveaux sont beaucoup plus bas selon le sport et le niveau de jeu initial. On peut s'attendre à de bons résultats fonctionnels à moyen terme avec un taux de complications acceptable dans la plupart des cas de révision RLCA utilisant l'autogreffe OTPO et le TEL.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Rising to the Challenge: Adopting Peroxide Crosslinking to Counteract Gamma Irradiation Shortages in High-Crosslinked UHMWPE Production
Dans les dernières années la simulation numérique à fait sa place dans le processus de conception et certification de dispositifs médicaux. Bien qu'il reste du chemin à faire dans ce sens, ces travaux ouvrent aujourd'hui la porte à l'application de cette technologie en clinique comme outil de soutien à la décision chirurgicale. Cette présentation s'attardera sur la révolution que les jumeaux numériques apportent au domaine de la chirurgie orthopédique au travers de cas d'application réalisés par Philomec.
Communication orale
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-1106
Efficacité pour la fusion des arthrodèses lombaires intersomatique de l’utilisation d’une combinaison greffon spongieux d'origine humaine préservant la trame osseuse naturelle et autogreffe de moelle osseuse prélevée en per opératoire au trocart
Majdi Ben Romdhane* 1, Jérôme Delambre 1, robin arvieu1, Steffen QUEINNEC1, jérome allain1
1ile de france, Institut du Rachis Parisien, paris , France
Introduction : La greffe osseuse idéale pour les arthrodèses lombaires n’existe pas. Soit son efficacité pose question (substituts mêlant hydroxyapatite et phosphate tricalcique), soit son coût ou sa morbidité en limite l’utilisation (Inductos™, autogreffe spongieuse). Nous avons étudié l’efficacité d’une combinaison d’un greffon spongieux d'origine humaine (Ostéopure™) associé à un prélèvement au trocart de moelle osseuse dans la crête iliaque pour les arthrodèses intersomatiques.
Matériel et méthodes : 58 opérés (32 F et 26 H), d’âge moyen 54 ans, soit 75 niveaux arthrodésés entre mars 2021 et 2022 ont été inclus dans cette étude rétrospective. La pathologie était dans 75% dégénérative (discopathie avec ou sans spondylolisthésis ou scoliose de l’adulte) pour 25% de spondylolisthésis isthmiques. 38,7% siégeaient en L5S1 pour 29,3% en L4L5.
L’instrumentation intersomatique reposait sur une cage de type ROI A ou AVENUE L, associée ou non à une ostéosynthèse par plaque vissée antérieure (ARTHEMIS ou PYRAMIDE) ou un vissage pédiculaire. Tous les patients ont réalisé un scanner à 1 an de recul sur lequel la fusion a été classée par deux observateurs différents selon la classification de Bridwell.
Résultats : La fusion intersomatique était de grade I dans 81,3%, grade II dans 14,7% et grade 3 pour 4% des niveaux opérés. Aucun patient n’a été réopéré pour pseudarthrodèse.
Le taux de fusion de grade I n’était pas influencé (p>0.05) par:
- le sexe:77,3 % (F) pour 87,1 (H) sans différence significative.
- la pathologie traitée:spondylolisthésis isthmique, 73.3% pour 83,3% en pathologie dégénérative.
- le niveau opéré:75.9% en L5S1 pour 81.8% en L4L5 et 85.7 % en L3L4.
- La préparation des plateaux vertébraux au ciseau à frapper:75% pour 83.1% en cas d’avivement exclusif à la curette carrée fenêtrée.
- le type d’instrumentation intersomatique:85,4 % en cas de cage Avenue L pour 76,5 pour les cages Roi A.
- L’association d’une plaque vissée antérieure ou latérale:75,9% pour 84.8% en cas de cages stand alone.
La totalité des 20 ostéosynthèses associant cage intersomatique et vissage pédiculaire a consolidé (Bridwell I) pour 74% en l’absence d’instrumentation postérieure (p=0.08).
Aucun patient n’a présenté d’infection, d’hématome ou de douleurs persistantes sur le site de prélèvement de moelle. Aucune lésion du nerf fémoro-cutané n’est survenue.
Discussion : cf.conclusion
Conclusion : L’utilisation de l’association d’un greffon spongieux d'origine humaine préservant la trame osseuse (Ostéopure™) associé à un prélèvement percutané au trocart de jamshidi de moelle osseuse dans les arthrodèses intersomatiques aboutit à un taux de fusion (Bridwell I ou II) de 96% comparable au gold standard que sont le prélèvement de crête iliaque et l’utilisation de la BMP. Elle a pour avantage l’absence de toute morbidité du prélèvement de moelle et une réduction majeure du coût financier comparativement à l’Inductos™, éliminant par ailleurs les risques carcinologiques et d’ossification hétérotopique préalablement décrits lors de son utilisation.
Conflits d’intérêts :
M. Ben Romdhane: Pas de conflit déclaré ,
J. Delambre : Pas de conflit déclaré ,
R. arvieu: Pas de conflit déclaré ,
S. QUEINNEC: Pas de conflit déclaré ,
J. allain Détention d'un brevet ou inventeur d'un produit : zimvie (LDR)
Communication orale
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-256
Inefficacité et effet rebond après bloc des muscles érecteurs du rachis dans le cadre de chirurgie de hernie et de recalibrage: essai contrôlé randomisé.
Guillaume Lonjon* 1, Matthieu Vassal1, Alexandre Dhenin1, Cécile Spirito1, Aurélien Bonnal1
1Clinique St Jean Sud de France, St Jean de Vedas, Montpellier Métropole, France
Introduction : La gestion de la douleur post-opératoire est une priorité pour les équipes anesthésio-chirurgicales. La réalisation de blocs des Muscles Erecteurs du Rachis (MER) semble être efficace dans la littérature pour limiter la douleur en post opératoire, cependant ceux-ci sont peu évalués dans le cadre de chirurgie simple de hernie discale et de recalibrage lombaire, et jamais évalués dans le cadre de protocole d’analgésie multimodale moderne. Nous avons donc effectué un essai contrôlé randomisé pour en évaluer l’efficacité. L’objectif principal de cette étude est d’étudier l’efficacité du bloc des MER en analysant la consommation de morphine dans les 72h suivant la chirurgie.
Matériel et méthodes : Il a ainsi été mené un essai contrôlé, randomisé contre placebo en double aveugle (patient et soignant). Tous les patients opérés pour une chirurgie de hernie ou de libération du canal sur un ou 2 niveaux ont été inclus. Les patients ayant déjà eu une chirurgie du rachis lombaire par voie postérieure, et les patients ayant des contre-indications à un des médicaments du protocole d’analgésie postopératoire (Paracétamol, Kétoprofène, Thiocolchicoside), étaient exclus.
Le bloc était réalisé sous échographie en préopératoire sous AG par les anesthésistes. Un anesthésiste indépendant faisait la préparation du produit à injecter en fonction de la randomisation (Levobupivacaine ou sérum physiologique).
La consommation de morphine était recueillie du peropératoire jusqu’à la 72ème heure.
Résultats : 120 patients ont été inclus (60 par groupe). Les groupes étaient comparables sur l’ensemble des critères, sauf pour le sexe, où les femmes étaient plus représentées dans le groupe « bloc » (58% vs 41%, p=0,044). En préopératoire le score ODI moyen était de 39 et l’EVN de 5,2. En post opératoire la douleur était bien soulagée quelque soit le groupe, l’EVN était de 2,53 (± 1.86) dans le bras bloc vs 2.41 (± 1.61) dans le bras placebo, p = 0.963.
Il n’y a pas de différence de consommation de morphine dans les 72h après le bloc (34,14 MME ± 39.73 groupe bloc vs 24,16 ± 24.67 MME groupe placebo, p =0,73). En revanche, il a été observé une plus grande consommation de morphine dans le groupe « bloc » sur le deuxième et troisième jour (1.83 comprimés (± 3.61) vs 0.783 (± 2.27), p=0.047).
Discussion : Cette étude nous a permis de revoir notre position quant à l'efficacité du bloc des MER sur la douleur en post opératoire lors de ce type de chirurgie. Elle contraste également avec ce qui est décrit dans la littérature où le bloc est montré comme efficace pour réduire la morphine post opératoire.
Conclusion : Le bloc des MER n’a pas montré d’efficacité sur la douleur postopératoire pendant les 72 premières heures, et semble même entrainer une consommation plus importante de morphine après 48 h, faisant évoquer un effet rebond. Cette étude nous conforte en revanche dans une stratégie d’analgésie multimodale . La même étude sur les arthrodèses lombaire postérieure est encore en cours.
Conflits d’intérêts :
G. Lonjon Consultant, expert : Stryker, Medtronic,
M. Vassal: Pas de conflit déclaré ,
A. Dhenin: Pas de conflit déclaré ,
C. Spirito: Pas de conflit déclaré ,
A. Bonnal: Pas de conflit déclaré
Communication orale
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-749
Morbi-mortalité de la voie d’abord antérieure rétropéritonéale dans la chirurgie de reconstruction discale à 3 ou 4 niveaux : analyse rétrospective d’une série monocentrique de 36 patients.
Mark Mouchantaf* 1, Jean-Baptiste Odent1, Philippe Cottin1, Mehdi Miladi1, Thierry Bégué1, Jean-Charles Aurégan2, 3
1Service de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, Hôpital Antoine Béclère APHP, Université Paris Saclay,, 2Service de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, Hôpital Antoine Béclère APHP, Université Paris Saclay, Clamart, 3Laboratoire CIAMS (Complexité, innovations, activités motrices et sportives), UFR STAPS, Université Paris Saclay,, Gif sur Yvette, France
Introduction : La discopathie discogénique et/ou dégénérative lombaire est la première cause d'invalidité chez les jeunes dans les pays occidentaux. L'un des traitements proposés repose sur l'excision discale, la restauration de la hauteur intersomatique et l'implantation d'un dispositif intersomatiques. La sécurité de l'approche est bien documentés pour les chirurgies par voie antérieure rétropéritonéale réalisées à un ou deux niveaux. Notre objectif est d’estimer le taux de morbi-mortalité pour la chirurgie de remplacement discale réalisée par voie antérieure rétropéritonéale sur 3 ou 4 niveaux.
Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique en équipe de soin entre janvier 2008 et décembre 2021. Les critères d’inclusion étaient tout patient opéré d’une chirurgie de remplacement discal à 3 ou 4 étages, pour discopathie discogénique et/ou dégénérative, par voie antérieure rétropéritonéale, avec un recul minimum de 2 ans. Les critères d’exclusion étaient un les antécédents de chirurgie discale antérieure par voie antérieure rétropéritonéale et un suivi clinico-radiographique incomplet. Les critères de jugement étaient la durée opératoire, les complications per-opératoire, la durée d’hospitalisation, les complications post-opératoire immédiates et les complications au dernier recul.
Résultats : Trente-huit patients étaient éligibles. Deux ont été exclus pour un suivi inférieur à 2 ans. Trente-six patients, 18 hommes et 18 femmes, d'âge moyen est de 54 ans (36-74, 5,64) ont été inclus. Le suivi moyen était de 8 ans (2-15, 8,13). La durée opératoire moyenne était de 156 min (110-220, 26,6 min). Aucune complication per-opératoire, et notamment vasculaire, n’a été retrouvée La perte sanguine moyenne peropératoire rapportée dans le dossier d’anesthésie était de 343 cc (100-700 cc). La durée moyenne d'hospitalisation était de 4,6 jours (3-9, 1,25 jours). La baisse moyenne du taux d’hémoglobine était de 2,7 (1,8-5 ; 1,1). Un patient a bénéficié d'une transfusion sanguine de 2 culots globulaires. La durée moyenne de l'iléus réflexe post-opératoire était de 2 jours. Les complications retrouvées ultérieurement ont été : douze cas (35%) de radiculalgies d’élongation spontanément résolutive en moins d’un an, deux cas (5,9%) de douleurs sacro-iliaques, 2 cas (5.9%) de troubles vaso-moteurs du membre inférieur gauche résolutifs en moins de 6 mois, un cas d’éjaculation rétrograde (2.7%).
Discussion : La morbi-mortalité de la voie d’abord antérieure rétropéritonéale dans la chirurgie de reconstruction discale à 3 ou 4 niveaux ne semble pas supérieur à la chirurgie à un ou deux niveaux telle que rapportée dans la littérature, mise à part la survenue de radiculalgies d’élongation, transitoires dans tous les cas de cette série.
Conclusion : Si l’abord antérieur rétropéritonéal à 3 ou 4 étages semble une option sûre pour les patients, une prévention de la radiculalgie d’élongation semble nécessaire à prendre en considération.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-996
Evolution radiographique de la surface canalaire et de l'équilibre sagittal cervical chez des patients opérés par laminoplastie type Open-Door
Arthur Battiston* 1, Pierre-Emmanuel Moreau2, Guillaume Riouallon2, Stephane Wolff2
1Chirurgie Orthopédique, HEGP, 2Chirurgie Orthopédique, GHPSJ, Paris, France
Introduction : La Laminoplastie Open-Door (LOD) est une technique chirurgicale qui a pour but d’augmenter la surface du canal cervical dans le cadre de myélopathie cervico-arthrosique. Elle utilise un abord postérieur, qui peut être à l’origine d’une dégradation de l’équilibre sagittal. L’objectif est d’analyser l’évolution radiologique de la surface canalaire, de la statique rachidienne et de déterminer des facteurs prédisposants à la survenue d’un déséquilibre sagittal.
Matériel et méthodes : Cette série rétrospective monocentrique regroupe 54 patients, âgés de 31 à 82 ans, ayant nécessité une LOD entre juin 2013 et octobre 2021. Des radiographies et une IRM pré et post opératoire ont été réalisées. Les mesures radiographiques réalisées comprennent la mesure de l’angle de Cobb C2-C7, la C2-C7 SVA et la pente du plateau supérieur de Th1. Les mesures IRM comprennent le diamètre antéro-postérieur moyen et la surface moyenne de C2 à Th1. Le déséquilibre post-opératoire est défini par une C2-C7 SVA post-opératoire > 40 mm.
Résultats : Les mesures IRM pré et post opératoire après 6 mois ont mis en évidence une augmentation du diamètre antéro-postérieur moyen de 7,8+/-1,16 à 10,5+/-1,4mm, une augmentation du liséré péri médullaire antérieur de 1,19+/-0,5 à 2,19+/-0,73mm, et une augmentation de la surface canalaire moyenne de 138,5+/-27,4 à 168,6+/-33,3mm2 (tous P<0,05). Les mesures radiographiques pré et post opératoire après trois mois ont permis de montrer respectivement que l’angle de Cobb diminue de 14,4+/-13,6 à 8,2+/-17,3°, que la C2-C7 SVA augmente de 26,6+/-12,2 à 36,7+/-15,4mm (tous P<0,05). Parmi les patients équilibrés en pré opératoire (45 patients), 33 avaient une C2-C7 SVA post opératoire <40mm et 12 avaient une C2-C7 SVA post opératoire >40mm. Après analyse, aucun facteur prédisposant statistiquement significatif n’a été isolé. Les complications comprennent une infection, un C5 palsy, un hématorachis et une brèche.
Discussion : La LOD permet une expansion significative du canal dural de 22% en moyenne. L'évolution de l'équilibre sagittal montre une tendance à la perte de lordose mais les patients restent majoritairement équilibrés. La date de réalisation des examens n'étant pas réalisée de manière identique entre les patients, ceci peut induire un biais dans l'analyse des données. Les données radiographiques devront être couplées aux données cliniques afin de les corréler.
Conclusion : La LOD permet d’augmenter de manière significative le diamètre et la surface du canal. Il s’agit d’une chirurgie sûre qui présente peu de complications. Les analyses radiographiques montrent que la LOD est à l’origine d’une perte de lordose cervicale et d’une dégradation de la balance antérieure. Aucun facteur prédisposant n’a été mis en évidence pour expliquer une telle évolution parmi les patients équilibrés en préopératoire, en particulier pas d’influence de la pente du plateau supérieur de Th1 comme le suggère la littérature. D’autres travaux sont nécessaires pour éclaircir ce point avec la réalisation des scores fonctionnels.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-846
L'apprentissage automatique (ou Machine Learning) peut prédire l'indication chirurgicale : Nouveau modèle de clustering à partir d'une base de données sur la scoliose dégénérative de l’adulte (ASD)
Daniel Larrieu* 1, M. Boujaoude2, J. Pizones3, F. Pellise4, F. Guevara-Villazon12, Cécile Roscop5, A. Alanay6, F. Kleinstück7, Anouar Bourghli8, Ibrahim Obeid9, Louis Boissiere10, E.S.S.G. Essg11
1ESSG, Spine Research Unit, Vall d'Hebron University Hospital, Barcelone, Spain, 2Clinique du Dos, Bordeaux - Terrefort, Bruges, France, 3Spine Unit Orthopaedic Department, La Paz University Hospital, Madrid, Spain, 4Spine Unit Orthopaedic Department, Vall d'Hebron University Hospital, , Barcelone, 5CHU Bordeaux, Bordeaux, France, 6Spine Unit Orthopaedic Department, Acibadem Mehmet Ali Aydinlar University, , Istanbul, Turkey, 7Department of Spine Surgery, Schulthess Klinik, , Zürich, Switzerland, 88Spine Surgery Department, King Faisal Specialist Hospital & Research Centre, , Riyadh, Saudi Arabia, 9Clinique du Dos, Bordeaux-Terrefort, 10Clinique ELSAN, Bordeaux-Terrefort, Bruges, 11Spine Research Unit, Vall d'Hebron University Hospital, , Barcelone, France
Introduction : La gestion des choix d’indication chirurgicale chez les patients atteints de scoliose dégénérative de l’adulte est un challenge notamment par la prise en compte de multiples facteurs : géométrie, symptômes, invalidité, âge et comorbidité. L’apprentissage automatique (AA) est une nouvelle approche permettant une analyse de paramètres complexes comme ceux des ASD. Le but de cette étude était d’utiliser l’AA pour développer un algorithme qui, basé sur les caractéristiques préopératoires, permettrait de prédire si le patient sera traité de façon conservatoire ou par chirurgie.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à partir d’une base de données multicentrique (5 centres) collectée prospectivement. Tous les patient inclus étaient majeurs et consultaient pour une ASD. Les données collectées comprenaient les paramètres démographiques et radiologiques ainsi que le niveau d’incapacité. Pour commencer, deux méthodes de partitionnement (ou clustering) ont été utilisées pour regrouper les patients présentant des caractéristiques similaires (partitionnement hiérarchique ascendant et algorithme des k-moyennes). Trois autres modèles ont été ensuite utilisés pour identifier les variables ayant un pouvoir prédictif important du type de prise en charge, conservatrice ou chirurgicale, dans chaque groupe (analyse discriminante linéaire, régression logistique et algorithme de k-nearest neighbor).
Résultats : Les données de 1319 patients ont été analysées. Le partitionnement (ou clustering) a identifié trois groupes de patients : les patients âgés avec un déséquilibre sagittal et une forte incidence pelvienne (IP), les patients jeunes avec un angle de Cobb important sans déséquilibre sagittal et les patients âgés avec une déséquilibre sagittal modéré et une faible IP. Le groupe de jeunes patients montrent un fort taux d’erreur de prédiction de la prise en charge (environ 37%), alors que le taux d’erreur était bas pour les deux autres groupes (20-27%). Pour les trois groupes, les meilleurs facteurs prédictifs d’une indication chirurgicale étaient les questionnaires de qualités de vie comme l’ODI et le SRS-22, ainsi l’angle de Cobb de la courbure majeur (Table 1).
Conclusion : Trois groupes de patients ont été identifié avec des variables spécifiques afin de prédire leur type de prise en charge. Cette étude représente une étape supplémentaire vers une approche médicale personnalisée dans le cadre des ASD. L’AA permet d’identifier trois différents groupes de patients atteints de ASD ayant des caractéristiques spécifiques permettant une prédiction de la prise en charge avec un taux d’erreur compris entre 20 et 37%.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-607
La tête et le bassin sont les segments clés recrutés pas les adultes ayant une déformation rachidienne durant les activités de la vie quotidienne
Elma Ayoub1, Rami Rachkidi1, Ali Rteil* 1, Celine Chaaya1, Maria Saadé1, Elena Jaber1, Rami Rhayem1, Elio Mekhael1, Nabil Nassim1, Mohamad Karam1, Abir Massaad1, Virginie Lafage2, Wafa Skalli3, Ismat Ghanem1, Ayman Assi1
1Faculté de Médecine, Université Saint-Joseph de Beyrouth, Beyrouth, Lebanon, 2Lenox Hill Hospital, New York, United States, 3Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak, Arts et Métiers, Paris, France
Introduction : It is known that the ultimate goal of treatment of patients with Adult Spinal Deformity (ASD) is to enhance their quality of life. Classical evaluation is based on static radiographs in order to assess spinal malalignment and associated compensatory mechanisms. However, static radiographs do not reflect the patient’s main complaints in their daily life. Recent 3D movement analysis studies performed during daily life activities in ASD allowed for the calculation of several kinematic parameters of the whole-body joints and segments. However, it is still unknown which are the most relevant joints and segments, defining the different kinematic strategies adopted by ASD during daily life movements. This study aimed to identify kinematic strategies adopted by ASD during daily life activities.
Matériel et méthodes : 115 primary ASD and 36 controls underwent biplanar Xrays for the calculation of spinopelvic and global alignment parameters, followed by 3D movement analysis recorded for the following tasks: walking (t1), sit-to-stand on a chair (t2), and stair ascent/descend (t3), from which joint and segment kinematics were calculated (head, neck, thorax, spinal segments, pelvis, hips, knees, ankles, feet). In order to identify relevant patterns of kinematic strategies during each task, an artificial intelligence method was adapted using a principal component analysis followed by a hierarchical classification applied on all kinematic variables.
Résultats : Similar kinematic strategies were found to be developed by ASD patients during the 3 movements. Pattern-1 patients had a forward head (N=25%, 19%, 30% during t1, t2, t3 resp.; dynamic-ODHA=18°) with normal pelvic kinematics. Pattern-2 patients had a retroverted pelvis (N=12%, 7%, 10% resp.; dynamic-PT=-2°). Pattern-3 patients had a forward head with retroverted pelvis (N=7%, 6%, 10% resp.; dynamic-ODHA=17°; dynamic-PT=-2°). Pattern-4 patients had normal kinematics (N=56%, 68%, 50% resp.). ASD with sagittal malalignment exhibited mostly a Pattern-3 kinematic strategy (median radiographic parameters: SVA=68mm, PT=34°, PI-LL=25°). However, only 13% of all patients adopted the same kinematic pattern in all 3 tasks. No association between kinematic strategies adopted by patients and performed movements was found (Chi2-test: p=0.9).
Discussion : In this movement analysis-based study performed in 3 daily life activities, 4 patterns of kinematic strategies were identified. Head and pelvis were shown to be the most discriminant segments to define kinematic patterns. However, static sagittal alignment was shown to be insufficient to identify a specific pattern of movement. ASD patients develop a different kinematic strategy depending on the performed movement.
Conclusion : This study demonstrates once again the importance of functional evaluation in ASD. Future studies should focus the effect of spinal alignment surgery on the kinematic strategies adopted by patients during daily life activities.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-615
Les adultes porteurs d’une déformation rachidienne et ayant une rétroversion élevée du bassin présentent une diminution de la longueur des ischio-jambiers en statique et durant la marche.
Ayman Assi* 1, Guillaume Rebeyrat2, Rami Rachkidi1, Abir Massaad1, Elio Mekhael1, Nabil Nassim1, Mohamad Karam1, Ismat Ghanem1, Hélène Pillet2, Wafa Skalli2
1Faculté de Médecine, Université Saint-Joseph de Beyrouth, Beyrouth, Lebanon, 2Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak, Arts et Métiers, Paris, France
Introduction : Spine surgeons often notice stiff lower limb muscles in patients with Adult Spinal Deformity (ASD) with severe malalignment, especially in the hamstrings. This can be due to chronic pelvic retroversion in some patients. This study aims to evaluate lengths of the lower limb muscles in standing position and during walking in ASD patients using 3D subject-specific musculoskeletal modelling.
Matériel et méthodes : 90 primary ASD and 36 controls underwent both biplanar X-rays and 3D gait analysis for the calculation of spinopelvic, postural, and joint kinematic parameters. Patient-specific 3D volumetric muscles were obtained both in standing and during walking, by personalizing a generic MRI-based musculoskeletal model, combined with an image-registration technique. Muscle lengths were normalized to lower limb length and calculated both in standing and during walking. PT adjusted to PI was calculated (adj.PT=0.37*PI-7°). Patients with high adjusted PT (>2SD in controls) were grouped as ASD-highPT, otherwise as ASD-normalPT. Between-group comparisons of static and dynamic muscle lengths were investigated.
Résultats : 26/90 patients were classified as ASD-highPT (PT=31°). In static standing position, ASD-highPT had a decreased length of hamstrings compared to both ASD-normal PT and controls: biceps-femoris=52 vs 56%, semi-tendinus=61 vs 64%, semi-membranus=52 vs 55% (all p<0.05). The same findings were noticed for the gluteus maximus, rectus femoris, sartorius, adductor longus & vastus medialis compared to both ASD-normalPT and controls. When walking, ASD-highPT had an increased dynamic PT (29 vs 17° in other groups) with a decreased knee range of motion (49 vs 59°). While most of the lower limb muscles regained a normative length during walking, this was not the case for the biceps-femoris (53 vs 57%), semi-tendinus (62 vs 65%) & semi-membranus (53 vs 56%; all p<0.05). Moreover, the reduced hip and knee range of motion were correlated to the reduced muscle lengths (r ranged between 0.30 and 0.55; p<0.001).
Discussion : ASD patients with high pelvic retroversion present shorter lower limb muscles in standing position. While most of the lower limb muscles stretched during walking, hamstring muscles exhibited a dynamic stiffness associated with decreased hip and knee ranges of motion.
Conclusion : This study confirms the clinical observation of stiff hamstrings both in static and during walking in ASD patients compensating with an increased pelvic retroversion.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-368
Corrélation entre l’horizontalité du regard et l’alignement cervical sagittal
Nouveaux paramètres morphologiques sagittaux
Féthi Laouissat* 1, Jean-Charles Le Huec2, Pierre Roussouly3
1Chirurgie, Clinique Trenel, Ste-Colombe, 2Vertebra, Polyclinique Bordeaux-Nord Aquitaine, Bordeaux, 3Chirurgie Orthopédique du Rachis, CMCR les Massues, Lyon, France
Introduction : La mesure des angles Chin Brow Vertical Axis (CBVA) et l’angle de McGregor (McGS) est considérée comme une norme de référence pour évaluer l’horizontalité du regard. Aussi, la pente de C7 est apparue significativement corrélée à la Lordose Cervicale Globale . Le but de cette étude était de décrire de nouveaux paramètres orbito-cervicaux et de souligner leur corrélation avec les paramètres cervicaux sagittaux au sein d’une population de sujets sains
Matériel et méthodes : L’incidence Orbito-Cervicale (IOC), la Version Orbito-Cervicale (VOC), la pente de C1 (PC1), l’angle de McGregor (McGS) et la lordose cervicale globale (C1-C7) ont été évalués auprès de 127 volontaires sains (52 hommes, 75 femmes; âge moyen, 27 ans; 18-48 ans). La corrélation entres les paramètres étudiés a été réalisée à l’aide des tests de Shapiro-Wilk, Lilliefors, Anderson-Darling, Agostino et Jarque-Bera par le biais du logiciel R
Résultats : Les valeurs moyennes respectives de IOC, VOC, PC1, et McGS étaient de 75.9°+/- 7.2°, 66.8°+/- 6.9°, 9.8°+/- 6.6°, et -5,4+/-6,7. Une distribution suivant la loi Normale a été observée pour les valeurs de IOC et VOC. Une régression linéaire significative a été observée pour la formule : IOC = PC1+VOC (r2=0,91, p<0,001). Une corrélation statistique significative a été observée entre PC1 et C1-C7 (r=0,65, p=0,01), PC1 et McGS (r=0,64, p=0,01), VOC et McGS (r=-0,78, p=0,01). Les corrélations intra et inter-observateur sont apparues excellentes (Tableau 1). Il n’a pas été retrouvé de corrélation significative avec les paramètres spino-pelviens
Discussion : La corrélation entre la Pente de C7 et la Lordose C1-C7 est connue à la lumière de la littérature. Plus la vertèbre de C7 est inclinée par rapport à l'horizontale, plus la lordose cervicale est accentuée afin de maintenir le regard à l'hoizontale. Cette approche partant du bas vers le haut est complétée dans ce travail par une approche du haut vers le bas, c'est à dire de l'horizontalité du regard, au travers des nouveaux paramètres IOC, VOC, et PC1, vers la caractérisation de l'alignement cervical
Conclusion : Ce travail correspond à la première description de paramètres morphologiques orbito-cervicaux corrélés aux paramètres cervicaux sagittaux. Cette description souligne un nouveau point de vue sur l'alignement cervical sagittal chez le sujet sain, ouvrant la voie à son application à la pathologie
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-271
Tiges « patients spécifique » pour correction des déformations rachidiennes :
Analyse de 124 patients avec un suivi minimum de 2 ans
Sébastien Pesenti1, Solène Prost* 1, Romain Ambrosino1, Stéphane Fuentes1, Patrick Tropiano1, Benjamin Blondel1
113, Aix-Marseille Université, Marseille, France
Introduction : Dans les chirurgies de correction de déformations rachidienne la transposition du planning chirurgicale en réalité post opératoire reste une challenge. Dans l’optique de faciliter cette transposition, l’industrie médicale a développé des tiges rachidienne pré cintrées « patient-spécifique » dont les rayons de courbures ont été créés en fonction de l’équilibre sagittal idéal du patient.
L’objectif de cette étude est de déterminer la fiabilité et l’efficacité des tiges spécifique-patients dans la gestion chirurgicale des arthrodèses postérieure thoracolombaire.
Matériel et méthodes : L’analyse portait sur les patients de plus de 18 ans ayant bénéficiés d’une arthrodèse postérieure de plus de 5 niveaux et incluant la jonction lombo sacrée. Les données démographiques des patients, les procédures chirurgicales et la survenue de complications durant la période de suivi ont été analysés.
L’évaluation clinique était réalisée à l’aide des échelles d’EVA lombaire et radiculaire ainsi que du score d’Oswestry à l’inclusion et au dernier suivi.
L’évaluation radiologique était réalisée sur des radiographies full spine type EOS et comparée au planning chirurgical correspondant au cintrage industriel des tiges.
Résultats : 124 patients ont été inclus, l’âge moyen était de 65.8ans et le suivi moyen de 36.9 mois (de 24 à 80.6).
L’incidence pelvienne moyenne était de 53,6° (± 13,7), le nombre moyen de niveaux vertébraux instrumentés était de 12. Tous les scores cliniques se sont significativement améliorés lors du dernier suivi.
Une amélioration significative du SVA (63,0 vs 45,0 mm) et de la lordose lombaire (48,7° (SD 12,7) vs 31,7° (SD 20,1)) a été observée.
L'analyse de la lordose segmentaire a montré une amélioration significative de la lordose proximale (L1-L4) : de -0,84° à 17,4°, sans changement significatif dans la lordose distale (L4-S1) de 30,62° (SD 17,88) à 34,3° (SD 14,22). Le miss-match PI-LL a également montré une amélioration significative (de 14,83 à 8,15).
L'analyse de corrélation des paramètres planifiés avec les derniers paramètres de suivi a révélé des corrélations fortes pour la lordose lombaire (ρ=0,56 ; p<0,001), la version pelvienne (ρ=0,53 ; p<0,001) et le miss-match PI-LL (ρ=0,57 ; p<0,001). La corrélation était plus faible pour le SVA (ρ=0,26 ; p=0,006). L'incidence de rupture de tige était de 14.5%.
Discussion : .
Conclusion : L'utilisation de tiges spécifiques au patient pour la correction de grandes déformations de la colonne vertébrale semble être un outil sûr, mais la transposition du plan chirurgical reste imparfaite après plus de 2 ans de suivi. Différentes pistes d'amélioration peuvent être envisagées, telles que l'amélioration du positionnement crânio-caudal des tiges, en particulier pour la correction de la DLL, ou l'anticipation de l'aplatissement des tiges lors du cintrage industriel.
Conflits d’intérêts :
S. Pesenti Consultant, expert : stryker,
S. Prost: Pas de conflit déclaré ,
R. Ambrosino: Pas de conflit déclaré ,
S. Fuentes Consultant, expert : Medtronic, Stryker,
P. Tropiano Consultant, expert : Depuy Synthes, FH, Centinel,
B. Blondel: Pas de conflit déclaré
Communication orale
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-847
Quels sont les facteurs de risque d'adding-on après une arthrodèse postérieure de la scoliose idiopathique de l'adolescent (SIA) ?
François Luc* 1, Nicolas Mainard2, Anne-Laure Simon3, Brice Ilharreborde3
1CHU Charles Nicolle, Rouen, 2CHU Jeanne de Flandre, Lille, 3CHU Robert Debré, Paris, France
Introduction : L'adding-on (AO) est la complication la plus fréquente dans le plan frontal après la chirurgie de la scoliose idiopathique de l'adolescent (SIA), ce qui a un impact négatif sur les résultats fonctionnels et cliniques. Les radiographies peropératoires sont utiles pendant l'opération pour optimiser l'alignement frontal, mais aussi pour ajuster les inclinaisons résiduelles des niveaux instrumentés supérieurs et inférieurs. Cependant, l'AO persiste malgré une correction satisfaisante initiale.
L'objectif de cette étude était donc d'identifier les facteurs de risque d'AO sur la radiographie peropératoire instrumentée.
Matériel et méthodes : 139 patients atteints de SIA et ayant une arthrodèse vertébrale postérieure ont été inclus de manière prospective. Tous les niveaux de fusion ont été déterminés 6 mois avant l'opération sur la base d'une radiographie stéréo 3D EOS à faible dose (en position debout et en flexion latérale) et de radiographies en décubitus dorsal. Les patients ayant développé un AO au cours du suivi (minimum 1 an) ont été identifiés et les paramètres radiologiques (peropératoires et postopératoires) ont été comparés entre le groupe "sans ajout" (AO-) et le groupe "avec ajout" (AO+).
Résultats : La vertèbre instrumentée la plus basse (LIV) initialement prévue a été modifiée dans 43% des cas sur la base de la radiographie peropératoire. Cependant, cette modification n'a pas affecté l'incidence de l'AO (20 % dans notre série) (p=0,69). Une LIV non traversée entre les pédicules par la ligne verticale sacrée centrale (CSVL) en peropératoire était associée à une AO au suivi dans 100% des cas. La distance LIV-CSVL ≥10mm (p=0,001), la distance LIV+1-CSVL ≥10mm (p=0,001), et la translation vertébrale apicale lombaire (AVTL)-CSVL ≥ 10 mm (p=0,02) étaient significativement associées au risque d'AO. Enfin, en moyenne, un angle du disque sous la dernière vertèbre instrumentée (DWA) ≥ 3° (p=0,045) et une inclinaison de L4 ≥ 5° étaient significativement associées au risque d'AO (p=0,04). Le sexe féminin et le surpoids ont également été identifiés comme des facteurs prédictifs d'AO (p=0,01 et p=0,001, respectivement). L'AO a montré un impact négatif significatif sur les scores SRS-22. Dans l'étude actuelle, seul un patient ayant présenté un AO au cours du suivi a nécessité une révision chirurgicale.
Conclusion : La radiographie instrumentée peropératoire a permis d'identifier 6 paramètres radiographiques augmentant le risque d'adding-on à 1 an. Elle permet de corriger les facteurs de risque radiographiques d'adding-on lors de la chirurgie de la scoliose idiopathique de l'adolescent.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-732
Arthrodèse C1-C2 et reprise du sport. A propos d'une série de 11 rugbymen professionnels.
Pierre Bernard* 1
133, Centre Aquitain du Dos, Bordeaux, France
Introduction : Le rugby est un sport de collision surexposant l'ensemble de l'appareil locomoteur aux traumatismes répétés. Les blessures graves du rachis cervical sont la troisième cause d'arrêt de travail de plus de 3 mois, après les lésions du genou et de l'épaule. Parmi les lésions cervicales décrites chez les joueurs professionnels, l'entorse grave C1-C2 est exceptionnelle de par sa rareté mais aussi de sa potentielle gravité. Est rapportée ici une série de 11 entorses graves atlanto-axoïdiennes ayant nécessité une chirurgie d'arthrodèse sur une période de 14 ans, survenues chez des joueurs professionnels du Top 14 avec la description des indications opératoires, des techniques utilisées , des complications et des résultats ayant permis la reprise de la compétition à haut niveau chez sept des onze joueurs.
Matériel et méthodes : Entre 2010 et 2023,11 joueurs de rugby professionnel du championnat français ont été pris en charge pour entorse grave C1-C2 par le même opérateur. Dans 7 cas sur 11, le diagnostic a été fait a posteriori, parfois plusieurs jours après, malgré la sévérité potentielle de cette lésion. Dans 5 cas sur 11, le tableau neurologique initial était celui d'une commotion médullaire spontanément résolutive.
Résultats : Le traitement a toujours été chirurgical, par abord postérieur avec 10 fois une arthrodèse trans-articulaire selon la technique de Magerl et, pour le dernier cas, selon la technique de Harms. Au titre des complications, on déplore une infection profonde et une infection superficielle ainsi qu'un débricolage partiel de l'ostéosynthèse, avec au total deux reprises, une pour l'infection une pour l'ablation d'une vis. La fusion a été obtenue chez tous les patients.
Discussion : La prise en charge chirurgicale a permis une fusion C1-C2 solide dans 10 cas sur 11, le dernier patient ayant toujours en période de convalescence. La reprise du rugby professionnel a été autorisée dans 9 cas sur 11, mais deux joueurs ont choisi d'arrêter leur carrière. Ainsi, 7 joueurs ont effectivement repris le rugby professionnel à leur niveau préalable dans un délai de 5 à 12 mois après l'intervention. Le premier joueur pris en charge en 2010 a ainsi pu poursuivre une carrière à haut niveau pendant 13 ans après son arthrodèse.
Conclusion : La potentielle gravité de l'entorse grave C1-C2 doit la faire rechercher systématiquement en cas de traumatisme cervical pendant la pratique du rugby et tout spécialement en cas de survenue d'une commotion médullaire. Le traitement chirurgical est indispensable. Il permet dans la plupart des cas d'autoriser la reprise du rugby professionnel en sécurité.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-543
Classification des fractures thoraciques et lombaires : développement d’un modèle 3D interactif pour l'enseignement.
Léonard S. Chatelain* 1, Antonia Blanié2, Pierre Guigui1, Dan Benhamou2, Emmanuelle Ferrero1
1service d’Orthopédie, Hôpital Européen Georges Pompidou (HEGP), Paris, 2service d’Anesthésie, Hôpital du Kremlin-Bicêtre, Kremlin-Bicêtre, France
Introduction : Les fractures du rachis thoracique et lombaire font partie du quotidien en traumatologie et en chirurgie du rachis. Plusieurs classifications ont été décrites, dont celle de l’AO Spine qui est aujourd’hui la référence internationale. Sa compréhension, basée sur les mécanismes lésionnels, peut être fastidieuse pour les jeunes internes.
L’objectif était de développer un modèle 3D interactif et animé de ces fractures. Cet outil pédagogique serait gratuit, et disponible en accès libre sur internet. Une étude de validation du modèle avec des chirurgiens seniors a été menée.
Matériel et méthodes : Le modèle 3D a été réalisé grâce au logiciel libre Blender®. Il était composé des vertèbres lombaires et du sacrum, des disques et du ligament inter-épineux. Des boutons à droite de l’écran permettaient d’animer les différentes fractures en fonction de la classification AO Spine (type A, B et C). Un texte descriptif de chaque fracture et des annotations anatomiques étaient disponibles. L’utilisateur pouvait librement tourner autour du modèle. Tous les chirurgiens ont testé le modèle, puis répondu à un questionnaire de dix questions sur son réalisme et sa valeur pédagogique. Les questions quantitatives étaient représentées par une échelle de 1 (très mauvais) à 10 (très bon). Une note supérieure ou égale à huit était jugée comme satisfaisante. Enfin, des commentaires libres étaient autorisés.
Résultats : Au total, 18 chirurgiens seniors ont participé, répartis en trois PU-PH, 11 PH ou chirurgiens libéraux, et quatre chefs de cliniques. L’âge moyen était de 39 ans (30-65 ans), et quatre femmes ont participé pour 14 hommes.
Le modèle a été jugé réaliste par 94% des chirurgiens concernant l’anatomie de la colonne lombaire (N=17/18), et 89% pour la représentation des traits de fracture (N=16/18). Le réalisme des mécanismes lésionnels était jugé bon par 72% des chirurgiens (N=13/18). Le respect de la classification AO Spine était satisfaisant pour 89% des chirurgiens (N=16/18).
L’utilisation du modèle a été jugée satisfaisante par 72% des chirurgiens (N=13/19). Enfin, l’intérêt pédagogique du modèle pour de jeunes internes a été jugé favorablement à l’unanimité, avec 100% des chirurgiens qui y attribuaient une note supérieure à huit.
Discussion : Le réalisme du modèle ainsi que son intérêt pédagogique ont été validés. La plupart des commentaires sur les mécanismes lésionnels suggérait des animations au ralenti, en plus de l’animation en temps réel. Les principales critiques concernaient l’interface (disposition du texte, navigation), qui feront l'objet d'une correction dans une version ultérieure.
Conclusion : A notre connaissance, il s’agit du premier modèle 3D animé et interactif des fractures du rachis thoracique et lombaire. L’étude a permis de soulever certains problèmes de forme comme la navigation ou l’interface, ou encore la représentation des mécanismes lésionnels, qui seront améliorés. Une étude de validation avec des internes est en cours.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-269
Impact clinique et mécanique de la survenue d’une infection de site opératoire après arthrodèse thoracolombaire
Solène Prost* 1, Romain Ambrosino1, Sébastien Pesenti1, Stéphane Fuentes1, Patrick Tropiano1, Benjamin Blondel1
113, Aix-Marseille Université, Marseille, France
Introduction : Les infections de site opératoire font partie des complications postopératoires les plus fréquentes en chirurgie du rachis. De nombreuses études ont examiné les facteurs de risque de survenue de ces infections, cependant, peu d’études ont évalué l’impact à long terme de survenue d’une complication infectieuse. Objectif : Déterminer l'impact mécanique et clinique des infections postopératoires dans le suivi d’une arthrodèse thoraco-lombaire postérieure incluant la jonction lombo-sacrée.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une analyse rétrospective d’une base de données prospective monocentrique. Tous les patients inclus ont bénéficié d’une arthrodèse postérieure de plus de 5 niveaux et ont un suivi radio clinique complet de plus de 2ans. Chaque patient inclus a bénéficié d’une radiographie du rachis en totalité à l’inclusion et au dernier suivi. Les données cliniques étaient évaluées à l’aide du score d Oswestry et l’EVA (lombaire et radiculaire). Une analyse en sous-groupe (test-t de Student) a été réalisée pour comparer les patients ayant présentés ou pas une infection de site opératoire.
Résultats : 127 patients ont été inclus, l'âge moyen à l'inclusion était de 64,8 ans, avec 88 femmes (71 %). Le suivi moyen était de 3,1 ans (de 2 à 7 ans). Le nombre moyen de niveaux vertébraux instrumentés était de 11,7. 25 patients (20,16 %) ont présenté une infection profonde. 18 de ces patients avaient une infection à un germe et sept patients avaient au moins deux germes. Les germes les plus couramment rencontrés étaient E. coli (21,9 %) et SAMS (25 %). Le délai moyen jusqu'à l'infection était de 6,9 mois après l'intervention. Il n'y avait aucune différence entre le groupe infection et le groupe sans infection en termes de sexe ou d'âge à l'inclusion. Cependant, l'indice de masse corporelle (IMC) moyen était significativement plus élevée dans le groupe d'infection (29,97 ± 6,48 vs 25,86 ± 4,61).
Aucun des scores cliniques étudié n’était différent entre les deux groupes lors du dernier suivi. De plus, en analyse multivariée, la survenue d'une infection n’avait pas d’impact sur l'amélioration des scores cliniques en postopératoire.
En revanche, l'analyse des complications mécaniques montrait un taux de rupture de tige de 28,0 % pour les patients infectés et de 14,14 % pour les patients sans infection (p = 0,033). En analyse multivariée, le risque relatif de survenue de rupture de tige était de 3,02 ([1,11; 8,22], p < 0,05) pour les patients atteints d'une infection profonde par rapport aux patients sans infection.
Discussion : L’apparition d'une infection profonde postopératoire nécessitant un nettoyage chirurgical et une antibiothérapie de plus de 3 mois est un facteur de risque de rupture de tige d'arthrodèse, mais en l’absence de complication mécanique, cela n'affecte pas l'amélioration de la douleur lombaire, de la douleur radiculaire ou de l'incapacité fonctionnelle à long terme.
Conclusion : L
Conflits d’intérêts :
S. Prost: Pas de conflit déclaré ,
R. Ambrosino: Pas de conflit déclaré ,
S. Pesenti Consultant, expert : stryker,
S. Fuentes Consultant, expert : Medtronic, Stryker,
P. Tropiano Consultant, expert : Depuy Synthes, FH, Centinel,
B. Blondel Consultant, expert : Medtronic, Stryker, Centinel, 3M, Implanet
Sponsorisé par GE HEALTHCARE
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-1127
Etude comparative de l'ostéosynthèse par plaque versus embrochage percutané du péroné dans les fractures du pilon tibial associée.
Marouene Berriri1, Aymen Ben Fredj1, Mokhtar Romdhani1, Hedi Rbai* 1, Zied Mansi1, Anouar Boughattas1
1SERVICE D'ORTHOPEDIE, CHU IBN JAZZAR, KAIROUAN, Tunisia
Introduction : Les fractures du pilon sont des lésions complexes de la cheville associées à de nombreuses complications postopératoires. Le traitement optimal des fractures du pilon n'a pas encore été établi. Cette étude visait à déterminer l'efficacité et à comparer les résultats de la broche percutanée de la fracture du péroné associée à la réduction ouverte et à la fixation interne conventionnelles.
Matériel et méthodes : Nous avons inclus dans l'étude tous les patients admis dans notre service avec le diagnostic de fracture du pilon et de fracture associée du péroné distal et traités par réduction ouverte primaire et fixation interne entre 2016 et 2021. Nous avons exclu les patients traités par une approche en deux temps et ceux présentant une fracture ouverte ou une insuffisance neurovasculaire.
Résultats : L'étude a inclus 41 patients ont une fracture du pilon tibial Stade C de la classification de L’AO associée à une fracture du péroné ; 26ont une fracture du péroné distal fixée par voie chirurgicale avec une plaque tiers du tube (groupe ORIF), et les 15 patients restants ont subi une broche intramédullaire percutanée de la fracture du péroné. Tous les patients ont bénéficiés d’une ostéosynthèse par plaque anatomique pour la fracture du pilon tibial. Il n'y a pas eu de différences statistiquement significatives entre les groupes en ce qui concerne l'âge, le sexe, le mécanisme de la blessure, la durée de l'opération et de l'hospitalisation. Le taux d'infection superficielle était plus faible dans le groupe d’embrochage (p =0,04), mais le résultat fonctionnel est meilleur pour l’autre groupe (Score AOFAS à 90 pour le groupe d’ostéosynthèse et 81 pour le groupe d’embrochage).
Discussion : Les fractures du pilon sont des lésions graves qui entraînent de nombreuses complications postopératoires. La broche intramédullaire dans la fracture du péroné associée à une fracture du pilon tibial, est une option de traitement sûre et efficace dans la réduction des taux d’infection superficielle des tissus mous et à des taux similaires d'infection profonde, par rapport à la fixation conventionnelle par plaque.
Conclusion : : L’embrochage intramédullaire percutané de la fracture concomitante du péroné est une option de traitement alternative sûre et fiable dans la gestion des fractures du pilon qui pourrait réduire l'incidence des complications infectieux.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-167
L’exposition aux radiations per-opératoires d’une salle d’opération orthopédique d’un centre de traumatologie de niveau 1
Jérémie Thibault* 1, Walid Naciri2, Dominique Rouleau1, Julien Chapleau1
1Chirurgie Orthopédique, 2Médecine, Université de Montréal, Montréal, Canada
Introduction : La fluoroscopie est souvent requise per-opératoire en orthopédie afin de mieux visualiser une réduction ou le matériel d’une fixation interne. Bien que l’exposition des patients soit ponctuelle, les orthopédistes traumatologues et le personnel du bloc opératoire sont exposés à des quantités cumulatives élevées de rayonnements. L’objectif de cette étude est de rapporter l’exposition moyenne aux radiations pour les procédures courantes de traumatisme orthopédique pour différents membres de la salle d’opération, soit les chirurgiens orthopédiques, l’équipe d’anesthésie ainsi que le personnel infirmier.
Matériel et méthodes : Une étude observationnelle prospective fut exécutée sur 100 cas pendant 4 mois dans notre centre de traumatologie de niveau 1, où nous avons recueilli les niveaux de rayonnement à l’aide de dosimètres disposés dans différentes zones du bloc opératoire. Les données furent recueillies simultanément à 1 mètre du fluoroscope (A, chirurgien), à 2 mètres (B, salle d’anesthésie) et à 3 mètres (C, ordinateur du personnel infirmier). Les données furent subdivisées en fonction de la partie du corps irradiée et comparées aux procédures radiologiques courantes ainsi qu’à l’exposition quotidienne normale. Les données furent analysées à l’aide d’une ANOVA à sens unique.
Résultats : Le dosimètre A enregistra une quantité de radiation significativement plus élevée que les 2 autres, indépendamment de la localisation de la fracture. Des niveaux de rayonnement plus élevés furent enregistrés pour la fixation de fractures centrales (bassin, p<0,001), suivies des fractures des membres inférieurs (p<0,001) et des fractures des membres supérieurs (p<0,001), quel que soit le dosimètre. Pour les fractures distales au coude, l’exposition moyenne au rayonnement du chirurgien fut de 19,77 54,40 µSv et de 0,49 0,93 µSv à 3 mètres (poste de soins infirmiers). L’irradiation fut beaucoup plus élevée pour les chirurgies du bassin et de l’acétabulum avec des moyennes comprises entre 62,88 79,62 µSv (1 mètre) et 1,4 1,89 µSv (3 mètres). À titre de comparaison, l’exposition moyenne aux rayonnements naturels pour une heure passée dans notre salle d’opération, située au 6e étage de notre hôpital, est d’environ 0,14 µSv.
Conclusion : Avec les résultats suivants, nous pouvons affirmer avec confiance que le chirurgien, le résident et l’infirmière de bloc à proximité du fluoroscope sont les plus exposés aux radiations cumulées tout au long des cas opératoires. Le rayonnement peut être assez faible et presque négligeable à 3 mètres, en particulier pour les fractures des extrémités (distales au coude, distales au genou). En revanche, la chirurgie du fémur et du bassin génère des doses de radiations beaucoup plus élevées, où la protection par plomb reste fortement recommandée pour l’équipe du bloc opératoire.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-219
Intérêt du clou rétrograde dans les fractures du fémur distal
El mehdi BOUMEDIANE* 1, BRAHIM DEMNATI2, Fahd IDARHHA1, Mohamed amine BENHIMA1, Imad ABKARI1
1service de traumatologie orthopedie , CHU mohamed VI , marrakech , 2Collège doctoral faculté de medecine et de la pharmacie de casablanca, Université Hassan 2 de Casablanca, casablanca, Morocco
Introduction : Nous rapportons dans ce travail rétrospectif une série de 70 cas de fracture de l’extrémité inférieure du fémur traitées par enclouage centromédullaire rétrograde, colligées dans notre service de traumatologie orthopédie durant une période de 7 ans allant de 1er Janvier 2013 au 31 décembre 2020.
Matériel et méthodes : Le but de ce travail est d’évaluer les résultats thérapeutiques et évolutifs de cette série, d’analyser nos résultats et de les comparer aux données de la littérature. L’âge moyen de nos patients était de 39 ans (22 - 77 ans) avec une prédominance masculine. Les accidents de la voie publique étaient l’étiologie la plus fréquente (74,2%).
Résultats : Nous avons adopté, pour l’étude anatomopathologique, la classification de la SOFCOT 1988 vue sa simplicité et ses corrélations anatomo-thérapeutiques, ainsi nous avons noté 29,3% de cas de fracture de type I, 22,6% de type II et 12,9% de type III, 6,5% type IV, 19,4% de type V et 9,6% de type VI. Sur le plan opératoire, le délai moyen d’intervention était de 6 jours, La rachianesthésie a été réalisée dans 74,2%. La voie para-patellaire interne était utilisée chez 26 cas (83,8%). Tous les clous ont été insérés après alésage approprié. La durée opératoire moyenne était de 90 min. La durée moyenne d’hospitalisation était de 6 jours. L’ensemble de nos patient ont consolidé dans un délai moyen de 4 mois. Les résultats fonctionnels étaient bons et très bons dans 83.9% et très bons dans 93.5% sur le plan anatomique selon les critères d’analyse de VIVES. Nous n’avons noté aucun décès ni infection superficielle ou profonde, ni complication thromboembolique. Nous avons noté 6 cas de raideur (19,35%) 5 cas de cals vicieux (16.12%) sans retentissement clinique, un raccourcissement de 1 cm chez 3 patients.
Discussion :
Conclusion : Ces résultats nous donnent le droit de dire que l’enclouage rétrograde est une alternative fiable dans le traitement des fractures l’extrémité inférieure du fémur.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-234
Analyse comparative d’une technique d’ostéosynthèse des fractures transversales de rotule associant vis canulées et haubanage au fil renforcé à une technique standard de brochage haubanage au fil d’acier
Santiago Claudel* 1, Sarah Bensarsa1, Christophe Jacquet2, Corentin Pangaud1
113, APHM, 213, Aix Marseille Université, Marseille, France
Introduction : Les fractures de rotule représentent environ 1% des fractures de l’adulte. Le brochage associé à un haubanage au fil d’acier semble être le gold standard de leur prise en charge chirurgicale. Cependant cette technique présente un taux d’échec important (environ 14 %) et plus de 40 % des patients nécessitent une ablation du matériel. L’objectif de cette étude était de comparer, dans le cadre des fractures transversales de rotule, une technique nouvelle d’ostéosynthèse par deux vis canulées associée à du fil renforcé jouant le rôle de hauban au traitement chirurgical de référence
Matériel et méthodes : Les patients souffrant de fracture transversale de rotule, non comminutive, fermée et âgés de 18 à 75 ans ont été inclus prospectivement dans 4 centres de traumatologie . Le critère de jugement principal était le taux d’échec d’ostéosynthèse (défini par un déplacement secondaire ou une réintervention toute cause confondue). Les critères de jugements secondaires étaient : le score fonctionnel Koos ainsi que le taux de retrait du matériel après consolidation osseuse.32 patients ont été inclus prospectivement dans le groupe vis canulées + fil renforcé (groupe A) de novembre 2020 à novembre 2022. A parti d’une base de donnée rétrospective et après un processus de matching basée sur l’age, le sexe, et la durée du suivi, 32 patients ont identifiées pour constituer le groupe contrôle (groupe B : technique standard brochage-haubanage au fil d’acier)
Résultats : Le délai de suivi moyen était identique entre le groupe A et B (21 mois). L’échec toute cause confondue (infection ou déplacement secondaire > 8mm) est survenu dans 4 % dans le groupe vis canulés contre 10% dans le groupe brochage et haubanage classique (p<0.05). Le pourcentage d’ablation de matériel d’ostéosynthèse est lui de 4% contre 56% (p<0.05). Aucune différence significative n’a été observé entre les groupes concernant les résultats fonctionnels (score KOOS)
Discussion : Cette étude montre des résultats originaux concernant une technique d’ostéosynthèse moderne des fractures de rotules. Les résultats sont cohérents avec les études biomécaniques réalisées comparant la résistance des différents moyens d’ostéosynthèse de rotule. Les force de cette étude sont l’homogénéité des patients et des fractures ainsi que son caractère prospectif. La principale limite de l’étude est le faible nombre de patients inclus.
Conclusion : L’ostéosynthèse des fractures transversales de rotules par deux vis canulées associé à un haubanage fil renforcé semble avoir des résultats meilleurs comparativement au brochage haubanage au fil d’acier ainsi qu’un taux d’ablation du matériel inférieur.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-286
Les prothèses ostéointégrées dans l’appareillage des amputés de membre inférieur : résultats de la cohorte Française avec un recul allant jusqu’à 15 ans.
Clara Thouvenin* 1, Marion Bertrand-Marchand2, Rémi Klotz3, Mathilde Puges4, Thierry Fabre1, Anais Delgove5
1Chirurgie orthopédique et traumatologique, CHU de Bordeaux, Bordeaux, 2Chirurgie orthopédique, Polyclinique Saint Roche, Montpellier, 3Médecine physique et de réadaptation, Tour de Gassies, Bruges, 4Maladies infectieuses et tropicales, 5Unité de Chirurgie Plastique, Chirurgie de la Main et des Brûlés, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France
Introduction : Après l’étiologie vasculaire, la 2ème cause d’amputation du membre inférieur est traumatique et intéresse une population de patients jeunes avec une demande fonctionnelle importante. Les prothèses actuellement sur le marché ne leur permettent pas de remplir ce besoin et moins de 50% des patients sont satisfaits de leur appareillage.
L’apparition des prothèses ostéointégrées dans les années 1990 a été un tournant dans l’appareillage de ces patients. L’ancrage osseux de la prothèse permet de s’affranchir de nombreuses contraintes liées aux emboîtures et favorise le confort de port, la mobilité articulaire et la proprioception.
En France, cette chirurgie est pratiquée depuis 2007. L’objectif de cette étude était de présenter le taux de survie de l’implant, les résultats fonctionnels et les complications à long terme de la cohorte française.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective évaluant les patients opérés dans le centre français entre janvier 2007 et janvier 2021.
Les critères de jugement principaux étaient la survie de l’implant et les résultats fonctionnels évalués par le « Questionnaire for TransFemoral Amputee » (Q-TFA). Le Q-TFA était mesuré en pré opératoire avec appareillage classique et lors du suivi après ostéointégration. Les critères de jugements secondaires étaient les complications.
Résultats : Notre cohorte était constituée de 20 prothèses chez 17 patients. Le suivi moyen était de 9,4 ans (maximum de 15 ans). Le principal niveau d’amputation était transfémoral (82%) puis transtibial (18%). La première cause d’amputation était traumatique (88%) et la deuxième septique (12%). L’âge moyen lors de l’amputation était de 32 ans et le délai moyen avec la chirurgie d’ostéointégration de 8,4 ans. Le taux de survie de l’implant était de 90% à 2 ans, 70% à 10 ans et 60% à 15 ans. Tous les sous-scores du Q-TFA étaient améliorés de façon statistiquement significative. Onze patients (65%) ont eu des complications mécaniques. Au total, 37 évènements infectieux sont survenus chez 13 patients (76%), principalement des infections de stade 1 (68%). Seul 2 descellements septiques (12%) sont survenus, conduisant au retrait de l’implant et à la reprise d’un appareillage classique.
Discussion : Le taux de survie de l’implant, les valeurs des sous-scores du Q-TFA ainsi que les taux de complications dans notre étude sont comparables à ceux de la littérature.
Bien que notre cohorte soit de petite taille comparée à celle de certaines études avec près de 100 patients, le suivi moyen de 9,4 ans en fait l’une des études avec le plus long suivi.
Conclusion : Cette étude est la première série Française et est l’une des séries avec le suivi le plus long. Elle montre que les prothèses ostéointégrées sont un moyen d’appareillage fiable et sécurisé pour les patients amputés du membre inférieur en difficulté d’appareillage.
Il serait intéressant d'inclure de façon prospective les prochains patients opérés et de réaliser une étude médico-économique comparant ostéointégration et appareillage classique.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Recherche/Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT23-382
Le traitement des fractures diaphysaires du tibia sur Mars : Une simulation en conditions spatiales
Julie Manon* 1, 2, Michael Saint-Guillain3, Jean Vanderdonckt4, Vladimir Pletser5, Laurence Vico6, William Dobney7, 8, Sarah Baatout7, Cyril Wain2, Jean Jacobs2, 9, Audrey Comein2, 9, Sirga Drouet2, 9, Julien Meert2, 9, Ignacio Sanchez-Casla2, 9, Nicolas Burny10, Olivier Cartiaux11, Olivier Cornu12, 13
1IREC - MORF/CHEX/NMSK, UCLouvain, Bruxelles, Belgium, 2Equipage 227 , Mission Analogue Research Simulation (M.A.R.S. UCLouvain) , Hanksville, UT, United States, 3ICTEAM, 4ICTeam/LouRIM, UCLouvain, Louvain-la-Neuve, Belgium, 5Blue Abyss, Agence Spatiale Européenne (ESA) (ret.), Cornwall, United Kingdom, 6U 1059 Sainbiose, INSERM, Mines Saint-Étienne, Univ Jean Monnet, Saint-Etienne, France, 7Unité de radiobiologie, Centre de recherche nucléaire belge, SCK CEN, Mol, Belgium, 8School of Aeronautical, Automotive, Chemical and Materials Engineering, Université de Loughborough, Loughborough, United Kingdom, 9UCLouvain, Bruxelles, 10LouRIM, UCLouvain, Louvain-la-Neuve, 11Département d’ingénierie biomédicale, ECAM, Haute Ecole “ICHEC-ECAM-ISFSC”, 12IREC - NMSK, UCLouvain, 13Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, Cliniques Universitaires Saint-Luc, Bruxelles, Belgium
Introduction : Alors que les missions d'exploration de longue durée (MELD) s'enfoncent dans l'espace, la probabilité d'effets néfastes sur le système squelettique augmente avec la durée de la mission et la déminéralisation osseuse. Les astronautes sont sujets à des fractures des os longs pendant et après les MELD et leur autonomie loin de la Terre doit être améliorée en vue de les traiter. Cette étude évalue la facilité avec laquelle des astronautes analogues sans compétences chirurgicales peuvent traiter une fracture diaphysaire simple ainsi que la qualité objective et subjective de l'intervention chirurgicale.
Matériel et méthodes : Un fixateur externe récemment développé (EZExFix) a été utilisé pour fixer des fractures obliques diaphysaires de tibia artificiels lors d'une mission de simulation de 2 semaines dans la station de recherche MDRS (« Mars Desert Research Station », Utah, États -Unis). Six astronautes analogues ont effectué cette procédure à 4 reprises, dans des conditions spatiales, soumis à des niveaux de stress variables. Pour évaluer l'efficacité du traitement, différents paramètres ont été évalués et comparé à un chirurgien aguerri ; la sécurité du patient, le respect des étapes chirurgicales, la précision de la réduction et le temps nécessaire. Un questionnaire d’interaction homme-machine (UEQ+) a permis d’évaluer leur ressenti et leur courbe d’apprentissage subjective.
Résultats : La sécurité du patient a presque toujours été respectée (23/24 chirurgies). 79,2% des fractures ont été traitées correctement si l'on considère les critères principaux (absence de compression cutanée et stabilité du foyer de fracture). La durée moyenne de chaque intervention était de 52,19 minutes. Les étapes de positionnement et de réduction/stabilisation de la fracture étaient les plus longues, mais aussi les plus importantes pour la guérison du patient. Les défauts de réduction les plus fréquemment observés étaient le recurvatum et la rotation interne. Le niveau d'éducation et les conditions de stress n'ont pas eu d'incidence sur les résultats (p>0,05). Les astronautes analogues ont exprimé une courbe d’apprentissage subjective positive.
Discussion : Les astronautes analogues sont parvenus à fixer près de 80 % des fractures tibiales en utilisant l'EZExFix après une seule séance théorique et sans formation chirurgicale/mécanique approfondie. Les 4 séances ont attesté de l’évolution objective et subjective des astronautes. Cependant, la réduction, critère important de fonctionnalité, doit être améliorée pour éviter les recurvatum et rotation interne, qui sont les défauts les plus invalidant.
Conclusion : La fixation des fractures diaphysaires du tibia peut être réalisée de manière autonome et sécure par des astronautes sans formation chirurgicale préalable. La formation accélérée de cette technique de traitement devrait comprendre un point d’attention sur la qualité de la réduction, mais elle devrait très certainement être envisagée pour les MELD afin d'accroître l'autonomie et la survie des astronautes.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-451
Évaluation de la transposition des compétences chirurgicales en ostéosynthèse après apprentissage par simulation sur os synthétique
Jimmy Pecheur* 1
1Service de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, CHU De Nantes, Nantes, France
Introduction : La simulation chirurgicale en traumatologie nécessite une validation pédagogique, notamment de la transposition des compétences en ostéosynthèse sur os synthétique vers la pratique au bloc opératoire. L’objectif de ce travail était de comparer deux groupes d’apprenants par le score OSATS (Objective structured assessment of technical skill), l’un bénéficiant de la simulation et l’autre n’en bénéficiant pas. Le second objectif était d’analyser la qualité radiologique de l’ostéosynthèse entre ces deux groupes.
L'hypothèse était que si les apprenants s’exerçaient par simulation sur os synthétique, ils présenteraient de meilleures habiletés techniques au bloc opératoire que ceux n’en bénéficiant pas.
Matériel et méthodes : 16 apprenants (10 « Internes » et 6 « Externes ») ont été randomisés en 2 groupes : «Simulation» et «Contrôle». Le groupe « Simulation» a bénéficié d’un entrainement sur os synthétique, réalisant à deux reprises les modules d’ostéosynthèse de base: «Olécrane» et « Humérus ». Les habiletés techniques ont été évaluées sur sujets anatomiques par des évaluateurs en aveugle à l’aide du score OSATS ainsi que d’un score radiologique dédié.
Résultats : Concernant le module « Olécrane », le score OSATS moyen était supérieur de 9,3% dans le groupe « Simulation » (81.2%) par rapport au groupe « Contrôle » (71.9%) (p=0,313) ; Dans le sous- groupe « Interne », ce score était significativement supérieur de 13,6% dans le groupe simulation (89.1%) par rapport au groupe contrôle (75.5%) (p=0,017). Le score radiologique moyen était significativement supérieur de 18,3% dans le groupe « Simulation » (73.3%) par rapport au groupe contrôle (55.5%) (p=0,038). Concernant le module « Humérus », la différence n’était pas significative pour le score OSATS (78.2% vs 65.3%, p=0.216) ni pour le score radiologique (59.5% vs 54.8%, p=0.058) entre les groupes simulation et contrôle.
Conclusion : Notre étude apporte un argument supplémentaire de la validité du transfert de compétence pour des habiletés techniques simples, comme le brochage-haubanage d’olécrane, chez les internes de chirurgie, ceci malgré un faible effectif. L’ostéosynthèse de fracture d’humérus, pourrait nécessiter un modèle de fidélité plus important, par l’association de parties molles aux os synthétiques. Une progression graduelle de fidélité de modèle de simulation et de complexité semble nécessaire, de plus la pérennité de ces acquis devra être confirmée à un plus long recul.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-825
Impact des confinements liés au Covid19 en France sur l'activité chirurgicale traumatologique périphérique
Jean Frecaut* 1
1Maine et Loire, CHU Angers, Angers, France
Introduction : En France, en raison de la pandémie de Covid19, la population a modifié ses activités physiques lors de deux confinements en 2020 : le 1er de 8 semaines (17/03/2020 au 10/05/2020) ; le 2nd de 7 semaines (30/10/2020 au 14/12/2020). L'objectif principal est d'évaluer l'impact des confinements liés au Covid19 sur l'épidémiologie des fractures périphériques.
Matériel et méthodes : Une étude transversale rétrospective a été réalisée en recueillant des données épidémiologiques de patients passés en salle de réveil concernant la prise en charge d'une pathologie traumatologique périphérique entre le 17/03/2020 et le 10/05/2020 et du 30/10/2020 au 14/12/2020. Pour ces deux périodes, nous avons inclus respectivement 188 patients pour le premier confinement et 188 patients pour le second. Pour 2019, 252 patients pour la même période et 265 pour la même seconde ont été inclus. Les objectifs étaient de montrer les variations sur l'épidémiologie et le type de fractures périphériques sur ces périodes par rapport à 2019.
Résultats : Au cours de l'année 2019, 1886 patients ont été admis en salle de réveil pour une cause traumatologique et 1731 patients en 2020. L'âge des patients était significativement plus élevé pendant les confinements 63,2 ans ± 21,29 [59,74– 66,59] vs 58,0 ans ± 24 ,18 [54,92– 61,13] (p=0,033) et 67,1 ans ± 22,86 [63,49– 70,63] vs 60,7 ans ± 24,43 [57,38– 63,94] (p =0,0102). Pour la période « normale » de 2019 et 2020, les âges étaient similaires (p = 0,478). L'activité a significativement diminué de 25,4% lors du premier confinement (p=0,0157), ainsi que pour le 2ème confinement : 29,1% (p=0,0047) par rapport à la période témoin en 2019. Pour les périodes « normales », l'activité reste la même entre 2019 et 2020 (en baisse de -8,21 % (p=0,1174)). Nous observons également une réduction significative des fractures du col du fémur (-25% (p=0,00476) pour le premier confinement ; -20% (p=0,00325)) pendant ces périodes de confinement, alors que nous n'avons observé aucune différence significative entre 2019 et 2020 pour périodes « normales » (- 2,23 % (p=0,9358)).
Discussion : Ce travail montre un changement ponctuel, court et majeur dans la prise en charge des traumatismes. Une diminution significative de l'activité a en effet été mise en évidence, et ce pour certaines zones anatomiques, alors que l'activité n'a pas été significativement modifiée sur l'ensemble de l'année. Cela est en accord avec les travaux déjà réalisés en France et dans l'Union européenne. Bien que l'étude soit rétrospective il n'y a eu que peu de pertes de données, avec des résultats concordant à la littérature.
Conclusion : Le covid 19 a profondément impacté notre système de soins. Celui ci doit être capable de s'adapter à des changements très forts sur de courtes périodes pour s'adapter aux nouvelles conditions sanitaires. Tout ce travail tend à indiquer un phénomène de rebond d'activité à l'issue de ces périodes de confinement, qui nécessite de repenser l’organisation des soins pour une prise en charge optimale des patients.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-882
La pseudarthrose itérative de la diaphyse fémorale après enclouage centromédullaire
Imad Jadib* 1, Abdessamad Rajaallah1, Charafeddine Elkassimi1, Abdeljabbar Messoudi1, Abderrahim Rafaoui1, Mohamed Rahmi1, Mohamed Rafai1
1Service de traumatologie et d'orthopédie pavillon 32, CHU Ibn Rochd , Casablanca, Morocco
Introduction : La pseudarthrose (PSD) de la diaphyse fémorale constitue une complication redoutable en chirurgie orthopédique, sa fréquence est estimée entre 5 et 10% de l’ensemble des fractures de la diaphyse du fémur selon les séries. Une définition uniforme de la pseudarthrose n’existe pas. Plusieurs facteurs de risque ont été incriminés dans la survenue de la pseudarthrose. Pose un problème thérapeutique malgré les progrès de la chirurgie.
Matériel et méthodes : C’était une étude rétrospective descriptive sur une durée de 6ans depuis décembre 2016 jusqu’à mars 2022. Nous avons inclus au total 6 cas de pseudarthrose réfractaire du fémur après traitement initial par clou centromédullaire . Pour l’évaluation des résultats fonctionnels, nous avons utilisé la classification d’ASAMI
Résultats : La moyenne d’âge de nos patients était de 46,6 ans avec une prédominance masculine, le tabagisme chronique représente l’antécédent le plus fréquemment rencontres. Tous les patients ont bénéficié d’un enclouage centromédullaire comme traitement initiale pour la fracture. Il y avait 3 cas de PSD atrophiques, 1 cas de PSD eutrophique et 2 cas de PSD hypertrophiques qui on était traités initialement par un enclouage centromédullaire avec greffe corticospongieuse (GCS). La deuxième cure de pseudarthrose a été fait par nouvel enclouage GCS chez 4 patients. La plaque vissée a été utilisée chez un patient, associé à une greffe cortico-spongieuse après le désenclouage
En ce qui concerne la pseudarthrose septique, elle a été traite par la technique de Masquelet.
5 patients ont bien évolués et ont consolidé́ avec un résultat global bon à moyen. En revanche, le patient avec la PSD itérative septique, a vu son sepsis persister, ce qui a nécessité une reprise chirurgicale pour une nouvelle mise à plat. Le recul moyen était de 12 mois et variait entre 6 et 14 mois.
Discussion : Dans la littérature, le taux de pseudarthrose réfractaire n’est pas constant, les facteurs de risque sont surtout le tabac, l’infection et le défaut de stabilité mécanique de la fracture. Un changement de clou par un autre de diamètre plus grand avec nouvel alésage et verrouillage avec une greffe osseuse reste la meilleure option de traitement vu sa stabilité satisfaisante. L'ostéosynthèse par plaques ou l'utilisation de fixateurs externes doit être en deuxième ligne de traitement.
Conclusion : La pseudarthrose réfractaire de la diaphyse fémorale constitue une complication rare de la fracture de la diaphyse fémorale. le traitement de la pseudarthrose commence d’abord par une étude étiologique des facteurs de risques du malade, de la circonstance du traumatisme, mais aussi une analyse critique, voire autocritique, du traitement initial réalisé
De nos jours, l’ECM reste le choix thérapeutique le plus adapté au traitement de cette complication, donnant de résultats satisfaisants dans la littérature
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-349
Évaluation des facteurs de risque de reprise chirurgicale des amputations post traumatiques au membre inférieur.
Alexia Milaire* 1, Antoine Grosset1, Laurent Mathieu2, Fabrice Bazile1, Nicolas De L'Escalopier1, James-Charles Murison1
1HIA Percy, Clamart, 2AHA Desgenettes, Lyon, France
Introduction : Lorsqu’elle est réalisée en traumatologie, l’amputation au membre inférieur est associée à un risque de reprise chirurgicale important. L’objectif de cette étude est d’analyser les facteurs de risque de reprises chirurgicales des amputations post traumatiques au membre inférieur.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique. Entre janvier 2010 à février 2020, 159 amputations du membre inférieur post traumatiques ont été réalisées sur 113 patients dans un Centre de Traumatologie de niveau 1. Les données liées au traumatisme, aux interventions chirurgicales et à l’état fonctionnel des patients ont été analysées. Le critère de jugement principal était la reprise chirurgicale survenant à plus de 6 mois. L’état fonctionnel des patients à long terme a été analysé en second plan.
Résultats : 86 patients et 96 amputations ont été inclus, 63 (65,6%) ont été réalisées moins de 30 jours après le traumatisme. Le taux de reprises chirurgicales à plus de 6 mois de l’amputation était de 38,3% : 28,7% de resurfaçages (reprise osseuse pour conflit ou matelassage des parties molles), 20,2% d’ossifications hétérotopiques (OH), 11,7% d’infections tardives et 9,6% de névromes. Les patients âgés de plus de 30 ans avaient moins de reprises tardives (OR=0,26 [0,08-0,79] ; p=0,021 et 0,12 [0,03-0,42] ; p=0,002). Un Index de Gravité Simplifié II supérieur à 45 était un facteur protecteur de reprise tardive (0.15 [0.03-0.65] ; p=0.016). L’analyse en sous-groupe retrouvait une augmentation des reprises pour resurfaçage chez les patients jeunes (31,6 ans). L’infiltration nerveuse per opératoire lors de l’amputation initiale par un anesthésique local avant section nerveuse diminuait le risque de reprise pour névrome (6% ; p<0,01). Le traumatisme crânien associé et la réalisation d’une myodèse augmentaient le risque de reprise pour OH (27% ; p=0,03 et 30% ; p=0,012). Être amputé d’au moins 2 membres exposait à plus de reprise chirurgicale tardive (OR=7.07 [1.83-33.06] ; p=0.007). 94% des patients étaient appareillés et 71,2% avaient repris le travail à 7 ans de recul moyen.
Discussion : L’âge jeune apparaît déterminant dans le développement de complications tardives de moignon : la demande fonctionnelle des patients en phase active de leur vie implique une utilisation prothétique plus importante et une sur sollicitation potentielle du moignon. Un IGS II critique diminue l’espérance de vie : les exigences fonctionnelles sont moins importantes et les reprises tardives moins fréquentes. L’analyse en sous-groupe nous donne des pistes peu été étudiées et intéressantes à propos du développement de névromes et d’ossifications hétérotopiques symptomatiques.
Conclusion : Bien qu’ils ne soient pas tous modifiables, connaître les facteurs de risque de reprise permet d’améliorer la qualité de vie des patients amputés.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-424
Prise en charge chirurgicale des pseudarthroses septiques de la jambe par la technique de Masquelet , à propos de 43 cas.
Abdelwahed Soleh* 1, Mohamed Moussadiq1, zakaria chabihi1, El mahdi Boumediane1, Mohamed Amine Benhima1, Imad Abkari1
1Hôpital Ar-razi - CHU Mohammed VI , Service de chirurgie orthopédique B, Marrakech, Morocco
Introduction : La pseudarthrose septique est la complication la plus redoutable en traumatologie. Sa prise en charge demeure de nos jours un grand challenge pour le chirurgien en absence des recommandations précises. Le recours à la technique de Masquelet reste l’un des options thérapeutiques avec des résultats rassurantes. L’objectifs principal de notre étude était d’évaluer le taux de succès du traitement des pseudarthroses septique du tibia par la technique de Masquelet.
Matériel et méthodes : étude rétrospective monocentrique sur 43 cas opérés en 2016 _ 2022 pour pseudarthroses septique du tibia par la technique de la membrane induite selon Masquelet , réalisée en deux temps , d’abord la cure du foyer septique et la stabilisation osseuse externe , ensuite la reconstruction et la greffe osseuse +/- couverture cutanée, sous couverture antibiotique pendant minimum 12 semaines.
Résultats : Au total, 70 % de nos patients était de sexe masculin, Age moyen 32 14 ans. Dans les deux tiers des cas la fracture était ouverte stade 2 de Gustillo. Le défect osseux étais d’en moyenne de 5 cm. L’infection était polymicrobienne dans la moitié des cas. Le délai de prise en charge était de 3 mois. La fenêtre antibiotique entre les deux temps opératoires était de 3 mois. Une chirurgie de couverture a été nécessaire chez 12 patients.
Avec un recul moyen de 3 ans , 80 % ont obtenus une consolidation osseuse radiologique et une éradication de l’infection. Alors que 20 % des résultats mauvais et moyens avec récidive de l’infection chez 4 cas , raideur du genou chez 2 cas et raideur de cheville chez 2 cas.
Discussion : La technique de la membrane induite est une stratégie séquentielle de comblement des pertes de substance osseuses lors des pseudarthroses septiques de jambe. Le principe de la technique repose sur la mise en place préalable à la greffe osseuse, d'une entretoise (spacer) en ciment, responsable de la formation d'une membrane pseudo synoviale.
En dehors de la longue durée de fixation externe et le risque de raideur articulaire occasionnée par l’absence d’appui, La technique de Masquelet a fait preuve de son efficacité dans les séries publiées, et continu d’être le gold standard dans la prise en charge des pseudarthroses septique dans les pays à ressources limitées.
Conclusion : Les pseudarthroses septiques de la jambe continuent d’être un problème d’actualité et l’une des complications les plus fréquentes et les plus redoutables des fractures de jambe. Or , la maitrise de la technique de la membrane induite selon Masquelet est une des options fiable et reproductif.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatologie
ABSTRACT N° SOFCOT23-627
Utilité du score de NUSS dans prise en charge des pseudarthroses septiques de jambe
Marie Le Baron* 1, Mathieu Cermolacce2, Pascal Maman1, Richard Volpi1, Xavier Flecher1
1APHM Hôpital Nord, 2Clinique Juge, Marseille, France
Introduction : La pseudarthrose septique est une des complications majeures en traumatologie, requérant une prise en charge longue, complexe et spécialisée. Cette stratégie médico-chirurgicale impacte le patient sur le plan fonctionnel, professionnel, psychologique avec un risque d’échec non négligeable. Le score de NUSS fournit un index de sévérité de la pseudarthrose de 0 à 100 points, un score élevé indiquant une plus grande complexité. Il est décrit pour proposer un algorithme de traitement pour les pseudarthroses des os longs. Notre hypothèse est que ce score pourrait être utilisé aussi comme score pronostique de succès de cure de pseudarthrose septique de jambe.
Matériel et méthodes : Cette étude préliminaire est rétrospective incluant les pseudarthroses septiques de jambe traitées de janvier 2008 à janvier 2018 et suivies minimum 18 mois. Le critère de jugement principal était la guérison de la pseudarthrose septique avec consolidation de la fracture clinique et radiologique et l’absence de récidive infectieuse au dernier recul.
Résultats : Soixante-neuf cas ont été analysés, d’âge moyen 41,7 +/- 19,5 ans (18,5 – 70,5). Le score de NUSS moyen en pré opératoire était de 50,7 +/- 10,5 points (28-72). 36 patients (52%) étaient classés NUSS 2 (26-50 points) et 33 patients (48%) étaient NUSS 3 3 (51-75 points). Aucun patient n’était classé NUSS 1 ou 4. Le taux de guérison global était de 79,7% (n=55/69) au recul moyen de 29,4 +/-11,3 mois (18,5 – 68,6). Les taux de guérison étaient différents (p=0,003) avec 94,3 % dans le groupe NUSS 2 et 64,7 % dans le groupe NUSS 3, avec un OR = 9,0 [1,83 ; 44,19]. Les taux de consolidation étaient respectivement de 100 % et 79,4 %. Les taux de réactivation de sepsis étaient respectivement de 8,8% et 38,2% (OR = 0,16 [0,04 ; 0,62] p=0,009).
Discussion : Cette étude préliminaire semble montrer que les patients pris en charge pour pseudarthrose septique de jambe classée groupe 3 de NUSS présentent un taux d’échec significativement plus important en comparaison au groupe 2. Les données de cette étude ne permettaient pas d’évaluer les groupes 1 et 4 de NUSS.
Conclusion : Ce score pourrait être utilisé comme score pronostique de succès de cure de pseudarthrose septique de jambe, qui pourrait aider à l’information du patient lors de son parcours médico-chirurgical. Des études plus larges permettant de comparer les 4 groupes de sévérité de NUSS sont indispensables pour conforter ces conclusions.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Présentation : 5 min / discussion : 2 min
Conférence de l'invité d'honneur : Comment tendre vers l’Hyperformance, enseignement du sport de haut niveau appliqué à la chirurgie,
Bertrand Pulman, Professeur de sociologie Sorbonne Paris