Présentation : 5 min / discussion : 2 min
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Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-405
Étude de la latence des potentiels évoqués moteurs transcrâniens dans la surveillance de la moelle épinière lors de la chirurgie de la scoliose idiopathique de l'adolescent.
François Luc1, Andreas Friberg* 2, Nicolas Mainard3, Mathilde Payen1, Isabelle Bernardini1, Anne Laure Simon4
1Chirurgie infantile, 2Chirurgie orthopédique adulte, CHU Charles Nicolle, Rouen, 3Chirurgie infantile, CHU Jeanne de Flandre, Lille, 4Chirurgie infantile, CHU Robert Debré, Paris, France
Introduction : Une augmentation de la latence d'un potentiel évoqué moteur pourrait être aussi significative qu'une augmentation de l'amplitude pour prédire une lésion neurologique significative et cliniquement symptomatique lors d'une CHIRURGIE RACHIDIENNE.
L'objectif de cette étude était d'étudier l'impact de la surveillance de la latence des potentiels évoqués moteurs lors d'une arthrodèse vertébrale posterieure des scolioses idiopathiques de l'adolescent en décrivant les données peropératoires.
Matériel et méthodes : Les enregistrements préopératoires de 50 patients ayant eu une arthrodèse vertébrale postérieure pour une scoliose idiopathique ont été étudiés. Les latences d'apparition des courbes de potentiels évoqués moteurs à droite comme à gauche ont été enregistrées pour chaque groupe de muscles stimulé à plusieurs moments clés de l'intervention (initial, avant le premier implant, avant et après les manœuvres de correction).
Résultats : Les latences moyennes étaient les mêmes dans chaque groupe de muscles du côté droit et du côté gauche, avant et après la correction. L'ensemble des résultats ont montré que la latence mesurée ne différait pas significativement entre les deux groupes d'âge (p=0,07).
Une corrélation négative entre la taille et les moyennes des latences a été enregistrée pour l'abductor pollicis brevis et l'abductor digiti minimi (r=0,4 ; p=0,009), le rectus femoris (r=0,4 ; p=0,01), le tibialis anterior (r=0,4 ; p=0,007), et l'abductor hallucis (r=0,5 ; p=0,0004). Aucune corrélation significative n'a été trouvée entre l'âge et les paramètres peropératoires.
Conclusion : La latence peropératoire pourrait être un critère de surveillance peropératoire fiable avec une faible variabilité, qui pourrait être utilisé pour prédire les déficits moteurs postopératoires dans la chirurgie de la scoliose idiopathique de l'adolescent.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-444
Qualité du dépistage des scolioses idiopathiques : étude épidémiologique, multicentrique
Audrey Angelliaume* 1, Toulla Alhada2, Kim Bin3, Henry-François Parent1, Jérôme Sales de Gauzy4
1Centre du rachis, Trélazé, 2CHU Bordeaux, Bordeaux, 3CHU Angers, Angers, 4CHU Toulouse, Toulouse, France
Introduction : Le dépistage des scolioses idiopathiques est essentiel pour faire le diagnostic le plus précocement possible et mettre en place un traitement par corset si nécessaire. Le but de cette étude était d’évaluer la qualité du dépistage en France.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective et multicentrique (2 CHU et une clinique) entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2022. Tous les patients vus pour découverte de scoliose idiopathique étaient inclus. Le mode de découverte de la scoliose ainsi que les données cliniques et radiographiques ont été collectés. Pour l’analyse des résultats les patients ont été divisés en 3 groupes : diagnostic fait par le médecin (groupe 1), diagnostic fait sur des radiographies réalisées pour un autre motif (groupe 2) et diagnostic fait par une personne autre que le médecin ou le radiologue (groupe 3).
Résultats : 375 patients ont été inclus, (77% de filles), l’âge moyen était de 13 ans (±2,5). Le BMI moyen était 18,5(±3,9) (4 patients>25). Il y avait 20,8% thoraciques, 34,4% lombaires/thoracolombaires et 34,4% doubles majeure avec un angle de Cobb moyen de 21° pour les courbures thoraciques et 19° pour les lombaires ou thoracolombaires. Le diagnostic était fait par le médecin traitant dans 49% des cas, dans 20,5% sur une radiographie prescrite pour autre chose (douleurs..), dans 30,4% des cas par une autre personne que le médecin : 12,5% par un des parents, 7,1% par le kinésithérapeute ou l’ostéopathe, 2% par le podologue, 8% autre (prof de sport, le patient lui-même). Les patients du groupe 1 sont plus jeunes que ceux des groupes 2 et 3. L’angle de Cobb des groupes 1 et 2 est significativement plus faible que celui du groupe 3. La gibbosité est significativement plus importante dans le groupe 3 par rapport aux groupes 1 et 2.
Conclusion : Le dépistage des scolioses idiopathiques n'est pas satisfaisant actuellement, le diagnostic est fait par le médecin traitant uniquement dans 49% des cas. Le dépistage par le médecin permet un diagnostic et une prise en charge plus précoce. Un dépistage clinique systématique pourrait être proposé au décours de la 12ème année.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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ABSTRACT N° SOFCOT23-592
Acheminement des patients atteints d'amyotrophie spinale, prestation de soins, caractéristiques du traitement chirurgical des patients sur l'exemple d'un établissement médical
Polina V. Ochirova* 1, Dmitry M. Savin1, Egor Y. Filatov1, Olga M. Sergeenko (Pavlova)1, Marat S. Saifutdinov1
1Division of Spinal Surgery, Centre national médical de recherches en orthopédie et traumatologie académicien G.A. Ilizarov, Kurgan, Russia
Introduction : L'amyotrophie spinale proximale 5q est une maladie neuromusculaire autosomique récessive sévère caractérisée par des symptômes progressifs de paralysie flasque et d'atrophie musculaire due à la dégénérescence des motoneurones α dans les cornes antérieures de la moelle épinière. Nous allons d’analyser les options de traitement chirurgical chez tels patients à la base de l'expérience pratique d’un établissement médical.
Matériel et méthodes : De 2012 à 2022, les 250 patients atteints de différents types d' amyotrophie spinale proximale ont été opérés (type I - 20 - 8%, type II - 167 - 66,8%, type III - 63 -24,2%). Il y avait 113 garçons (45%) et 137 filles (55%). L'âge des patients variait de 5 à 25 ans. Les patients étaient dominés par la pathologie orthopédique de la colonne vertébrale, la pathologie des membres supérieurs et inférieurs. Pour l’instrumentation du rachis on a installé 87 constructions de croissance (34,8%) et 163 définitives (pour zones de croissance fermées) (65,2%). Les 86 patients (34,4%) ont été opérés pour pathologie des membres inférieurs. Il y avait 75% de scolioses, 5% cyphoses 5%, 20% des déformations cyphoscoliotiques. Tous les patients reçevaient un traitement ciblé: 113 patients (45,2%) ont reçu Spinraza et 137 (54,8%) Risdiplam.
Résultats : Selon la correction des déformations rachidiennes chez les patients (100%), celle scoliotique faisait 60%, cyphotique 15%, cyphoscoliotique 25%. Dans le contexte de la thérapie ciblée, une dynamique positive sous forme d'une augmentation de la force des membres supérieurs et des membres inférieurs (chez 111 de 250 patients 44,4%) a été établie, amélioration du statut orthopédique (les 80 de 250 patients peuvent se tenir debout avec appui 32%), les 55 de 250 patients peuvent faire plusieurs pas 22,0%, les 58 de 250 patients peuvent marcher avec appui 23,2%). Les 112 patients (44,8%) avaient les complications post-chirurgicales suivantes: instabilité de l’instrumentation due à la densité osseuse basse (45%), pneumonie (15%).
Discussion : Compte tenu de la nature multisystémique de la maladie, qui est la clé du succès dans le diagnostic et le traitement d'un patient atteint de l'amyotrophie spinale proximale, c'est le travail d'une équipe multidisciplinaire.
Conclusion : Notre analyse a montré que la surveillance dynamique de l'évolution de l'amyotrophie spinale proximale chez les patients, en tenant compte des caractéristiques du tableau clinique, des tactiques de prise en charge adéquates à différents stades de la maladie, contribue à ralentir le rythme de progression de cette maladie et le développement de complications , ce qui affecte positivement les capacités motrices des patients.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-602
Est-il raisonnable de retirer le matériel d’arthrodèse postérieure dans les scolioses idiopathiques de l’adolescent instrumentées par montage hybride?
Sébastien Pesenti* 1, Codrin Popa1, Elie Choufani1, Franck Launay1, Solene Prost1, Benjamin Blondel1, Jean Luc Jouve1
1Orthopédie Infantile, Timone Enfants, Marseille, France
Introduction : Le gold standard dans le traitement des scolioses idiopathique de l’adolescent (SIA) de grande amplitude est l’arthrodèse par voie postérieure. Théoriquement, lorsque la fusion intervertébrale est acquise, le matériel n’est plus nécessaire et peut être retiré. Cependant, des pertes de correction ont été décrites après ablation du matériel dans ce contexte. Notre objectif était de décrire l’évolution des courbures après ablation de matériel chez des patients opérés d’une SIA par voie postérieure à l’aide d’un montage hybride.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique. 24 patients chez qui le matériel d’arthrodèse postérieur a été retiré ont été inclus. Différents paramètres cliniques et radiographiques ont été mesurés en préopératoire, avant et après l’ablation du matériel et au dernier recul, incluant al raison de l’ablation de matériel, le taux de correction des courbures frontales et sagittales, la perte de correction après ablation de matériel et les complications.
Résultats : L’âge moyen au moment de l’arthrodèse était de 16 ans. Le taux de correction de la courbure principale était de 68%. L’âge moyen au moment de l’ablation de matériel était de 21 ans, soit 5 ans après l’arthrodèse en moyenne. La raison de l’ablation était une gêne du matériel dans 14 cas (58%) et pour bris du matériel dans 7 cas (30%). Au dernier recul (moyenne : 4 ans), il y avait une perte de correction de la courbure principale de 32% en moyenne, représentant une perte moyenne de 1,5° par an. 2 patients (8%) ont présenté des complications postopératoires (infection du site opératoire).
Discussion : Cette étude retrouve des résultats plus élevés que dans la littérature, avec une perte de correction d’environ 30% après ablation du matériel d’arthrodèse. Dans les cas de sepsis ou de bris de matériel, il semble donc plus raisonnable de changer le matériel d’ostéosynthèse plutôt que de le retirer. Dans les cas de gêne, une information claire sur le risque de complications et de perte de correction doit être délivrée au patient.
Conclusion : Une étude à très long recul est nécessaire pour évaluer l'impact de l'ablation de matériel à long terme
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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ABSTRACT N° SOFCOT23-634
Évaluation multimodale du devenir fonctionnel de la scoliose idiopathique de l'adolescent : comment vont nos patients à un an de la chirurgie d'arthrodèse
Dylane Cherif* 1, Antonin Herbert2, Sophie Charrayre2, Florie Berne2, Kariman Abelin Genevois2
1Université Claude Bernard Lyon 1, 2Centre des Massues Croix Rouge Française, Lyon, France
Introduction : Le traitement chirurgical de la scoliose idiopathique vise à corriger la déformation rachidienne et symétriser le tronc. Ceci requiert un arbitrage entre fusion longue assurant une meilleure correction et fusion courte pour limiter la perte de flexibilité rachidienne. Cependant, la corrélation entre la longueur de la fusion et le résultat fonctionnel reste controversée.
Matériel et méthodes : Il s'agit d'une étude monocentrique incluant tous les patients candidats à une correction fusion pour SIA entre juin 2020 et décembre 2021 ayant bénéficié d'un bilan d'évaluation multimodal pré et post opératoire à 1 an.
Ce bilan comportait une évaluation de la qualité de vie (SRS 22, PedsQL), de la pratique sportive hebdomadaire et de la douleur rachidienne (EVA min et max). Les tests cliniques comportaient la mesure de la mobilité rachidienne segmentaire (thoracique, lombaire) frontale et sagittale par Spinal Mouse, l'évaluation de la raideur sous pelvienne et endurance musculaire (fléchisseurs, extenseurs).
Résultats : Trente patients âgés en moyenne de 15,6 ans (80% filles) ont été inclus. L'angle de Cobb moyen était de 59° +/- 19°
Le score de qualité de vie SRS 22 était amélioré de 3,5 à 4,1 (meilleure progression pour l'aspect esthétique). Le score PedsQL était inchangé.
Le score EVA max a été significativement amélioré de 5,1 à 4,5. L'endurance musculaire du tronc a été significativement améliorée tant pour les fléchisseurs (de 75 à 82% de la norme) que pour les extenseurs (de 58 à 78% de la norme).
Dans le plan frontal, l'amplitude d'inclinaison était de 9° à gauche, 25° à droite et n'a été significativement réduite que vers la droite. L'amplitude d'inclinaison lombaire était en moyenne de 22° et n'a pas été significativement modifiée.
Dans le plan sagittal, l'amplitude en flexion du rachis thoracique était de 25,7° significativement diminuée de 14,2%, du rachis lombaire était de 51,0° non significativement modifiée après chirurgie. L'extension thoracique était de 3,0°, l ext lombaire était de 25,9° significativement diminuée (-50%) et d'autant plus que la limite inférieure devenait plus distale. Des différences significatives selon niveau de fusion ont été trouvées pour la la flexion thoracique et l'extension lombaire (P < 0,001) . Cependant, aucune corrélation avec les domaines SRS-22 ni l'activité physique.
Discussion : La chirurgie de la SIA constitue un traitement de référence des déformations évolutives mais a un impact en limitant la mobilité du rachis en particulier lombaire. Cependant, cette limitation n'affecte pas la qualité de vie des patients ni l'habilité à reprendre une activité physique régulière.
Conclusion : Tenant compte de l'histoire naturelle de la SIA et du fait que le changement le plus pertinent après la chirurgie est l'estime de soi des patients, ces évaluations multimodales pré opératoires aident le clinicien à définir quelles altérations fonctionnelles pré existent à la chirurgie et lesquelles devraient s'améliorer afin de répondre aux attentes du patient.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-635
Changement posturaux et cinématiques durant la transition de la position assise à la position debout chez les sujets ayant une scoliose idiopathique de l’adolescent
Nabil Nassim* 1, Elio Mekhael1, Ismat Ghanem1, Rami Rachkidi1, Abir Massaad1, Mohamad Karam1, Karim Hoyek1, Rony El Hayeck1, Maria Rassam1, Carlo El Khoury1, Pascal Breidy1, Bilal Ramadan1, Georges Haddad1, Maria Karam1, Emmanuelle Wakim1, Maria Asmar1, Wafa Skalli2, Ayman Assi1
1Faculté de Médecine, Université Saint-Joseph de Beyrouth, Beyrouth, Lebanon, 2Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak, Arts et Métiers, Paris, France
Introduction : Adolescents with Idiopathic Scoliosis (AIS) are known to have deteriorated quality of life with restricted daily life activities. The sitting and standing positions, and transitioning between them, are frequently performed throughout the day. This task requires kinematic coordination between the spine and adjacent segments. This can be affected in the setting of AIS or after posterior spinal fusion that is known to limit spine mobility. However, 3D kinematic analysis of the transition from sitting to standing (STS) is yet to be investigated, even in pre-operative AIS patients.
Matériel et méthodes : 17 AIS Lenke-1 patients (major Cobb: 38° [25-55°]) and 12 controls underwent biplanar X-rays in both standing and sitting positions with calculation of 3D radiographic spinopelvic parameters. 3D movement analysis was performed during the STS movement, with the calculation of kinematic parameters of the head, trunk, pelvis, lower limbs and spinal segments. Radiographic and kinematic parameters were compared between the 2 groups. The relationship between kinematic and radiographic parameters were investigated.
Résultats : In static standing position, AIS patients showed decreased thoracic kyphosis (T4T12: 21 vs 38°) and lumbar lordosis (L1S1: 54 vs 61°) compared to controls. In static sitting position, AIS showed decreased thoracic kyphosis (T4T12: 17 vs 27°), pelvic tilt (PT: 25 vs 31°) and increased lumbar lordosis (L1S1: 31 vs 25°; all p<0.05). During the STS movement, AIS showed decreased pelvic anteversion (13 vs 17°), pelvic sagittal range of motion (ROM: 26 vs 32°). They also showed an increased sagittal lumbopelvic ROM (L3L5-Pelvis: 17 vs 13°) and external foot rotation (-10 vs -5°; all p<0.05). Pelvic sagittal ROM was correlated to radiographic PT in the sitting position (r=0.40). Pelvic anteversion during STS movement was correlated to Cobb Angle and apical vertebral rotation in the standing position (r=-0.40 & r=-0.42, resp.) and to hypokyphosis index (r=0.48). External foot progression was correlated to T4T12 in the standing position (r=-0.51, all p<0.05).
Discussion : Due to their spinal deformity, AIS patients present with a thoracic hypokyphosis which leads to a backward head projection. In an attempt to realign the head above the pelvis in the sitting position, these patients tend to less retrovert their pelvis, therefore not being capable of decreasing their lumbar curvature compared to controls. When moving from the sitting to the standing position, they did not require excessive anteversion, neither high mobility of the pelvis. Thus, the recruitment of the lumbopelvic junction was necessary to accomplish the required task. Moreover, these same patients tend to externally rotate their feet to ensure stability during their movement. These kinematic alterations were shown to increase with the 3D spinal deformity in AIS, i.e. the coronal deformity, the apical vertebral rotation and the hypokyphosis.
Conclusion : Future studies will investigate biomechanical changes post-operatively.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-684
Incidence et facteurs de risques de cyphose jonctionnelles proximales dans les scolioses idiopathiques traitées par tige sur mesure
Omar Amellal* 1, Simon Vanderguten2, Othmane Miri3
1Cliniques universitaires Saint-Luc, Interne, Bruxelles, 2Pole neuro-ostéo-locomoteur, Grand Hopital de Charleroi, Chirurgien orthopédiste pédiatrique, Charleroi, 3Cliniques universitaires Saint-Luc, Interne orthopédie, Bruxelles, Belgium
Introduction : La cyphose jonctionnelle proximale (CJP) est une complication courante dans les suites d’une chirurgie de scoliose idiopathique de l’adolescent (SIA), avec une incidence de 9.2 à 46%. Plusieurs facteurs de risques ont été décrits, notamment la restauration inadéquate de l’alignement sagittal.
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’incidence des CJP dans le suivi des SIA traitées par tige sur mesure
Matériel et méthodes : Dans cette étude rétrospective, nous avons analysé les radiographies préopératoires et post opératoire de 42 adolescents avec une scoliose idiopathique opérés entre 2019 et 2022 à l’aide de tige sur mesure. Le cintrage des tiges était planifié par le chirurgien, sur base des paramètres spino-pelviens du patient.
La CJP était définie par un angle de cyphose jonctionelle (PJA) ≥ 10 ° (UIV à UIV +2) au dernier suivi et ≥ 10 ° par rapport en préopératoire. Les patients ont été divisés en 2 groupes : groupe CJP (n=11) et groupe non-CJP (n=31). Les données démographiques et classification pertinentes (Lenke, Roussouly, KAG) ont été récoltées en préopératoire ainsi que les paramètres radiographiques en préop, postopératoire immédiat, à 3 mois, à 6mois et au dernier suivi. Des analyses comparatives entre les deux groupes ont été réalisées. Les facteurs de risques de CJP ont été évalués par régression logistique.
Résultats : L’incidence des CJP était de 26% (11 patients sur 42). Les facteurs statistiquement significatifs étaient un KAG préopératoire de type IIb et une valeur de PJA postopératoire élevée (p< 0,05). Le type de courbure selon Lenke, le nombre de niveaux fusionnés, la vertèbre UIV, la densité d’implant, la cyphose thoracique pré et post-op, le SVA, TPA et ratio de Barrey n’ont pas affecté l’incidence de CJP.
Conclusion : L’incidence des CJP traitées par tige sur mesure à 1 an était de 26%. Les facteurs de risques étaient un KAG type IIb, une cyphose thoraco-lombaire postopératoire et une valeur élevée de PJA en postop immédiat.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-700
Résultats cliniques et radiologiques de l’arthrodèse vertébrale définitive chez les patients ayant bénéficié d’un allongement par tiges électromagnétiques. A propos de 66 patients avec un suivi moyen de 5 ans.
Nicolas E. Mainard* 1, Elie Saghbini2, Tristan Langlais3, Raphael Vialle2, Eric Nectoux1, Jerome Sales de Gauzy3, Damien Fron1, Federico Canavese1
1Hôpital Jeanne de Flandres, Lille, 2Hôpital Armand Trousseau, Paris, 3CHU Toulouse, Toulouse, France
Introduction : Certains auteurs, se basant notamment sur l'ankylose progressive et l'auto-fusion du rachis chez les patients atteints de scoliose à début précoce (EOS) traités avec des tiges d’allongement traditionelles déjà multi-opérés, remettent en cause l'utilité de l’arthrodèse définitive. Peu d’études se sont intéressées à l’arthrodèse définitive chez les patients ayant bénéficié de tiges d’allongements éléctromagnétiques (MCGR) or cette technique diminue le nombre de CHIRURGIE RACHIDIENNE pouvant conduire à l’auto-fusion vertébrale.
L’objectif de cette étude était d’évaluer les effets d’une arthrodèse définitive sur l’équilibre frontal et sagittal de la colonne vertébrale chez les patients atteints d’EOS traités par des MCGR ainsi que les complications associées à cette intervention.
Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude multicentrique auprès de 10 centres français. Tous les patients ayant bénéficié d’une arthrodèse vertébrale postérieure une fois le traitement par MCGR terminé, quel que soit leur âge, l’étiologie de la scoliose entre mai 2011 et mai 2022, ont été inclus
Résultats : Au total, 66 patients ayant eu une AVP une fois le programme d’allongement terminé ont été inclus dans l’étude. La durée moyenne de suivi était de 5,5 ± 1,7 ans (extrêmes: 2,1-9). La durée moyenne de suivi après l’arthrodèse était de 24 ± 18 mois (extrêmes: 3-68) et l’âge moyen au moment de l’arthrodèse était de 13,5 ± 1,5 ans (extrêmes: 9,5-17). Les courbures principale et secondaire ont été améliorées de manière significative (p<0,005 et p=0,03) par l’arthrodèse (respectivement de 16,4° et 9°) puis se sont stabilisées au dernier recul. Les distances T1-T12 et T1-S1 ont augmenté de 8,4 mm et 14 mm avec l’arthrodèse vertébrale sans différence n’était pas significative (p=0,096 et p=0,068). Il n’y a pas eu d’amélioration significative du reste des paramètres avec l’arthrodèse, ni de dégradation significative au dernier recul.
Après l’arthrodèse vertébrale postérieure, il y a eu un total de 24 complications chez 18 patients (27,3%) ayant entrainé systématiquement une nouvelle chirurgie. Les complications étaient 15 infections, 3 conflits cutanés, 3 lésions neurologiques, 2 cas de cyphose jonctionnelle proximale et 1 fracture de matériel.
Conclusion : L’arthrodèse défintive après traitement par MCGR permet une correction supplémentaire des courbures principale et secondaire satisfaisante et une augmentation de la distance T1-T12 modérée mais n’a aucun impact sur l’équilibre sagittal et les autres paramètres radiologiques. Le taux de complications post-opératoires est particulièrement important chez des patients à risque de complications.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-709
L'arthrodèse vertébrale postérieure à la fin du programme d'allongement par tiges électromagnétiques est-elle nécessaire ? Analyse comparative de 66 patients ayant eu une arthrodèse vertébrale définitive et de 24 patients avec les tiges d'allongement in situ.
Nicolas E. Mainard* 1, Elie Saghbini2, Tristan Langlais3, Raphael Vialle2, Eric Nectoux1, Jerome Sales de Gauzy3, Damien Fron1, Federico Canavese1
1Hôpital Jeanne de Flandres, Lille, 2Hôpital Armand Trousseau, Paris, 3CHU Toulouse, Toulouse, France
Introduction : Les tiges d’allongements électromagnétiques (MCGR) devraient être retirées ou changées au maximum deux ans après leur mise en place dans le traitement des patients atteints de scoliose à début précoce (EOS) (Avis de sécurité Juillet 2021). Cependant, devant des patients à haut risques de complications per-opératoire et s’appuyant sur le principe d’auto-fusion du rachis dans ce contexte, certains chirurgiens privilégieraient une attitude plus attentiste.
Les objectifs de cette étude étaient de rendre compte des patients n’ayant pas bénéficié d’une fusion final à la fin du programme d’allongement avec des MCGR et de les comparer avec ceux ayant bénéficié de cette intervention.
Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude multicentrique auprès de 10 centres français. Nous avons recueilli tous les patients avec une EOS et ayant bénéficié d’un allongement électromagnétique entre mai 2011 et mai 2022. Ils devaient être arrivés en fin de procédure (graduate).
Résultats : Au total, 66 patients ont eu une fusion finale à la fin du programme d’allongement par MCGR (Groupe 1) et 24 patients ont gardé les MCGR in situ (Groupe 2). La durée totale moyenne du suivi était de 66 ± 17,1 mois (extrêmes: 25,3-109) et la durée moyenne du suivi après le dernier allongement était de 24,9 ± 18 mois (extrêmes: 3-67,7).
Concernant la courbure principale, entre la fin de l’allongement (t3) et le dernier recul (t4), l’amélioration moyenne était de 16 ± 14° dans le Groupe 1 tandis que le Groupe 2 présentait une dégradation moyenne de 6,1 ± 8° (p<0,001). Cependant, il n’y avait pas de différence significative concernant le pourcentage de correction sur la totalité du suivi (t1-t4) entre le deux groupes (Groupe 1: 33,9%; Groupe 2: 20,4%; p=0.099). Concernant la hauteur thoracique, entre t3 et t4 on retrouve une amélioration de 16 ± 19 mm dans le Groupe 1 et une dégradation de 1 ± 13 mm dans le Groupe 2 (p<0,001), sans qu’il soit retrouvé de différence significative sur entre t1-t4 avec une amélioration totale de 69 ± 27 mm dans le Groupe 1 et de 59 ± 35 mm dans le Groupe 2 (p=0,176).
Après la fin du programme d’allongement, 18 patients du groupe arthrodèse ont développé 24 des 26 complications enregistrées (92,3%).
Conclusion : Contrairement à l’avis de sécurité récemment publié par le fabricant, tous les patients n’ont pas bénéficié systématiquement du retrait des MCGR et de la réalisation d’une fusion finale.
Nous n’avons pas retrouvé de différence significative en termes d’évolution radiographique entre les patients ayant bénéficié d’une arthrodèse vertébrale et ceux ayant gardé les MCGR in situ. Cependant, l’arthrodèse vertébrale réalisée à la fin du programme d’allongement avec MCGR permet une correction supplémentaire des courbures principale et secondaire et de la hauteur thoracique, sans impact sur le reste des paramètres frontaux et sagittaux, au prix d’une chirurgie exigeante et pourvoyeuse de nombreuses complications.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-711
Protocole d’épargne sanguine dans la chirurgie de la déformation rachidienne pédiatrique : impact sur la réduction des besoins transfusionnels péri-opératoire
Raphaëlle Billerach1, Tristan Langlais* 2, Carole Chillou1, Jérôme Sales de Gauzy2, Claire Larcher1
1Département anesthésie pédiatrique, 2Département orthopédie pédiatrique, Hôpital des enfants, C.H.U Purpan, Toulouse, France
Introduction : La chirurgie de scoliose en pédiatrie représente une chirurgie majeure en orthopédie et expose à un risque de transfusion. L’essor des stratégies de « patient blood management » permettent de diminuer ce risque et d’améliorer le devenir global du patient. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact d’un protocole d’épargne sanguine associant fer injectable et érythropoïétine sur le recours à la transfusion.
Matériel et méthodes : Cette étude rétrospective, monocentrique, comparative incluait les patients devant bénéficier de CHIRURGIE RACHIDIENNE (ou arthrodèse postérieure) programmée entre janvier 2017 et juillet 2022. Le protocole d’épargne sanguine était appliqué, quand l’hémoglobine était inférieure à 13 g/dL. Le critère de jugement principal était le taux de transfusion calculé pour les deux périodes.
Résultats : Six cents onze patients ont été analysés ; 293 dans le groupe avant protocole contre 318 dans le groupe après protocole. Le taux de transfusion était significativement plus faible dans le groupe après protocole : 21,9% avant protocole contre 9,15% après p<0,0001 (OR=2,78 (CI 1,748 ;4,459). Les groupes scolioses idiopathiques et neuromusculaires ont des taux de transfusion réduits après application du protocole. Parmi les 7 effets indésirables enregistrés, un effet grave a été recensé. L’adhésion au protocole était de 96,3%, le taux de complications était identique entre les deux périodes. Les durées et coûts d’hospitalisation étaient réduits dans le groupe après protocole.
Conclusion : Notre étude comparative confirme l’efficacité du protocole sur le taux de transfusion, avec une bonne faisabilité et sécurité d’emploi en pratique clinique. L’application d’un score de risque de transfusion dès la consultation d’anesthésie pourrait permettre de personnaliser le protocole appliqué selon les facteurs de risque identifiés.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-726
Evaluation radiographique à 10 ans de la technique de correction par translation postéro-latérale utilisant des liens sous-lamaires dans les scolioses idiopathiques de l’adolescent
Joe Rassi* 1, Tristan Langlais1, Baptiste Brun-Cottan2, Franck Accadbled1, Jérôme Sales de Gauzy1
1Département orthopédie pédiatrique, Hôpital des enfants, C.H.U Purpan, 2IMFT UMR CNRS 5502, C.H.U Purpan, Toulouse Université, Toulouse, France
Introduction : La translation postéro-latérale par l’intermédiaire de liens sous-lamaires dans la correction d’une scoliose idiopathique de l’adolescent (SIA) est une technique permettant une correction satisfaisante dans le plan coronal, de restaurer une cyphose thoracique adéquate avec un taux de complications similaire aux autres techniques. Est-ce que cette correction obtenue est pérenne dans le temps ? Notre objectif était de comparer les résultats radiographiques post-opératoires aux résultats à 10 ans de suivi.
Matériel et méthodes : Trente et une SIA opérés d’une correction fusion postérieure par la technique de translation postéro-latérale sur la tige concave (diamètre 5,5mm;titane) par l’intermédiaire de liens sous-lamaires ont été inclus (28 filles et 3 garçons;âge moyen de la chirurgie=15 ans). Selon la classification de Lenke, 21 scolioses de type 1, 6 de type 3, 1 de type 4 et 3 de type 6 ont été analysés. Les niveaux instrumentations : supérieurs étaient dans 22 des cas T3, 5 cas T4 et 4 cas T2 ; inférieurs étaient dans 11 cas L2 et L3, 5 cas L1 et 4 cas L4. Les scolioses idiopathiques préparés par halo crânien ont été exclus. L’angle de Cobb moyen préopératoire de la courbure principale était de 58°(37;80°), la cyphose T4-T12 était de 16°(-2;40°) et la lordose lombaire L1-L5 était de 41°(21;60°). Les paramètres radiographiques (moyenne et ET=écart type) ont été évalués à 3 mois, 2 ans et au dernier suivi puis comparés.
Résultats : Le suivi moyen était de 10 ans (8;12ans). La moyenne de l’angle de Cobb de la courbure principale était de 19° (ET=6°) en postopératoire, de 22°(ET=9°) à 2 ans et de 22°(ET=10°) au dernier suivi (p=.05;rANOVA test). La moyenne de la lordose L1-L5 était de 40°(ET=12°), de 41°(ET=15°) et de 46°(ET=9°) durant le suivi (p=.01,rANOVA test). L’analyse par paires (test de comparaison multiples) ne révèle pas de différence entre les mesures pour l’angle de Cobb de la courbure principale et la lordose L1-L5. La moyenne de la cyphose T4-T12 était de 17°(ET=8°), 15°(ET=7°) et de 16°(ET=7°) durant le suivi (p=.08;rANOVA test).
Discussion : Les résultats sont prometteurs car peu d'études s’intéressent à la stabilité d’une instrumentation postérieure dans les corrections des SIA à moyen et long terme. Cette étude devra être compléter par une étude clinique de qualité de vie et d’analyse fonctionnelle.
Conclusion : La technique de correction par l’intermédiaire de liens sous-lamaires des SIA permet un maintien de la correction coronal et sagittal à 10 ans de suivi. Les résultats sont prometteurs et restent à confirmer sur une cohorte plus importante.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-919
Classification et Prise en Charge de l'Agénésie Lombo-sacrée
Diane I. Ghanem* 1, 2, Jean Dubousset3, Joe Rassi1, 4, Aren Joe Bizdikian1, 4, Lotfi Miladi3, Ismat Ghanem1, 4
1Faculté de Médecine, Université Saint-Joseph, Beyrouth, Lebanon, 2Department of Orthopaedic Surgery, The Johns Hopkins Hospital, Baltimore, United States, 3Département de Chirurgie Orthopédique, Hôpital Saint-Vincent de Paul, Paris, France, 4Département de Chirurgie Orthopédique, Hôtel-Dieu de France, Beyrouth, Lebanon
Introduction : Lumbosacral agenesis is often used to represent a specific group of congenital anomalies characterized by partial or total absence of the distal part of the spine. Many classifications are reported in the literature based mainly on anatomical differences. The Renshaw classification remains the most popular. The purpose of this paper is to analyze the clinical aspects of lumbosacral agenesis and suggest a new simple and clinically-oriented classification.
Matériel et méthodes : A retrospective chart review was conducted on 120 consecutive patients with lumbosacral agenesis in two institutions. Several criteria were analyzed: anatomical pattern, severity of neurologic deficit, spinal and lower limb deformities, mechanical stability, spinal cord anomalies, incidence of other vertebral malformations, urogenital or other visceral anomalies, and orthopedic management. Evaluation of functional ability (walking and sitting), and urologic and respiratory function, was done at an average follow-up of 9 years (1 - 22 years).
Résultats : No statistically significant difference was found between unilateral and partial bilateral sacral agenesis or the level of agenesis with regards to the incidence of lower limb deformities, lumbopelvic stability, associated vertebral malformations, urogenital anomalies, orthopedic management, and functional outcomes. Our suggested classification based on this review is: Type I: caudal agenesis (84 patients); IA: partial sacral agenesis, unilateral or bilateral with or without variable lumbar agenesis (59 patients); lumbopelvic arthrodesis was done in one case of unilateral agenesis and scoliosis, and two cases of bilateral agenesis. IB: total sacral agenesis with variable lumbar agenesis (25 patients); major lumbopelvic instability was diagnosed in 7 patients, 6 of whom were managed nonsurgically, because of associated stiffness of the hips. Functional ability was preserved in these 6 cases at last follow-up. Type II: isolated lumbar agenesis (36 patients); IIA: unilateral agenesis of 2 to 5 lumbar vertebrae (8 patients); neurologic deficit existed in 4 cases; unilateral agenesis of S1 was associated in 1 case; thoracopelvic fusion was undertaken in all cases for progressive lumbar scoliosis and pelvic obliquity. IIB: bilateral agenesis of 1 to 5 lumbar vertebrae whether partial or total (28 patients). Spinal fusion was done in 19 cases (15.83%) for highly unstable and progressive kyphosis.
Discussion : The clinical similarities found between patients with isolated lumbar agenesis and those with caudal agenesis suggest that both groups may be classified under the same category. There seems to be no significant difference between Renshaw’s types I and II, or types III and IV, regarding neurologic deficit, spinal deformity, and orthopaedic management.
Conclusion : Based on our large sample of patients with lumbosacral agenesis with long-term follow-up, we suggest a new classification that is simple to use and favors the clinical aspects of lumbosacral agenesis on anatomic differences.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-829
Les radiographies préopératoires en décubitus dorsal peuvent-elles prédire l'alignement vertébral observé sur la table d'opération lors de la chirurgie de la scoliose idiopathique de l'adolescent (SIA) ?
François Luc* 1, Nicolas Mainard2, Anne-Laure Simon3, Brice Ilharreborde3
1CHU Charles Nicolle, Rouen, 2CHU Jeanne de Flandre, Lille, 3CHU Robert Debré, Paris, France
Introduction : Il existe une grande variabilité entre les chirurgiens dans les méthodes de planification de la chirurgie de la scoliose idiopathique de l'adolescent (SIA). La radiographie du rachis en entier de face préopératoire en décubitus dorsal est l'une d'entre elles, mais la question de savoir si elle peut réellement prédire l'alignement rachidien peropératoire reste débattue.
Le but de l'étude était donc de comparer les radiographies préopératoires en décubitus dorsal et les radiographies
peropératoires en décubitus ventral lors de l’arthrodèse vertébrale postérieure des SIA.
Matériel et méthodes : 139 patients ayant une SIA et ayant eu une arthrodèse vertébrale postérieure dans un seul centre ont été inclus. Les paramètres radiologiques frontaux ont été comparés entre la radiographie préopératoire du rachis complet et celle en position couchée sur la table d'opération, réalisée au début de la procédure pour vérifier le niveau de la vertèbre instrumentée inférieure (LIV).
Résultats : Une forte corrélation a été trouvée pour tous les paramètres, sauf pour la C7-CSVL (r=0.3) (distance C7-ligne verticale centrale sacrée). Cependant, toutes les courbures étaient significativement réduites en peropératoire par rapport à l'examen préopératoire en décubitus dorsal (p=0.004 pour le thoracique principale et p<0.0001 pour le cobb lombaire). Le rapport entre la translation vertébrale apicale thoracique principale (AVTMT) et la lombaire (AVTL) n'a pas non plus montré de différence significative (p=0,2). L'analyse en sous-groupes selon les types de Lenke a montré pour les SIA Lenke 4 des différences significatives pour le Cobb thoracique proximal (p=0,008), le Cobb lombaire (p=0,03), le tilt de la LIV+1 (p=0,02) et le tilt de L4 (p=0,006). L'analyse en sous-groupes selon le modificateur lombaire de Lenke (A,B ou C) n'a pas montré de différence significative des différents paramètres entre les deux radiographies.
Conclusion : Les radiographies préopératoires couchées du rachis complet permettent de prédire de manière fiable l'alignement peropératoire et peuvent être utilisées avec précision pour planifier la chirurgie d’une SIA. Une analyse plus
approfondie reste nécessaire pour les SIA Lenke 4.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Gestion des risques
ABSTRACT N° SOFCOT23-956
Compagnonnage, du concept à la mesure : Comment quantifier le temps de transmission en chirurgie ?
Laurent Obert* 1, francois loisel 1, patrick Garbuio 1, Franck Fitoussi 2
1Doubs , CHU - faculté de médecine besancon, BESANCON , 2Ile de france , CHU - faculté de médecine Paris Necker, paris , France
Introduction : De tout temps les chirurgiens comme tous les artisans ont transmis leur savoir … maintenant ils doivent le prouver puisque le concept de « compagnonnage » est inscrit dans la loi. Le logbook des internes va leur permettre de colliger les interventions et de « tracer » les gestes techniques auxquels ils ont participé de façon active. Cependant ce logbook, outil de tracabilité, n’évalue pas de façon précise l’implication du chirurgien enseignant est sans doute incomplet. Nous avons donc imaginé une grille permettant 2 choses en plus de répertorier les actes : la durée et surtout l’implication de l’interne
Matériel et méthodes : Cette grille à remettre à la fin de chaque stage décris la participation au bloc et comprend le nom de l’intervention, sa durée et le rôle de l’interne. Le rôle de l’interne est décrit par 4 niveaux : il aide (Niveau 1), il fait quelques parties de l’intervention (Niveau 2), il en fait la plupart (Niveau 3), il opère seul (Niveau 4). le temps où l'interne apprend manuellement à réaliser l'acte sous la direction de l'opérateur a été arbitrairement fixé à 50% de la durée de l’intervention; ainsi l’opérateur transmet son savoir pendant 50% et l‘interne apprend pendant 50% du temps opératoire.
Résultats :
Pendant 1 an, dans 2 services universitaires, 32 internes ont pu remplir une ou plusieurs grilles dont le temps de transmission du savoir a pu être analysé. En moyenne les Dr juniors ont pu opérer 166 heures (83 heures d’apprentissage): 10% de Niveau 1, 66% de niveau 4. Les internes en phase d’approfondissement ont pu opérer 363 heures (180 heures d’apprentissage ): 65% niveau 1, 10% niveau 2 et 3, 15% niveau 4. Les phases socles ont pu opérer 108 heures (54 heures d’apprentissage ) dont 95% de niveau 1.
Discussion : Aucun enseignant(e) – chirurgien(ne) qui transmet à son compagnon n’est en mesure de donner un nombre d’heures où il /elle a transmis un savoir, ni le temps passé en plus par rapport à une intervention qu’il aurait entièrement réalisé lui-même. Par ailleurs l’enseignement réalisé représente d’après notre étude des heures passées à un enseignement spécifique à la chirurgie et est invisible aux yeux de la faculté car non répertorié.
Conclusion : Cet outil est imparfait mais cette grille simple est le premier outil qui permet d’établir et de tracer l’activité pédagogique des enseignants et de suivre l’évolution de l’implication des internes au vu de leurs actes.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Gestion des risques
ABSTRACT N° SOFCOT23-446
Courbe d'apprentissage du chirurgien junior pour la réalisation de la planification numérique d'une prothèse totale de hanche non cimentée de première intention
Sarah Cypel* 1, Pierre-Alban BOUCHE2, Grégoire Hélière1, Guillaume Richard David1, Louis Rony1
1CHU Angers, Angers, 2Hôpital La Riboisière, Paris, France
Introduction : Introduction : La planification numérique pré-opératoire des prothèses totales de hanche (PTH) est l’outil qui permet d’anticiper les difficultés de pose des implants et d’augmenter leur survie. L’objectif ici était d’établir la courbe d’apprentissage pour produire un calque pré-opératoire fiable et reproductible pour les PTHs de première intention chez les chirurgiens juniors (CJ). L’hypothèse était qu’il existait une courbe d’apprentissage pour la réalisation d’une planification en considérant la compétence acquise quand le pourcentage d’erreur de planification du CJ atteint celui du Chirurgien senior (CS).
Matériel et méthodes : Matériel et Méthode : Cette étude prospective a inclus les patients pour lesquels une indication de PTH de première intention était posée par un CS du 02/11/2019 à 01/11/2022. Dix CJ avaient reçu une formation dédiée pour l’utilisation du logiciel. La modélisation était faite en aveugle par les CJ avant la chirurgie et le CS responsable sur une radiographie de bassin de face standardisée avec une bille de 25mm sur le logiciel MediCAD 2D Classic Hospital. Les analyses statistiques pour établir la courbe d’apprentissage étaient faites avec le LC-CUSUM pour comparer les planifications CJ/CS et CJ/implants posés pour connaitre le nombre de procédures nécessaire à une planification équivalente à celle du CS.
Résultats : Résultats : Pour 75 planifications, aucun des 10 CJ n’avaient pas atteint la compétence pour une planification complète. Selon l’implant étudié on retrouve des disparités. Comparativement au CS, la compétence est acquise par 60% des CJ après 31,5 ± 12,9 [14 - 54] planifications pour l’implant cotyloïdien, pour 80% des CJ après 30,3 ± 8,3 [17 - 40] planifications pour la taille de l’implant fémoral. La taille du col fémoral est acquise par les 10 CJ après 23,1 planifications ± 6,8 [17 - 38]. La restitution de l’offset n’est correctement réalisée sur la planification par 30% des CJ au bout de 33,5 calques ± 11,6 [18 - 46].
Conclusion : Conclusion : Il existe une courbe d’apprentissage pour la réalisation de la planification 2D des PTHs non cimentées. Les différents items de la planification semblent présenter des courbes d’apprentissages différentes. La réalisation de 75 planifications n’est insuffisante dans la globalité mais la compétence des CJ pour la planification de l’implant acétabulaire, la longueur du col et la taille de la tige fémorale est majoritairement acquise avant 75 planifications.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Gestion des risques
ABSTRACT N° SOFCOT23-964
Les courbes d’apprentissage en chirurgie orthopédique et en traumatologie : une revue de la littérature.
Pierre-Alban Bouche* 1, Jules Descamps1, Matthieu Resche-Rigon2, Remy Nizard1
1Paris, Hopital Lariboisière, 2Paris, Hopital saint-louis, Paris, France
Introduction : Les processus d'enseignement, d'apprentissage et d'évaluation des compétences techniques représentent un défi pour les chirurgiens. Dans le passé, le compagnonnage a permis la transmission de connaissances mais sans évaluer ses performances. Les techniques en développement ont été le plus souvent réalisées avec un contrôle limité ou sans aucune validation. Mais, récemment, un besoin de changement dans ce domaine est apparu. Afin de traiter cette question importante, le nombre d'études intéressées par les courbes d'apprentissage en médecine, en particulier en chirurgie orthopédique et traumatologique, est en augmentation. Le but de cette étude était d'évaluer si une technique offre une meilleure approche pour évaluer la courbe d'apprentissage en chirurgie orthopédique et traumatologique et si des méthodes ont été développées pour comparer les courbes d'apprentissage entre elles.
Matériel et méthodes : Une recherche systématique de la littérature sur Pubmed a été réalisée. A partir de chaque article, des données concernant la conception de l'étude, la spécialité, l'objectif principal, le critère principal, la tailles de la série, les méthodes appliquées pour modéliser les courbes d'apprentissage, l'utilisation de graphiques et l'utilisation de tests ont été extraites.
Résultats : 119 études ont été jugées pertinentes. La plupart des essais étaient mono centriques, rétrospectifs et de financement public. Nous avons trouvé 6 différentes méthodes utilisées pour évaluer les courbes d’apprentissage : le CUSUM (cumulative summation), le LC-CUSUM (Learning Curve cumulative summation), comparaisons des chirurgiens expérimentés vs débutants, comparaisons des premières procédures vs les plus anciennes, les modèles de régression linéaire et les modèles de survie. Nous n’avons trouvé aucun test permettant de comparer directement deux courbes d’apprentissage.
Discussion : Le nombre d’études évoquant le terme « courbe d’apprentissage » a explosé ces dernières années sur Pubmed : 155 en 1999 contre 951 en 2019. Une augmentation de 6,3 fois en 20 ans. Notre recherche a identifié 6 méthodes différentes utilisées pour modéliser et évaluer les courbes d'apprentissage. Il n’existe actuellement aucune recommandation sur quel type de méthode utilisée. Le test LC-CUSUM semble être la meilleure technique car c’est la technique la plus simple, la plus flexible et la plus robuste. Aucune méthode n'a été trouvée pour comparer les courbes d'apprentissage entre elles.
Conclusion : Dans la littérature, en chirurgie orthopédique et traumatologique, 6 méthodes différentes sont utilisées pour modéliser et évaluer les courbes d'apprentissage. Il n’existe à l’heure aucun moyen de comparaison fiable de deux courbes d’apprentissage. Le développement d’un test statistique nous semble être utile et nécessaire.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Thème de l'année : Transition Enfant-Adulte
ABSTRACT N° SOFCOT23-371
Prise en charge transitionnelle des déformations rachidiennes de l’enfance à l’âge adulte.
Mélanie Ta* 1, Marc Khalifé1, Christophe Glorion2, Pierre Guigui1, Stéphanie Pannier2, Emmanuelle Ferrero1
1HEGP, U Paris Cité, 2H Necker, U Paris Cité, Paris, France
Introduction : La déformation rachidienne est une pathologie de toute une vie, elle peut évoluer dans l’enfance mais aussi dans la vie adulte. Il existe souvent une perte du suivi de ces patients lors du passage à l’âge adulte. Peu de centres permettent cette prise en charge transitionnelle et aucun article dans la littérature ne l’a étudiée. L’objectif était de décrire la prise en charge de l’enfance à l’âge adulte des patients suivis pour déformation rachidienne et d’analyser les perdus de vue.
Matériel et méthodes : Au sein du même groupe hospitalier, une consultation a été organisée entre un service de chirurgie orthopédique pédiatrique et un service de chirurgie orthopédique adulte pour assurer un suivi transitionnel des patients. Dans cette étude rétrospective, tous les patients suivis dans le service de pédiatrie pour déformation rachidienne entre 2019 et 2021 étaient inclus. Les patients revus dans le service adulte ont été analysés. Deux groupes ont été définis, le groupe Péd pour les patients uniquement suivis en pédiatrie, et le groupe Péd_Ad pour les patients ayant été suivis dans le service adulte. Les données recueillies étaient le type de déformation, l’âge à la première et à la dernière consultation, la durée de suivi, et le nombre de perdus de vue (PDV).
Résultats : Au total, 383 patients ont été suivis en consultation de pédiatrie pour déformation rachidienne. Parmi eux, 41 patients (11%) ont été adressés en consultation adulte (Péd_Ad), et 342 patients (89%) sont restés en pédiatrie (Péd) compte tenu de leur âge.
Parmi le groupe Péd, 70% des déformations étaient des scolioses idiopathiques, de manière similaire le groupe Péd_Ad en comptait 88% (p=0.1). L’âge à la première consultation était significativement plus élevé dans le groupe Péd_Ad (13.1 ans vs 11.2 ans, p=0.001), ainsi que l’âge à la dernière consultation (16.6 ans vs 14.1 ans, p< 0.0001). La durée moyenne de suivi était de 4 ans dans les deux groupes (p=0.26). Lors du suivi, 18% des patients étaient opérés dans le groupe Péd, et 61% dans le groupe Péd_Ad. La proportion de PDV était deux fois plus grande dans le groupe Péd (90 patients soit 25%) que dans le groupe Péd_Ad (5 patients soit 12%), mais la différence n’était pas significative (p=0.07). Parmi les PDV, les patients âgés de 14 à 16 ans étaient les plus représentés (53%), et il s’agissait le plus souvent de non opérés dans le groupe Péd.
Conclusion : Il s’agit de la première étude sur le suivi transitionnel chez les patients atteints de déformation rachidienne.
Parmi cette cohorte de 383 patients, 11% ont continué leur suivi en service adulte et 61% d’entre eux y étaient opérés une fois cette transition de suivi réalisée. Les patients âgés de 14 à 16 ans au dernier suivi représentaient plus de la moitié des PDV et semblaient plus à risque de rupture de suivi si la transition n’était pas organisée. Les patients non opérés étaient aussi plus à risque de rupture du suivi. Le risque de PDV était deux fois moindre chez les patients ayant effectué leur transition de suivi.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Thème de l'année : Transition Enfant-Adulte
ABSTRACT N° SOFCOT23-1103
Place de la chirurgie dans les Maladies Osseuses Constitutionnelles
Pascal Bizot* 1, Martine Cohen Solal1
175, Hôpital Lariboisière, Paris, France
Introduction : Les Maladies Osseuses Constitutionnelles (MOC) sont rares et hétérogènes, mais impactent fortement la qualité de vie des patients. Chez l’adulte, la chirurgie est indiquée lorsque le traitement médical est inefficace, en cas de douleur persistante, de déformation osseuse, d'arthropathie ou de fracture pathologique. Il s’agit d’une chirurgie difficile et risquée, qui pose la question de sa faisabilité et du rapport bénéfices/risques.
Le but de l'étude est de rapporter les résultats d'une série monocentrique de patients porteurs d'une MOC ayant nécessité un traitement chirurgical, et de définir une stratégie opératoire.
Matériel et méthodes : 55 patients (26 F, 29 H), d'âge moyen 35 ans (17-71) ont été suivis entre 2016 and 2022. On dénombrait 9 maladies des exostoses multiples, 8 ostéogénèses imparfaites, 6 dysplasies polyépiphysaires, 6 achondroplasies, 4 ostéopétroses, 3 pycnodysostoses, 3 rachitismes hypophosphatémiques, 3 dysplasies fibreuses, 2 mucopolysaccharidoses, et 10 MOC diverses. Les gestes chirurgicaux ont été multiples : exérèse osseuse (9 patients), ostéotomie (7 patients), ostéosynthèse (8 patients), arthrodèse (2 patients), arthroplasties (20 patients, 31 PTH et 3 PTG). 25 patients présentaient une atteinte de la hanche (41 hanches). 4 patients (6 hanches) ont eu une ostéosynthèse du fémur proximal (2 ostéotomies, 4 fractures). 19 patients (31 hanches) ont eu une PTH (29 primaires, 2 reprises). Toutes les PTH ont été réalisées avec des implants standard (dont 7 tiges dysplasiques et 2 tiges courtes).
Résultats : On notait 3 pseudarthroses du fémur proximal (dont 2 reprises pour greffe autologue). Les complications précoces des PTH comprenaient 2 fissures fémorales (1 cerclage) et 1 fracture péri prothétique (plaque). On notait 4 reprises d’arthroplasties (2 PTG pour infection et descellement tibial, et 2 PTH pour descellement unipolaire cotyloïdien et fémoral). Au recul moyen de 4.2 ans (1-12), tous les patients étaient satisfaits et avaient retrouvé une autonomie. 3 PTH étaient considérées comme infaisables.
Discussion : La littérature concernant le traitement chirurgical des MOC chez l'adulte reste pauvre. A notre connaissance, il s'agit de la première série globale rapportant les résultats du traitement chirurgical des MOC chez l'adulte.
A la lumière des résultats présents, il est possible de définir certains points clés : 1) Prise en charge pluridisciplinaire 2) Indication chirurgicale concertée 3) Anticipation des difficultés (petite stature, déformation osseuse, qualité osseuse, séquelles d'interventions, ankylose, atrophie musculaire) 4) Information du patient.
Conclusion : Les MOC sont des maladies osseuses chroniques, rares et mal connues. Leur prise en charge doit être pluridisciplinaire. Chez l'adulte, l'indication de la chirurgie doit rester prudente et repose sur une évaluation soigneuse des bénéfices/risques. L’imagerie doit être précise afin d’anticiper les difficultés. Le résultat attendu est une amélioration durable de la qualité de vie du patient et de son autonomie.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Thème de l'année : Transition Enfant-Adulte
ABSTRACT N° SOFCOT23-230
Ostéomyélite transphysaire: aspects épidémiologiques et troubles de la croissance.
Blaise Cochard* 1, Nathaly Gavira1, Nastassia Guanziroli1, Gorgio Di Laura Frattura1, Dimitri Ceroni1
1Orthopédie et traumatologie pédiatrique, Hôpitaux universitaires de Genève, Genève, Switzerland
Introduction : Les ostéomyélites hématogènes transphysaires sont des infections ostéo-articulaires qui atteignent le cartilage conjugal. Le but de cette étude était d’analyser la prévalence, l’épidémiologie ainsi que les potentiels troubles de la croissance que de telles infections peuvent causer.
Matériel et méthodes : Les dossiers des patients admis dans notre institution sur une période de 17 ans avec un diagnostic d’ostéomyélite hématogène aiguë ou subaiguë, ont été rétrospectivement analysés. Les caractéristiques épidémiologiques des patients, l’étiologie bactérienne des infections et la surface d’atteinte du cartilage conjugal sur l’imagerie par résonance magnétique ont été analysés.
Résultats : Cinquante-quatre (25.7%) des 210 patients pris en charge pour une ostéomyélite hématogène aiguë ou subaiguë présentaient une expansion transphysaire de l’infection. L’âge médian de la population investiguée était de 5.8 ans (1 mois-14 ans). Dans 14 cas (25.9%), l’âge des patients était inférieur à 18 mois ; l’âge moyen du reste de nos patients (74.1%) était de 8.5 ans. Parmi les ostéomyélites hématogènes transphysaires, 74.5% étaient aiguës et 25.5% étaient subaiguës. Les pathogènes les plus fréquemment retrouvés étaient dans l’ordre le Staphylococcus aureus (49.1%) et le Kingella kingae (20.0%). Les segments les plus fréquemment atteints étaient le tibia distal (29.1%), le tibia proximal (16.4%), et la fibula distale (14.5%). L’atteinte du cartilage conjugal représentait 8.9% (0.9-31.2%) de sa surface totale. Parmi les patients ayant bénéficié d’un suivi radiologique et clinique minimal de 2 ans, 17.5% présentaient une perturbation de la croissance résiduelle (épiphysiodèse, hypercroissance vicariante, nécrose épiphysaire). La survenue des complications était étroitement corrélée au pathogène incriminé (p=0.015). Seuls les germes pyogènes induisaient des complications sur la croissance résiduelle dans notre série. À l’inverse, les troubles de la croissance résiduelle ne semblaient pas être influencés par l’importance de la surface atteinte du cartilage conjugal (p=0.90).
Conclusion : Cette étude montre que les atteintes transphysaires sont présentes dans plus d’un quart des ostéomyélites hématogènes aiguës ou subaiguës. Elle révèle par ailleurs que les trois-quarts des patients ont un âge supérieur à 18 mois, un âge auquel il est communément admis que les vaisseaux transphysaires reliant la métaphyse à l’épiphyse ont disparu, suggérant d’autres processus pathophysiologiques. Finalement, elle fait état que près de 20% des patients pourront présenter une perturbation de la croissance à venir.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Thème de l'année : Transition Enfant-Adulte
ABSTRACT N° SOFCOT23-155
Les tumeurs malignes de l’appareil locomoteur en phase de transition : Limites et perspectives de la collaboration orthopédiste adulte et pédiatre.
Mouncef Amahtil* 1, jamal karbal1, mohamed abartal1, mohamed amine machmachi1, abdelkrim daoudi1
1CHU Mohamed VI , orthopédie, oujda, Morocco, oujda, Morocco
Introduction : Les tumeurs malignes de l'appareil locomoteur représentent jusqu'a 8% des tumeurs de l'adolescent et relèvent d’une prise en charge multidisciplinaire impliquant oncologues, radiothérapeutes, chirurgiens pédiatres et chirurgiens othopédistes.
Au-delà de l’âge de 15 ans 3 mois, la prise en charge relève du service d’orthopédie adulte au sein de notre structure, d’où la collaboration étroite entre les services d’orthopédie adulte et pédiatrique.
Le but de notre travail est de rapporter les différents aspects, perspectives et limites de cette collaboration dans la prise en charge des tumeurs malignes de l’adolescent.
Matériel et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective déscriptive ,colligeant 13 cas opérés pour une tumeur maligne de l'appareil locomoteur entre 2005 et 2018 . Les données ont été recueillies à partir du système d’archivage du service de traumatologie et chirurgie orthopédique adulte.
Résultats : La prise en charge chirurgicale des 13 patients opérés relevait d’une réunion multidisciplinaire impliquant chirurgiens orthopédistes pédiatres et adultes. Ce staff avait pour but de juger la technique chirurgicale, de résection et de reconstruction la mieux adaptée à chaque patient en fonction de l’âge, de la localisation de la tumeur et de son bilan d’extension locorégional .
Les résultats étaient jugés satisfaisants avec une résection jugée R0 chez tous les patients. Un seul cas de décès était rapporté un an après la chirurgie suite a des métastases multiples.
Discussion : L’approche des tumeurs malignes de l’appareil locomoteur chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte jeune implique une collaboration entre l’équipe pédiatrique et adulte, allant du diagnostic initial jusqu’à la prise en charge thérapeutique.
La chirurgie tumorale dans son volet de résection ne présente de spécificité entre l'orthopédie pédiatrique et celle de l'adulte ; la reconstruction par prothèse étant plus familière chez l'orthopédiste adulte alors que les allogreffes sont maitrisées par les 2 équipes .
Le traitement des séquelles des chirurgies tumorales quant à elles, nécessite a la fois la présence de l'équipe de chirurgie pédiatrique ayant accompagné l'enfant lors de ses chirurgies initiales, ainsi que l'anticipation de l'orthopédiste adulte afin d’optimiser les résultats sur le long terme.
Conclusion : La complexité de la prise en charge de la pathologie tumorale chez l'enfant et l'adulte jeune doit abolir la barrière administrative entre l'orthopédie pédiatrique et adulte , afin de fonder une collaboration étroite entre les 2 équipes.
Ce travail d’équipe permettrait à la fois une optimisation des résultats chirurgicaux initiaux, mais aussi une amélioration ultérieure de l’évolution avec de moindres séquelles à moyen et à long terme.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Thème de l'année : Transition Enfant-Adulte
ABSTRACT N° SOFCOT23-1011
L’ostéomyélite de l’adolescent, une nouvelle entité à connaitre
Wissem Mansouri* 1, Firas Chaouch1, Ahmed Abbes1, Jacem Saadana1, Aymen Fekih1, Abderrazek abid1
1service de chirurgie orthopédique et traumatologique , Hôpital Fattouma Bourguiba Monastir, Monastir, Tunisia
Introduction : L’ostéomyélite est une infection aigue de l’os en croissance par voie hématogène. Le tableau clinique chez l’enfant est le plus souvent bruyant, elle est plus rare chez l’adolescent avec un tableau clinico-radiologique atypique. Cette étude visait à décrire les caractéristiques cliniques, paracliniques, radiologiques et microbiologiques de l'ostéomyélite de l’adolescent.
Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective descriptive sur sept ans (Janvier 2016- Décembre 2022), portant sur les enfants âgés de 12 à 18 ans admis pour ostéomyélite aigue. Le diagnostic d’ostéomyélite a été retenu sur des éléments cliniques, biologiques et radiologiques (échographie, imagerie par résonance magnétique) et confirmé par la bactériologie. Notre étude a porté sur les éléments épidémiologiques (âge, sexe…), le tableau clinique et biologique, le siège de l’atteinte, le germe, le traitement mis en œuvre et le résultat clinique.
Résultats : L’étude a porté sur 34 enfants, en majorité des garçons (74%). La notion de traumatisme a été trouvée dans 32% des cas. La porte d’entrée a été isolée dans 19% des cas. La métaphyse fémorale proximale était le siège le plus fréquemment retrouvé (26%). Plus de la moitié (53%) des enfants ont été vus à la phase aigue avec un tableau clinique peu évident. Le diagnostic a été posé dans la majorité des cas par l’échographie. Le Staphylococcus aureus était le germe le plus fréquemment isolé (53%), avec 46% de bactéries multi résistantes. L’évolution a été jugée favorable dans 63% des cas
Conclusion : L’ostéomyélite de l’adolescent est une entité peu fréquente et particulière. Elle se présente avec un tableau volontiers trompeur. Les signes cliniques évoluent en mode subaigüe. Les examens complémentaires, échographie et imagerie par résonance magnétique ont une importance majeure pour le diagnostic
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Gestion des risques
ABSTRACT N° SOFCOT23-375
Les actes de chirurgie Orthopédique et Traumatologique réalisés en France en établissements Hospitaliers ou Hospitalo-Universitaires et en établissement privés à but lucratif ou non sont-ils différents ?
Roger Erivan* 1, guillaume villatte1, julien dartus2, stéphane descamps1, stéphane boisgard1
163, chu clermont ferrand, clermont ferrand, 2chu lille, lille, France
Introduction : Aucune étude à notre connaissance n’a évalué en France les différences de pratique entre les centres hospitaliers publics universitaires, non universitaires, et privés participant ou non au service public. Aussi nous avons investigué la base de donnée de l’agence de l’hospitalisation afin de : 1) de faire une évaluation quantitative et qualitative des principaux actes chirurgicaux réalisés en France dans les différents types de centres selon les sous-spécialités, 2) de rechercher une différence (qualitative et quantitative) de pratique des actes chirurgicaux entre ces types de centre.
L’hypothèse était qu’il y avait des différences entre les types d’activités pratiquées et au sein de ces centres et des différences selon les actes chirurgicaux.
Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive exhaustive sur données nationales récupérées à partir de la cotation des actes chirurgicaux sur l’ensemble de la France pour l’année entière 2019. Nous avons ensuite classé les actes chirurgicaux selon les pathologies les plus fréquentes, pour cela nous avons classé les actes en différenciant la chirurgie de la hanche, genou, épaule, main, rachis, cheville pied, la pédiatrie et la traumatologie.
Résultats : Pour la chirurgie de la hanche, il y avait 144919 actes dont 64,3% (soit 93225) étaient réalisés dans un établissement privé. Pour la chirurgie du genou, nous avons inclus 296255 actes dont 75,5% (soit 223542) étaient réalisés dans un établissement privé. Pour la chirurgie de l’épaule, nous avons inclus 300577 actes dont 76,6% (soit 103923) étaient réalisés dans un établissement privé. Pour la chirurgie de la main, nous avons inclus 525534 dont 77,6% (soit 408035) étaient réalisés dans un établissement privé. Pour la chirurgie du rachis dégénératif, nous avons inclus 37915 actes dont 71,2% (soit 27001) étaient réalisés dans un établissement privé. Pour la chirurgie du pied et de la cheville, nous avons inclus 105720 actes dont 77,1% (soit 75392) étaient réalisés dans un établissement privé. Pour la chirurgie pédiatrique, nous avons inclus 23848 actes dont 80,3% (soit 19157) étaient réalisés dans un établissement public. Pour la chirurgie traumatologique, nous avons inclus 300065 actes dont 67,7% (soit 203090) étaient réalisés dans un établissement public. Les différences étaient toutes significatives entre public et privé pour ces 8 comparaisons. La tendance générale était que les centres publics universitaires faisaient plus de chirurgie pédiatrique, de CHIRURGIE RACHIDIENNE, et d’actes de chirurgie « lourde » pouvant entrer dans le cadre des polytraumatisés.
Conclusion : Notre étude permet d’avoir des chiffres précis et les proportions de chirurgie effectuées en centre privé ou public en France en 2019 objectivant de grandes différences entre les différentes catégories ou spécialités. Il existe une forte disparité d’activité en chirurgie orthopédique en France entre les établissement privés et publics. Une étude complémentaire serait nécessaire pour en rechercher les causes.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Gestion des risques
ABSTRACT N° SOFCOT23-374
Quelles sont les causes de retard de prise en charge au bloc opératoire en chirurgie orthopédique et traumatologie ?
Etude rétrospective en CHU sur 5 ans d’activité
Roger Erivan* 1, anne sophie ravery1, guillaume villatte1, stéphane descamps1, stéphane boisgard1
163, chu clermont ferrand, clermont ferrand, France
Introduction : La réduction des délais opératoires en chirurgie a pour objectif de diminuer les complications post-opératoires, d’améliorer la satisfaction du patient, et de réduire la durée moyenne de séjour. Dans le domaine de la chirurgie orthopédique et traumatologie, il existe peu de données sur l’optimisation des soins en pré-opératoire, notamment sur les délais opératoires allongés après admission. Pour cette étude, le seuil de retard de prise en charge est établi à partir de 48 heures après l’admission.
Matériel et méthodes : Etude rétrospective monocentrique descriptive. Sur 18495 patients opérés en chirurgie orthopédique dans notre centre entre 2015 et 2019, 1946 ont été opérés au moins 72 heures après leur admission. Après exclusion des chirurgies itératives et réfection de pansement, la population d’étude est réduite à 1175 patients. Chaque dossier a été analysé afin d’établir la cause du retard de prise en charge.
Résultats : Les causes de retard étaient des problèmes liés à l’organisation du bloc opératoire (disponibilité des salles, du personnel paramédical et de l’équipe d’anesthésie) (pour 250 patients, soit 21.28%), la prise d’anticoagulant (246 patients, soit 20.94%), à l’attente des résultats d’examens complémentaires (156 patients, soit 13.28%) et aux discussions pluridisciplinaires (153 patients soit 13.02%). Sur la période 2015-2019, l’activité opératoire (en nombre d’interventions) des CCA représentait 52.9% des interventions (soit 9661 actes), les PH 26.2% (4797 actes) et les PU 20.9% (3818 actes). Parmi ces interventions de CCA, PH et PU, le pourcentage présentant un retard de plus de 48 heures était respectivement de 8.4% (808 actes), 6.7% (322 actes) et 1.2 % (45 actes) (p = 0.008). Le croisement des données des causes de délai chirurgical avec le motif chirurgical montrait qu’en traumatologie les retards sont liés principalement à la prise d’anticoagulants (205 cas soit 27.19% des patients) et à l’organisation du bloc opératoire (disponibilité des salles, du personnel paramédical et de l’équipe d’anesthésie) (200 cas, soit 26.53%). La prise d’anticoagulants avait une prédominance dans les reprises chirurgicales pour hématome avec 35.3% des patients (6 cas). Pour les chirurgies dans un contexte septique, l’attente des résultats d’examens complémentaires dominait, représentant 124 cas, soit 44.6% des patients de cette catégorie. Les reports de chirurgies liées aux discussions multidisciplinaires étaient en majorité pour les chirurgies fonctionnelles, chirurgies carcinologiques, chirurgies dues aux conséquences de thromboses artérielles et dans les biopsies, représentant respectivement 29.1% (23 patients), 38.1% (16 patients), 75% (soit 3 patients) et 100% (1 patient).
Conclusion : La plupart des retards de prise en charge sont dus à des motifs non imputables au patient (logistique du bloc, attente d’examens) et pouvant faire l’objet d’un travail des différents acteurs du bloc opératoire afin de réduire les délais et donc la DMS.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Gestion des risques
ABSTRACT N° SOFCOT23-441
Comment adapter nos pratiques afin d'assurer une offre chirurgicale similaire à nos patients atteints de coxarthrose malgré les difficultés générées par la crise Covid-19? Une étude comparative de 498 patients opérés en 2019 et 2022.
Constant Foissey* 1, William Barnoud1, Elvire Servien1, Cécile Batailler1, Sébastien Lustig1
1Hopital de la croix rousse, Lyon, France
Introduction : Le nombre de patients présentant des douleurs "pires que la mort" en attente d'une arthroplastie de la hanche a presque doublé pendant la pandémie de COVID-19. Ceci est dû à toutes les chirurgies programmées qui ont dû être reportées, mais aussi à la difficulté généralisée de rétablir un rythme de travail similaire. Afin de continuer à offrir aux patients la possibilité de bénéficier d'une prothèse totale de hanche (PTH), nous avons décidé d'adapter nos pratiques. L'objectif de cet article était de décrire l'évolution du nombre de PTH opérées dans notre service avant et après la pandémie, de comparer leur durée de séjour, le taux de prise en charge en ambulatoire et leur destination de sortie. Deuxièmement, nous avons évalué si l'évolution de cette prise en charge avait un impact sur le taux de réhospitalisation précoce, sur les résultats cliniques précoces et sur la satisfaction précoce.
Matériel et méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective comparant des patients opérés d'une PTH par voie antérieure en 2022 à des patients opérés de la même procédure en 2019. La durée moyenne de séjour (DMS), le taux de soins en ambulatoire, la répartition des destinations de sortie (domicile versus centre de rééducation), le taux de réhospitalisation, le score de hanche de Harris (HHS) et la satisfaction à deux mois postopératoires ont été recueillis.
Résultats : Il y a eu 214 patients opérés en 2019 contre 284 en 2022. Il n'y a pas eu de perdus de vue. La DMS a diminué (2,7 versus 1,4 jours, p<0,001), le taux de patients opérés en ambulatoire a augmenté (0,5% (1/214) versus 32% (1/284), p<0,001), le taux de sortie en centre de rééducation a diminué (21,5% (46/214) versus 8,8% (25/284), p<0,001). Il n'y a pas eu d'augmentation du taux de réhospitalisation (1,4% (3/214) versus 1,4% (3/284), p=1). A 2 mois, l'HHS moyen était similaire (82,3/100 versus 82,3, p=1) ainsi que le taux de satisfaction (78,5% très satisfaits (168/214), 19,6% satisfaits (42/214), 1,9% déçus (4/214) versus 81% très satisfaits (230/284), 17,6% satisfaits (50/284), 1,4% déçus (4/284), p=.75).
Conclusion : Malgré la situation post-covid, nous avons réussi à assurer une activité d'arthroplastie de hanche plus importante qu'avant la pandémie. Cette augmentation a été obtenue grâce à une diminution de la DMS, une augmentation des soins ambulatoires et une augmentation du taux de retour à domicile, sans impact sur les suites précoces pour le patient.
Conflits d’intérêts :
C. Foissey: Pas de conflit déclaré ,
W. Barnoud: Pas de conflit déclaré ,
E. Servien: Pas de conflit déclaré ,
C. Batailler: Pas de conflit déclaré ,
S. Lustig Consultant, expert : Stryker, Smith Nephew, Heraeus, Depuy Synthes;
Communication orale
Gestion des risques
ABSTRACT N° SOFCOT23-616
Le garrot pneumatique en chirurgie orthopédique : Entre la gestion d’un membre exsangue, et la minimisation des complications per et post opératoires.
Mouncef Amahtil* 1, jamal karbal1, mohamed abartal2, mohamed amine machmachi2, abdelkrim daoudi2
1orthopédie, 2CHU Mohamed VI , oujda, Morocco
Introduction : Le garrot pneumatique est un outil indispensable dans plusieurs interventions chirurgicales en orthopédie afin d’obtenir un membre exsangue, pour le bon déroulement de l’intervention, cependant il n’est pas dénué de complications, nécessitant une bonne connaissance de la gestion peropératoire du garrot pneumatique.
Matériel et méthodes : Etude rétrospective descriptive colligeant 2789 patients ayant subi une intervention du membre supérieure dont 1278 patients sans garrot et 1511 avec garrot, entre 2017 et 2021.
Résultats : Nous avons eu comme complications dans le groupe avec garrot un seul cas de paralysie des 3 nerfs du membre supérieur qui a récupéré au bout de 8 mois, avec 15 cas de paralysie motrice transitoire des 3 nerfs, récupérée en moyenne au bout de 10 jours. Un pic hypertensif en per opératoire était recensé chez 10 cas. Une majoration de la douleur en post opératoire était plus notée chez le groupe avec garrot avec un EVA moyen de 6 par rapport à 4 chez le groupe sans garrot. Aucun cas d’ischémie n’a été rapporté.
Discussion : Les données de notre étude, ainsi que celles de la littérature ont permis d’illustrer la fréquence d’utilisation du garrot pneumatique, qui toutefois, ne demeure pas sans risques.
Afin de minimiser les complications auxquelles expose l’utilisation du garrot pneumatique, le rapport entre le diamètre du garrot et la largeur du membre doit dépasser 0,4. Pour allonger la durée d’utilisation du garrot on peut utiliser une technique de séquençage. La pression du garrot maximale recommandée correspond à la pression artérielle systolique (PAS) x 1,5 mmHg maximum pour un membre supérieur, et à la PAS x 2,5 mmHg maximum pour un membre inférieur. L’utilisation de l’anesthésie locorégionale contrôle mieux les pics hypertensifs en per opératoire liées à l’utilisation du garrot. L’équipe anesthésiste doit être prévenue avant la levée de garrot. La levée est toujours réalisée avant la pose d’un plâtre ou d’un bandage, du fait de l’augmentation de volume du membre garrotté de 10 % après dégonflage.
Conclusion : La fréquence d’utilisation du garrot pneumatique ne doit en aucun cas faire négliger les complications auxquelles cette technique expose, et implique un respect des différentes mesures accompagnant son usage, afin d’assurer un membre exsangue, tout en minimisant le risque de complications post opératoires.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Gestion des risques
ABSTRACT N° SOFCOT23-1197
Evaluation de la radioprotection au bloc opératoire d'orthopédie.
Hager Kamoun1, 2, Khaled Kamoun* 2, 3, samih Kacem2, 3, Sami bahroun2, 3, Mourad Jenzri2, 3, Samir Daghfous2, 3
1Médecine du Travail, Institut Mohamed Kassab d'orthopédie, 2Faculté de médecine de tunis, université Tunis El Manar, 3chirurgie orthopédique, Institut Mohamed Kassab d'orthopédie, Tunis, Tunisia
Introduction : Depuis la découverte des rayons X, Leur utilisation en milieu médical ne cesse d’augmenter. Le personnel du bloc opératoire d’orthopédie manipulant les amplificateurs de brillance, est exposé aux rayonnements ionisants (RI) et doit s’en protéger.
L’objectif de ce travail était de décrire l’organisation de la radioprotection aux blocs opératoires d’orthopédie et d’évaluer les connaissances du personnel en radioprotection afin de proposer les mesures correctives appropriées.
Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale descriptive comportant deux parties.
Dans une première partie nous avons évalué l’organisation de la radioprotection aux blocs opératoires d’orthopédie à l’aide d’une check-list préétablie conformément aux recommandations de l’AIEA.
Dans une deuxième étape nous avons évalué les connaissances des travailleurs en radioprotection en utilisant un auto questionnaire préétablie conformément aux données de la littérature .
Résultats : Les trois blocs opératoires ont été concernés par l'évaluation. Des insuffisances ont été relevées concernant la radioprotection. Concernant les locaux des modifications ont été introduites après l'autorisation de l'activité, Il n'y avait pas de signalisation de rayons X au bloc opératoire, il y avait un voyant lumineux connecté à la scopie mais non fonctionnel.
Les moyens de protection individuelle (blouses plombées et caches thyroïdes) étaient insuffisants au bloc A et inexistant au bloc B.
Le paravent plombé mobiles n’étaient disponibles que dans le bloc A et le bloc B .
Il n’y avait pas de moyens de surveillance dosimétrique ni surveillance périodique d’ambiance dans toutes lessalles operatoires.
Quant au questionnaire portant sur les connaissances en matière de radioprotection , Nous avons obtenu : 6 réponses des médecins ,13 réponses des résidents, 15 réponses des technicien supérieur en anesthésie (TSA), 2 réponses des technicien supérieur en radiologie (TSR), 12 réponses des infirmiers, 12 réponses des instrumentistes et 9 réponses autres.
La majorité des participants (58,6%) ne savaient pas que le trajet des rayons X pouvait atteindre plusieurs mètres dans la salle opératoire. 43% ne connaissaient pas les effets de faibles doses de RX. Ils ne savaient pas que les RX étaient cancérogènes pour la moelle osseuse.
Conclusion : Notre enquête a permis de dévoiler plusieurs insuffisances des connaissances théoriques concernant la radioprotection .Ainsi que , les moyens de radioprotection peu disponibles. La mise en place d’une culture de radioprotection aux blocs opératoires d’orthopédie parait impérative.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Apports de la radiologie interventionnelle en chirurgie du rachis
Orateur(s) : Charles Querub (Paris)08h00 / 09h15Charles Querub (Paris FRANCE)
Naviguer le rachis cervical
Orateur(s) : Emmanuelle Ferrero (Paris)09h15 / 10h00Emmanuelle Ferrero (Paris FRANCE)
Introduction : la fessalgie
Orateur(s) : Marc Khalifé (Paris)11h00 / 12h30Marc Khalifé (Paris FRANCE)
Précisions anatomiques
Orateur(s) : Johann Peltier (Amiens)11h00 / 12h30Johann Peltier (Amiens FRANCE)
La douleur vient de votre rachis
Orateur(s) : Benjamin Blondel (Marseille)11h00 / 12h30Benjamin Blondel (Marseille FRANCE)
La douleur vient de votre hanche
Orateur(s) : Simon Bredin (Reims)11h00 / 12h30Simon Bredin (Reims FRANCE)
La douleur vient de votre sacro-iliaque
Orateur(s) : Olivier Hamel (Cornebarrieu)11h00 / 12h30Olivier Hamel (Cornebarrieu FRANCE)
Discussion de cas cliniques
Orateur(s) : Philibert Alixant (Dijon)11h00 / 12h30Philibert Alixant (Dijon FRANCE)
Conclusion
Orateur(s) : Marc Khalifé (Paris)11h00 / 12h30Marc Khalifé (Paris FRANCE)
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-591
« Mes mains j’y tiens ! ». Court-métrage éducatif pour la prévention des accidents de la main chez l’enfant
Manon Bachy Razzouk* 1, 2, Elie Saghbiny1, 2, Lorie Nahmani Bellity1, 2, Nizar Touati1, 2, Franck Fitoussi1, 2, Raphael Vialle1, 2
1Sorbonne Université, 2APHP Hôpital Trousseau, Paris, France
Introduction : Les traumatismes de la main représentent un véritable enjeu de santé publique en France et dans le monde, représentant une charge économique importante estimée à plusieurs milliards d’euros par an. En pédiatrie, les traumatismes de la main sont également très fréquents, et s’expliquent par la découverte, par les enfants, du monde qui les entoure et par leur ignorance des dangers. L’objectif de cette étude était de réaliser un court-métrage d’animation afin de sensibiliser et d’éduquer les enfants, et par ricochet, les parents, aux accidents habituels de la main.
Matériel et méthodes : Un film d’animation éducatif d’une durée de 5 minutes a été réalisé en collaboration avec une entreprise spécialisée dans les animations pour enfants afin d’adapter les messages aux plus jeunes. L’écriture du script a été effectuée de façon multidisciplinaire entre chirurgiens de la main enfants et adultes, pédiatres, psychologues, instituteurs, et des enfants-conseils.
L’objectif était de présenter l’anatomie de la main puis de décrire les principaux accidents et sites et les comportements à risques. Le projet a ensuite été validé par la Fédération Européenne des Services d’Urgences Mains (FESUM).
Résultats : Pour analyser l’effet de diffusion sur la prévention, des étudiants de médecine via le service sanitaire interviennent dans les écoles primaires auprès de plus de 500 enfants, de février à juin 2023. Un questionnaire anonyme est rempli par les élèves juste avant le visionnage du film et 21 jours après sa projection. Une fiche pédagogique est remise aux enfants le jour de l’intervention avec un lien privé, permettant de le visionner à nouveau avec leur entourage, et de suivre le nombre croissant de vues en lien avec les interventions.
Discussion : Les blessures de la main devraient constituer un enjeu prioritaire, en particulier en termes de prévention afin de diminuer l’incidence de ces traumatismes et de leurs conséquences. Plus de la moitié des traumatismes de la main chez l’enfant se produisent dans la maison ou le jardin. Les blessures de la main en pédiatrie sont principalement constituées par les écrasements de la phalange distale, les plaies par un objet tranchant, et les morsures. Si des systèmes de prévention existent, comme des mécanismes de protection des portes, seulement moins de 10% des ménages en seraient équipés. Le court métrage expose les différents accidents possibles et les situations à risque en ciblant les enfants de 6 à 12 ans, et de manière indirecte les adultes (parents, encadrants scolaires, périscolaires).
Conclusion : Les chiffres obtenus par cette étude permettront d’améliorer la diffusion du film et du message de prévention des traumatismes de la main.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-713
Les décollements épiphysaires obstétricaux de la palette humérale peuvent se traiter orthopédiquement.
Malek Brichni* 1, Marine De Tienda2, Gauthier Caillard3, Emeline Bourgeois3, Clément Jeandel1, Manon Bachy4, Marion Delpont1
1Orthopédie pédiatrique, Montpellier, 2Orthopédie pédiatrique, Hôpital Necker, Paris, 3Orthopédie pédiatrique, Grenoble, 4Orthopédie pédiatrique, Hôpital Trousseau, Paris, France
Introduction : Habituellement, les fractures de la palette humérale nécessitent une réduction anatomique souvent associées à une ostéosynthèse chez l'enfant. La fracture-décollement épiphysaire néonatale (FDEN) de l’humérus distal est une pathologie rare, peu décrite dans la littérature. Le diagnostic peut être difficile et la prise en charge n’est pas codifiée à ce jour. L’objectif principal de cette étude était de montrer qu’un traitement orthopédique sans réduction de cette lésion peut permettre de bons résultats cliniques et radiologiques.
Matériel et méthodes : Cette étude rétrospective multicentrique incluait les patients FDEN dans quatre hôpitaux différents. Nous avons colligé les données liées à l’accouchement, les moyens diagnostiques (radiographie +/- échographie, arthrographie, IRM) et le type de prise en charge initiale. Au dernier recul, les amplitudes articulaires étaient évaluées, les séquelles cliniques étaient recherchées, et une radiographie du coude de face et de profil était réalisée.
Résultats : Douze patients ont été inclus, âgés en moyenne de 22 mois au dernier recul (de 3 mois à 6 ans). Chez un tiers des patients, des facteurs de risque liés à l'accouchement par voie basse ont été retrouvés (macrosomie foetale, naissance en siège, grossesse multiple).
Tous les patients avaient eu initialement une radiographie du coude. L'hypothèse d'une luxation du coude était parfois évoquée à tort sur le lieu de prise en charge initiale. Chez deux patients, la radiographie initiale avait été interprétée normale. Pour compléter le diagnostic un complément d'imagerie avait été nécessaire (échographie dans 7 cas, arthrographie dans 3 cas, IRM dans 2 cas).
Dix patients ont été traités orthopédiquement par immobilisation coude au corps sans réduction, et 2 patients chirurgicalement avec une réduction en embrochage percutané sous anesthésie générale.
Les patients traités non chirurgicalement avaient des mobilités articulaires complètes et symétriques au dernier recul, sans trouble d'axe du membre supérieur et sans complication vasculo-nerveuse sauf chez un patient ayant présenté un cubitus varus spontanément résolutif à l'âge de 3 ans. Un des deux patients opérés a présenté une ostéite du coude qui a nécessité une réintervention chirurgicale. Ce patient présentait aussi un cubitus varus et un déficit de flexion spontanément résolutifs à 4 ans.
Discussion : Le traitement orthopédique par immobilisation semble pouvoir s'envisager sans réduction dans les FDEN. Elles sont souvent confondues avec une luxation du coude sur les radiographies étant donné que le coude n'est pas ossifié chez le nouveau-né. La radiographie peut être complétée par d'autres examens comme l'échographie pour objectiver le diagnostic. Toutefois il s'agit d'une petite série avec des patients souvent perdus de vue après quelques années de suivi au vu de l'évolution satisfaisante.
Conclusion : La FDEN est probablement la seule fracture supracondylienne déplacée évoluant spontanément de façon favorable sans réduction.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-281
Syndrome de Stüve-Wiedemann : déformations squelettiques et prise en charge orthopédique
Amandine Eon* 1, Georges Finidori1, Zagorka Pejin1, Marine De Tienda1, Valérie Cormier Daire2, Stéphanie Pannier1
1Ile de France, Necker Enfants Malades, 2Ile de France, Inserm, Paris, France
Introduction : Le syndrome de Stüve-Wiedemann, est une dysplasie osseuse congénitale rare, de transmission autosomique récessive, caractérisée par des déformations squelettiques, une petite taille, une dysmorphie faciale et une dysautonomie. Il est le plus souvent lié à une mutation du gène LIFR (Leukemia Inhibitory Factor Receptor) ou gp 190 situé sur le chromosome 5p13.1, et plus rarement du gène gp 130. L’objectif de cette étude est une revue systématique rétrospective des patients atteints d'un syndrome de Stüve-Wiedemann suivis dans notre hôpital, pour répertorier les malformations osseuses et évaluer leur prise en charge.
Matériel et méthodes : Une revue des dossiers et une étude radiographique (2006-2023) de huit patients, âgés de 2 à 28 ans, atteints du syndrome de Stüve-Wiedemann a été réalisée.
Résultats : Le suivi moyen était de neuf ans. La première consultation d’orthopédie avait lieu en moyenne à 3 ans avec une première chirurgie à 4 ans et 3 mois en moyenne. Les caractéristiques du syndrome étaient homogènes. Tous les patients présentaient des déformations des membres inférieurs et une scoliose. Six patients sur huit ont justifié de chirurgies de correction axiale des membres inférieurs et trois d’une intervention rachidienne. La correction axiale des membres est complexe, quatre patients sur six étaient globalement bien corrigés, cependant il existe de nombreuses récidives des déformations avec la croissance et un risque septique. Les interventions rachidiennes donnent des résultats fonctionnels et radiographiques satisfaisants, malgré un risque neurologique et septique.
Discussion : Il existe peu de publications sur la prise en charge orthopédique de ce syndrome. Les déformations orthopédiques sont complexes et sévères. La correction axiale tridimensionnelle des membres inférieurs par des abords mini-invasifs et une synthèse a minima ou par clou télescopique semble appropriée. La CHIRURGIE RACHIDIENNE ne doit pas être exclue, car les importantes cyphoscolioses menacent le pronostic fonctionnel et vital des patients, cependant elle doit être prudente face au risque neurologique et septique. L’anesthésie doit être préparée par une approche pluridisciplinaire avec les pédiatres et le service de réanimation pour la phase post-opératoire.
Conclusion : La prise en charge pluridisciplinaire est indispensable. Les patients doivent être référés rapidement vers les services d’orthopédie spécialisés. La surveillance des déformations des membres et du rachis et leur prise en charge précoce permettent de réduire les risques lors des interventions chirurgicales.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-379
La greffe de fibula non vascularisée lors du deuxième temps de reconstruction par membrane induite améliore-t-elle le taux de consolidation des pertes de substances osseuses en pédiatrie ?
Alexandra Stein* 1, Alina Badina2, Stéphanie Pannier2, Franck Fitoussi1
1Paris, Hôpital Trousseau, Faculté de Médecine Sorbonne Université, 2Paris, Hôpital Necker, Université Paris 5, Paris, France
Introduction : La technique de la membrane induite est aujourd’hui largement utilisée dans la reconstruction des pertes de substances osseuses (PSO) en pédiatrie, quel qu’en soit l’origine. Les taux de consolidation restent satisfaisants avec néanmoins des pseudarthroses fréquentes aux extrémités de la reconstruction, nécessitant des gestes complémentaires. Nous avons étudié une série de reconstructions osseuses par membrane induite dont le deuxième temps a comporté l’adjonction d’une diaphyse fibulaire endomembranaire encastrée aux extrémités de la reconstruction, en plus des greffons cortico-spongieux iliaques. Nous avons comparé cette série à une série d’enfants opérés selon la technique conventionnelle. Notre objectif était de décrire cette technique et d’analyser les résultats en termes de consolidation et complications.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, bicentrique comparant 32 patients répartis en deux groupes selon le greffon utilisé lors du deuxième temps de la membrane induite. Le premier groupe (G1) de 16 patients a bénéficié d’un prélèvement de fibula non vascularisée en plus des greffons cortico-spongieux issus de la crête iliaque. Le deuxième groupe (G2) de 16 patients a eu une reconstruction par la technique de Masquelet dite « classique », uniquement avec des greffons issus de la crête iliaque. La fibula était prélevée en sous périostée par un abord passant en arrière des muscles fibulaires lors du premier temps opératoire en décubitus ventral, permettant le prélèvement des crêtes postérieures.
Résultats : Les deux groupes étaient comparables en termes d’étiologies de la PSO et de suivi (43 mois (de 3 à 120 ; DS=37) pour le G1 et 50 mois (12-132 ; 35) pour le G2). Les PSO moyennes étaient de 15,7 cm (2-25 ; 5,6) pour le G1 et 11,1 cm (3-17,5 ; 4,8) pour le G2. Dans le premier groupe, tous les patients ont consolidé, avec un délai moyen de 5,9 mois (4-8 ; 1,6). Dans le deuxième groupe, 2 patients sur 16 n’ont pas consolidé ; pour les 14 autres, le délai moyen était de 6,5 mois (3-12 ; 2,7). Le taux de complications et de reprises était de 38% pour le G1 et de 50% pour le G2. Concernant le site donneur, les fibulas se sont reconstruites spontanément avec un temps de repousse moyen de 4,8 mois (3-6 ; 1,2) et un cas de pseudarthrose fibulaire asymptomatique.
Discussion : Lorsque les défects sont importants, les copeaux osseux issus de la crête iliaque peuvent s’avérer insuffisants pour combler la PSO, s’ajoutant aux difficultés à réaliser un montage stable et une restauration des axes mécaniques, entrainant des défauts de consolidation aux extrémités de la reconstruction. La fibula encastrée de façon bipolaire améliore la stabilité endo-membranaire et contribue probablement à l’amélioration du taux de consolidation.
Conclusion : L’intégration d’une fibula non vascularisée lors du deuxième temps de Masquelet semble améliorer le taux de consolidation des reconstructions osseuses, sans laisser de séquelles fonctionnelles dans la population pédiatrique.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-541
Myosite ossifiante dans la population pédiatrique : Une revue systématique de la littérature
Marion Mutschler* 1, Ibrahim Cherry2, Eleftheria Samara2, Sophie Merckaert2, Pierre-Yves Zambelli2, Benjamin Tschopp2
1Service d'orthopédie et traumatologie adulte, 2Service de chirurgie de l'enfant et de l'adolescent, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, Lausanne, Switzerland
Introduction : La myosite ossifiante (MO) est une affection rare et bénigne caractérisée par la croissance d'une ossification hétérotopique localisée dans les tissus mous, favorisée par un traumatisme. L'objectif de la revue suivante est d'identifier les cas pédiatriques de MO traumatique et non traumatique et de rapporter la présentation clinique, les méthodes de diagnostic et les stratégies de traitement.
Matériel et méthodes : Une analyse systématique de la littérature a été réalisée conformément aux recommandations PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses), en utilisant comme sources les bases de données bibliographiques suivantes : PubMed, Scopus et Cochrane.
Résultats : 61 cas pédiatriques de MO traumatique et non traumatique rapportés entre 2002 et 2023. Age moyen des patients au moment du diagnostic : 9,5 ans (de 0 à 17 ans). Le rapport homme/femme 1:1.
Sur la base des résultats cliniques et d'imagerie, le diagnostic initial était une néoplasie chez 13 patients (21 %). Une analyse histologique définitive a été réalisée dans 35 cas. L'excision chirurgicale a été le traitement de première intention chez 39 % des patients. La stratégie de suivi était clinique chez 17 patients (28%) ou basée sur des examens d'imagerie chez 42 patients (69%).
Discussion : La MO pseudo-maligne et circonscrite est une ossification bénigne et autolimitée dans les tissus mous. Elle peut être liée à un traumatisme unique et direct ou à des traumatismes mineurs répétés. L'absence de traumatisme, les localisations inhabituelles et le jeune âge du patient peuvent faire évoquer la possibilité d'une étiologie néoplasique. La capacité de la MO non traumatique à imiter le rhabdomyosarcome, l'ostéosarcome et le lymphome justifie l'utilisation de l'appellation "pseudomaligne". Les résultats de l'imagerie changent au cours de l'évolution de la pathologie. La confusion est présente surtout à la phase initiale ce qui contraint le clinicien à effectuer des examens d'imagerie complémentaires ou des investigations par biopsie.
Comme l'a montré l'analyse de la littérature, la stratégie de suivi n'est pas bien définie. Certains auteurs pratiquent l'échographie, la radiographie, l'IRM ou même la tomodensitométrie comme stratégie de suivi. À l'exception des MO situées dans des sites anatomiques entravant la mobilité ou comprimant des structures avoisinantes, le suivi clinique jusqu'à résolution des symptômes est suffisant.
Conclusion : Les MO circonscrites et pseudo-malignes sont rares et apparaissent principalement lors de la phase de transition de l'enfance à l'adulte. Il est essentiel d'identifier la bénignité de l'affection pour éviter un traitement invasif inutile. Comme les résultats de l'imagerie varient au cours de l'évolution de la pathologie, nous avons montré qu'il n'y a pas de consensus concernant l'imagerie appropriée pour établir le diagnostic. La biopsie incisionnelle des lésions matures est nécessaire pour confirmer le diagnostic définitif et prendre en charge ces adolescents.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-716
Résultats à moyen terme des décollements épiphysaires d’origine obstétricale : évolution favorable
Jade Burnouf-Lim* 1, Marine de Tienda1, Nicolas Vinit2, Stéphanie Pannier1, Alina Badina1
1Chirurgie orthopédique pédiatrique, 2Chirurgie viscérale pédiatrique, Hôpital Necker, Paris, France
Introduction : Les décollements épiphysaires sont des lésions du cartilage de croissance rarement décrites dans les traumatismes obstétricaux. Ils peuvent se compliquer d’épiphysiodèses ou de cal vicieux et le traitement reste peu codifié. Les résultats à moyen et long terme d’une série sont présentés dans l’objectif d’améliorer la prise en charge des nouveau-nés.
Matériel et méthodes : Une étude rétrospective multicentrique de 20 fractures-décollements épiphysaires obstétricaux étaient décrites avec un recul moyen de 3,5 ans. Sept patients perdus de vue ont été exclus. La consolidation était évaluée par l’absence de douleur. Les amplitudes articulaires étaient mesurées cliniquement. L’évolution de la croissance et les axes étaient évalués sur 2 incidences orthogonales de radiographies classiques.
Résultats : Treize fractures-décollements épiphysaires obstétricaux ont été suivies, 6 de l’humérus distal (dont 2 au stade 4), 5 du fémur distal et 2 du tibia proximal (dont 1 Salter 1). Quatre enfants étaient nés par voie basse, 6 par césarienne, et 6 ont nécessité des manœuvres traumatiques en urgence.
La clinique initiale était aspécifique (tuméfaction, douleur, impotence). Le délai diagnostic moyen était de 10 jours. 85% des diagnostics étaient fait par radiographie, complétés par 4 arthrographies lorsqu’une indication opératoire était retenue. Une IRM et une échographie ont permis le diagnostic après radiographie ininterprétable. Aucune complication vasculo-nerveuse ou cutanée n’a été retrouvée.
Six fractures ont été traitées orthopédiquement (attelle ou plâtre circulaire), 5 ont été traitées chirurgicalement (réduction à foyer fermé et embrochage). Aucune réduction n’a nécessité d’abord à foyer ouvert. Deux fractures ont été uniquement surveillées car diagnostiquées tardivement. La consolidation moyenne était obtenue en 15 jours et semblait comparable entre traitement chirurgical et orthopédique.
Un embrochage a été compliqué par une ostéite avec abcès, traitée par mise à plat et antibiothérapie, avec une évolution sans séquelle. Au recul moyen de 42 mois, aucun trouble de croissance ni limitation d’amplitude articulaire n’était retrouvé.
Discussion : Le diagnostic de décollement épiphysaire chez un nouveau-né est compliqué et nécessite une imagerie. La radiographie est difficile à interpréter et irradiante. L’échographie, par un opérateur expérimenté, semble sensible et spécifique et peut être envisagée comme une alternative. Les résultats cliniques radiologiques semblent comparables quelle que soit la prise en charge, ce qui doit encourager à privilégier un traitement non invasif.
Conclusion : Les décollements épiphysaires obstétricaux ont généralement une excellente évolution. Il est important d’informer et de rassurer les parents sur les bons résultats fonctionnels à long terme. Nos résultats suggèrent que le traitement chirurgical est évitable.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-774
L’optimisation de l’utilisation peropératoire des rayonnements ionisants en orthopédie pédiatrique
Mohamed Laroussi Toumia* 1, Alina Badina1, Bouchra Geryes1
1Hôpital Necker Enfants Malades, Paris, France
Introduction : L’exposition aux rayonnements ionisants en peropératoire en chirurgie orthopédique pédiatrique n’est pas dénuée de risque aussi bien pour les enfants qui présentent une radiosensibilité accrue, que pour le chirurgien qui subit un cumul de dose non négligeable au cours de sa pratique. L’optimisation de l’utilisation peropératoire de ces rayons est donc capitale.
Le but de ce travail est de quantifier la dose de rayons utilisés en chirurgie orthopédique et traumatologie pédiatriques afin de démontrer l’intérêt des mesures prises pour la limitation de l’irradiation peropératoire.
Matériel et méthodes : Nous avons analysé rétrospectivement les doses de rayons enregistrés en peropératoire pour les patients, âgés de moins de 18 ans, opérés en orthopédie sur une période de 28 mois de décembre 2019 à avril 2022. Pour chaque intervention chirurgicale, la dose de rayons a été quantifiée en produit dose surface (PDS) cumulé, exprimé en mGy·cm².
Résultats : Les rapports de dose peropératoire ont été analysés pour 1789 chirurgies. Le traitement des épiphysiolyses fémorales supérieures (EFS), des scolioses et les allongements des membres inférieurs étaient les procédures les plus irradiantes. Les valeurs moyenne ± écart-type des doses étaient de 380 ± 513 mGy.cm² pour les EFS, de 459 ± 432 mGy.cm² pour les scolioses et de 327 ± 334 mGy.cm² pour les allongements des membres inférieurs. Les doses de rayons notées pour les procédures de traumatologie étaient relativement faibles avec des moyennes ± écart-type de 85 ± 144 mGy.cm² pour les procédures de traumatologie des membres inférieurs et de 42 ± 77 mGy.cm² pour celles des membres supérieurs.
Discussion : L’optimisation des doses de rayons est indispensable afin de trouver le meilleur compromis entre une qualité d’image suffisante et un faible risque d’irradiation. Le choix d'appareils adaptés à la population pédiatrique, l’utilisation de filtres additionnels et de grilles anti-diffusantes amovibles sont des éléments majeurs de cette optimisation.
On note une variation importante des doses de rayons pour une même chirurgie, qui peut certes être expliquée par la complexité de chaque cas, mais aussi par le respect des mesures de bonnes pratiques telles que l’ajustement de protocoles faible dose réglés par défaut et l’emploi de la scopie pulsée. Ces mesures ont permis de mettre en œuvre le principe ALARA (As Low As reasonably Achievable) et d’obtenir une faible exposition aux rayonnements en comparaison aux études récentes publiées.
Les doses de rayons maximales observées sont largement inférieures aux seuils d’alerte fixés par l’HAS à 500 000 mGy·cm² mais le cumul de dose reste non négligeable pour le chirurgien.
Conclusion : Les doses de rayons en chirurgie orthopédique et traumatologie pédiatriques, même si elles sont largement inférieures aux seuils d’alerte, doivent être maintenues au niveau le plus bas possible pour la radioprotection des enfants et de l’équipe soignante.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-1048
Les critères radiographiques sont-ils utiles pour évaluer les résultats d’allongement pour brachymétatarsie du 4ème rayon ?
Louis-Marie Pessey* 1, Sébastien Pesenti1, Jean Luc Jouve1, Jean Marc Guillaume1, Franck Launay1
1Orthopédie Pédiatrique, Timone Enfants, Marseille, France
Introduction : Les brachymétatarsie du 4ème rayon sont parmi les malformations congénitales les plus fréquentes du pied. Leur impact est essentiellement esthétique et elles nécessitent parfois un allongement chirurgical progressif par fixateur externe. Les critères de normalité de longueur des métatarsiens ont été décrits par Maestro mais leur impact sur la satisfaction des patients dans ce contexte reste incertain. Notre objectif était d’explorer les rapports entre résultats fonctionnels et critères radiographiques chez une population de patients opérés pour brachymétatarsie du 4ème rayon par fixateur externe.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique. De 2008 à 2021, 18 patients ont été opérés (22 pieds, 94% filles). Tous les patients ont eu un allongement progressif par fixateur externe avec une broche centromédullaire. Plusieurs paramètres radiographiques ont été mesurés, parmi lesquels les critères de longueur de Maestro et la quantité d’allongement. Les complications et des scores fonctionnels (FAAM) et de satisfaction ont été recueillis au dernier recul. Enfin, une stratification en fonction de la qualité des critères de Maestro a été réalisée (groupe M+ vs groupe M-).
Résultats : L’âge moyen lors de la chirurgie était de 15 ans. La motivation était esthétique dans 86% des cas. La durée de consolidation moyenne était de 183 jours et l’allongement moyen de 13mm. Il y avait une corrélation significative entre la durée de consolidation et l'âge (R=0,715, p<0,001). Le taux de complication était de 36% (6 pseudarthroses (27%)) et le taux de reprise chirurgicale de 27%. Au dernier recul (moyenne 6,3 ans), 63% des patients estimaient être satisfait du résultat avec une fonction globale moyenne de 89%. 26% des patients présentaient une griffe du 4ème orteil, 16% une gêne au chaussage, 5% des douleurs et 16% étaient insatisfaits de la quantité d’allongement. 55% des pieds remplissaient les critères de Maestro. Il n’y avait aucune différence significative sur les scores fonctionnels ou de satisfaction entre les groupes M+ et M-. La satisfaction de la quantité d’allongement ne différait pas entre les groupes M+ et M- (17 vs 14%, p=0,999)
Discussion : L’allongement du 4ème métatarsien par fixateur externe donne de bons résultats fonctionnels, malgré un taux de complication non-négligeable. La morphologie du pied normal présente une grande variabilité dans la population générale, en particulier dans le rapport de longueur entre les métatarsiens latéraux. Les résultats de notre étude montre que les critères radiographiques décrits par Maestro n’étaient pas corrélés à la satisfaction des patients en postopératoire.
Conclusion : Les critères radiographiques ne doivent pas être un objectif à atteindre dans le traitement chirurgical des brachymétatarsie du 4ème rayon. Les chirurgiens et les patients doivent être informés du taux élevé de complications dans ce type d’intervention, avec cependant des résultats fonctionnels très satisfaisants à long terme.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-246
Long bec calcanéen: définition des valeurs normatives et pathologiques de la distance calcanéo-naviculaire par IRM dans une population pédiatrique.
Nastassia Pralong-Guanziroli* 1, Blaise Cochard1, Nathaly Gavira1, Giorgio Di Laura Frattura1, Dimitri Ceroni1
1Orthopédie et traumatologie pédiatrique, Hôpitaux Universitaires de Genève, Genève, Switzerland
Introduction : Le long bec calcanéen constitue une sous-unité des coalitions calcanéo-naviculaires. Dans cette entité, le processus antérieur du calcanéum anormalement long s’interpose entre l’os cuboïde et la tête du talus, provoquant un véritable conflit mécanique au niveau du carrefour tarsien et occasionnant ainsi un blocage complet ou partiel du couple de torsion du médio-pied. Actuellement, le long bec calcanéen est défini par une distance inférieure à 5 mm entre le processus antérieur du calcanéum et l’os naviculaire. Cette définition de la normalité est sujette à discussion, puisqu’elle a été définie sur des petites séries, dont la plupart faisaient abstraction de l’IRM. Il est désormais reconnu que l’IRM constitue la modalité de choix pour analyser et mesurer cet espace car elle permet d’apprécier les composantes cartilagineuses ou fibreuses qui peuvent être présentes dans un os immature. Nous ne disposons actuellement pas de données normatives ou pathologiques de la distance calcanéo-naviculaire qui soient définies par l’IRM.
Matériel et méthodes : Tous les examens d’IRM du pied effectués durant la période 2012-2022 au sein du service de radiologie de notre institution chez une population pédiatrique âgée de 10 à 16 ans ont été colligés et analysés. Les sujets ont été classés en 2 groupes en fonction de l’indication à l’imagerie: le premier groupe d’enfants qui présentaient un conflit du médio-pied avec une suspicion de long bec calcanéen clinique ou radiographique et un groupe d’enfants « contrôles » qui ont eu une IRM pour une autre indication et qui ne présentaient aucun symptôme évocateur d’une coalition calcanéo-naviculéaire. La distance calcanéo-naviculaire a été mesurée à l’IRM dans les 3 plans de l’espace (axiales, coronales et sagittales).
Résultats : 768 IRM de pied ont été retenus. Après la suppression des doublons et les examens de l’avant-pied n’incluant pas le couple calcanéum-naviculaire dans leurs champs d’investigation, nous avons retenus 634 IRM exploitables, qui comportaient 407 IRM de pieds sans coalition ni long bec calcanéen (64%, groupe contrôle), 169 IRM de pieds avec une suspicion de long bec calcanéen (27%), 36 IRM de pieds avec une coalition calcanéo-naviculaire (6%) et 22 IRM de pied avec une coalition talo-calcanéenne (3%). La prévalence de long bec calcanéen était majoritaire chez les enfants de sexe féminin (77%), l’âge moyen était de 12.9 ans et le pied gauche était plus fréquemment incriminé (54%). La distance calcanéo-naviculaire montrait une différence significative entre les deux collectifs de patients. Finalement, seuls 12% des patients présentant un long bec calcanéen ont bénéficié d’un traitement chirurgical
Conclusion : Cette étude nous a permis d’établir d’établir des valeurs normatives et pathologiques de la distance calcanéo-naviculaire. Grâce à l’utilisation de l’IRM, les composantes fibreuses ou cartilagineuses ont pu être évaluées, paramètres qui étaient préalablement sous-estimés par les autres modalités d’imagerie.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-968
Gestion de l'inégalité de longueur des membres inférieurs dans la prise en charge des tumeurs malignes du fémur distal avec reconstruction par greffon fibulaire vascularisé.
Theo Cordonnier* 1, Lionel Roscigni1, Emilie Peltier1, Eli Choufani1, Sebastien Pesenti 1, Franck Launay1
113, AP-HM, Marseille, France
Introduction : Dans la prise en charge des tumeurs malignes du fémur distal, la question de l’inégalité de longueur des membres inférieurs (ILMI) se pose souvent de façon retardée. Nous avons cherché à montrer par ce travail la possibilité d’une planification plus en amont de la gestion de cette ILMI.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une série de cas de 6 patients porteurs d’ostéosarcome, ou sarcome d'Ewing, du fémur distal, Risser 0 au moment de la résection et suivis jusqu'à maturité osseuse. Nous avons recueilli les différentes chirurgies réalisées, en rapport avec la gestion de l’ILMI, et les mesures radiographiques des tibias et fémurs bilatéraux à chaque étape. Ainsi que le potentiel de croissance restant à chaque intervention et la quantité d’allongement réalisée.
Résultats : L’ILMI finale moyenne était de 16 +/- 15 mm avec nécessité de 2.4 +/- 1.4 chirurgies par patient, incluant 5 chirurgies d’allongement. Le potentiel de croissance sacrifié moyen était de 9.25 +/-3.6 cm. La moyenne de quantité d’allongement réalisée était de 8.2 +/- 4.2 cm. Le délai entre la résection et la première chirurgie de gestion de l’ILMI était de 25.6 +/- 23.5 mois.
Discussion : Pour chaque patient nous avons proposé un schéma alternatif de gestion de l’ILMI, via la réalisation d’épiphysiodèses plus anticipées, en prenant en compte le potentiel de croissance restant. Celles-ci auraient permis d’éviter 4 des 5 chirurgies d’allongement, pour une perte en taille inférieure à 5 cm.
Conclusion : Une gestion plus précoce de l’ILMI dans la prise en charge de ces tumeurs peut donc permettre d’éviter certaines chirurgies lourdes pour un sacrifice en taille, à maturité osseuse, raisonnable.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-963
Limb lengthening – challenges of intramedullary nail extraction
Maria Clara Correia* 1, Ana Isabel Morais1, Luís Alves1, Francisca Pinho Costa1, Rui Moura Martins1, Jorge Coutinho1, António Sousa1
1Orthopédie, Centro Hospitalar Universitário São João, Porto, Portugal
Introduction : Limb lengthening techniques play a central role in pediatric orthopedics. Since Ilizarov’s description of osteogenesis distraction, external fixators have been the standard of care. Intramedullary lengthening nails have gained relevance over the last decade. The two types of currently used nails are the mechanically droven, Fitbone, and the magnetic nail, PRECISE.
As it is still a recent technique and due to the low incidence of lengthening procedures worldwide, descriptions of complications with intramedullary nails are still scarse, and complications with nail extraction are even scarcer.
This study aims to analyze the complications with extraction of intramedullary lengthening nails.
Matériel et méthodes : Retrospective analysis of patients submitted to lower limb lengthening with intramedullary nails at a Portuguese tertiary hospital until February 2023. Demographic and clinical data were collected, including sex, age, limb lengthened, duration of lengthening and extraction surgery, and complications. Statistical analysis was performed on SPSS Statistics 27.
Résultats : Since its implementation in 2016, a total of 20 nails were introduced in 19 patients, 3 mechanical and 16 magnetic, and 75% were implanted in femurs. 60% were boys. Mean age was 15 years. Of the 20 nails, 4 (20%) were removed due to obstacles during lengthening – 2 as treatment of a flexed knee deformity, 1 due to traumatic breakage and 1 due to non-consolidation of the regenerate. The last two patients had another nail inserted as continuation of treatment, which is still occurring. 5 patients (30%) still haven’t had the nail removed – 2 are still under treatment and 3 have been lost to follow-up. One patient (5%) had the nail removed elsewhere. 10 patients (50%) had an elective nail removal, 614 +/- 219 days after insertion. Mean duration of extraction surgery was 128 +/- 71 minutes. There were no complications described, either during or after extraction.
Discussion : Removal of the nail is recommended after lengthening is achieved and the regenerate is consolidated. However, there is no specification as when that occurs. The space occupied by intramedullary nails becomes hollow after extraction, which causes a stress point, that may lead to fractures. That is why some authors say one should allow full maturation of the bone before removal, which happens between 1 to 2 years after insertion.
Complications with nail removal can happen either with acute/subacute removals, and elective extractions, namely fracture, cartilage damage, knee pain and wound problems. We recorded no complication with nail extraction. The moment of extraction was 614 +/- 219 days after
insertion, with coincides with that referred in literature as possibly ideal.
Conclusion : Although promising, limb lengthening with intramedullary nails is still a novel technique and there are still few reports of extraction of nails and complications that might arise. At our center, of the 20 nails inserted, 14 were removed, with no complication during or after extraction.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-608
Analyse rétrospective du processus de décision parentale vis-à-vis d’une amputation pour optimiser l’appareillage dans les malformations sévères du membre inférieur de l’enfant.
Camille Kleindienst* 1, Maiwenn Feldmann1, Naima Brennetot1, Marieke Chamberon1, Nathaly Quintero1, Manon Bachy Razzouk1, 2
1CEREFAM, Hôpitaux de Saint Maurice, Saint Maurice, 2Sorbonne Université, Paris, France
Introduction : Dans les malformations sévères non égalisables des membres inférieurs de l’enfant, une amputation du pied peut-être proposée pour faciliter l’appareillage. Les parents sont ainsi en position difficile de décider à la place de l’enfant. L’objectif de ce travail est d’identifier quels sont les barrières et les facteurs facilitant la prise de décision dans ce contexte précis.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique incluant tous les parents d’enfants ayant eu une amputation pour malformation congénitale entre janvier 2000 à décembre 2022. Ils étaient invités à remplir en ligne et de façon anonyme, un questionnaire de 22 items élaborés de façon pluridisciplinaire, comprenant des questions ouvertes ou fermées, afin de recueillir leur expérience. Cette étude était complétée par une évaluation de la qualité de vie des enfants concernés, via le questionnaire PedsQL.
Résultats : 57 parents des 39 enfants inclus, ont pu être contacté (2 couples perdus de vues, 14 familles monoparentales). 3 couples ont refusé de participer. Dans 60% des cas, la première personne ayant mentionné la possibilité d’une amputation était un chirurgien pédiatre. 50% avaient eu une consultation prénatale d’annonce du diagnostic, où l’amputation avant appareillage du membre affecté avait été évoqué comme une possibilité thérapeutique pour 53% des cas. Le principal argument faisant accepter cette chirurgie est pour 85% une meilleure fonctionnalité du membre dans la vie quotidienne. Le fait d’évoquer un moindre nombre d’hospitalisations et d’interventions durant l’enfance n’est considéré décisif que pour 22%. L’amputation a été refusée dans un premier temps par 70%, et pour 2/3 d’entre eux il a fallu un temps de réflexion inférieur à 1 an pour l’accepter. L’analyse des réponses ouvertes retrouve que les principaux freins à la prise de décision sont la peur de faire le mauvais choix, et que l’enfant ne comprenne pas a posteriori la décision prise pour lui.
Discussion : Une amputation étant mieux acceptée quand réalisée vers l’âge de 3 ans, il n’est pas possible pour le chirurgien d’engager un processus de décision médicale partagée avec son patient, et les parents concernés ressentent un fort poids émotionnel face au caractère lourd et définitif de leur décision. Une attitude rassurante et un positionnement clair de la part de l’équipe soignante ont été retrouvé comme facteurs importants de la prise de décision. L’expertise technique de l’équipe de soin, la disponibilité d’écoute, le temps accordé pour les laisser exprimer leurs craintes sont des éléments permettant d’apaiser le poids émotionnel et ainsi d’assumer la décision d’amputation.
Conclusion : Cette étude conforte l’importance d’une équipe pluridisciplinaire coordonnée, où les différents acteurs de la prise en charge apportent leur expertise technique ; les parents se sentant soutenus et confiants.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-567
La voie latérale de hanche en orthopédie pédiatrique : intérêts et applications
Samuel Georges* 1, Alina Badina1, Xavier Du Cluzel De Remaurin1, Néjib Khouri1
1Chirurgie orthopédique et traumatologique, Hôpital Necker-enfants malades, Paris, France
Introduction : La voie usuelle en pathologie pédiatrique de la hanche est la voie antérieure (Hueter, Smith-Petersen et dérivées). Il existe cependant des indications particulières nécessitant un abord différent pour contrôler simultanément la colonne postérieure de l’acétabulum, le fémur proximal et la hanche. Nous rapportons notre expérience sur la voie latérale de hanche.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle comportant une série de 115 hanches opérées par la voie latérale de hanche (Gibson modifié) : 91 pour une procédure de Dunn, 20 pour une ostéotomie peri-acetabulaire avec ou sans ostéotomie fémorale, 2 pour une fracture luxation traumatique de la hanche et 2 pour une ostéotomie complexe du fémur proximal (coxa breva, vara). En décubitus latéral, la voie d’abord passe en avant du gluteus maximus. L’abord de l’ischion peut être limité à la désinsertion ischiatique du jumeau inférieur pour l’ostéotomie infra-acétabulaire de la triple ostéotomie peri-acétabulaire. L’épine sciatique sera sectionnée après avoir récliné l’obturateur interne et le jumeau supérieur. L’abord sera plus extensif en contrôlant la colonne postérieure par section du triceps coxal et du pyramidal pour la partie ischiatique de l’ostéotomie péri-acétabulaire ou pour réduire et fixer des fractures de la colonne. Une trochantérotomie tri-gastrique peut être réalisée par retournement du vaste latéral, du grand trochanter, du gluteus medius et minimus. Elle permet après capsulotomie de réaliser la procédure de Dunn avec la libération extensive du retinaculum. Elle nous permet aussi en luxant la hanche de traiter les lésions articulaires. L’ostéotomie fémorale peut être réalisée simultanément si nécessaire.
Résultats : Aucune lésion iatrogénique du nerf sciatique n’a été observée. La consolidation de la trochantérotomie a été obtenue dans tous les cas. L’objectif de l’intervention a été atteint : réduction de l’EFS, réduction et ostéosynthèse des fractures, ostéotomie du bassin et/ou du fémur. 4 complications septiques sont notées : 3 sur des tetraparétiques encéphalopathes et une dans une procédure de Dunn chez un trisomique. 9 ossifications hétérotopiques de classe I sont observées.
Discussion : Cette voie d’abord a été décrite en pathologie traumatique de l’adulte. Elle est adaptée aux grands enfants et à l’adolescent pour diverses étiologies. Elle comporte l’avantage de contrôler le nerf sciatique et la précision des ostéotomies de la colonne postérieure. Elle permet par la même voie d’abord de réaliser l’ostéotomie du bassin, du fémur proximal et d’accéder à l’articulation coxo-femorale. Elle peut provoquer des ossifications hétérotopiques mais qui restent asymptomatiques. A notre connaissance, c’est le seul travail décrivant l’utilité de cette voie d’abord dans différentes pathologies de l’orthopédie pédiatrique.
Conclusion : L’abord latéral de hanche est une voie versatile adaptée à différentes pathologies et topographies lésionnelles
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-437
L'effet de la privation socio-économique sur les déformations radiographiques chez les enfants atteints de la maladie de Blount.
Gregory Benes1, Diane I. Ghanem* 1, Daniel Badin1, Marc Greenberg1, Erin Honcharuk1
1Department of Orthopaedic Surgery, The Johns Hopkins Hospital, Baltimore, United States
Introduction : Blount disease is known to occur most commonly in Black adolescents, with disease severity positively correlated with obesity. Given the known associations among race, obesity, and socioeconomic status, we investigated the relationship between degree of social deprivation and severity of lower extremity deformities in Blount disease.
Matériel et méthodes : A retrospective review of hospital records and radiographs of patients with previously untreated Blount disease was conducted. The Area Deprivation Index (ADI), a national validated measure that assesses socioeconomic deprivation by residential neighborhood, was calculated for each patient as a surrogate for socioeconomic status. Higher state (range: 1–10) or national (range: 1–100) ADI corresponds to increased social deprivation. Full-length standing radiographs from index clinic visit were evaluated by two reviewers to measure frontal plane deformity. The association of ADI with various demographic and radiographic parameters was then analyzed.
Résultats : Of the 65 patients with Blount disease, 19 children (32 limbs) had early-onset and 46 children (62 limbs) had late-onset disease. Black patients had significantly higher mean state (7.56 vs. 5.38, p = .009) and national (55.05 vs. 37.35, p = .002) ADI values than non-Black patients. Most patients with severe socioeconomic deprivation (state ADI ≥8) were Black race (p = .012) and had Medicaid insurance (p < .001). Patients with severe socioeconomic deprivation had significantly greater mechanical axis deviation (MAD) (66 mm vs. 51 mm, p = .008). After controlling demographic and socioeconomic factors, results of multivariate linear regression showed that only increased BMI (β = 0.19, 95% confidence interval [CI] 0.12–0.26, p < .001) and state ADI (β = 0.021, 95% CI 0.01–0.53, p = .043) were independently associated with greater varus deformity.
Conclusion : Socioeconomic deprivation was strongly associated with increased severity of varus deformity in children with late-onset Blount disease. Our analysis suggests that obesity and socioeconomic factors are the most influential with regard to disease progression.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-636
Neuroarthropathie de Charcot chez la population pédiatrique: revue rétrospective
Jad Zalaket1, Ayman Assi1, Ismat Ghanem* 1
1Faculté de Médecine, Université Saint-Joseph de Beyrouth, Beyrouth, Lebanon
Introduction : Charcot neuroarthropathy is a rare and serious condition that affects patients with neuropathy. It is a progressive disease that affects the bones, joints, and soft tissues in the lower limbs and sometimes even the spine. However, there is limited literature on the clinical characteristics and outcomes of Charcot neuroarthropathy in children.
Matériel et méthodes : We conducted a retrospective review of medical records of children with Charcot neuroarthropathy admitted to our hospital between 2010 and 2020. Data collected included demographic information, clinical features, imaging findings, treatment modalities, and outcomes.
Résultats : A total of 8 children (4 boys, 4 girls) with Charcot neuroarthropathy were identified. The median age at diagnosis was 13 years (range, 8-18 years). Four children had a history of congenital sensory neuropathy, two had a post-traumatic neuropathy and the remaining had spinal disorders (myelomeningocele and sarcoma). The most common presenting symptom was swelling (50%), followed by pain. Six children had unilateral involvement of the lower limb, and only two were affected bilaterally. X-ray imaging was the most commonly used imaging modality . Four children received conservative management, including immobilization of the affected limb and non-weight bearing. The others required surgical intervention due to severe deformity. Non-surgical management, had a good efficacy in minor cases. Surgical management was associated with a high rate of complications, such as infection, osteonecrosis and dehiscence of the wound, half of them requiring secondary surgical interventions.
Discussion : Charcot neuroarthropathy is a rare condition in children, typically associated with underlying neuropathy. Early diagnosis and management are crucial to prevent deformities and functional impairment. Conservative management with immobilization and non-weight bearing is usually effective and should be the first-line approach to pediatric Charcot neuropathy, but surgery may be required in severe cases, and has a high rate of complications and failure.
Conclusion : More research is needed to better understand the optimal management and multidisciplinary care is recommended to optimize outcomes.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-918
Prise en charge combinée en un temps neurochirurgicale et orthopédique
de la spasticité des membres inférieurs chez l’enfant
Kim Bin* 1, Soline Bonneau1, Audrey Angelliaume2, Michael Dinomais3, Nicolas Henric1, Didier Moukoko1, Luc Le Fournier1
1CHU d'Angers, Angers, 2Centre du Rachis, Trelaze, 3Centre de rééducation des Capucins, Angers, France
Introduction : Le traitement de la spasticité des membres inférieurs de l’enfant nécessite une prise en charge multidisciplinaire associant rééducateur, neurochirurgien et chirurgien orthopédiste. Le traitement seul des rétractions tendineuses sans l’abolition de la spasticité nous semblant insuffisant et inversement, nous avions donc décidé de réaliser une chirurgie combinée associant gestes neurochirurgicaux et orthopédiques en un seul temps. L’objectif de cette étude est d’évaluer les résultats de cette expérience de chirurgie combinée en un temps chez l’enfant.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective sur 53 patients opérés entre 2018 et 2021. L’âge moyen était de 13 ans (6-18 ans).Le recul moyen était de 18 mois (6-24 mois). Trois types d’interventions neurochirurgicales avaient été réalisées : 25 gestes de radicellotomie,17 gestes de neurotomies périphériques, 11 gestes de pose de pompe à Baclofène. Les gestes orthopédiques associés étaient : 53 allongements tendineux multiples, 5 gestes de transferts tendineux. Les objectifs préopératoires étaient une amélioration de la marche (39 patients), du confort d’installation et d’habillage (20 patients) et le soulagement de douleurs (5 patients). Les paramètres étudiés en préop et post op étaient le score GMFCS, le score d’Ashworth et les amplitudes articulaires.
Résultats : 95% de patients étaient satisfaits de la chirurgie. Le score d’Ashworth modifié a été amélioré passant en moyenne de 4 à 1.Les scores GMFCS n’ont pas été modifié mais une amélioration du schéma de marche a été observée. Le gain moyen d’amplitude articulaire était de 30°.2 patients ont développé un syndrome douloureux régional chronique dans les suites.
Discussion : Peu d'expérience de chirurgie combinée en un temps chez l'enfant retrouvée dans la littérature
Conclusion : La chirurgie combinée neurochirurgicale et orthopédique permet de traiter en un temps unique la spasticité et les rétractions des membres inférieurs.
Les objectifs fixés pré opératoires ont été atteints dans la majorité des cas.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pédiatrie
ABSTRACT N° SOFCOT23-412
Le lambeau sural à pédicule distal dans les pertes de substance de la cheville et du pied chez l’enfant : à propos de 14 cas
El Mouhtadi Aghoutane* 1, amine El khasoui1, tarik salama1, Redouane El Fezazi1
1Mère-Enfant, service d'orthopédie pédiatrique, Marrakech, Morocco
Introduction : Les pertes de substance cutanées du pied et de la cheville d’origine traumatique pose un problème thérapeutique et une prise charge chirurgicale compliquée. C’est une urgence en chirurgicale pédiatrique nécessitant une couverture précoce vu les risques de complications vitales et fonctionnelles.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 14 enfants ayant présentés une perte de substance de la cheville et qui ont été traités par lambeaux fasciocutanés distaux sur une période de 5 ans.
Résultats : La moyenne d’âge de nos malades était de 6.14, avec un sex ratio de 1. La majorité des enfants était d’origine urbaine 71%, Les accidents de la voie publique étaient de loin la circonstance la plus fréquente 13 cas (92%). Toutes les pertes de substances cutanées étaient localisées en regard de la face postérieure de la cheville avec une seconde atteinte en regard de la face dorsale du pied chez 1 patient. La surface de la perte substance cutanée moyenne était de 9 cm avec des extrêmes allant de 3cm à 15 cm. Les lésions musculo-tendineuse étaient présents chez tous les patients : La section du tendon d’Achille était la lésion la plus fréquente, elle était présente chez 12 patients dont 8 étaient totales (72%) et 4 étaient partielles (36%). Cinq patients ont présenté une section du pédicule tibiale postérieur (45%) et 5 patients ont présenté une section du nerf tibial postérieur (36%). Nous avons noté 7 cas de nécrose superficielles des lambeaux soit (46%) et 1 cas de surinfection mais avec une évolution favorable. Les résultats esthétiques évalués subjectivement par le patient montrent un taux élevé de satisfaction dans 12 cas (80 %). Les anomalies de chaussage étaient décrites chez 4 patients ( 28 %) présentant une hypertrophie des lambeaux.Aucun enfant n’a rapporté de restriction de leurs activités sportives.Tous les enfants rapportent une hypoesthésie qui n’est pas gênante au niveau du site donneur et qui s’est améliorée avec le temps, Un enfant a gardé une raideur de l’articulation de la cheville.
Discussion : Ces lésions, touchant particulièrement la cheville, le talon et le dos du pied sont complexes du fait de la mise à nu des structures nobles de la région, essentiellement le tendon d’Achille, les os et les vaisseaux, et représentent un challenge pour le chirurgien orthopédiste et qui a comme objectif principal le recouvrement ces structures nobles. Plusieurs lambeaux ont été proposés, parmi eux, on y retrouve le lambeau neuro-cutané sural à pédicule distal qui reste largement utilisé vu sa simplicité et ses résultats encourageants
Conclusion : Le lambeau neuro-cutané sural à pédicule distal est un excellent choix chez l’enfant pour couvrir les pertes de substance distales de la jambe et du pied chez les enfants en raison de sa simplicité, sa versatilité, son faible risque et sa morbidité minimale du site donneur.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-401
Utilisation d’une ceinture de cryothérapie compressive dans la gestion de la douleur postopératoire de chirurgies du rachis lombaire : série descriptive prospective.
Jean Meyblum* 1, Guillaume Lonjon2, Clémence Heyberger-Meyblum1, Cécile Spirito2, Alexandre Dhenin2, Matthieu Vassal2
128, Pôle Rachis Eure et Loir - HPEL, Chartres, 234, Centre chirurgical Orthosud, Saint-Jean-de-Védas, France
Introduction : Au cours de ces dernières années, la cryothérapie a été introduite comme procédure non pharmacologique pour l’analgésie postopératoire et faciliter la rééducation précoce. L’association de la cryothérapie avec de la compression alternative semble même montrer une grande efficacité après chirurgie du genou, de l’épaule et de la cheville. En revanche cette association est peu étudiée dans la littérature après chirurgie du rachis lombaire. L’utilisation du chaud dans les procédures de rééducation du rachis et la difficulté à appliquer de la compression autour de l’abdomen explique probablement ce retard d’utilisation. Avant une étude d’efficacité par un essai contrôlé randomisé, nous avons voulu étudier le réel intérêt de ce type de ceinture.
L’objectif principal de cette étude était d’évaluer les effets d’une ceinture de cryothérapie compressive sur la douleur post opératoire des patients de chirurgie lombaire, ainsi que leur satisfaction.
Matériel et méthodes : Cette étude a été menée de façon prospective dans 2 centres Français repartis de façon égale. Tous les patients ont bénéficié de la ceinture de cryothérapie le jour de leur opération et durant leur hospitalisation, avec entre 1 et 3 poses/jour, de 15 à 30 mn. Leur EVA a été recueillie avant et après chaque pose, ainsi que leur satisfaction à la fin de l’hospitalisation.
Résultats : 30 patients ont ainsi été étudiés. (Age moyen : 68 ans, Femme : 56%, IMC : 27,9). Les chirurgies réalisées étaient des chirurgies de libération, recalibrage ou arthrodèse. La douleur avant pose était en moyenne de 3,4. Les patients réalisaient en moyenne 1,9 procédure durant leur hospitalisation.
Après la pose de la ceinture l EVA était de 2,4.
La satisfaction globale des patients était bonne ou très bonne dans 70% des cas et également 70% des patients recommanderait cette ceinture à d’autres.
Conclusion : La ceinture de cryothérapie compressive semble apporter un soulagement et du confort en postopératoire immédiat. Si celle-ci ne révolutionne pas la prise en charge de la douleur, elle pourrait en revanche limiter la consommation d’antalgique dans les premiers jours.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-1087
Dysphagie due à la compression de l’œsophage par des ostéophytes cervicaux
Amine Chabchoub* 1, Khalil Habboubi1, Safouene Ben Brahim1, Mehdi Meddeb1, Hassen Makhlouf1, Mondher Mestiri1
1Service Adultes, Institut Kassab, Mannouba, Tunisia
Introduction : La dysphagie est un motif fréquent de consultation en gastrologie et ORL. La compression mécanique de l’œsophage par des ostéophytes antérieurs du rachis cervical peut entrainer ce symptôme. Ces ostéophytes peuvent être d’origine dégénérative ou rentrant dans le cadre de pathologies systémique (DISH). Ils seraient responsable de symptômes ORL tels les dysphagies, dysphonies, dyspnées et même pertes de poids. La prise en charge thérapeutique impliquera dans cette dernière situation le chirurgien orthopédiste.
Matériel et méthodes : Nous rapportons de façon rétrospective 3 cas de patients suivis et opérés dans notre service pour dysphagie secondaire à une compression par des ostéophytes du rachis cervical.
Résultats : Il s’agissait de trois patients de sexe masculin. L’âge variait entre 63 et 67 ans. La dysphagie était le motif principal de consultation et elle évoluait depuis plus de 6 mois. Tous les patients ont consulté au préalable un médecin d’une autre spécialité avant d’atterrir en orthopédie. La radiographie standard a montré des ostéophytes antérieurs du rachis cervical à différents niveaux (de C2 à C7 sans un cas, en regard de C4 à C6 dans les deux autres cas). Une opacification de l’œsophage (TOGD) a permis de confirmer le diagnostic de compression extrinsèque dans tous les cas.
La rection simple des ostéophytes sans toucher au disque intervertébral ni ostéosynthèse par abord antérieur a été réalisée chez tous les patients. En postopératoire immédiat, on a noté la disparition de la dysphagie dans tous les cas.
Au recul, aucune récidive ni instabilité du rachis cervical n’a été notée.
Discussion : La formation des ostéophytes est secondaire à la calcification des muscles et ligaments para-vertébraux. Le LCVA est souvent atteint. La fréquence augmente au-delà de la 5eme décade (3% à l’âge de 40 ans, 18,8% à l’âge de 60 ans et 32,1% à l’âge de 80 ans).
Dans les DISH, le rachis cervical est moins souvent atteint que l’étage thoracique et lombaire. Le rachis cervical inferieur est la région la plus atteinte, cependant les segments sus jacent, qui seraient responsable de la dysphagie sont rarement concernés. Cette entité a été dénommé par certains auteurs : DISHphagia, et elle n’est retrouvé que dans 0,1 a 6% des patients atteints de DISH.
Les radiographies standards et les opacifications du tube digestif sont généralement suffisantes au diagnostic. Des radiographies dynamiques sont utiles pour détecter une instabilité associée.
L’exérèse simple des ostéophytes permet la résolution des symptômes.
Conclusion : Les ostéophytes antérieurs du rachis cervical sont une cause rare de dysphagie. Le diagnostic est simple. Le traitement repose sur la chirurgie d’exérèse sans geste sur le disque intervertébral ni de synthèse associée.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-111
Ostéosynthèse percutané du rachis traumatique : une évaluation scanographique de la visée pédiculaire
Montassar Wadie* 1, Med amine Bennour1, Lahssini wael1, Imen Ganzoui1, Hassen Makhlouf1, bassalh emir1
1Hôpital régional Habib Bougatfa de Bizerte, Bizerte, Tunisia
Introduction : La chirurgie mini-invasive du rachis connaît ces dernières années un développement régulier. L'insertion percutanée des vis pédiculaires a été développée comme une alternative à la technique ouverte lors de la synthèse du rachis thoraco-lombaire.
Matériel et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective et descriptive. Notre étude a inclut 30 patient et s’est intéressée sur une période de 2 ans et demi.
L' objectif de notre travail sont d' etudier à travers un scanner postopératoire du rachis le positionnement des vis pédiculaires lors de l’ostéosynthèse percutanée du rachis.
les perforations du pédicule ont été évaluées à l'aide du systèmes de Classification de Rao et al:
Grade 0 : pas de violation apparente du pédicule
Grade 1 : < 2 mm de perforation du pédicule, avec 1 fil de vis hors du pédicule,
Grade 2 : perforation du pédicule comprise entre 2 et 4 mm, avec la moitié du diamètre de la vis en dehors du pédicule Grade 3 : > 4 mm ou perforation complète du pédicule
Résultats : Au total 186 vis pédiculaires ont été insérées chez 30 patients.
Selon la classification de Rao et al : 51 vis (27,41 %) présentaient des perforations mineures classées en grade 1, 12 vis (6,45%) ont été classées en grade 2, 9 vis (4,83%) ont été classées en grade 3
Après cette classification, 72 vis (38,7%) étaient mal positionnés dont 21 vis (11,29 %) étaient des perforations non mineures (grade 2+3).
La vertèbre la plus touchée était L2 pour le grade 1, T12 pour le grade 2 et T11 et L2 pour le grade 3
Dans 17 cas (18,27%) les perforations du pédicule étaient bilatérales
37 vis (19,89%) ont percé le cortex médial et 35 (18,81%) le cortex latéral du pédicule .
42 des vis (22,58%) mal positionnées était du côté droit et 30 (16,12%) était du côté gauche
Nous avons rencontré un seul cas de perforation antérieur du corps vertébrale du côté gauche, cette perforation était inférieure à 2 mm sans retentissement clinique
Discussion : Selon la littérature, les taux du mauvais placement des vis pédiculaires varie de 2 à 20 %,
le nombre de vis mal placées était moindre au niveau de la jonction thoracolombaire et la colonne thoracique inférieure et il se produisait plus fréquemment dans la région thoracique haute et lombaire basse
Aigner et al. ont montré que les vis mal placées avaient un diamètre pédiculaire moyen significativement plus petit que les vis correctement placées (7,47 ± 3,17 ; plage de 2 à 17 mm) contre 7,97 ± 2,10 ; plage 3-18 mm)
Charles YP et al. ont montré dans leur étude tomodensitomètrique, que le positionnement du chirurgien opérateur du même côté du « pédicule » à visser est l’un des paramètres de la réussite de la visée pédiculaire percutanée : ainsi un meilleur trajet de la vis est observé lorsque le chirurgien se place du même de la synthèse. Les vis positionnées sur le côté controlatéral étaient généralement moins convergentes que les vis du côté homolatéral
Conclusion : La fixation percutanée comporte une courbe d'apprentissage et nécessite une formation adéquate avant son utilisation systématique.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-117
Place de la chirurgie dans le traitement de la discopathie dégénérative douloureuse lombaire.
Ghoul Rachid* 1
1Service de Neurochirurg, Hôpital Militaire Régional Universitaire d'Oran, Algérie., ORAN, Algeria
Introduction : Le mal de dos constitue un véritable problème de santé publique est la première cause de consultation
médicale avec un impact socio- économique important. Huit individus sur Dix souffrent ou souffriront du mal de dos au
cours de leur vie.
C’est la conséquence dans 40 % des cas d’une dégénérescence du disque intervertébral (DIV) lombaire.
Cette dégénérescence discale est un processus de détérioration, prématuré et accéléré du disque intervertébral,
d'origine multifactorielle avec double conséquences ( La douleur et les lésions élémentaires puis segmentaires
retentissent sur les courbures et sur la stabilité rachidienne).
Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective descriptive mono-centrique sans groupe de comparaison,
comporte une série de 104 patients souffraient d’une discopathie dégénérative douloureuse lombaire traites
chirurgicalement.
Les différentes techniques chirurgicales réalisées :
1- la chirurgie du disque intervertébral : la herniectomie, la discectomie subtotale ou complète.
2-des techniques de stabilisation dynamique ou de fusion intervertébrale arthrodèse lombaire.
une analyse rétrospective des données collectées prospectivement. avec c comparaison entrel’état cliniques pré et
postopératoire, par des scores d’autoévaluations de la douleur et sur le retentissement sur la qualité de vie pré et
postopératoire (3, 6 à 12 mois) (échelle visuelle analogique de la douleur (EVA), Oswestry Disability Index (ODI), et
indice de satisfaction.
Résultats : Cette étude a montré que les patients ayant reçu un traitement chirurgical présentaient de grandes
améliorations des symptômes, de la fonction et de plusieurs aspects de la qualité de vie liée à la santé au cours de la
première année suivant la chirurgie.
La douleur lombaire a diminué de 6,54 à 1,44 et la douleur radiculaire a diminué de 7, 03 à 0, 79 selon l'échelle EVA
ainsi que le score moyen d’ODI s'est amélioré de 67, 29 % à 9, 98%. 97% des patients étaient satisfaits.
Discussion : Le traitement chirurgical des discopathies dégénératives douloureuses (DDD) lombaires est depuis
longtemps un sujet de débat
Le groupe suédois d'étude du rachis lombaire (SLSSG) a fourni la première preuve que l’arthrodèse lombaire donne des
résultats supérieurs par rapport aux traitements conservateurs .
Fritzell ,et col, ont retrouvé un taux de satisfaction bon ou excellent chez 46 % dans le groupe chirurgical versus 18 %
dans le groupe traitement conservateur.
Haury, B,et col ,ont rapporté que les résultats du traitement chirurgical des patients atteints de discopathies
dégénératives lombaires symptomatiques étaient supérieurs à toutes les autres formes de soins
Conclusion : Le traitement chirurgical occupe une place très importante dans la prise en charge de la discopathie
dégénérative lombaire surtout après le développement des techniques chirurgicales et de matériels de fusion et
d’ostéosynthèse.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-166
Chirurgie mini-invasive dans les scolioses neuro-musculaires. Résultats et complications.
Toulla Alhada* 1, Audrey Angelliaume2, Souha Bennour3, Mohamed Nebil Nessib3, Sami Bouchoucha3
1CHU , Bordeaux, 2Centre du rachis , Angers - Trélazé, France, 3Hopital d'enfant Béchir Hamza, Tunis, Tunisia
Introduction : Les scolioses neuro-musculaires sont souvent sévères et évolutives. Elles compromettent la station assise et sont source de douleur. Le traitement chirurgical a pour objectif de restaurer une station assise confortable à ces patients dont c’est la position de fonction. Cette population étant fragile, la chirurgie doit être le moins invasive possible. Une alternative à l’arthrodèse vertébrale postérieure est la chirurgie mini-invasive sans fusion avec une instrumentation bipolaire. Le but de ce travail est de rapporter les résultats et les complications de cette technique chirurgicale chez des patients présentant une scoliose neuro-musculaire sévère.
Matériel et méthodes : Une étude bicentrique a été menée, tous les patients ayant bénéficié d’une chirurgie mini-invasive avec un montage bipolaire pour une scoliose neuro-musculaire ont été inclus. Un suivi minimum de 2 ans était requis. La chirurgie était réalisée par 2 voies d’abord, une proximal et une distal utilisant la voie de Wiltse. Entre ces 2 voies d’abord il n’y avait pas d’instrumentation ni de fusion, les tiges étaient passées en sous-musculaire. L’angle de Cobb, l'équilibre rachidien et l’obliquité pelvienne étaient mesurées en préopératoire, postopératoire et au dernier recul. Les complications étaient catégorisées selon la classification de Clavien-Dindo.
Résultats : 51 patients ont été inclus, l’âge moyen au moment de la chirurgie était de 10,2 ans (extrêmes : 5-16). Ont été inclus : 15 myopathies, 13 paralysés cérébraux, 8 myéloméningocèles, 7 amyotrophies spinales et 8 syndromes autres. 25 patients ont bénéficié d’un montage avec des tiges de croissance. Le suivi moyen était de 50 mois (extrêmes : 24-108). L’angle de Cobb moyen en préopératoire était de 70° (extrêmes : 42-103). Il était corrigé de 47% en moyenne (extrêmes : 20-91). L’obliquité pelvienne moyenne au dernier recul était de 7° (extrêmes 0-30). L'équilibre rachidien frontal et sagittal était restauré dans 94% des cas. 19/51 (38%) patients ont présenté au moins une complication, dans 32% des cas l’étiologie était un myéloméningocèle, soit 6 patients sur les 8 inclus. Selon la classification de Clavien-Dindo, il y avait 1 complication grade 1, 17 grade 3 et 1 grade 4.
Discussion : Le taux de complication est élevé bien que dans les valeurs habituelles pour les scolioses neuro-musculaires. Il s'explique probablement en partie par le grand nombre de montage avec des tiges de croissance responsable de complications mécaniques dans notre série.
Conclusion : La chirurgie mini-invasive est une alternative efficace pour restaurer une station assise correct pour les patients dont c’est la position de fonction. Les patients avec un myéloméningocèle présentent un risque accru de complication nécessitant une reprise chirurgicale.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-172
Quoi de neuf sur la surveillance peropératoire du système nerveux central et périphériques pendant les chirurgies de scoliose ? Revue de la littérature des 10 dernières années.
Audrey Angelliaume* 1, Toulla Alhada2, Henry-François Parent1
1Centre du Rachis, Angers-Trélazé, 2CHU, Bordeaux, France
Introduction : Le risque neurologique des chirurgies de scoliose peut être diminué par la détection précoce de lésion médullaire (LM) grâce au monitoring neurophysiologique peropératoire (MNPO). Le MNPO consiste en l’étude des potentiels évoqués moteurs (PEM) et/ou somesthésiques (PES). Une variation d’amplitude et/ou de latence constitue une « alerte » devant faire suspecter une LM. L’objectif de cette étude était de rechercher s’il existe dans la littérature une valeur seuil de PEM et de PES définissant une alerte. Le second objectif était de faire une mise au point des données de la littérature des 10 dernières années sur le MNPO.
Matériel et méthodes : Nous avons fait une recherche sur Pubmed/MEDLINE et Cochrane library avec les mots clés suivants : "evoked potential", "scoliosis", "surgery", "intraoperative monitoring" AND "neurophysiological" entre 2012 et 2022. Deux opérateurs ont lu tous les résumés pour ne garder que les études parlant de surveillance peropératoire avec PEM et/ou PES lors de chirurgies de scoliose. Les textes complets des articles dont le résumé était sélectionné ont été lu par les 2 mêmes opérateurs avec une grille d'analyse.
Résultats : 43 publications ont été incluses. Les taux d’alerte et de déficit neurologique (DN) varient, respectivement, de 0,56 à 64% et de 0,15 à 8,3%. Les valeurs seuil d’alerte proposées varient d’une diminution d’amplitude de 50 à 90% pour les PEM. Pour les PES une diminution d’amplitude de 50% et/ou une augmentation de la latence de 10% sont le plus souvent retrouvés. L’utilisation de valeurs seuils de PEM hautes n’est pas associée à plus de DN. Les alertes pendant les chirurgies de scolioses surviennent le plus souvent lors de l’instrumentation et de la réduction. Le MNPO est possible et doit être essayé chez les patients avec des pathologies musculaires, neurologiques central ou périphériques et chez l’enfant de moins de 4 ans.
Conclusion : Une diminution d’amplitude de 50% et/ou une augmentation de la latence de 10% des PES est accepté comme valeur seuil. L’utilisation de valeurs seuils de PEM hautes (diminution de 90% d’amplitude) n’est pas associée à plus de DN, un valeur seuil haute permet d’éviter des gestes chirurgicaux et du stress inutile.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-263
Montage bipolaire sans fusion versus arthrodèse vertébrale postérieure dans la scoliose neuromusculaire: étude comparative
Toulla Alhada* 1, Manuel Vergillos-Luna2, Ioana Oborocianu2, Lotfi Miladi3, Marco Monticone4, Emilie Andre2, Virginie Rampal2, Carlo Bertoncelli 2, Louis Boissière1, Federico Solla2
1Unité rachis- CHU Bordeaux, Bordeaux, 2Fondation Lenval -CHU de Nice, Nice, 3Hopital Necker, Paris, France, 4Medical Sciences and Public Health Department, Physical Medicine and Rehabilitation,, Cagliari, Italy
Introduction : Le traitement chirurgical des scolioses neuro musculaires présente de nombreuses complications. Les montages bipolaires mini invasifs ont été développés pour réduire ces risques tout en garantissant une correction de la courbure. Cependant, les études comparant les résultats péri- opératoires cliniques et radiologiques des deux techniques sont rares.
Objectif : Comparer les résultats précoces entre les montages bipolaires sans fusion et l’arthrodèse vertébrale par voie postérieure (AVP) chez les patients atteints de scoliose neuromusculaire.
Matériel et méthodes : Inclusion de tous les patients traités chirurgicalement pour une scoliose neuromusculaire avec fixation pelvienne entre 2011 et 2021 dans 2 centres français. Les patients ont été répartis en 2 groupes selon la technique chirurgicale (bipolaire ou AVP). Le sexe, l’âge, l’angle de Cobb, l’obliquité pelvienne pré et post opératoire, le temps opératoire, le saignement, les transfusions, la durée d’hospitalisation, le pourcentage de correction de la courbure coronale et de l’obliquité pelvienne ont été recueillies ainsi que les complications précoces. Les données quantitatives ont été comparées avec ANOVA ou test de Mann-Whitney. Les analyses des variables binaires ont été réalisées par test exact de Fisher ou régression logistique. Le test de Kruskal-Wallis a permis de comparer les complications entre les 2 groupes.
Résultats : 89 patients ont été inclus au recul minimum d’un an : 48 dans le groupe AVP et 41 dans le groupe bipolaire. La durée chirurgicale (203 vs 241min), le taux et les sévérités des complications, le taux de reprise chirurgicale (15 vs 39%), les saignements estimés (179 vs 364 cc) et le taux de transfusion (27 vs 73%) étaient plus faibles dans le groupe bipolaire (p<0,05). Il n’y avait pas de différence significative sur l’âge, le Risser, l’angle de Cobb et l’obliquité pelvienne pré et post opératoire, ainsi que sur les pourcentages de corrections de ces derniers paramètres.
Conclusion : Le montage bipolaire est une option plus sûre et moins invasive pour les patients atteints de scoliose neuromusculaire avec des corrections coronales similaires et une morbidité plus faible comparé à l’AVP.
Conflits d’intérêts :
T. Alhada: Pas de conflit déclaré ,
M. Vergillos-Luna: Pas de conflit déclaré ,
I. Oborocianu: Pas de conflit déclaré ,
L. Miladi Consultant, expert : Euros,
M. Monticone: Pas de conflit déclaré ,
E. Andre: Pas de conflit déclaré ,
V. Rampal: Pas de conflit déclaré ,
C. Bertoncelli : Pas de conflit déclaré ,
L. Boissière Aide à la recherche clinique / travaux scientifiques : Depuy Synthes, Consultant, expert : Neo - Euros,
F. Solla Consultant, expert : A member of editorial board for BMC Musculosk Dis., Invitations à des congrès nationaux ou internationaux : Medicrea Int. et Euros
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-334
L’instabilité et la neuro-agressivité traumatiques du rachis cervical traitées par une arthrodèse protectrice cédent la place à une dégénérescence inéluctable des étages libres : A propos de 859 cas
Rabah Atia* 1, 2, Soumaya Remel1, 2, Ilhem Labidi1, 2
1Faculté de Médecine, Université Badji Mokhtar, 2Service d'Orthopédie, CHU Ibn Rochd, Annaba, Algeria
Introduction : Les traumatismes du rachis cervical, problème de santé publique, touchent les sujets jeunes. Les complications neurologiques ont un retentissement socio-économique défavorable. Les étages libres après arthrodèses très sollicités évoluent vers les pathologies disco ligamentaires
Matériel et méthodes : L’étude comporte 1358 patients (période de 1996 à 2020), 859 patients sur 1227 ayant une atteinte de C3 à C7 (TRCI) ont été opérés soit 69,84%, ainsi que 67 des 131 atteintes supérieures (TRCS) et une association lésionnelle dans 02,03%. 49 patients sont pris en charge par an dont 01,43% associe un TRCI à un TRCS. La radiographie standard reste l’examen de base. La tomodensitométrie et l’imagerie par résonance magnétique contribuent au diagnostic et à la classification des lésions. L’étude de la stabilité reste la base de l’indication chirurgicale. La base du traitement repose sur l’anatomie pathologique, la stabilité et les troubles neurologiques. L’arthrodèse antérieure (66%), avec matériel, permet une stabilité optimale et une mobilisation précoce. La voie postérieure n’est indiquée que dans le cadre de l’association lésionnelle avec le TRCS. Le suivi est géré au cas par cas. L’arthrodèse postérieure est réservée pour le rachis supérieur
Résultats : Il s’agit de jeune actif, de sexe masculin (sexe ratio : 6/1), pic d’âge de 20 à 30ans (extrêmes : 02,5 ans à 76 ans). Chez les personnes âgées, 17% de femmes pour 13% d’hommes. Les accidents de la circulation sont au premier plan (39,84%) avec les chutes d’une hauteur élevées (17,15%) suivis des accidents saisonniers de plongeon (13%). La gravite des traumatismes du rachis cervical réside dans la neuro agressivité (54,37% avec troubles).
Trois groupes de lésions : - Les lésions disco-ligamentaires représentent 47,14%, dominées par les entorses bénignes (50.06%) contre les entorses graves (15.89%) et les luxations uni ou bi-articulaires (28.03%). - Les lésions osseuses représentent 29.38%, surtout des tassements (55.70%) et 10,73% de fractures comminutives. - les lésions ostéo-ligamentaires représentent 23.47%, les Tear-drop 20.16%, les fractures séparations du massif articulaire 07.56% et les fractures luxations, 72.26%. La fracture luxation représente 25,6% suivie par les fractures tassements (22.25%). Les lésions en flexion-extension distraction représentent 66.42%. La compression représente 28.39% et la rotation 5.11%. 10.25% des patients décèdent après hospitalisation. Un score établi à 100 points sur 80% des revus retrouve une évolution favorable. La raideur représente le principal souci, l’arthrose et la non reconstitution anatomique. 57 patients ont consulté après 10 ans pour arthrose des étages libres trop sollicités
Discussion : Les lésions initiales déterminent le pronostic. Les complications thérapeutiques sont exceptionnelles. Ce sont les problèmes du ramassage qui aggravent les lésions initiales. C’est un domaine en nette amélioration.
Conclusion : Une équipe multidisciplinaire avec une meilleure connaissance du problème est nécessaire
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-378
Corrélation radio-clinique dans le canal lombaire étroit dégénératif
Seifeddine Mahjoubi* 1, Hedi Belhassen1, Med Ali Khlif1, Med Achref Ferjani1, Maher Barsaoui1, Khaled Zitouna1
1Chirurgie orthopédique et traumatologique, CHU La Rabta, Tunis, Tunisia
Introduction : Le canal lombaire étroit (CLE) dégénératif est une pathologie fréquente du patient âgé. La classification de Schizas à l’IRM, en décrivant l’aspect des radicelles dans le sac dural, permet d’évaluer la sévérité radiologique de la sténose.
Le but de notre travail était d’étudier la corrélation entre la classification de Schizas et les manifestations cliniques dans la sténose lombaire dégénérative.
Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude statistique, rétrospective, réalisée de 2010 à 2021. Nous avons colligé 82 dossiers de patients suivis pour un canal lombaire étroit dégénératif. Nous avons étudié le degré de la sténose médullaire par la classification de Schizas, et le corréler aux symptômes cliniques (intensité de la douleur, capacité de marche), à l'incapacité fonctionnelle mesurée à l’aide de l’Oswestry disability index (ODI) et aux signes neurologiques.
Résultats : Il existait une corrélation statistiquement significative entre le déficit sensitivo-moteur (p=0,001), l’intensité de la douleur (p=0,011), l’abolition du réflexe achilléen (p<0,001) et la classification de Schizas. Néanmoins, notre étude n’a pas trouvé de lien statistiquement significatif entre l’ODI, la limitation du périmètre de marche, la claudication neurogène et le grade de Schizas.
Discussion : Plusieurs travaux se sont intéressés à corréler la clinique à des paramètres radiologiques quantitatifs (taille et périmètre du canal lombaire). En revanche, peu d’études ont corrélé les symptômes cliniques aux paramètres qualitatifs morphologiques de la moelle épinière. Il est à noter, qu’après revue de la littérature, la plupart des études n’ont pas trouvé une corrélation absolue entre le degré de sténose des radicelles et la clinique, ce qui était en accord avec notre étude.
Conclusion : Le CLE est un syndrome clinico-radiologique avec des relations complexes entre le degré de sténose médullaire révélé par l'IRM et les manifestations cliniques. Contrairement à l’incapacité fonctionnelle et la limitation du périmètre de marche, le déficit neurologique et l’intensité de la douleur reflètent le degré de sténose morphologique du CLE décrit par la classification de Schizas. Les résultats radiologiques seuls sont insuffisants pour définir la gravité de la pathologie.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-397
Comportement à long terme du disque L5-S1 après une arthrodèse lombaire
Oussama Ben Mohamed* 1, Mehdi Meddeb1, Amine Chabchoub1, Mondher Mestiri1
1Service adulte, Institut kassab, Manouba, Tunisia
Introduction : La fusion vertébrale arrête non seulement la progression de la pathologie vertébrale, mais elle immobilise également le segment de mouvement douloureux. De plus, il stabilise également la colonne vertébrale après la décompression neurale. Par conséquent, la fusion vertébrale est de plus en plus utilisée dans le traitement de diverses maladies lombaires. De plus, cette tendance est encore accélérée par le développement des techniques chirurgicales et de l'instrumentation rachidienne. Cependant, l'augmentation de la contrainte mécanique et du mouvement segmentaire au niveau des segments adjacents après la fusion vertébrale a été rapportée en particulier autour du disque L5-S1. On suppose que ces pathologies surviennent sous l'influence directe ou indirecte de changements biomécaniques au niveau du segment adjacent à la fusion vertébrale. Cette revue vise à revoir le comportement à long terme du disque L5-S1 après la fusion lombaire.
Matériel et Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective de patients opérés d'arthrodèse lombaire avec un recul de 5 à 10 ans.
Nous avons recherché dans le suivi à long terme les caractéristiques cliniques, fonctionnelles et radiologiques de l'instabilité du disque L5-S1. Cliniquement nous avons recherché des douleurs et la prise d'analgésiques. Fonctionnellement, nous avons basé notre recherche sur le score de Brodsky. Radiologiquement nous avons utilisé le score UCLA incluant la présence d'ostéocondensation, d'ostéophytes et la diminution de la hauteur du disque intervertébral.
Résultats : Notre étude a inclus 32 patients opérés d'arthrodèse il y a 5 à 10 ans.
On a basé notre recherche sur le developpement d'une douleur autour du disque L5-S1 et la prise des analgesiques ou non.
On a utilisé differents scores cliniques et radiologiques surtout le brodsky score et le score UCLA.
Discussion : Tous les patients n'avaient aucun symptôme de douleur autour du disque L5-S1 et n'ont pris aucun médicament anti-douleur.
2 patients avaient un excellent score de brodsky .43,75% avaient un bon score de brodsky .7 patients classés comme passables et aucun n'avait un mauvais score de brodsky. Radiologiquement, 50 % avaient un score UCLA négatif. 18,75 % avaient un disque intervertébral réduit.
Aucune chirurgie de révision n'a été notée.
Conclusion : L'incidence des disques L5-S1 symptomatiques était de 0% .bien que l'instabilité radiologique a été notée chez 50% de nos patients .Aucun patient n'a necessité une reprise operatoire.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-513
Une consommation quotidienne de gingembre peut mener à un hématome épidural postopératoire compressif après microdiscectomie
Marc Prod'homme* 1, Didier Grasset1, Duccio Boscherini1
1Centre Neuro Orthopédique, Clinique de La Source, Lausanne, Switzerland
Introduction : Le gingembre est un complément alimentaire populaire pour ses propriétés culinaires en tant qu’épice pour le parfum des plats ou en tant que nutriment. Il est notamment connu pour avoir des effets sur le diabète et le syndrome métabolique, le métabolisme lipidique et l’inflammation. Cependant, son effet anti-inflammatoire peut interférer avec le processus de coagulation, avec un risque accru de saignement, ce qui est peu connu par les patients et les chirurgiens. Dans cette étude, nous décrivons deux cas d’hématome épidural postopératoire lié à la prise quotidienne de gingembre, survenus après microdiscectomie.
Matériel et méthodes : Le premier patient était une femme de 60 ans, qui présentait une hernie discale L4-L5 avec une radiculopathie L5 bilatérale hyperalgique. Le second patient était un homme de 59 ans, qui présentait une hernie discale L2-L3 avec parésie L3 droite. Les deux patients ont été opérés par microdiscectomie. La patiente développa un syndrome de la queue de cheval durant les premières heures postopératoires, accompagné d’une parésie diffuse du membre inférieur droit, depuis M3/5 pour L3 jusque M0/5 pour L5. Une IRM lombaire a été effectuée en urgence, retrouvant un hématome épidural compressif étendu de L2 à L4 du côté droit. Une laminectomie bilatérale étendue de L2 à L4 a alors été effectuée en urgence. Le patient ne présentait pas de déficit neurologique en postopératoire immédiat. A J1, il présenta une parésie L5 droite M4/5. Une IRM lombaire en urgence a montré un hématome épidural compressif L4-L5. Une décompression immédiate avec contrôle de l’hémostase a alors été effectuée par le même abord.
Résultats : Les deux patients ont montré une amélioration clinique immédiate en postopératoire, avec kinésithérapie. Aux suivis ultérieurs, leurs plaies opératoires respectives étaient bien cicatrisées et présentaient une résolution complète des déficits neurologiques. Ils ont été questionnés à propos de leur régime alimentaire : tous deux consommaient quotidiennement du gingembre depuis de nombreuses années.
Discussion : Les effets secondaires du gingembre, également du ginkgo biloba et du curcuma, présent dans le curry, sont mieux connus par les dentistes, qui ont publié plusieurs articles relatant ces effets.
Conclusion : Les deux cas décrits illustrent une complication qui pourrait compromettre le résultat postopératoire d’une microdiscectomie. Patients et chirurgiens devraient être mieux informés de cet effet secondaire du gingembre sur la coagulation, pouvant mener à un hématome épidural postopératoire.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-535
Le risque du syndrome de néo-charnière du disque L5-S1 après une instrumentation postérieur limité à L5 en fonction de types des dos
Oueslati Achraf1, Tounsi Ahmed2, Chabouni Anis* 2, Saadi Sabeur1, Znagui Talel1, Kchalfi Slim2, Lotfi Nouisri1
1orthopedie, hopital militaire principale d'instruction de Tunis, Tunis, 2orthopedie, Hopital militaire de Gabes, Gabes, Tunisia
Introduction : Le syndrome de néo-charnière c’est l’ensemble des manifestations cliniques et radiologiques qui surviennent après une pathologie du disque adjacent à un segment vertébrale arthrodèse.
Ce syndrome est particulièrement fréquent au niveau du disque L5-S1 suite à une instrumentation postérieure limité à L5.
Le but de notre étude est d’analyser les risques et les délais de survenue de syndrome de néo-charnière au niveau du disque L5-S1 suite à une instrumentation postérieure limité à L5 en fonction du type du dos des patients.
Matériel et méthodes : Nous avons étudié le dossier de 21 patients qui ont été opéré sur le rachis lombaire pour une pathologie dégénérative (une protrusion ou une instabilité discale) et ils ont eu une instrumentation postérieure limité en inférieur à l’étage L5.
Ces patients ont été répartie en deux groupes en fonction de l’incidence pelvienne évaluée sur des radiographies du rachis lombaire prenant les têtes fémorales. Le 1er groupe comporte le patient avec un dos du type 1 et 2 (incidence pelvienne <45°) et le 2eme groupe comporte les patients avec un dos du type 3 et 4 (incidence pelvienne >45°). Chez chacun de ces groupes nous avons analysé le risque et le délai de survenue d’un syndrome du néo-charnière à l’étage L5-S1.
Les données ont été introduite et analysée par un logiciel SPSS. L’intervalle de confiance a été fixé à 95%.
Résultats : Notre échantillon a comporté 9 patients appartenant au 1er groupe et 12 patients appartenant au 2eme groupe. Le recule moyen de notre étude était de 57 mois. Le taux de survenue du syndrome du néo-charnière au niveau du1er groupe été de 33 % et au niveau de 2eme groupe été 41,7%. Le délai de survenue de ce syndrome était de 92 mois pour le 1er groupe et de 26.16 mois pour le 2eme groupe. La différence entre les deux groupes était statistiquement non significative concernant le risque de la survenue du syndrome de néo-charnière L5-S1 (p=1.00). Par contre le délai de survenue de cette complication été beaucoup plus rapide chez les dos du type 3 et 4 (p=0.02).
Discussion : En effet, dans les dos de type 3 et 4 à forte incidence pelvienne la charnière lombosacrée est soumise à des contraintes de compression et de cisaillement importantes. De plus le rétablissement d’un équilibre sagittal post opératoire avec des grandes courbures thoracique et lombaire sollicite davantage les segments adjacents. Ce qui se manifeste par une usure plus rapide et un syndrome de néo charnière plus précoce chez ces patients.
Conclusion : La survenue du syndrome de néo-charnière à l’étage L5-S1 suite à une instrumentation postérieure limité à L5 est tardif chez les dos du type 1 et 2 alors qu’il est précoce chez les dos du type 3 et 4.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-640
Remplacement total de disque lombaire viscoélastique ou à rotule ? Analyse comparative multicentrique de données de vie réelle.
Alexandre Dhenin1, Guillaume Lonjon1, Vincent Challier* 2, Matthieu Vassal1, Cécile Spirito1, Jerome Delambre3, Alexandre Poignard3, Jean-Etienne Castelain4, Nicolas Pellet5, Alexis Perez6, Steffen Queinnec3, Mathieu Campana2, Soufiane Ghailane2, SRC Spine Research Community7
1Clinique St Jean Sud de France, St Jean de Vedas, Montpellier Métropole, 2Hôpital privé du dos Francheville, Périgueux, 3Institut du rachis Parisien, Paris, 4Hôpital privé du dos Francheville, Perigueux, 5Hôpital bagatelle, Bordeaux, 6Clinique de l'union, Toulouse, 7SRC, Périgueux, France
Introduction : Le remplacement total de disque lombaire (RTDL) est une solution chirurgicale trentenaire efficace chez patient discopathe en cas d’échec du traitement médical. L’indication chirurgicale repose classiquement sur un patient jeune, sans antécédent, aux articulaires préservées, non sagittalisées.
Le système à mobilité contrôlée « ball and socket » ou à rotule reste à ce jour le standard.
Depuis quelques années l’industrie propose un modèle de prothèse à noyau viscoélastique qui promet une stabilité accrue.
L’objectif de ce travail est d’analyser une série multicentrique comparant les résultats des malades opérés par les deux types de prothèse.
Matériel et méthodes : Cette étude est une analyse rétrospective descriptive de données de vie réelles collectées prospectivement à l’aide d’un logiciel dédié d’une cohorte multicentrique de 68 malades ayant bénéficié d’un RTDL sur un ou plusieurs niveaux.
L’analyse comparative entre le groupe viscoélastique (VE) (n=34) et le groupe « ball and socket » (BS) (n=34) a évalué en pré-opératoire et à 3 mois les caractéristiques démographiques, socio-professionnelles, l’incapacité fonctionnelle par score d’Oswestry (ODI), les niveaux de douleurs lombaires et radiculaires par échelle visuelle analogique (EVAr et EVAl) ainsi que les scores de satisfaction post-opératoires.
Le type d’alignement sagittal selon la classification de Roussouly, l’état dégénératif des disques, facettes et l’orientation zygapophysaire étaient également analysé avant chirurgie.
Résultats : Avant chirurgie, les deux groupes présentent des caractéristiques démographiques, de douleur et d’incapacité similaires. Il est retrouvé plus d’individus à profession active de force et non sédentaire dans le groupe VE (75% vs 59%). La dégénérescence discale et facettaire est plus marquée dans le groupe VE, on observe également des facettes plus sagittalisées avec une distribution homogène des types de dos dans les deux groupes.
A trois mois, les scores de satisfaction, favorables, sont similaires dans les deux groupes. L’amélioration des douleurs, de l’incapacité et le taux de reprise d’activité professionnelle semblent supérieurs dans le groupe BS.
Conclusion : Cette étude compare les indications et résultats de deux modèles de remplacement total de disque. Si les résultats préliminaires à trois mois sont favorables dans les deux groupes, la supériorité modérée du groupe BS peut en partie s’expliquer par des lésions initiales plus sévères dans le groupe VE.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-662
Taux et type d’instrumentation en CHIRURGIE RACHIDIENNE française : A propos d’une série de 1762 patients
Guillaume Lonjon1, Alexandre Dhenin1, Vincent Challier* 2, Jean-Etienne Castelain3, Soufiane Ghailane2, Matthieu Vassal1, Thomas Chevillotte4, Rémi Gauthé5, Alexandre Delmotte6, Alexis Perez7, Bertrand Debono8, Cécile Spirito1, SRC Spine Research Community9
1Clinique St Jean Sud de France, St Jean de Vedas, Montpellier Métropole, 2Hôpital privé du dos Francheville, Périgueux, 3Hôpital privé du dos Francheville, Perigueux, 4Clinique Charcot, Lyon, 5Clinique St Hillaire, Rouen, 6Centre du rachis de la sauvegarde, Lyon, 7Clinique de l'union, Toulouse, 8Centre Francilien du dos, Versailles, 9SRC, Périgueux, France
Introduction : Le taux d’instrumentation en chirurgie du rachis est en forte hausse aux Etats-Unis. Cependant l’Europe et la France ne semblent pas suivre cette tendance inflationniste, même s’il est difficile de trouver des chiffres fiables sur le taux d’instrumentation en France. Dans un environnement où une instrumentation mal réalisée, voir non légitime, entraine plus effets délétères que bénéfiques, une photographie actuelle des habitudes des chirurgiens français semble importante.
L’objectif de cette étude est de donner un chiffre précis du taux d’instrumentation en France en 2022 et de décrire le type de chirurgie et d’instrumentation.
Matériel et méthodes : Tous les patients opérés d’une chirurgie du rachis entre le 01/01/2022 et le 31/12/2022, dans 7 centres de la colonne vertébrale français ont été inclus dans cette étude. Pour l’ensemble des patients, en plus des données standards, les informations sur le type de chirurgie, le type d’implants et la marque de l’implant ont été analysés.
Résultats : 1762 patients ont été analysés. (Age moyen : 57 ans, Femme : 52%, IMC : 26, taux d’accident de travail : 7%, ancienne chirurgie du rachis). 75 % des patients ont eu une chirurgie lombaire ou thoraco-lombaire et 25 % ont eu une chirurgie cervicale. 285 (23%) patients avaient déjà été opérés du rachis. Pour la chirurgie lombaire, la chirurgie était uniquement postérieure dans 77% des cas (antérieure : 15%, latérale : 2%, combinée : 7%). Pour la chirurgie cervicale la chirurgie était uniquement antérieure pour 94% (postérieur : 6%, combinée : 0,2%). La chirurgie était sur un seul niveau dans 60% des cas.
Le taux d’instrumentation était de 55% (42% pour la chirurgie lombaire et 96% pour la chirurgie cervicale).
Le taux d’instrumentation en lombaire était différent entre les centres allant de 26% à 49%.
Pour la chirurgie instrumentée, une cage était présente dans 65% des cas et des vis postérieures dans 37 %. Cinq grands laboratoires internationaux (Spineart, Medtronic, Stryker, Depuy-Synthes, LDR-Zimmer) représentaient 75 % du marché. Les laboratoires français (OSD, clairance, Medicrea, Novaspine, Smaio, FH) ne représentaient que 24 % du marché.
Conclusion : Le taux d’instrumentation semble moins important qu’aux États Unis sur les grandes séries. Ce taux est très différent en lombaire et cervical. Il est aussi variable en fonction des chirurgiens et des centres, et est probablement le reflet d’écoles chirurgicales. Par ailleurs, les laboratoires français semblent occuper de moins en moins de part du marché français
Conflits d’intérêts :
G. Lonjon Consultant, expert : Stryker, Medtronic,
A. Dhenin: Pas de conflit déclaré ,
V. Challier Consultant, expert : Spinevision, Clariance, Lepine, Spineart, Centinel,
J.-E. Castelain: Pas de conflit déclaré ,
S. Ghailane: Pas de conflit déclaré ,
M. Vassal: Pas de conflit déclaré ,
T. Chevillotte: Pas de conflit déclaré ,
R. Gauthé: Pas de conflit déclaré ,
A. Delmotte: Pas de conflit déclaré ,
A. Perez: Pas de conflit déclaré ,
B. Debono: Pas de conflit déclaré ,
C. Spirito: Pas de conflit déclaré ,
S. Spine Research Community: Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-688
Résultats du traitement chirurgical du canal lombaire étroit dégénératif
Seifeddine Mahjoubi* 1, Hedi Belhassen1, Med Ali Khlif1, Med Achref Ferjani1, Maher Barsaoui1, Khaled Zitouna1
1Chirurgie orthopédique et traumatologique, CHU La Rabta, Tunis, Tunisia
Introduction : Le canal lombaire étroit (CLE) est une pathologie fréquente du patient âgé. Le traitement commence souvent par être conservateur mais l’évolution naturelle de la maladie fait souvent pencher vers une solution chirurgicale. Cette décision thérapeutique est particulièrement difficile chez le sujet âgé en raison des comorbidités et des risques postopératoires liés au terrain et à la chirurgie elle-même.
Le but de notre étude est d'évaluer les résultats cliniques et anatomiques du traitement chirurgical du CLE par libération postérieure et arthrodèse postérolatérale, avec instrumentation rigide, et de déterminer les différents facteurs pouvant influencer la qualité de ce résultat et d’établir les indications de cette chirurgie.
Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective de 40 patients, opérés pour CLE entre 2012 et 2022. Les facteurs de co-morbidité ont été appréciés par l’intermédiaire du score ASA, du BMI et du score de Linn. Pour l’évaluation clinique, on a utilisé la cotation du Beaujon, un indice d’atteinte neurologique et en postopératoire un indice de satisfaction. A l’imagerie, ont été évalués en préopératoire et au recul: le glissement intervertébral, la hauteur discale et les mobilités de l'étage à arthrodèser et des étages adjacents, ainsi que les paramètres caractérisant l’équilibre rachidien.
Résultats : L'âge moyen des patients était de 57,8 ans avec une prédominance féminine. 21 patients étaient ASA1; 27 étaient ASA2 et 2 étaient ASA3; le BMI moyen était de 30,2 kg/m2. L'indice moyen de Linn était de 16,17%. le score de Beaujon préopératoire était de 8,92/20
et l’indice moyen d'atteinte neurologique était de 95,4 %. Le recul moyen était de 34,3 mois. Au recul, le score de Beaujon était de 15,3. La récupération neurologique dans 35,7% des cas et 92,5% des patients s’estimaient satisfaits. La consolidation de la greffe dans 97,5% des cas. Un bon équilibre rachidien dans 95% des cas. Des complications infectieuses dans 12,5% des cas. Un taux de réintervention de 15%.
Discussion : Nos résultats sont encourageants puisqu’ils étaient bons dans 87,5% des cas, cadrant avec ceux de la littérature.
On a noté une amélioration clinique et radiologique. Cependant, Le déficit neurologique était le signe clinique le moins réactif au traitement chirurgical, ce qui confirme les constatations des auteurs qu’un déficit neurologique pris en charge tardivement a des faibles chances d’amélioration. L'indication opératoire ne doit être portée qu'avec la certitude du diagnostic, tant sur le plan clinique que radiologique. Le succès indiscutable du traitement chirurgical ne peut être établi que grâce à une sélection rigoureuse des patients, une analyse précise de la topographie des sténoses et une technique opératoire adaptée à chaque processus compressif.
Conclusion : Il ressort de notre étude que le traitement chirurgical du CLE permet d'obtenir à court et moyen terme un bon résultat. Il faut attendre un recul plus long pour une meilleure évaluation, surtout des segments adjacents.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-720
L'efficacité de la traction halo-gravitaire pré opératoire dans la prise en charge des scolioses et des cypho-scolioses irréductibles
Ahmed Msakni1, mohamed nizar aouinti* 1, Ahmed Amine Mohsni1, Sami Bouchoucha1, Walid Saied1, Rim Boussetta1, Mohamed Nabil Nessib1
1service orthopédie pédiatrique, Hôpital d'enfants, Tunis , Tunisia
Introduction : La correction rapide d'une scoliose\cyphoscoliose sévères augmente le risque d'atteinte neurologique.
L’importance de la déformation rachidienne et sa rigidité peuvent nécessiter dans certains cas une préparation par halo-chaise sur plusieurs semaines, avant arthrodèse postérieure.
La durée nécessaire de la traction pour obtenir une correction préopératoire adéquate n'est pas connue.
L’objectif de notre étude est de déterminer l’efficacité de la traction halo-gravitaire en préopératoire.
Matériel et Méthodes : Notre étude est rétrospective transversale menée de 2009 à 2022.
Nous avons inclus toutes les scolioses et les cyphoscolioses irréductibles.
Tous les patients ont eu une traction halo-gravitaire.
Une surveillance neurologique et de la tolérance de la traction biquotidienne a été instaurée
Les principales courbes coronales structurelles avant la traction ont été mesurées ainsi qu'une fois par semaine pendant la traction et en postopératoire a 1 an. La cyphose sagittale a été mesurée aux mêmes intervalles de temps.
Les complications liées au halo-traction ont été notées dans chaque cas.
Nous n’avons pas inclus les distractions sans arthrodèse et les dossiers inexploitables.
Résultats : Nous avons colligé 35 patients médiane d’Age 14 ans.
Genre ratio=
Cobb coronal moyen était de 89 ,5 extrêmes de 40° et 130
Cobb sagittal moyen était de 93 °avec des extrêmes de 120 et 76°
La durée moyenne de traction est de 43 .6 jours des extrêmes de 22 et 66
Cobb coronal moyen à la fin de traction était de 60.9 avec des extrêmes de 32 et 90
Cobb sagittal moyen était de 76.6 avec des extrêmes de 40 et 106
L’étude statistique par le test T des échantillons appariés avec alpha 5% a montré une différence statistiquement significative entre : l’angle de Cobb avant et après la traction avec p <0.001, l’angle de Cobb sagittal avant et après la traction avec une p=0.002, l’angle de Cobb à la fin de la traction et en post opératoire avec une p<0.001 et l’angle de Cobb sagittal après traction et après chirurgie avec p <0.001
Les complications étaient mineures à type d’infections locales des pointeaux.
Discussion : La colonne vertébrale est visco-élastique, ce qui permet une correction progressive lors de l'application d'une traction halo-gravitaire.
Les corrections obtenues dans notre série du Cobb coronal ( 28,6°) et du Cobb sagittal (16,4°) sont inférieures à celle retrouvée dans la littérature. Il est difficile de comparer les séries vu la disparité des moyens d'évaluation et ceci peut être imputé à la combinaison avec des ostéotomies vertébrales ou une libération antérieure avant l'arthrodèse.
Malgré la disparité des résultats dans les séries, le gain est certain.
Conclusion : Malgré que la traction halo gravitaire nécessite une longue hospitalisation pré opératoire, elle a montré son efficacité dans l’amélioration et l’assouplissement des courbures des scolioses et cyphoscolioses irréductibles.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-761
Hernie discale thoracique compliquée de déficit neurologique : traitement chirurgical et évolution (à propos d'un cas)
Ala Aloui* 1, Mohamed Samih Kacem1, Sami Bahroun 1, Ali Jhimi1, Anis Bouaziz1, Samir Daghfous1
1orthopédie, Institut Mohamed Taieb Kassab d'orthopédie, Mannouba, Tunisia
Introduction : La hernie discale thoracique (HDT) symptomatique est une affection rare et ne représente que 0,15 à 4% de la chirurgie du rachis thoracique. Elle a un mode de révélation et d’évolution particulière avec parfois risque imminent de compression médullaire. La chirurgie des HDT représente encore un défi à cause de ses difficultés techniques et des complications graves.
Objectif : Nous rapportons dans ce travail le cas d’un patient présentant une HDT ainsi que le traitement chirurgical et l’évolution.
Matériel et Méthodes : Il s’agissait d’un patient âgé de 74 ans, agriculteur, diabétique et hypertendu. Il s’est présenté pour des dorsalgies mécaniques d’aggravation progressive évoluant depuis quelques mois avec apparition récente de faiblesse musculaire des membres inférieurs associés à des troubles vésico-sphinctériens à type d’incontinence urinaire. L’examen clinique a montré des réflexes ostéotendineux des membres inférieurs affaiblis avec un testing musculaire côté à 3/5.
Résultats : Les radiographies standards étaient sans anomalies. Le patient a bénéficié d’une IRM qui a montré une hernie discale T10-T11 avec signes de souffrances médullaire. Le patient était opéré en 1er temps par un abord antérieur intercostal : libération antérieure et fusion intersomatique T10-T11. L’évolution était marquée initialement par une amélioration partielle puis récidive de la symptomatologie. Il était opéré en 2ème temps à 6 mois d’intervalle par abord postérieur : libération postérieure et arthrodèse postéro-latérale T9-T12. L’évolution était marquée par une nette amélioration avec au dernier recul, 6mois post-opératoire, disparition des troubles vésico-sphinctériens et récupération totale de la force musculaire des membres inférieurs.
Discussion : Dans 75% des cas, la HDT est située sous le disque T7-T8. Le disque T11-T12 est le plus vulnérable le plus vulnérable en raison de la plus grande mobilité et de la faiblesse du ligament longitudinal postérieur à ce niveau. La présence de signes neurologiques et/ou de signes de myélopathies représente des indications chirurgicales. Le taux de complications dans la chirurgie du disque thoracique varie de 20 à 30%. Les voies d'abord antérieures semblent donner lieu à plus de complications que les autres voies d’abords.
Conclusion : La HDT est une pathologie heureusement rare, parfois gravissime et sa chirurgie est doté de nombreuses complications. Une planification préopératoire rigoureuse et le choix de l'approche optimale réduiront le risque de complications postopératoires.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-831
Kyste hydatique à LOCALISATION MUSCULAIRE PARAVERTeBRALE ET INTRA-CANALAIRE
Ibrahim Delloul* 1, NADIR MAHDI1, ZOUBIR KARA2
1CHU BEJAIA, BEJAIA, 2chu alger centre, alger, Algeria
Introduction :
L’hydatidose est une affection endémique fréquente surtout dans le Sud méditerranéen. La localisation d’échinococcose osseuse est une affection rare, représente 1 à 2% des cas. La localisation vertébrale reste la plus fréquente des localisa-tions osseuses environ 44 %). La gravité de l’échinococcose vertébrale rési-de dans les complications neurologiques et les difficultés thérapeutiques sur-tout à un stade évolué vu que le diagnostic est généralement tardif
Matériel et Méthodes : Nous rapportons un cas de localisation rachidienne du kyste hydatique, sur-venu chez un patient masculin, âgé de 55 ans aux antécédents d’un kyste hyda-tique pulmonaire affirmé par la TDM thoracique, qui a présenté une lombos-ciatique d’aggravation progressive rebelle aux traitements antalgiques habi-tuellement prescrits et devenue invalidante.
L’examen clinique a révélé une tuméfaction cutanée fluctuante dans la région lombaire para vertébrale gauche sans signes inflammatoires cutanés en regard; accentuation de la douleur à la mobilisation avec fatigabilité à la Marche.la sérologie hydatique est positive à 1/1250.
La TDM montre un remaniement osseux lytique de l’apophyse épineuse de L3 en continuité avec une volumineuse formation kystique des parties molles lombaires étendue de L1 à S4 mesurant 67/195 mm.
IRM LOMBO-SACREE : volumineuse lésion liquidienne cloisonnée de 187/69/67 mm infiltrant les muscles para-vertébraux lombo-sacrés de L2 à S4 avec lyse du pédicule droit de L3;
Résultats : La prise en charge par une équipe multidisciplinaire (chirurgien orthopédi-que et neurochirurgien) est réalisée; une exérèse chirurgicale des lésions kysti-ques nécessitant une laminectomie la protection des tissus sains par de la gaze imbibée de soluté hypertonique afin de prévenir la dissémination de l’affection était de règle.
Les suites opératoires étaient marquées par la disparation de la symptomato-logie douloureuse, la verticalisation et la remise en charge au 3 eme jours pos-topératoire. Les contrôles précoces montrent une bonne évolution.
Cependant, l’évolution tardive était marquée par la reprise de la lombosciati-que et l’IRM de contrôle a montré de multiples kystes intra canalaires aux li-mites supérieure et inférieure de la précédente laminectomie avec un effet de compression sur les éléments nerveux, une reprise chirurgicale est réalisée pour l’exérèse de ces lésions, une amélioration clinique est constatée en post opératoire et un traitement médical par ALBENDAZOLE à forte dose est ins-tauré (800 mg jours).
Conclusion : Le diagnostic précoce des infections a l’Echinococcose dans la loca-lisation rachidienne est nécessaire avant l’installation d’une destruction osseuse importante et des séquelles fonctionnelles irréversibles
Le traitement est chirurgical multidisciplinaire, permet l’exérèse totale des lésions ; l’administration du traitement médical doit être systémati-que à notre avis pour prévenir les récidives, car la reprise chirurgicale est laborieuse.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-905
A propos d’un cas rare d’une SCIWORA dorsale basse
Khayri Khadhraoui* 1, ameni ammar1, amine Horry1, Mohamed Wajih Oueslati1, Mahmoud Smida1, Samir Daghfous1
1Service des urgences traumatologiques , Institut MT KASSAB d’orthopédie, Mannouba, Tunisia
Introduction : Les SCIWORA (Spinal Cord Injury Without Radiologic Abnormalities) correspondent à des lésions médullaires sans anomalies osseuses ni disco-ligamentaires du rachis. Ce type de lésion est très rare. Ils sont habituellement localisés au niveau cervical. Nous rapportons un cas rare d’un enfant présentant une SCIWORA avec une paraplégie de niveau dorsal bas.
Matériel et Méthodes : Il s’agissait d’un enfant âgé de 6 ans qui a présenté un traumatisme du rachis dorsal suite à un accident de la voie publique.
Résultats : A l’examen initial, il avait un déficit sensitivomoteur complet de niveau T10 classé ASIA A. La radiographie et le scanner du rachis dorsolombaire étaient sans anomalies.
L’IRM a mis e évidence un hyper signal médullaire en T1 et T2 témoignant d’une contusion oedémato-hémorragique à l’étage T10. Par ailleurs elle ne montrait pas de lésions disco vertébrales associées.
Le patient a été mis sous corticothérapie par voie intraveineuse pendant 5 jours et il a eu une immobilisation par un corset plâtré pendant 3 mois.
Au recul de 1 an, le patient a gardé un déficit complet de niveau T10 sans aucune amélioration clinique.
Conclusion : Le syndrome SCIWORA est une pathologie rare qui touche surtout l’enfant jeune. Elle reste grave à cause de son impact fonctionnel et socioéconomique. Le pronostic neurologique est variable. Il dépend de L’âge du patient, du mécanisme de l’accident, du statut neurologique initial et de la présence de lésions intra-neurale à l’IRM.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-969
Association of fragility fractures with previous undiagnosed vertebral fractures
Michael Topalian* 1, Souheil Hallit1, 2, Rana Zgheib3, Jean Claude Lahoud1, 4, Charbel Tawk1, 4, Fadi Hoyek1, 4
1Université maronite du Saint-Esprit de Kaslik, Jbeil, Lebanon, 2Applied Science Private University, Amman, Jordan, 3Radiologie, 4Orthopédie, Centre Hospitalier Universitaire Notre Dame des Secours, Jbeil, Lebanon
Introduction : Vertebral fractures (VFs) are known to be the most frequent fragility fracture, but on the other hand, they are paradoxically the most underdiagnosed and undermanaged fractures. Previous studies showed a significant association, around 60%, between previous vertebral fractures and recent fragility fractures. Undiagnosed and untreated vertebral fractures increase, up to eightfold, age-adjusted mortality. Our objective is to assess the association of infraclinical VFs in patients presenting with fragility fractures to better estimate these commonly undiagnosed fractures. Finding infraclinical vertebral fractures could alter clinical management and fortify future potential fracture risk assessment for a better treatment plan.
Matériel et méthodes : This monocentric prospective study enrolled patients presenting with a fragility fracture. They underwent a thoracolumbar X-ray systematically. Moreover, the radiographs were analyzed by a single-reader radiologist based on Genant semi-quantitative grading and an algorithm-based qualitative grading.
Résultats : The radiographs were analyzed by a single-reader radiologist based on Genant semi-quantitative grading and an algorithm-based qualitative grading. Our findings showed that 42.9% (with a p-value of <0.001) of patients who presented with a fragility fracture had one vertebral fracture or more based on Genant’s semi-quantitative grading.
Discussion : Based on our observational study on 49 patients who presented with a fragility fracture, 42.9% of them had one vertebral fracture or more based on Genant’s semi-quantitative grading. A study by Gonnelli et al. discovered that vertebral fractures were present in 57% of women with recent hip fractures. Another study conducted by Sosa et al. in 2007 showed a VF rate of 62.6% in post-menopausal women who were admitted for concomitant osteoporotic hip fractures. It also turns out that the FRAX score without BMD calculated for each patient in this study showed a significantly higher mean FRAX score in those who had a vertebral fracture compared to those who did not (9.72 ± 7.80 with a p-value of .011). These findings could lend credence to the importance of calculating the FRAX score in countries where BMD through DEXA scan is unavailable or unaffordable.
Conclusion : Our findings confirmed what is already mentioned in the literature: there is a strong relationship between previous undiagnosed vertebral fractures and presenting major fragility fractures. Additionally, our study is the first to show the prevalence of undiagnosed vertebral fractures in patients presenting with a fragility fracture in Lebanon, where the prevalence of vertebral fractures, as well as osteoporosis, is already considered relatively high. Screening for these VFs with a simple X-ray of the spine in 2 projections, especially in the older population with fragility fractures in a different site (>60 years old), could lead to an earlier and more efficient diagnosis and management.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-1085
Régression spontanée d’une hernie discale lombaire : à propos de deux cas
Mohamed Khiareddine* 1, Malek Ben Chaalia1, Hassen Makhlouf1, 2, Mohamed Ridha Cherif1, Wael Lahssini1, Mohamad Amine Bennour1
1service de chirurgie orthopédique et traumatologique, hopital Habib Bougadfa , Bizerte, 2service de chirurgie orthopédique et traumatologique, Institut Kassab d'orthopédie, Manouba, Tunisia
Introduction : La hernie discale lombaire (HDL) est l’étiologie la plus commune à l’origine de lombalgies et de lombosciatalgies. Son évolution demeure imprévisible. La résorption spontanée d’une hernie discale est une évolution rare. Elle pourrait être attestée par l’imagerie et s’accompagne d’une régression de la symptomatologie.
Objectifs : décrire les aspects clinico-radiologiques d’une HDL qui a régressé spontanément sous traitement non opératoire à travers deux cas cliniques.
Matériel et Méthodes : Nous rapportons deux cas de lombosciatalgies en rapport avec une hernie discale lombaire qui se sont résorbées après un une approche médico-rééducative. Il s’agit de deux patients âgés de 55 ans et de 45 ans qui se plaignaient de lombosciatalgies sans déficit neurologique depuis 1 an et 1 ans et 1 an et demi respectivement, en rapport avec un conflit disco-radiculaire par une hernie discale. Le diagnostic a été confirmé par l’imagerie par résonnance magnétique. Un traitement médical avec des mesures hygiéno-diététiques suivi d’une kinésithérapie ont été démarrés.
Résultats : Une disparition progressive de la symptomatologie a été noté au bout de 6 mois. La régression spontanée de la hernie discale a été objectivée par une IRM de contrôle après un an du début de traitement.
Discussion : Plusieurs mécanismes peuvent expliquer la régression spontanée d’une hernie discale lombaire. L’évolution d’une hernie vers la résorption spontanée est plus probable avec les hernies discales lombaires exclues.
Conclusion : Il reste encore sage de pousser le traitement conservateur et de mieux affiner les indications chirurgicales chez les patients présentant une hernie discale lombaire dont l’examen neurologique presque normal avec une douleur qui répond au traitement symptomatique.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-1092
Un piège diagnostique de l'ostéome ostéoïde vertébral
Amine Chabchoub* 1, Khalil Habboubi1, Safouene Ben Brahim1, Mehdi Meddeb1, Hassen Makhlouf1, Mondher Mestiri1
1Service Adultes, Institut Kassab, Manouba, Tunisia
Introduction : L'ostéome ostéoïde est une tumeur osseuse bénigne et douloureuse que l'on trouve généralement dans les extrémités inférieures des enfants et des jeunes adultes. La localisation vertébrale est observée dans 10 % des cas.. Bien qu'on leur reproche de ne pas avoir de preuve histologique, le diagnostic d'ostéome ostéoïde est dans la majorité des cas radiologique. L'imagerie par résonance magnétique est plus sensible dans le diagnostic des anomalies de la moelle osseuse et des tissus mous adjacents à la lésion. En revanche, la tomodensitométrie (TDM) est plus spécifique dans la détection du nidus de la lésion.
Nous rapportons le cas d'une patiente dont les arguments cliniques et radiologiques ont conduit à un ostéome ostéoïde du corps vertébral de L3 et dont le diagnostic final a été très différent.
Matériel et Méthodes : Un homme de 62 ans, sans antécédents, gros fumeur, s'est présenté dans notre service d'orthopédie pour des lombalgies persistantes. Il s'agissait d'une douleur inflammatoire, nocturne, d'évolution rapide et résistante au traitement analgésique. À l'examen physique, il n'y avait qu'une contracture des muscles paravertébraux sans déficit neurologique.
La radiographie de la colonne lombaire montre une colonne dégénérative. Les examens complémentaires par scanner et IRM ont conclu à un aspect typique d'ostéome ostéoïde de la partie postéro-latérale droite de L3.
La lésion n'étant pas accessible à une biopsie percutanée, nous avons décidé d'opérer le patient par voie postérieure. Nous avons effectué une laminectomie pour accéder à l'angle postéro-inférieur droit de la vertèbre L3 et avons procédé à l'ablation de cet angle sous contrôle fluroscopique qui a été envoyé au service d'anatomopathologie. Nous avons fixé le rachis lombaire par une fixation postérieure. Les suites opératoires ont été simples.
Résultats : Le résultat anatomopathologique final a conclu à une métastase vertébrale d'un adénocarcinome moyennement différencié dont l'origine est vraisemblablement pulmonaire.
Nous avons réalisé un scanner thoracique qui a montré une masse tissulaire médiastinopulmonaire avec trois métastases osseuses classées T4N2M1c.
La patiente a été adressée au service d'oncologie pour la suite de la prise en charge.
Discussion : Les diagnostics différentiels de l'ostéome ostéoïde sont nombreux : infection, arthrite inflammatoire et non inflammatoire, et autres tumeurs. En outre, une fracture de stress, un abcès intracortical, un hémangiome intracortical, un chondroblastome, un ostéoblastome et une hypertrophie compensatoire du pédicule peuvent imiter l'ostéome ostéoïde.
Conclusion : Pour poser le bon diagnostic, il est nécessaire d'identifier le nidus et il est important de connaître les résultats radiologiques de l'ostéome ostéoïde et de ses imitations.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-1141
Pedi-Fract : une étude épidémiologique des fractures pédiculaires dans les traumatismes rachidiens thoraco-lombaires
David M. Gadoin* 1, Michel Dagher1, Charles-Henri Flouzat-Lachaniette2, Arnaud Dubory1
1Val-de-Marne, 2Val de Marne, Hopital Henri Mondor, Créteil, France
Introduction : Les fractures des pédicules vertébraux sont des fractures mal connues et mal décrites. Ces fractures peuvent pourtant être rencontrées de façon non exceptionnelle chez les patients traumatisés du rachis, notamment dans tout centre prenant en charge des polytraumatisés. Le but de cette étude est d’établir une épidémiologie de ces fractures et d’évaluer leur potentiel impact sur la prise en charge des patients.
Matériel et Méthodes : Nous avons évalué 504 fractures vertébrales, entre le 1er février 2015 et le 31 décembre 2022, soit 1008 pédicules. Sur ces 504 fractures, 287 ont été incluses pour l’analyse du type de fracture selon Magerl, du type de comminution selon la classification de MacCormack (LSC), puis pour analyse de la présence ou non d’une fracture pédiculaire et le cas échéant du type de fracture pédiculaire.
Ont également été observés les types de mécanismes traumatiques ainsi que le statut neurologique du patient à sa prise en charge selon le score ASIA.
Résultats : La période d’inclusion s’est étendue sur une période de 94 mois. Sur les 574 pédicules analysés nous avons dénombré 89 fractures de pédicules, soit une proportion de 15,51%. Dont 16 fractures bipédiculaires. La majorité de ces fractures (73,87%) avaient eu lieu pour des traumatismes à haute cinétique (AVP 38,80% et chute de lieu élevés 40,07%). L’orientation du trait de fracture le plus fréquemment retrouvait était les fractures axiales (41,5%), suivi des fractures sagittales (33,0 %) et des frontales (25 %).
Une association significative a été retrouvé entre le type de fracture vertébrale et la présence de fracture pédiculaire, en effet nous avons retrouvé 15% de fractures de pédicule dans les fractures Magerl A, 46% dans les fractures Magerl B et 69% dans les types C (pvalue < 0,05).
La plupart des patients étaient non neurologique ASIA E (78,05%), les fractures les plus neurotoxiques étant les types B et C de Magerl avec 7,6% de patient ASIA A dans ces deux catégories. Au total 4,53% des patients avaient un déficit neurologique complet ASIA A.
Conclusion : L’incidence de fracture pédiculaire lors de fracture rachidienne reste mineure, ce qui témoigne de la résistance de cette structure anatomique. Ainsi il est possible de recourir au vissage pédiculaire du niveau fracturé afin de rigidifier et renforcer l’instrumentation rachidienne. Cependant dans certains cas, notamment les fractures de type B2 et C, le vissage pédiculaire du niveau fracturé doit être réfléchi devant l’incidence plus fréquente de fracture pédiculaire.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-1182
Intérêt de la fixation percutanée dans les spondylodiscite infectieuse: A propos de 3 cas
Ahmed Amine Sassi* 1, Ahmed belhaj messaoud2, Ahmed Ben Rhaiem3, Wael Chebbi4, Ahmed Amine Lahmar2
1Centre de traumatologie et de grands brûlés, Ben Arous, Tunis, 2Assistant HU, 3interne, 4Professeur, tunis, Tunisia
Introduction : La spondylodiscite infectieuse est une infection de la colonne vertébrale qui affecte généralement les disques intervertébraux et les vertèbres adjacentes. C’est une affection qui devient rare depuis l’avènement des antibiotiques mais qui a de lourdes conséquences si passée inaperçue. Les patients atteints de spondylodiscite sont traités par une antibiothérapie parentérale avec immobilisation par un corset. Cette immobilisation a pour but de limiter les douleurs et de prévenir les déformations rachidiennes liées à l’atteinte du disque et la lyse du corps vertébral. Il est possible que l'ostéosynthèse percutanée puisse être une option alternative en améliorant la douleur ressentie par les patients et en augmentant leur autonomie.
Matériel et Méthodes : 3 patients diagnostiqués de spondylodiscite infectieuse ont subi une fixation percutanée. Des antibiotiques systématiques adéquats ont été administrés de manière empirique ou sur la base des résultats de la culture bactérienne. Les résultats cliniques ont été évalués par un examen physique, des tests sérologiques réguliers, une échelle visuelle analogique (EVA) et des examens d'imagerie.
Résultats : Tous les patients ont reporté une amélioration des douleurs rachidiennes, la position assise et la marche ont été repris après un jour. On a noté une amélioration clinique et biologique avec chute de la CRP, GB chez 2 patients avec une durée d’hospitalisation de 21 jours.
1 seul patient a nécessité un séjour plus long (6 semaines) devant la non amélioration des marqueurs biologiques nécéssitant une réadaptation des antibiotiques.
Discussion : La fixation percutanée offre des résultats cliniques et fonctionnels satisfaisants lors du traitement de la spondylodiscite infectieuse, elle permet d'éviter les déformations rachidiennes et réduit une durée d'hospitalisation. Une biopsie percutanée avec ou sans drainage peut être associée.
Une antibiothérapie adaptée doit être associée pendant une période de 6 semaines a 3 mois avec un suivi clinique et biologique régulier.
Conclusion : L’instrumentation percutanée améliorait la douleur, la qualité de vie et prévenait la déformation en cyphose. Le traitement antibiotique n’était pas influencé. Aucune complication septique n’était observée.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-1195
Résultats du traitement chirurgical du canal lombaire étroit : A propos de 80 patients
Yahia Aloui* 1, Lassaad Hassini1, Said Abid1, Mohamed Ali Khalifa1, Mourad Mtaoumi1, Karim Bouattour1
1Service de la chirurgie orthopédique et traumatologique, Hôpital universitaire Sahloul, Sousse, Tunisia
Introduction : Le canal lombaire étroit est une pathologie fréquente et invalidante. Le traitement est chirurgical après échec de la rééducation et des médicaments. L’objectif de ce travail est de souligner les principales caractéristiques épidémiologiques, cliniques et radiologiques de cette pathologie, rapporter les résultats du traitement chirurgical et analyser les facteurs d’échec.
Matériel et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective descriptive sur une période de 13 ans (2006 – 2018) concernant les patients opérés pour canal lombaire étroit. Nous avons étudié la symptomatologie et son ancienneté, le retentissement fonctionnel selon le score de Beaujon, le bilan d’imagerie (degré de sténose, étendue), le score ODI (Oswestry Disability Index ), le traitement chirurgical et le résultat fonctionnel (douleur, périmètre de marche…) à 12 mois. L’échec a été défini comme un score ODI > 40%. Les facteurs d’échec ont été analysés.
Résultats : Nous avons colligé 80 patients, 59 femmes et 21 hommes, d'âge moyen 62 ans. La majorité était en bon état de santé apparente. Tous les patients se plaignaient de claudication radiculaire intermittente et de lombalgies. La symptomatologie fonctionnelle évoluait en moyenne depuis 36 mois. Le score de Beaujon moyen était de 10,25. Le score ODI préopératoire moyen était de 72%. La laminectomie a été pratiquée pour tous les patients, plus au moins associée à la foraminotomie, l'hémi arthrectomie et l'arthrodèse qui était postéro latérale instrumentée dans notre série. En post opératoire, 87,5% des patients jugeaient leur résultat comme excellent avec amélioration marquée du périmètre de marche mais persistance de légère lombalgie résiduelle dans cinq cas. Le score d’ODI post opératoire était de 29% et 12 patients ont été classés comme des échecs. Les facteurs prédictifs d'échec les plus importants étaient la durée d’évolution de la lombalgie supérieure 12 mois et le recours à l’arthrodèse inter-somatique
Conclusion : Le canal lombaire étroit est une pathologie du vieillissement. Devant la fragilité du terrain par l'association à d'autres comorbidités, l'indication opératoire doit être portée avec la certitude exacte sur l'étage à opérer et en concertation avec le patient. La laminectomie offre de bons résultats. L'adjonction des autres gestes à savoir la foraminotomie et l'arthrodèse doit être discutée en fonction des données clinico-radiologiques.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-458
Long-term results of complex treatment of patients with caudal regression syndrome
Olga M. Sergeenko (Pavlova)* 1, Sergey S. Leonchuk2, Yulia S. Arestova3, Marat S. Saifutdinov1, Konstantin A. Diachkov4, Alexey V. Evsyukov5
1Division of Spinal Surgery, 2Neuro-orthopedic Division, 3Clinic of Spine Pathology and Rare Diseases, 4Radiological department, 5 Division of Spinal Surgery, , Ilizarov Center, Kurgan, Russia
Introduction : Caudal regression is a complex syndrome (CRS) that accompanied by sacral agenesis, often with concomitant anomalies of the lower part of the body and spinal cord. What to do first of all in case of neuro-orthopedic and surgical problems in children with CRS?
Matériel et méthodes : A group of patients with CRS was analyzed, all of them treated in the neurosurgical and orthopedic departments of the same clinic from 2012 to 2020.
Résultats : The study included 40 children. Lumbo-sacral aplasia was in 2 patients, full sacral aplasia in 5 patients, unilateral sacral aplasia in 16 and lower sacral aplasia (below S1) in 17. The main types of deformity were: scoliosis (68%) and pathological lumbar/thoraco-lumbar kyphosis (10%). Among 40 patients there were 21 with significant hip pathology, 13 with knee contractures, 21 with significant leg length asymmetry, 19 had valgus flat foot , 12 had equinovarus foot deformity and 4 had valgus flat foot at one side and equinovarus foot at other one.
The total number of surgeries under anesthesia was 150. There were the following types of operations: correction of spinal deformity, spinal cord untethering, correction of leg deformity, lumbo-sacro-iliac stabilization, ONTD /terminal meningocele repair, colorectal surgery, surgeries for hydrocephalus, genito-urinary surgery, soft tissue surgeries, cardiac surgery and foramen magnum decompression. The average number of operations under anesthesia was 4 per patient. The total number of complications was 31. The mean age at the end of the observation was 13.2±6.3 years.
Among 12 patients with ONTD+CRS: there were no significant neurological changes and changes in the function of the legs. Among 28 patients with occult CRS – there were significant changes in walking, as well as neurological improvement in some patients.
Discussion : The following operations were performed in first days of life in patients with CRS: ONTD repair and anorectal surgery. The second line of operations is hydrocephalus in patients with ONTD (in the first months of life) and cystic MMC or meningocele without cerebrospinal fluid (usually first year of life). After 1 year old – secondary colorectal plasty, bladder and urethral reconstruction took place. Orthopedic surgeries and untethering procedures started to be performed after 2 years old and continue as a rule until the completion of growth.
Leg function in ONTD+CRS patients does not change significantly during childhood, while in occult forms of CRS may improve with treatment.
Conclusion : More than 60% patients with sacral agenesis eventually walk on their own or with the help of devices. There is a good potential for improvement/recovery of walking for patients with occult CRS, in contrast to patients with ONTD+CRS. This is important timely to treat neurosurgical and orthopedic problems in CRS, to start early motor rehabilitation and physiotherapy.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-562
Analyse des caractéristiques visuelles de la peau du dos chez les adolescents atteints de scoliose idiopathique
Elena N. Shchurova* 1, Alina P. Gorbach1, Olga M. Sergeenko (Pavlova)1
1Laboratoire scientifique de la clinique de pathologie du rachis et maladies rares , l’Institut Fédéral Budgétaire d’Etat « Centre national médical de recherches en orthopédie et traumatologie académicien G.A. Ilizarov », Kurgan, Russia
Introduction : Actuellement, la littérature se concentre sur la forte probabilité de survenue simultanée d'une dysplasie locale dans les structures de la colonne vertébrale et de la peau du dos. Cependant, peu d'attention a été accordée à l'étude des caractéristiques de l'état cutané du dos chez les adolescents atteints de scoliose idiopathique. Le but du travail est d'étudier les caractéristiques visuelles de la peau du dos des adolescents atteints de scoliose idiopathique.
Matériel et méthodes : Chez 20 adolescents atteints de scoliose idiopathique, un examen clinique visuel de la peau du dos a été réalisé. Dermoscopie de zones isolées de la peau et photofixation du dos cutané, les résultats de la dermatoscopie ont été utilisés comme technique auxiliaire.
Résultats : Au cours de l'examen, la présence de diverses caractéristiques dermatologiques et de maladies de la peau dans la région du dos a été notée chez 90% des adolescents examinés. L'hyperpigmentation cutanée (45 %) était plus fréquente, mais les stries atrophiques (30 %) et les modifications du lit vasculaire : pétéchies et ecchymoses (40 %) ; néoplasmes vasculaires (30%); des capillaires cutanés dilatés (30%) ont été enregistrés dans une moindre mesure. Le plus souvent, une combinaison de signes tels que pétéchies, ecchymoses et formations vasculaires, capillaires cutanés dilatés (dans 25% des cas) a été détectée. Selon la fréquence de la combinaison de signes, l'hyperpigmentation de la peau vient ensuite, elle est révélée avec des rayures atrophiques dans 20% des cas. Les signes pathologiques dermatologiques n'étaient pas associés aux valeurs de l'angle de déformation. Le nombre de signes dermatologiques n'était pas corrélé à la fois à l'amplitude de l'arc de déformation principal (r= - 0,400, p=0,081) et de celui compensatoire (r= - 0,192, p=0,41).
Discussion : L'examen visuel de la peau du dos fournit des informations supplémentaires sur la sévérité du facteur de dysplasie du tissu conjonctif chez les patients atteints de scoliose idiopathique.
Conclusion : L'incidence élevée des pathologies cutanées du dos (90 %) chez les adolescents atteints de scoliose idiopathique nécessite un examen visuel de la peau chez cette catégorie de patients.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
E-Poster
Rachis
ABSTRACT N° SOFCOT23-566
Le rôle de la thérapie ciblée et les caractéristiques du traitement chirurgical des patients atteints de neurofibromes plexiformes dans la neurofibromatose du premier type (expérience d’ un hôpital )
Polina V. Ochirova* 1, Alexey V. Evsyukov2, Dmitry M. Savin1, Egor Y. Filatov1, Olga M. Sergeenko (Pavlova)2, Marat S. Saifutdinov2, Konstantin A. Diachkov3
1Centre national médical de recherches en orthopédie et traumatologie académicien G.A. Ilizarov, 2 Division of Spinal Surgery , 3Radiologic department, Ilizarov Center, Kurgan, Russia
Introduction : La pathologie rachidienne chez les patients atteints de neurofibromes plexiformes dans la neurofibromatose de type 1 est un problème qui nécessite un traitement précoce.
Matériel et méthodes : 50 patients atteints de neurofibromatose de type 1 (NF type 1) ont été opérés de 2012 à 2022. Parmi ceux-ci, 15 patients atteints de neurofibromes plexiformes, 5 reçoivent une thérapie ciblée. Tous les patients avaient une déformation rachidienne avec sténose rachidienne primaire et/ou secondaire. Les méthodes chirurgicales de traitement étaient différentes: 1) double tige croissante - 8 patients; 2) double tige de croissance, suivie d'une correction finale avec fixation instrumentale postérieure - 4 patients ; 3) décompression au niveau de la sténose, suivie d'une correction avec fixation instrumentale postérieure - 33 patients ; 4) correction de la déformation cyphotique au niveau du rachis cervical, suivie d'une correction et d'une fixation instrumentale postérieure de la déformation scoliotique au niveau du rachis thoraco-lombaire - 4 patients ; 5) Correction de gibbosité et fixation instrumentale postérieure au niveau du rachis dorso-lombaire - 1 patient.
Résultats : Selon Cobb, l'ampleur de la scoliose variait de 20° à 165°, celle de la lacyphose de 15° à 90°. 4 patients avaient une sténose vertébrale et une myélopathie (Frankel C). Tous les patients avaient des troubles pulmonaires et cardiaques : capacité pulmonaire de 21 % à 50 %, perturbation de l'ECG. Un déséquilibre des plans frontal et sagittal était présent chez 60 % des patients. Par traitement chirurgical, la cyphose a été corrigée de 68 % et la scoliose de 85 %. Chez 4 (50 %) patients atteints de sténose rachidienne, l'état neurologique s'est amélioré à Frankel E.
Discussion : Les complications orthopédiques selon différents auteurs surviennent dans 40 à 80 % : déformations de la colonne vertébrale (25 à 50 % de cyphoscoliose) ; déformations des os tubulaires longs avec développement de fausses articulations; autres lésions locales des os du squelette (chez 14% au cours de la première année de vie - dysplasie osseuse). Les déformations vertébrales se caractérisent par une manifestation précoce et une progression rapide.
Conclusion : Compte tenu manifestation précoce et progression rapide de la déformation vertébrale dans la neurofibromatose de type 1, un traitement chirurgical précoce soit nécessaire. Il existe souvent des sténoses vertébrales et une myélopathie, chez ces patients présentant une sténose du canal rachidien associée, il est nécessaire de combiner décompression et fusion vertébrale. Actuellement, une thérapie ciblée est disponible pour le traitement des patients atteints de neurofibrome plexiforme associé à la NF de type 1. L'initiation précoce de cette thérapie améliorera la qualité et la durée de vie des patients.
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré